UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Pape et les vaccins : par action et par omission, par Yvan FALYS Juriste.

OPINION. En affirmant que se vacciner était « un geste d’amour », le Pape François a, selon notre lecteur, outrepassé son rôle en s’imposant au débat scientifique. De sa position d’autorité religieuse, il a ainsi éludé de nombreuses interrogations pourtant légitime.

3.jpegDevenir Jésuite est un vrai parcours du combattant intellectuel. Le Pape François est jésuite. Il a fait des études en chimie, théologie et philosophie. Il parle couramment plusieurs langues. Il doit donc être capable d’exprimer sa pensée de manière claire et précise. Moi qui ne suis ni aussi érudit, ni jésuite, ni Pape, j’y arrive bien (je suis pour la vaccination obligatoire de tous ceux qui statistiquement prennent le risque de venir engorger nos hôpitaux et pour qu’on fiche la paix aux autres, et notamment aux moins de trente ans sans comorbidités). Ce n’est pas si compliqué. Partant de ce constat, quand le Pape fait une allocution pro vaccin, qui ressemble à s’y méprendre aux sermons mielleux des études du matin d’un pensionnat catholique, il faut rester vigilant et se dire que les non-dits et les allusions sont peut-être lourds de sens.

Le Pape a pris la parole le 18 août, dans un contexte de passe sanitaire en France et en Italie exigé à partir de 12 ans, de rentrée scolaire, de tests et de débats (préparation des esprits) sur la vaccination des enfants dès l’âge de 3 ans. Reprenons son message : « grâce à Dieu nous disposons de vaccins contre le covid 19, ils donnent l’espoir de mettre fin à la pandémie. » Le dogme du tout vaccinal est posé d’emblée, aucune allusion à l’accès aux soins ou à la prévention.

« Se faire vacciner avec des vaccins autorisés par les autorités compétentes est un acte d’amour, et contribuer à faire vacciner la majorité des gens est un acte d’amour. L’amour de soi, de sa famille et de ses amis, l’amour de tous les hommes. »Nous avions mal compris, ce n’est pas le Pape François, mais le pape Pfizer. Laissez venir à moi les petits enfants et les jeunes sans comorbidités qui ne risquent rien de la maladie, que j’en fasse des cobayes de traitements toujours en phase de tests. Vaccinez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. Quant à sa soumission aux « autorités compétentes », c’est décidément une manie chez lui.

« L’amour est aussi social et politique. Il y a un amour social et un amour politique. » Là, en revanche, c’est très clair, c’est même répété. Nous avions fait sortir le religieux de la politique et du social par la porte de la laïcité, il le fait rentrer par la fenêtre de l’amour. Et moi qui croyais naïvement qu’il fallait laisser à César ce qui revient à César, c’était sans compter sur l’amour. Quelle contradiction pouvons-nous apporter à l’amour ? Quelle place pour le débat démocratique ou le doute scientifique ? Si vous n’êtes pas pour « faire vacciner la majorité des gens », vous n’êtes pas dans l’amour… que pouvez-vous répondre à ça ?

« Se faire vacciner est un moyen simple, mais profond pour promouvoir le bien commun et pour prendre soin les uns des autres, notamment des plus vulnérables. Je prie pour que chacun d’entre nous puisse apporter son petit grain de sable, son petit geste d’amour. » Ite Missa est, chacun, à risque ou non, doit se faire vacciner, quitte à construire sur du sable et à utiliser des doses qui pourraient être plus utiles aux personnes à risques des pays pauvres. Je ne peux m’empêcher de penser que s’il avait eu des enfants, s’il avait ressenti une seule fois cette angoisse que les parents ressentent quand leurs enfants font face à un risque, il les aurait inclus dans sa réflexion sur les « plus vulnérables ».

Alors bien sûr, mea maxima culpa, je fais un procès d’intention, j’interprète les silences et les formules vagues. Mais à l’heure où 3 vaccins (Astra Zeneca, Johnson et Moderna) soulèvent des doutes sur leurs possibles effets secondaires chez les moins de trente ans, je n’implore pas miséricorde, mais clarification. « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites… » Puisse l’esprit « sain » lui rappeler que quand il les omet sciemment de son message, ce n’est pas seulement aux enfants et jeunes sans comorbidités qu’il dit en creux : je m’en lave les mains.

Source : https://frontpopulaire.fr/

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel