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L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (92), la Grande Peste de 1348...

La grande peste noire du XIVème siècle s’est déclarée au Turkestan, en 1340, quand des nomades ont été bloqués dans des oasis par les Mongols.
L’épidémie gagna Caffat, en Crimée, en 1346 : des Génois y étaient assiégés; ils s’en échappèrent, mais contaminèrent Constantinople, la Sicile puis Marseille et Venise en 1348, et enfin l’Europe toute entière, jusqu'en Angleterre et en Russie...
En un an, tout le pourtour méditerranéen fut atteint, et, en janvier 1348, l'épidémie atteignit Avigon, siège de la papauté : à la veille de la visite de la reine Jeanne dans la cité pontificale, en mars 1348, la maladie avait tué 11.000 habitants.

La peste arrivait dans des pays ravagés par la Guerre de Cent ans, et où l'hygiène était quasi nulle : on estime qu'elle tua 25 millions de personnes (entre le tiers et la moitié de la population en Europe) en seulement trois à quatre ans....
Le franciscain Michel Platensis en a décrit les symptômes : "Bubons, fièvre et crachements de sang. La maladie durait trois jours, le quatrième la victime mourait."
Les villes prirent une allure cataclysmique :
"Le père laissait là son fils malade, les notaires de la cité refusaient de venir recueillir les dernières volontés des mourants, les prêtres d'entendre les confessions. Les cadavres étaient abandonnés sur place et personne ne leur donnait de sépulture chrétienne. Les maisons des morts restaient ouvertes, avec bijoux, argent et autres biens précieux, sans personne pour les garder. L'épidémie était survenue si vite qu'on n'avait pas eu le temps de prendre de mesures préventives... Les gens quittèrent la ville en foule et allèrent dresser leurs camps dans les forêts…"
Parmi les conséquences inattendues de ce fléau : le manque de main d’œuvre conduisit à l’abolition du servage, à une diminution de la toute-puissance du féodalisme et à l’émergence des structures urbaines. Mais aussi à une réelle amélioration des conditions d'existence des petites gens et des travailleurs : le prix des loyers chuta considérablement, avec "la demande", ce qui permit aux pauvres de se loger plus facilement; et, la main d'oeuvre étant devenue plus rare, ces mêmes pauvres se virent octroyer des salaires plus importants car, là aussi, le nombre de travailleurs étant devenus moins importants, il fallait les payer mieux pour les attirer...

En somme, d'une grande catastrophe sortit un réel progrès économique et une amélioration notable des conditions de vie pour l'ensemble de la population !

 

Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant :

 L'aventure France racontée par les Cartes...

 

lafautearousseau

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