Le scandale des silences politiciens : la grande trouille ?, par Me Olivier Barrat.
Face à certaines réalités, la France officielle se tait, préférant s’enfouir la tête dans le sable, telle une autruche, croyant ainsi exorciser les dangers et les réalités qui lui déplaisent. Une procession catholique subit un lynchage mené par des nervis gauchistes, la France officielle, tant médiatique que politique, garde massivement le silence.
Personne n’appelle à la dissolution de ces groupuscules haineux, et qu’importe si les profanations d’églises se multiplient dans notre pays. Une femme noire se retrouve horriblement insultée par un homme, se proclamant algérien, qui venait de frapper un livreur. La France officielle détourne le regard et se contente de déclarations lénifiantes visant surtout à éviter les représailles intercommunautaires.
Il existe deux manières d’interpréter cette indignation sélective. La première consiste à rappeler, une fois encore, le lourd degré de soumission de la France officielle aux oukases du politiquement correct. Seules certaines formes de racisme mériteraient de hautes condamnations, seules certaines formes de sexisme imposeraient des actions en Justice, tout comme seules certaines formes d’esclavage font l’objet de lois mémorielles.
Mais une autre explication existe, beaucoup plus grave encore. Elle n’est pas idéologique. Elle s’appelle la peur. La France officielle vit tétanisée par la crainte de provoquer la violence de ceux qui, dans certaines parties de notre territoire, estiment ne pas être soumis à nos lois. La France officielle redoute les émeutes. Alors, elle rampe et s’aplatit, pensant ainsi, par sa veulerie, acheter la paix civile. Il ne faut surtout pas réprimer les rodéos sauvages dans les centres-villes, cela pourrait déplaire aux voyous.
La trouille cheville la cervelle de nos dirigeants. Ils sont hantés par l’inquiétante prophétie de Gérard Collomb dénonçant un pays peuplé de communautés aujourd’hui côte à côte et bientôt face à face. Leur peur ne constitue cependant pas un hasard. Cet état d’esprit s’avère inhérent à leur tempérament. Ceux qui ont l’âme forte échouent, aujourd’hui, massivement en politique. Par la vie actuelle au sein des partis de gouvernement, notre système sélectionne avant tout les plus souples, les plus godillants, les invertébrés de la pensée, les Roselyne Bachelot de divers acabits, pour les conduire au pouvoir. Ils sont narcissiques, habiles manœuvriers, viscéralement courtisans. Ils confondent art du compromis et basses compromissions, négociations et capitulations. Ils se glorifient de leurs reniements. La République en marche s’avère ainsi largement peuplée, du moindre député jusqu’aux plus hauts postes de gouvernement, par toute sorte de champions de la conversion express au macronisme. Le simple parfum d’un strapontin ministériel suffit à les rallier. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que, une fois élus, ils ne brillent pas en monuments de courage.
Le problème est que leur lâcheté congénitale, cause première de leur inaction, entraîne toute la France vers le chaos.