Sur la page FB de nos amis du Courrier Royal : le 15 mai 1768, la France acquiert la Corse.
L’Île de beauté appartient à la cité-Etat de Gênes depuis le XIVème siècle. Plusieurs révoltes d’indépendantistes Corses éclatent au cours de l’histoire.
Gênes, qui n’a pas les moyens financiers de mater les insurgés, fait appel à différentes puissances étrangères.
Ainsi, la France intervient militairement à trois reprises entre 1740 et 1764 en échange de fortes sommes d’argent. Mais les Corses ne sont toujours pas "pacifiés". Gênes fait donc appel à Louis XV une dernière fois en 1768. Le roi en est ravi.
Cinq ans plus tôt, il a perdu la guerre de Sept Ans. La défaite a été catastrophique pour le Royaume. Non seulement le pays a été humilié, mais il a perdu nombre de colonies, dont le Canada, Minorque, Saint-Vincent et ses possessions dans les Indes. De plus, ses ports du Havre et de Saint-Malo ont été bombardés et ses escadres de Toulon et Brest ont été détruites.
Louis XV cherche donc à se repositionner en Méditerranée. Il accepte de pacifier à nouveau la Corse, mais cette fois, avec de nouvelles conditions.
Gênes doit rembourser toutes ses dettes qu’elle a envers la France. Tant qu’elle ne l’aura pas fait, Louis XV sera maître de L’Île. L’accord est signé le 15 mai 1768 sous le nom de Traité de Versailles.
Rapidement, les Français envoient plus de 20 000 hommes conquérir l’Île de beauté. Mais les Corses résistent mieux qu’on ne le pensait. Les Français subissent plusieurs revers, dont le plus important à Borgo, en octobre 1768.
Presqu’un an après la signature du traité, le 8 mai 1769, les Français sont finalement maîtres de la Corse. Ils y imposent leur langue, leur administration et enrôlent ses habitants dans l’armée.
En 1778, comme Gênes est toujours incapable de rembourser la France, cette dernière s'accorde le droit de considérer la Corse comme faisant partie intégrante de son territoire.
Dès 1789, les finances de la cité-Etat se sont améliorées. Gênes demande alors à l’Hexagone de lui rendre la Corse et ce, à plusieurs reprises. Mais la France gardera l’île pour elle.