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Nos libertés liquidées !

L’adoption pré­vi­sible, mar­di, en pre­mière lec­ture à l’Assemblée natio­nale, du pro­jet de loi « confor­tant les prin­cipes de la Répu­blique » — qui devait ori­gi­nel­le­ment viser à « lut­ter contre le sépa­ra­tisme » — n’a évi­dem­ment rien d’étonnant, compte tenu de la confor­table majo­ri­té dont conti­nuent de dis­po­ser En marche et ses alliés. 

Le texte devra pas­ser au Sénat, avant d’être défi­ni­ti­ve­ment adop­té par l’Assemblée, qui pour­ra, comme la consti­tu­tion le pré­voit, reto­quer toutes les modi­fi­ca­tions adop­tées par la chambre haute.

Notons tou­te­fois que les frac­tures inter­ve­nues au sein même de la majo­ri­té, voire la fronde de cer­tains dépu­tés macro­niens ou de leurs alliés, en disent long sur les menaces que fait peser ce texte sur les liber­tés dont jouissent dans notre pays l’ensemble des cultes, ain­si que sur la liber­té d’enseignement. On a même enten­du le pré­sident du groupe com­mu­niste, André Chas­saigne, se livrer à un vibrant et sin­cère plai­doyer de l’école à la mai­son ! Remise en cause de la loi de 1905, mise sous tutelle des reli­gions, sup­pres­sion de la liber­té d’enseignement pour­tant à valeur consti­tu­tion­nelle : comme l’a sou­li­gné la dépu­tée Agnès Thill durant les débats, les dji­ha­distes ont rem­por­té avec ce texte une pre­mier vic­toire, le renie­ment par la France de ses liber­tés fondamentales.

Il est clair que Macron et le gou­ver­ne­ment, notam­ment Dar­ma­nin à l’Intérieur (qui veut dis­soudre Géné­ra­tion iden­ti­taire pour don­ner des gages aux isla­mistes) et Blan­quer à l’Éducation natio­nale (qui laisse tom­ber les ensei­gnants mena­cés par les mêmes isla­mistes), loin de vou­loir lut­ter effi­ca­ce­ment contre le « sépa­ra­tisme », l’instrumentalisent pour asseoir pro­gres­si­ve­ment un régime dic­ta­to­rial en sup­pri­mant une à une nos liber­tés fon­da­men­tales. Après l’inscription (en 2017) ou la ten­ta­tive d’inscription (fin 2020, sim­ple­ment repor­tée) de mesures d’urgence dans le droit com­mun, après la loi Avia reto­quée par le Conseil consti­tu­tion­nel mais repa­rue dans le pré­sent texte, Macron uti­lise les peurs des Fran­çais (liées à la menace isla­miste ou à la menace sani­taire) pour ins­tau­rer des mesures de plus en plus coer­ci­tives. Il n’est tou­te­fois pas cer­tain que les Fran­çais acceptent jusqu’au bout cet enter­re­ment asep­ti­sé de leurs liber­tés fon­da­men­tales. On peut comp­ter sur l’Action fran­çaise pour les éclai­rer plei­ne­ment sur la gra­vi­té de la situa­tion et les convaincre des condi­tions poli­tiques du sur­saut national.

Source : https://www.actionfrancaise.net/

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