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Tout ce qui est Racines est bon : après Dunkerque et Menton, le Carnaval est à Nice...

(Tiré de notre Album Fêtes de France, Identité française : ces fêtes qui "font", qui "sont la France...)

 

La première trace écrite que l'on possède au sujet des Carnavals date de 1294 : cette année-là, Charles d’Anjou, Comte de Provence, signale avoir passé à Nice "les jours joyeux de Carnaval".
Charles d'Anjou - qui devait mourir en 1309 - devient ainsi, pour ainsi dire, le premier "chroniqueur" du Carnaval...
On sait que ce prince fit "de fréquents séjours en Provence où il se montra un sage administrateur".
Ce qui explique sa présence, en 1294, aux réjouissances du Carnaval de Nice, qui est donc le plus ancien connu, et reconnu, en France, même s'il n'est, bien sûr, pas le seul : plusieurs autres villes en France organisent de très beaux et très joyeux Carnavals...

Le Carnaval ? Du païen et du chrétien...

Le Carnaval est en effet l'héritier de rituels antiques, comme les fêtes débridées des Lupercales, mais il est aussi essentiellement lié au calendrier chrétien, et se déroule entre l'Epiphanie (le 6 janvier, fin des fêtes de Noël, avec la présentation de Jésus au Temple) et le Mardi Gras (veille du début du Carême), fête mobile, qui peut tomber entre le 3 février et le 9 mars, et début de la période des Fêtes de Pâques...

Le mot Carnaval vient de l'italien carnevale ou carnevalo, qui a pour origine carnelevare, mot latin formé de carne (viande) et levare (enlever) : c'est la dernière fête où l'on peut encore faire bombance, manger de la viande, avant, justement les quarante jours du Carême, pendant lesquels on fera abstinence...
En espagnol, Carnaval se dit Carnestolendas, c'est-à-dire, si l'on en revient au latin, "les viandes devant être prises", puisque, ensuite, comme on vient de le dire, ce seront les quarante jours de pénitence du Carême...

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 Les Lupercales, dans la Rome antique, sont des fêtes annuelles célébrées près d'une grotte nommée le Lupercal (au pied du mont Palatin), en l'honneur de Faunus, dieu des troupeaux qui les défendait contre les loups.
La fête des Lupercales avait lieu à Rome du 13 au 15 février, c’est-à-dire à la fin de l’année romaine, qui commençait le 1er mars.
Les luperques, prêtres de Faunus, sacrifiaient un bouc à leur dieu dans la grotte du Lupercal où, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus...

 

 

Le Carnaval de Nice : des origines...

On l'a vu plus haut, le premier écrit relatant le Carnaval de Nice date de 1294; il fut rédigé par le comte de Provence, Charles II duc d’Anjou qui "vient passer les fêtes de carnaval, dans sa bonne ville de Nice".
Aux XIVème et XVème siècles, le carnaval est avant tout une fête populaire, assez simple.
Au XVIIIème siècle, sous l'influence du carnaval vénitien, les bals masqués se développent.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, Nice devient la capitale de la villégiature hivernale, et l'écrivain dijonnais Stéphen Liégeard invente l'heureuse expression "Côte d’Azur", en 1871.

Le corso carnavalesque se déroule principalement sur "le Cours" (d'où son nom...), haut lieu de la vie mondaine.
Un comité des fêtes fut créé en 1873 : il érigea le carnaval en véritable spectacle, puis organisa des concours de défilés de chars, mascarades et cavalcades pour le Mardi Gras.
Deux grands artistes niçois, Alexis Mossa et son fils Gustav-Adolf Mossa, furent "Ymagiers du Roy" : ils sont directement à l'origine des chars de Sa Majesté Carnaval et de sa Cour.
Mossa réalisera le premier char de Sa Majesté Carnaval en 1882, et lui adjoindra Madame Carnaval en 1893...

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...à la Bataille de fleurs...

C'est Alphonse Karr qui fut à l'origine de la première bataille de fleurs, en 1876 : à son instigation, Andriot Saëtone créa la première "bataille de fleurs" sur la promenade des Anglais...

Aujourd'hui, cette bataille pacifique et odorante se déroule pendant le Carnaval : installés sur vingt chars fleuris, des jeunes - garçons ou filles - lancent des fleurs aux spectateurs. Des troupes musicales, venues des quatre coins du monde, prennent place entre les chars, comme pour le corso carnavalesque.

Quasiment toutes les fleurs lancées durant cette bataille - mimosa, lys, marguerites... - poussent sur les collines de la région; les producteurs locaux plantent à l'automne les variétés qui constitueront le décor végétal des prochains chars, imaginés en étroite collaboration avec les fleuristes.
Il faut entre quarante et cinquante heures pour décorer un char, mais le piquage ne se fait qu'au dernier moment, pour garantir la fraîcheur des fleurs.
De nos jours, la bataille entre spectateurs n'a plus lieu, elle est devenue un "lancé" d'environ 100. 000 fleurs de char au public...

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Commentaires

  • Aux carnavaliers tout est permis, et c'était plus vrai encore au Moyen-Age où, avec une prédilection pour le haut clergé, les puissants du moment étaient caricaturés en grotesques dans des situations coupables.

    Curieusement, on voit ressortir ce débondage de railleries grasses dans les parades antisémites qui répondent au philosémitisme obligatoire d'Etat.

    Alost plus gentillet, Campo de Criptana plus acide, en sont l'expression.

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