Le nucléaire et les énergies renouvables, notre humanisme, par Frederic Poretti-Winkler.
« Faisons remarquer, en passant, que ce n'est pas être belliciste, que d'être partisan de la défense armée de la vie, pas plus que ce n'est pas être fasciste que d'être sincèrement DEMOPHILE, sous l'égide d'une direction sociale unique, continue et traditionnelle et non pas démocrate, dans le désordre permanent des multiplicités de directions incompétentes... » (Docteur P. CARTON). Nos études sur le sujet remontent aux années 80 où sous ce titre, une chronique était publiée dans « Le Paysan Biologiste » et dans « France Paysanne et Rurale ».
Dans la « Rubrique Ecologique » du journal : « Le Paysan Biologiste » (num. 55, 1er trimestre 1988), j'écrivais à propos du nucléaire : Cette forme d'énergie représente aux yeux de certains (EDF, gouvernement) une solution « propre ». On ne remplace pas le pétrole et le charbon par une source énergétique dont on ne maîtrise ni les conséquences (en général catastrophiques) en cas d'accident, ni le stockage illimité des rebus de sa production... Les cités et lieux de travail pourraient parfaitement jouir pour le chauffage et l'éclairage d'un mélange de gaz, de géothermie, de solaire, etc. Les solutions existent encore faut-il ne pas les nier. La radioactivité est une menace qui peut durer et se chiffrer en milliers d'années. Le péril chimique est plus contrôlable mais n'en demeure pas moins un grave danger. Le développement économique ne doit pas s'exercer, comme ce fut le cas pendant le XIXe siècle, sur la misère populaire. Cette fois-ci le martyre, serait dans une dégradation inévitable de la santé due aux retombées chimiques néfastes, mal contrôlées, d'une production industrielle ubuesque. Après Tchernobyl, de sinistre mémoire, ce fut une désinformation totale de la part de la république antisociale, qui nous a expliqués sans ciller que le nuage radioactif venu d'Ukraine s'était arrêté aux frontières de la France. La catastrophe Japonaise de Fukushima nous fut livrée, par les mass-médias, aux ordre de l’Etat, comme sans conséquence (sic) pour notre santé. Il est vrai que la situation avec le nucléaire vendu comme indispensable, à force d'arguments économiques et scientifiques, nous fait penser à une politique de « gribouille », d'apprentis sorciers des premiers âges de notre civilisation… A la moindre alerte catastrophique, cette énergie non maîtrisée entraîne de graves conséquences, souvent irréductibles. Il ne reste alors que les incantations, triste situation au XXIe siècle, de la part d'une société matérialiste redécouvrant l'humilité, en étant acculée à la prière dans un ultime appel à Dieu, bref pourquoi pas… On nous dit qu'il y avait plus de morts avec le charbon, mais doit-on pour cela faire de telles comparaisons et cela voudrait-il dire que nous regrettons le charbon ?
Nous refusons par l'intérêt que nous portons à l'humanité et par démophilie, toute politique énergétique risquant de condamner l'avenir de nos enfants… Louis XIV aurait pu, au sommet de sa gloire et pour écraser ses ennemis, utiliser la savante trouvaille d'un alchimiste découvrant les bombes empoisonnées, ancêtres des bombes chimiques. La conception chrétienne de la vie et du respect des hommes du grand Roi, beaucoup plus étendue que la coquille vide idéologique des droits de l'homme actuels, fit pensionner ce brave savant jusqu'à sa mort : « il lui versa une pension à condition que cette invention demeurât secrète à jamais » (P.Erlanger). On nous dit : « Il y a plus de mort avec le Tsunami ! ». Certes en comptabilité macabre instantanée mais : combien aurons-nous de morts, directement et indirectement, sur plusieurs années, centaines d'années, milliers d'années, sur plusieurs générations d'êtres humains, d'animaux et de végétaux, par les effets pervers d'une pollution incolore et inodore comme le nucléaire ?
Combien de cancers et de malformations dans les naissances faudra-t-il accepter pour le plus grand profit de lobbys financiers ?
Comment peut-on prétendre garder une énergie qui condamne des générations futures ?
Comment peut-on exploiter une énergie lorsque l'on n'en maîtrise pas les effets, ni les déchets ?
Qu'en est-il de l'utilisation de munitions à l'atome appauvri, hautement cancérigène, durant les derniers conflits ?
Qu'en est-il de la protection civile en France aujourd’hui ?
A-t-on eu une communication du ministre de la santé sur le nuage radioactif ?
Il est vrai que nous avons des stocks de masques inutiles achetés depuis la terrible pandémie de grippe aviaire où tout honnête citoyen devait courir se faire vacciner, comme mouton de panurge aux ordres du lobby pharmaceutique d'un gouvernement de fantoches…
As-t-on eu une communication de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé ), afin de rassurer les citoyens ? Que nenni ! Mais à quoi servent tous ces gens qui vivent sur notre dos, il est temps que le citoyen se pose les vrais questions. Non seulement ils en veulent à notre argent mais à notre santé en demandant notre assouvissement au Nouvel Ordre Mondial, celui qui parle de gouvernance pour contourner les Etats...
René Barjavel dans sa : « Lettre ouverte aux vivants qui veulent le rester » dénonçait le mensonge des politiciens cachant les réalités du danger nucléaire civil… Écoutons-le : « Un accident qui laisserait s'échapper le contenu d'une seule centrale à Plutonium répandrait dans la nature de quoi tuer l'humanité tout entière. Et le plutonium répandu, que rien ne pourrait détruire, continuerait d'être mortel pendant plus de mille siècles ». Pour nous faire une idée de cette durée, rendons-nous compte que l'ère chrétienne ne dure que depuis vingt et un siècles... Que tout ce que nous connaissons de l'histoire des hommes tient en moins de cent siècles... Et que, dans ce laps de temps, des civilisations sont nées, se sont succédé, ont disparu en poussière... Voilà l'horrible danger de la politique nucléaire. Pour le bonheur des hommes et de tous les êtres vivants, le plutonium n'existait pas dans la nature. Il a fallu que nous nous mettions à en fabriquer : « Ce qui veut dire que cet accident relativement limité rendrait nécessaire l'évacuation de deux cent mille à deux millions de personnes vivant à cinquante kilomètres sous le vent ; l'interdiction, pour des siècles, de la région contaminée ; et qu'il s'ensuivrait néanmoins entre onze cents et trente cinq mille morts par cancer et leucémie » (Michel Bosquet, Le Nouvel Observateur, N° 663). Le plutonium ne sera pas toujours confiné, enfermé, blindé, gardé à vue dans les surrégénérateurs : des quintaux de cette friandise, plus ou moins mélangée à d'autres douceurs du même genre, seront sans cesse en voyage sur les routes de France, des centrales vers les usines de retraitement et des usines vers les surrégénérateurs, à la merci (cf. page 59) d'un coup de volant maladroit, d'un conducteur ivre arrivant en face, d'une plaque de verglas, d'un accident mécanique, voire d'une action terroriste... Un accident nucléaire a ceci de particulier qu'il ne se termine jamais. Mille ou cent mille morts dans les vingt-quatre heures ou les vingt quatre semaines, ce n'est peut-être que le commencement... Si le plutonium s'évade d'une centrale, rien ne pourra arrêter sa dissémination par le vent, par la pluie, le temps. Rien ne peut plus le détruire quand il est en liberté. Il continuera de s'étendre et de tuer. Et s'il n'y a jamais d'accident ? Jamais ? Vous y croyez ? Vous croyez que, tout à fait au fond d'eux-mêmes, ils y croient ? Et bien faisons comme eux : croyons-y, ou faisons semblant. Il n'y a pas d'accident. Mais il y a les déchets... (cité par le Docteur Yves Couzigou, le Paysan Biologiste num 57, rubrique scientifique)
F. PORETTI - Winkler (Projet de Société, à suivre)