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Les Wôbanaki-Abénaquis (Peuple de l'aube ou de l'est), par Frédéric Poretti-Winkler.

3655806653.34.jpg« Ils démonstrèrent estre fort contens, disant qu’il ne leur pouvait arriver plus grand bien que d’avoir nostre amitié ; et désiroyent que l’on habitast leur terre, et vivre en paix avec leurs ennemis : afin qu’à l’advenir ils allassent à la chasse aux castors plus qu’ils n’avoient jamais faict, pour en faire part, en les accommodant de choses nécessaires pour leur usage…Tout le reste de ce jour et la nuit suivante ils ne firent que danser, chanter et faire bonne chère, attendans le jour où nous trectasmes quelque nombre de Castors » Samuel de Champlain

frédéric winkler.jpgALGONQUINS
Les Abénaquis font partie du groupe des Algonquins installés sur les deux états du Maine et du Nouveau-Brunswick actuels. Ils sont disséminés par groupes de nomades vivants dans les forêts. Ils appartiennent à différents groupes avec des noms tels que : Agawam, Nonotuck, Pocumtuck, Quaboag, Sokoki, Cowass, Pennacook, Pequawket, Pawtucket... Ils sont pêcheurs, chasseurs et les femmes cultivent le maïs. Ils se déplacent en canoë, raquettes et traîneaux l’hiver. Les Sachems commandent les clans regroupés en tribu et bordent par leur présence les frontières du Canada et de l’Acadie. Ces peuples eurent la vie bousculée par l’appât commercial européen des fourrures. La guerre fit rage pour tenir l’Hudson, entre les iroquois dont les Mohawks et les Algonquins Mahicans ou les Loups.

LA GUERRE du ROI PHILIPPE
La volonté britannique constante d’exterminer les « indiens » entraîna moult insurrections, aussi désordonnée que pouvaient l’être les insurrections gauloises. En 1671, Metacomet (Philippe), devant la destruction des tribus du Connecticut, s’insurge avec 5000 guerriers. Il détruisit Brookfield et Springfield près de Boston et Swansea dans le Massachusetts. La supériorité des armes britannique, la discipline et l’organisation firent la différence et les marais du Rhode-Island sonnèrent le glas de l’insurrection. Le « Roi Philippe » fut pris, torturé et sa tête coupée fut promené dans les rues de Plimouth…

LA DOULEUR de SQUANDO
Les tribus Algonquines, dont font partis les Abénaquis fuiront de la Nouvelle-Angleterre vers le Canada. Ecoutons les suites données par les Anglo-Saxons, dans la livre Acadie de R.Sauvageau : « Durant l’été 1676 des marins britanniques circulaient en barque sur la rivière de Saco. « Pour s’amuser », ils culbutèrent une embarcation où étaient la squaw de Squando, un des principaux chefs de tribus abénaquises, et son bébé. Tous deux furent noyés. Dans le même temps, une expédition anglaise avait capturé dix-sept indiens du Cap de Sable dans la presqu’île d’Acadie orientale (Nouvelle-Ecosse actuelle). Ils les avaient vendus, hommes, femmes et enfants, comme esclaves aux Açores. Depuis leur victoire dans la guerre du roi Philippe, les Britanniques se croyaient tout permis. » Dans son roman historique : « Le Baron Sauvage » Jacques Jaubert rajoute : « Les femmes lavèrent le corps d'Oumasika et celui de son fils. Elles les enduisirent d'huile de loup marin. Elles peignirent les visages des noyés pour leur rendre les couleurs de la vie. La jeune morte fut parée de sa plus belle robe, ses cheveux nattés. On la plaça à l'intérieur de la cabane des morts, sur une sorte d'estrade, assise, les genoux repliés, comme elle avait été dans le sein de sa mère. L'enfant fut mis en face d'elle, dans son berceau. » Tout cela sous les cris des pleureuses pour laisser place aux obsèques en présence de St Castin et des chefs de tribus des environs : Sokokis de Squando avec Netombomet, Canibas avec Taxous et Pentagouets. On les déposa dans une fosse, « tapissée d'écorces et de peaux. Ils y descendirent Oumasika et son fils tels qu'on les avait exposés. Pendant que les femmes reprenaient leurs cris déchirants, Squando veillait à ce que les guerriers placent dans le tombeau tout ce dont son épouse et son enfant auraient besoin dans l'autre monde, du maïs, de la viande...des colliers, des jouets... ». Les cadeaux furent donnés et l'heure des représailles allait sonner par le tomahawk couleur de sang.
a suivre...(livre disponible chez l'auteur : http://fredericporetti.canalblog.com/)

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