Chasseur Rafale en Grèce : contrat signé !, par Henri Gizardin.
C’est fait ! Lundi 25 janvier, le contrat pour les Rafale en Grèce a été signé sur place par le ministre des Armées, Florence Parly, et son homologue local Nikólaos Panayotópoulos. Un an après l’acquisition du F-35 américain par la Pologne, la Grèce est le premier membre de l’OTAN à s’équiper du fleuron français ! Outre la France, bien sûr…
Certes, l’acquisition est modeste – pour l’instant ? – en nombre d’avions, soit 18 unités, dont 6 neufs et 12 d’occasion pris sur les dotations de l’armée de l’air et de l’espace. Mais ils seront remplacés par des neufs et au dernier standard dont la commande vient d’être confirmée par la ministre Florence Parly le 29 janvier.
En revanche, le contrat couvre la fourniture des armements les plus sophistiqués opérés par les différentes versions tricolores, dont certains développés en coopérations européennes, tels le missile air/air Meteor, dernière génération à longue portée, ou encore le missile air/sol de croisière SCALP, pouvant atteindre son objectif à plus de 500 kilomètres avec une extrême précision.
Le célèbre missile antinavire Exocet fait partie de la panoplie. Vendu depuis plus de quarante ans à des milliers d’exemplaires en différentes versions dans vingt-quatre pays étrangers, il a marqué l’actualité lors de la guerre des Malouines, en mai 1982, quand, tiré par un Super-Étendard argentin, il coule le destroyer britannique Sheffield ! Notre coopération étroite avec le Royaume-Uni subissait, alors, un revers lointain et dommageable à nos relations, que la France du Président Mitterrand tenta de corriger par des embargos indirects et autre opération commando plus ou moins réussie…
Après l’Égypte, le Qatar et l’Inde, le club Rafale s’élargit à l’Est. Dans le même temps, des exercices combinés ont lieu avec les pays équipés. Ainsi, trois avions indiens convoyés en novembre dernier furent ravitaillés en vol par un Phénix – Airbus A330MRTT – tricolore. Des exercices conjoints récents ont impliqué les forces aériennes indiennes et émiraties. La présence des bases françaises aux Émirats arabes unis et à Djibouti favorise les échanges et entraînements avec les forces aériennes de ces régions.
Des ciels plus distants pourraient s’offrir aux Rafale si la perspective d’un important contrat se confirme avec l’Indonésie. C’est le vœu formulé à l’industrie aéronautique et ses partenaires pour 2021 !