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François Fillon (1/2) : lettre ouverte à François Fillon, par Christian Vanneste.

Monsieur le Premier Ministre, et candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle,

Vous découvrez la cruauté du lynchage médiatique. Jour après jour, goutte à goutte, l’acide des révélations, des commentaires malveillants, des défections aussi, cherche à percer votre cuirasse. La pression se fait d’heure en heure plus forte pour suggérer, puis exiger votre retrait, pour évoquer un plan B, et proposer des suppléants. J’ai connu en 2005, puis à nouveau en 2012, à mon modeste niveau, le même acharnement, et pour finir la trahison de mon parti.

christian vanneste.jpgIndemne de toute condamnation, fort de la condamnation de mes diffamateurs, ne disposant plus d’aucun mandat, c’est en tant que Président de La Droite Libre, un groupe de réflexion proche des Républicains, et du Rassemblement pour la France, un mouvement gaulliste, mais aussi et surtout en tant que Français patriote qui enrage de voir son pays s’enfoncer sur le pente du déclin, que je vous adjure aujourd’hui de poursuivre votre combat. Vous êtes le seul à offrir la perspective du redressement national. Vous êtes le seul à avoir formulé un diagnostic lucide sur l’état de la France. Vous êtes le seul à présenter un programme capable de restaurer sa compétitivité, de lui insuffler une nouvelle énergie. Il y a dans l’histoire des nations des moments cruciaux où les gouvernants ont le choix entre la facilité et le courage. Ou ils acceptent la démagogie, la fuite en avant vers le renoncement à tout effort, vers la dissolution des moeurs, vers l’abandon de l’indépendance et de la souveraineté. Ou ils appellent à la résistance, à la mobilisation des énergies, à la restauration des valeurs sur lesquelles reposent la grandeur et la fierté de notre pays. C’est parce que vous avez incarné ce choix du renouveau national, que des millions d’électeurs vous ont désigné. Vous vous battez en leur nom. Vous n’avez pas le droit de les décevoir.

Vous êtes gaulliste, mais vous n’êtes pas le général de Gaulle. Vous êtes un honnête homme dans un monde qui ne l’est guère. Vous n’avez pas commis de délit, mais vous n’êtes pas indifférent aux intérêts de votre famille. Ceux qui comme moi ont participé à la vie parlementaire savent combien y prolifèrent les pratiques laxistes. En avoir usé avec le sentiment d’avoir eu le droit de le faire n’est donc pas un crime. C’est une faute qu’il s’agit aujourd’hui de réparer en vous donnant à fond au combat pour le redressement du pays. La situation est claire : le Front National qui est, lui aussi, animé par la volonté de redresser la France, sera à tout coup battu au second tour de l’élection présidentielle. Si vous n’êtes pas présent au second tour, si vous n’êtes pas le vainqueur, alors les Français seront poussés par le rouleau-compresseur des médias, à choisir le suicide brutal avec la gauche, ou plus surement la répétition stérile du mandat précédent, le sourire en plus, comme vous l’avez dit. Cinq années calamiteuses pour la France, unanimement rejetées par l’opinion, seraient oubliées, effacées, et les Français seraient condamnés à les vivre à nouveau et à poursuivre un déclin, un affaiblissement de leur pays, plus ancien encore ? Il ne faut donc pas hésiter. Il faut poursuivre votre route et redoubler d’efforts. Certains dénoncent votre obstination. Lorsqu’ils se disent de droite, il ne faut pas hésiter à les écarter. Lorsqu’ils appartiennent à la gauche, il faut y voir à l’oeuvre une fois encore la convergence des forces qui veulent l’abaissement voire la disparition de notre pays, étouffé sous la dépense publique, submergé par les flux migratoires, exténué à force de renoncement à ses valeurs. Votre obstination s’appelle ténacité. Elle doit permettre de mesurer la fermeté de votre caractère si nécessaire aujourd’hui à la tête de l’Etat après cinq ans de louvoiements et d’indécision. Elle doit être à la hauteur de votre persévérance à redonner à la France sa place dans le monde.

Moi qui n’ai guère pu compter sur votre soutien en 2012, je me crois justifié, parce que dépourvu de toute ambition, à vous lancer cet appel : ne renoncez pas, soyez au rendez-vous de la France !

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