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La joie de la Pentecôte, par Gérard Leclerc.

Réouverture du parvis de Notre-Dame de Paris,

le 31 mai.

© Michel Pourny

Dimanche, nous fêtions donc la Pentecôte, c’est-à-dire l’effusion du Saint-Esprit sur les apôtres, les premiers disciples de Jésus, et par voie de conséquence sur l’Église et donc nous-mêmes. Jésus l’avait annoncé : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jn 7, 8). Je ne me risquerai pas à un commentaire théologique d’un texte d’une telle densité, sauf à remarquer l’enracinement trinitaire de l’Église et de l’existence chrétienne, qui nous ouvre des perspectives inouïes sur notre vocation humaine.

gerard leclerc.jpgUne vocation qui nous entraîne à participer à la vie même de Dieu et à respirer au-delà de nos limites biologiques et psychiques. C’est ce qui faisait dire au cardinal Daniélou qu’« il y a une joie d’exister dans le christianisme qui est incommensurable ».

Cette joie d’être habité par l’Esprit ne devrait-elle pas se manifester d’une façon particulière en ce moment ? Que nos Église s’ouvrent à nouveau, que nous puissions participer à l’Eucharistie, c’est une joie d’autant plus forte que nous en avions été privés pendant deux mois. Une autre occasion de nous réjouir, le jour même de la Pentecôte, c’est le parvis de Notre-Dame de Paris enfin libéré, pour nous permettre d’admirer la façade de la cathédrale, qui, à elle seule, ne peut que soulever un élan intérieur à force de tant de beauté et de tant de signification inscrite dans la pierre. Oui, la joie chrétienne se manifeste aussi extérieurement et il faut souhaiter que la période des vacances permette à un vaste public de faire connaissance avec le prodigieux patrimoine religieux qui est le nôtre. Un patrimoine qui nous invite à découvrir tout l’enseignement de l’Évangile, avec le Christ en majesté au portail et le cortège des saints qui ne cessent d’en actualiser la puissance.

En cette période de déconfinement, il y a ainsi un témoignage particulier des chrétiens qui est ouverture à la beauté et à l’espérance. Le temps est venu de s’éveiller pour découvrir en nous les sources de la joie. Et c’est l’Esprit saint qui les fera jaillir en nous.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 1er juin 2020.

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