Qui se cache derrière les associations qui portent plainte contre la Syrie ?, par Antoine de Lacoste.
Les attaques chimiques attribuées à l’armée syrienne (voir notre article du 5 mars) font maintenant l’objet de plaintes à Paris déposées par trois organisations non gouvernementales (ONG). Qui sont-elles ?
La première est le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, dit SCM (Syrian Center for Media and Freedom of Expression). Cette ONG est adhérente d’un forum appelé EuroMed Droit qui « est un forum et un vivier d’expertise pour les ONG et les militants des droits humains dans la région euroméditerranéenne ». Le premier résultat de recherche sur Google renvoie directement au site d’EuroMed Droits.
Ce forum ne s’intéresse pas qu’à la Syrie, puisqu’on y retrouve comme adhérents des ONG appelées, par exemple, Institut méditerranéen pour les études du genre, Centre danois pour la recherche sur le genre, l’égalité et la diversité, Ligue des droits de l’homme, Conseil grec pour les réfugiés, Internacionalisme Solidaritat Feminismes, etc.
La liste est longue et assez internationale, mais on y retrouve les mêmes thèmes : genre, diversité, réfugiés, droits de l’homme. Le chemin paraît assez tortueux pour rejoindre la guerre en Syrie, mais ce n’est qu’une apparence. La destruction de la Syrie (après celle de l’Irak ou de la Libye) relève de la même stratégie de démolition des valeurs chrétiennes et des régimes arabes laïques. La destruction de ces derniers a permis, notamment, l’afflux de millions de réfugiés musulmans en Europe, accélérant ainsi sa décomposition.
Ce n’est pas un hasard si, dès le début de la guerre en Syrie, la gauche et l’extrême gauche ont été en pointe pour tenter d’abattre ses dirigeants. Le rôle moteur joué par Sarkozy en Syrie et en Libye devrait, d’ailleurs, faire réfléchir ceux qui lui accordent quelque crédit.
La deuxième ONG est plus intéressante encore : il s’agit de l’Open Society Justice Initiation. Elle appartient à la nébuleuse Open Society Foundations créée par notre vieil ami George Soros. Le rôle destructeur de ce milliardaire hongrois que Viktor Orbán, le courageux Premier ministre hongrois, a été bien inspiré en l’empêchant de nuire sur son sol est sans limite financière. Selon Wikipédia, Soros a consacré 18 milliards de dollars à l’activité de ses fondations.
De la Hongrie à la Cour européenne des droits de l’homme en passant par les Gay Pride et les soutiens aux mouvements migratoires, les combats de Soros semblent multiples. Mais, on l’a bien compris, ils rejoignent le même objectif, là aussi : détruire le vieux monde chrétien. Le site de l’Open Society Foundations (basée à New York) est impressionnant par l’ampleur des programmes soutenus dans le monde. Depuis l’Afrique du Sud de l’apartheid jusqu’au mariage homosexuel, rien ne manque.
Une mention spéciale pour les Balkans, tout de même, où la fondation de Soros fut très active. Il est fort intéressant d’observer que l’éclatement de la Yougoslavie, le chaos organisé par les Occidentaux (Chirac et Clinton en tête), l’écrasement des Serbes, le premier djihad européen et, in fine, la création du Kosovo regroupent les mêmes acteurs que ceux de la Syrie. À une différence près : ce qui a marché dans les Balkans a échoué en Syrie grâce à un homme : Vladimir Poutine. On comprend mieux pourquoi les offensives contre lui sont permanentes.
La troisième ONG est Syrian Archive. C’est elle qui est censée apporter les preuves filmées des attaques chimiques de l’armée syrienne. J’ai décrit, dans mon précédent article, ce qu’il fallait en penser.
Pour l’anecdote, les deux avocats des ONG sont d’abord Jeanne Sulzer, qui fut responsable juridique d’Amnesty International (c’est bien, on retrouve tout le monde). Elle se signala notamment lors du débat sur la déchéance de nationalité des binationaux terroristes par cette phrase historique : « Cette mesure venait porter atteinte à l’égalité entre les Français » (France 3, 22 décembre 2015). La seconde est Clémence Witt, qui a défendu Christophe Raumel, accusé de complicité dans l’attaque de l’Hyper Cacher par Coulibaly. Elle avait, sans rire, déploré « la froideur de la justice antiterroriste ». Passé un certain niveau, on ne sait plus quoi dire…
Tels sont quelques-uns des acteurs qui ont contribué à cette grande manipulation que fut la guerre en Syrie. Elle a échoué pour l’instant mais le combat est loin d’être terminé.