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Le retour de l’euthanasie, par Gérard Leclerc.

© Pascal Deloche / Godong 

Un projet de loi en faveur de l’euthanasie a le soutien d’une bonne partie du groupe parlementaire. Parallèlement un mouvement de propagande se développe dans le même sens dans les médias.

gerard leclerc.jpgDans deux quotidiens en vente hier dimanche, Le Parisien et Le Journal du dimanche, le thème de l’euthanasie était présenté sous le jour le plus favorable. Et même disons-le, de la façon la plus militante. Le moment est-il bien choisi pour lancer ce débat dans l’opinion ? Le gouvernement, par la voix d’Olivier Véran, ministre de la Santé, a donné un avis défavorable à la discussion d’un projet de loi sur la fin de vie. Ce faisant, il est en opposition avec une partie importante de sa majorité qui milite ouvertement en faveur de l’euthanasie. Une personnalité se détache nettement dans ce combat, celle de Jean-Louis Touraine, député de La République en marche, et par ailleurs professeur de médecine. Il s’est toujours distingué dans les débats dits sociétaux, relatifs notamment à la bioéthique par des positions radicales.

Il n’est pas niable que la propagande en faveur « d’une assistance dite médicale permettant, par une aide active, une mort rapide et sans douleur » s’est révélée très efficace ces dernières années. Du moins, si l’on en croit les sondages. Et il est vrai aussi que certaines personnalités – je pense à Alain Finkielkraut – qui ne font pas partie des lobbys marqués par le gauchisme culturel, sont favorables à une évolution de la législation. Nous avons été précédés en ce sens par des voisins comme la Belgique et les Pays-Bas. En Suisse, on va encore plus loin avec la pratique du suicide assisté. Une ancienne ministre de Lionel Jospin, Paulette Guinchard, vient d’ailleurs d’y recourir à Berne.

Opérer un tel choix, c’est prendre une véritable option civilisatrice. C’est même changer les signes fondamentaux de l’existence. Michel Houellebecq, dans un de ses romans [1], a su le traduire de façon saisissante. C’est le serment d’Hippocrate qui est en jeu. Il ne s’agit plus de guérir, mais de donner la mort.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 15 mars 2021.

[1La carte et le territoire, publié chez Flammarion et prix Goncourt 2010.

Sources : https://www.france-catholique.fr/

https://radionotredame.net/

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