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La conversion des Occidentaux, ou peut-être devrait-on dire des anciens chrétiens, à l’islam, par Aristide Renou.

Je trouve sous la plume d’Alain Besançon cet argument (à propos de la conversion des Occidentaux, ou peut-être devrait-on dire des anciens chrétiens à l’islam) dont la justesse me frappe :

« Un argument fort est d’habitude opposé à ces hypothèses de conversion : jamais les femmes ne consentiront au statut prévu pour elles dans la loi de l’islam. Peut-être, mais il faut considérer le sort peu enviable des femmes dans la société démocratique contemporaine. Pour mille raisons, qu’il n’y a pas lieu de détailler ici, elles sont exposées à un risque très fort de célibat, de stérilité, de solitude.

L’islam leur offre une condition qu’aujourd’hui elles trouvent peu plaisante, mais qui comprend tout de même, et presque automatiquement, l’accomplissement d’un désir que l’on n’ose plus qualifier de naturel, mais présent tout de même chez beaucoup, bien qu’il leur arrive de le nier : le mariage et les enfants. »

Et en effet, nous surestimons grandement l’attrait que les mœurs actuelles, au sein de nos démocraties, pourraient exercer sur les musulmans, et à l’inverse nous surestimons aussi la répulsion que les mœurs musulmanes pourraient inspirer aux autochtones. Nous nous plaisons à penser que la liberté individuelle (et notamment la liberté de mœurs) dont nous jouissons (laissons de côté les questions du despotisme administratif et du politiquement correct) aurait un attrait irrésistible pour les nouveaux-venus et devrait les inciter à se fondre rapidement dans la masse, à devenir des « individus » comme les autres.

Mais ce faisant nous simplifions grandement le cœur humain. Nous négligeons (ou nous ne voulons pas voir) le fait que la liberté de vivre à sa guise n’est qu’un des biens auxquels aspire l’être humain, un bien parmi beaucoup d’autres, et que, pour beaucoup d’hommes, vivre libre n’est pas nécessairement le désir le plus puissant ou le plus constant qui les anime. Nous négligeons aussi (ou nous ne voulons pas voir) les aspects repoussants que peuvent avoir nos mœurs, non seulement pour ceux qui viennent de pays musulmans, mais aussi pour un certain nombre d’entre nous.

En ce qui concerne plus spécifiquement les femmes, nous pensons avec raison que les mœurs musulmanes et la loi islamique blessent à la fois leur fierté et leur légitime désir de liberté. Mais nous ne voulons pas voir ce que nos mœurs actuelles ont aussi de dur et frustrant pour les femmes en général.

La société sexuellement neutre au sein de laquelle nous vivons a détruit tous les repères qui, auparavant, permettaient tant bien que mal aux hommes et aux femmes ordinaires de naviguer parmi les écueils de la différence des sexes. En « libérant » les femmes, elle a aussi, inévitablement, libéré les hommes qui, désormais, peuvent rester à peu près toute leur vie fixés au stade de l’adolescence et éviter soigneusement les responsabilités familiales. Ce faisant elle a rendu beaucoup plus difficile la satisfaction d’un désir très profondément ancré dans le cœur de la plupart des femmes : celui de fonder un foyer, ou, comme le dit Alain Besançon, se marier et avoir des enfants (étant entendu que « se marier » signifie rester mariée avec le même homme jusqu’à la fin de ses jours, et non pas signer un vague contrat devant monsieur le maire, qui pourra être dénoncé dès que la fantaisie vous en prendra).

En niant férocement qu’il puisse exister des différences naturelles entre les hommes et les femmes, en poussant agressivement les femmes hors du foyer, en incitant vigoureusement les femmes à se montrer aussi cavaleuses que peuvent l’être les hommes, le féminisme contemporain a satisfait une petite partie de l’humanité féminine, la partie carriériste et ambitieuse, et profondément frustré l’immense majorité des femmes (y compris d’ailleurs une partie des femmes carriéristes et ambitieuses, qui peuvent découvrir sur le tard le prix qu’il y a à payer pour leur carrière et leur ambition, alors qu’on leur avait fait croire qu’elles pouvaient « tout avoir »).

Beaucoup de femmes, l’immense majorité d’entre elles sans doute, aspirent toujours à ce à quoi le néo-féminisme leur interdit d’aspirer : s’appuyer sur une épaule masculine, s’occuper de leurs enfants et de leur maison, sans pour autant avoir l’impression d’abdiquer leur dignité ou leur liberté.

En refusant obstinément de faire droit à ces désirs, le féminisme contemporain a rendu attirant pour une partie des femmes ce précisément contre quoi il prétend lutter, à savoir des mœurs « patriarcales », ou à tout le moins il a beaucoup diminué l’aversion que ces mœurs devraient leur inspirer.

J’ai déjà expliqué ailleurs (http://bit.ly/29xJgt8) pourquoi il est vain d’espérer que le néo-féminisme puisse être un obstacle à la progression de l’islam sur notre sol. Je dois maintenant compléter cette analyse et ajouter que, sans le savoir ni le vouloir, le féminisme contemporain est en réalité un allié objectif de l’islam.

Commentaires

  • Je suis en partie d'accord avec cet exposé. Mais il ne faudrait pas trouver normal, comme je l'ai vu, qu'une femme soit atteinte dans sa dignité intime. Figurez vous qu'un Docteur diplômé d'État français, de nationalité algérienne trouvait naturel de battre sa femme car elle était entrée faire un "petit pipi" dans un café ! Elle était originaire de Tizi Ouzou. Doit on pisser dans le caniveau au nom de l'islam ?

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