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Sur le site officiel de l'Action française : protéger les français, libérer les énergies (II), l’éditorial de François Marcilhac.

« Le trône doit être le pro­tec­teur des liber­tés de tous, et c’est dans cette pro­tec­tion qu’il trouve sa soli­di­té, la garan­tie de son exis­tence. » Louis Philippe

françois marcilhac.jpgLe mois der­nier, dans la pers­pec­tive de la pré­si­den­tielle dont dépend aus­si, mal­heu­reu­se­ment, l’avenir de la France, nous avions rap­pe­lé en quoi le double slo­gan, ou plu­tôt le double sou­ci de tout homme poli­tique dési­reux de diri­ger les affaires du pays se résume à cette double injonc­tion : pro­té­ger les Fran­çais, libé­rer les éner­gies. Nous avions alors trai­té le pre­mier membre du dip­tyque. Abor­dons main­te­nant le second.

« Libé­rer les éner­gies » : on sait ce que cela a signi­fié pour les révo­lu­tion­naires de 1789. Très vite oublieux du devoir de pro­té­ger les Fran­çais, ils ont livré les plus modestes d’entre eux à l’appétit vorace du capi­ta­lisme nais­sant, tan­dis qu’ils les pri­vaient du droit de vote en le ren­dant cen­si­taire, et du droit d’association, puni de mort par les décrets Allard et la loi Le Cha­pe­lier de 1791. Ils n’oublièrent pas, en revanche, de leur offrir le glo­rieux droit de mou­rir pour la Répu­blique — « Un Fran­çais doit mou­rir pour elle », selon la ren­gaine bien connue —, en décré­tant la conscrip­tion géné­rale, afin d’assurer les guerres incon­si­dé­rées qu’ils décré­tèrent à l’Europe jusqu’en 1815 — car Napo­léon n’est à ce titre que l’hériter de la Révolution.

Certes, la Res­tau­ra­tion et la Monar­chie de Juillet, en dépit des roya­listes les plus fidèles à la doc­trine royale, com­mirent l’erreur pusil­la­nime de ne pas rompre avec l’héritage révo­lu­tion­naire sur ces points, ce qui fut la cause pre­mière de leur double échec. C’est la rai­son pour laquelle très tôt, les Princes, de Hen­ri V à Phi­lippe VIII, puis leurs suc­ces­seurs jusqu’à Jean IV, renouèrent avec la tra­di­tion capé­tienne. C’est que le Bien com­mun, sou­ci unique de la monar­chie royale, est le fruit d’un équi­libre res­pec­tueux des droits inalié­nables des Fran­çais, entre une néces­saire auto­ri­té, garante de la sécu­ri­té de la nation et de la jus­tice, et le déve­lop­pe­ment des droits pro­fonds du pays réel. Or nous vivons aujourd’hui dans une situa­tion appa­rem­ment para­doxale : tan­dis qu’une admi­nis­tra­tion tatillonne bride les éner­gies, qu’un État soup­çon­neux réduit chaque jour davan­tage nos liber­tés fon­da­men­tales, d’un autre côté, il favo­rise la pré­ca­ri­sa­tion géné­ra­li­sée de la socié­té. Il montre ain­si com­ment une bureau­cra­tie aux relents tota­li­taires peut épau­ler la mise en place d’un capi­ta­lisme de plus en plus sau­vage. Car par­ler d’État pro­vi­dence, c’est par­ler le lan­gage du siècle pas­sé. Nos gou­ver­nants, aux ordres de l’oligarchie, ne font plus qu’acheter la paix sociale — comme ils ont ten­té de le faire pour mettre fin à la crise des gilets jaunes —, tan­dis qu’ils décons­truisent le code du tra­vail, favo­risent une immi­gra­tion incon­trô­lée afin de dis­soudre les soli­da­ri­tés sociales et cultu­relles, imposent une métro­po­li­sa­tion déshu­ma­ni­sante et des­truc­trice de tout amé­na­ge­ment du ter­ri­toire, privent les Fran­çais « qui ne sont rien » des ser­vices publics, orga­nisent les déserts éco­no­miques, sociaux et médicaux.

Non, pour les roya­listes, « libé­rer les éner­gies », ce n’est pas ins­tau­rer une socié­té fon­dée sur la lutte pour la vie, dont toute forme de soli­da­ri­té natio­nale serait ban­nie, pour lais­ser la place, comme les réac­tions au Brexit l’ont illus­tré, à une soli­da­ri­té inter­na­tio­nale de classe. Marx se trom­pait : les pro­lé­taires, plus que les autres, ont une patrie. Libé­rer les éner­gies, c’est redon­ner, sous un État pro­tec­teur, au pays réel la pos­si­bi­li­té de déve­lop­per son for­mi­dable appé­tit de vivre par son tra­vail. Pour cela, il faut libé­rer l’État de l’oligarchie qui trouve son compte à enfer­mer les citoyens dans un car­can de mesures plus alié­nantes les unes que les autres, décou­rage l’effort et favo­rise l’assistance, au plus grand pro­fit d’une classe mon­dia­li­sée, qui a per­du toute attache natio­nale. Seule l’alliance du Roi et du peuple conci­lie l’exigence de jus­tice et le res­pect des libertés.

Fran­çois Marcilhac

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Source : https://www.actionfrancaise.net/

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