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Sur Sacr TV, architecture et urbanisme.


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Il nous suffit de comparer l’art des constructions du temps des Rois, de la plus simple ruelle au château, en passant par les ports et usines, l’intérêt porté à la plus petite chose, afin d’en réussir de grandes :

«…nous ne sommes plus à l’époque des mécènes, ou de Louis XIV. Le banquier de la pierre ne pense qu’au rapport financier. En vertu de quoi le commanditaire rédige un chèque, non en fonction d’une théorie, mais d’un coût de fabrication. Si les théoriciens lui expliquent qu’on ne construit plus comme autrefois, parce que ça revient trop cher, il jubile, mais si on le persuade qu’on peut continuer à produire du beau à un bas prix de revient, il laissera tomber négligemment: « Faites pour le mieux, du moment que ça n’augmente pas mes coûts.» Ecrivait Alain Paucard dans son excellent livre : « Les criminels du béton ». p38 et 39

Dans « Architectures et Géographies Sacrées », Paul Barba Negra disait : « Le travail est considéré comme instrument de salut parce qu’accomplit à l’imitation du travail divin de la création. Le nécessaire équilibre entre le travail intellectuel et le travail manuel, partout manifesté au Mont Saint Michel dans l’œuvre des moines-constructeurs se retrouve également dans la salle des chevaliers appelé aussi le Scriptorium. Elle était le lieu de travail des moines copistes et enlumineurs. C’est peut être devant la profonde beauté de ces enluminures que l’on mesure l’abîme qui s’est creusé entre une société qui considérait le travail comme une voie de réalisation spirituelle et la société actuelle obsédée par la seule efficacité matérielle. »

Le principe est simple, retrouver le chemin perdu du vrai, du bien et du beau, bref du naturel et arrêter de vouloir imposer ou changer l’homme. Il faut retrouver des architectures dont les courbes restent en harmonie avec l’environnement. Il faut en exclure toute forme de pollution afin de respecter la terre qui nous nourrit et qui doit être préservée pour les générations futures. C’est une philosophie de la vie, un esthétisme même, une pensée qui empiriquement prend ses racines au profond de notre histoire et du sacrifice des hommes qui nous ont précédés. Bien loin des critères du nomadisme mondialiste imposant des architectures faisant « rupture avec l'histoire, la société, le site, les traditions techniques et figuratives. »

Notre jour viendra !

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