Après les antiracistes-racistes, voici les écolos-pollueurs, par Olivier Picard.
Au sein de la gauche éclatée, les antiracistes défenseurs de positions ouvertement racistes ne sont plus les seuls à agir contre les valeurs dont ils se prétendent les défenseurs. Ils y sont rejoints par ceux qu’il est convenu d’appeler les écologistes pollueurs.
Certains auront peut-être relevé, dans la presse, la destruction, par les services municipaux de la ville de Paris, de la magnifique glycine centenaire du restaurant Chez Plumeau, place du tertre à Paris. Ce massacre à la tronçonneuse a été décidé en haut lieu par Christophe Najdovski, adjoint (EELV) d’Anne Hidalgo en charge de la végétalisation, de l’espace public et de la condition animale. La raison invoquée est que le végétal a été déclaré mort par une assemblée d’experts appelée par la mairie, diagnostic d’ailleurs formellement contesté par Émile Meunier, élu (EELV) du 18e arrondissement.
Ce fait divers est symptomatique d’un état d’esprit qui n’est pas nouveau chez les écologistes. Comme ils bétonnent la place du Tertre et remodèlent Paris en n’hésitant pas à nous mettre devant le (mé)fait accompli, ils rêvent de faire de même avec le pays tout entier.
Les voit-on s’émouvoir de l’effondrement de la biodiversité auquel est confronté notre pays ? De la disparition des insectes due à l’utilisation intensive des pesticides, elle-même vecteur de la diminution vertigineuse des populations d’oiseaux ?
Sont-ils présents dans les médias pour dénoncer les abus de l’agriculture intensive et ses conséquences sur l’environnement ?
Sont-ils capables d’avoir un débat transparent et honnête sur la question de la transition énergétique ?
Sont-ils tous sur le pont à l’Assemblée nationale pour soutenir des propositions de lois visant à mettre fin aux pires pratiques d’élevage infligées aux animaux, sources de pollution et qui, on le découvre aujourd’hui, peuvent aussi constituer un risque sanitaire sérieux ?
À toutes ces questions, la réponse est non. En réalité, ces sujets ne les intéressent pas. Ils sont ignorants des questions du vivant, de la nature et de l’environnement, et peu concernés par l’avenir de la biodiversité française. Ils préfèrent la question consensuelle et mondiale du réchauffement climatique, sujet sur lequel ils peuvent s’impliquer à peu de frais et d’actions.
Leur positionnement idéologique les conduit à contribuer à la pollution de notre environnement. Ils n’hésitent pas à soutenir l’éolien fabriqué à l’étranger, ses millions de tonnes de béton déversées et la pollution de nos paysages, et à vouer aux gémonies le nucléaire, énergie décarbonée s’il en est. Ils ne lèvent pas le petit doigt pour s’opposer au lobby de la betterave qui permet le retour aux pesticides tueurs d’abeilles. Ils ne s’émeuvent jamais de la situation de nos petits agriculteurs et ne contestent pas les énormes cadeaux faits par l’Europe aux fermes industrielles.
Les écologistes pollueurs constituent un courant politique qui, comme celui des antiracistes-racistes, devra être combattu.