UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bien commencé, "Le bazar de la Charité", une série qui s'enlise. Ou : commencé en fanfare, le bazar devient... bavard !

Pourtant, elle avait bien commencé, cette série : la scène quasi initiale de l'incendie nous ramenait - toutes proportions gardées - à des ambiances comme celle du naufrage du Titanic (de Cameron) ou à la bataille initiale de Gladiator (avec l'inoubliable Russel Crow...)

Pourtant, elle aurait pu bien continuer, cette série : en "exploitant" les possibilités qu'offrait ce personnage magnifique de la duchesse d'Alençon, qui fit preuve là d'un héroïsme et d'une abnégation, qui la menèrent à se sacrifier pour sauver les autres, tant d'autres ("Je sortirai la dernière..." devait-elle dire, poussant son sens du devoir jusqu'au sacrifice de sa vie).

Oui, mais voilà : les producteurs ont choisi de montrer en quoi la tragédie avait bouleversé le destin de trois femmes; pourquoi pas ? sauf que cette option se révèle être d'une désolante banalité, embrouillée à l'extrême, et  finalement ennuyeuse à souhait...

En somme, ils ont lâché la proie pour l'ombre : au lieu de parler d'une héroïne véritable, et du sens du devoir, de l'honneur, du sacrifice suprême, ils ont préféré parler de choses simplement humaines, trop humaines...

Du trivial, en somme, au lieu de l'héroïque.

Dommage !

À 50 ans, Sophie-Charlotte affronta la mort de manière chrétienne et héroïque dans l’incendie du Bazar de la Charité, qui a fit environ 120 victimes le 4 mai 1897. Le Bazar était une ancienne écurie où se regroupaient différentes œuvres de bienfaisance, avec de nombreux comptoirs. « Cette année-là », raconte Geneviève Delaboudinière dans son livre Femmes de France, Femmes de feu, « il avait été construit un décor de carton-pâte, de velours, de vélum goudronné pour la toiture afin de reconstituer une rue de Paris. » 

Sophie-Charlotte se tenait derrière le comptoir des noviciats dominicains, et reçut la visite du Nonce. Son mari était également présent. La vente fut un succès. Près de 1.500 personnes se pressaient dans le hall, long et étroit, animé par des orchestres. Tout à coup, le drame. Une allumette mit le feu à la bouteille d’éther du cinématographe. On cria : « Au feu ! ». Quinze minutes plus tard, tout avait brûlé. Le mari de Sophie-Charlotte tenta de rejoindre sa femme, mais les flammes se dressaient entre eux. Les derniers instants de la duchesse, rapportés notamment par une religieuse rescapée, montrent sa grandeur d’âme et son abnégation. Elle se préoccupa d’abord d’organiser la sortie des plus jeunes, des clientes et de ses vendeuses par une petite porte derrière le comptoir. On l’entendit dire : « Les jeunes d’abord, puis les visiteuses ». Puis elle ajouta : « Partez ! Ne vous occupez pas de moi, je partirai la dernière ». Lorsque la duchesse songea enfin à partir, elle se dirigea vers la porte principale, car c’est là qu’elle avait aperçu son mari pour la dernière fois. Mais le chemin était impraticable, ainsi que la petite porte derrière le comptoir. Elle se tint debout et pria. Et répondit à ceux qui paniquaient : « Dans quelques minutes, pensez que nous verrons Dieu, que nous serons au Ciel ».

lafautearousseau

Commentaires

  • Bon commentaire!
    Il fallait s'y attendre. Comment un média français d'aujourd'hui pourrait-il honorer une princesse de sang-royal!
    De plus, le metteur en scène doit totalement ignorer l'existence du magnifique ouvrage de Marguerite Bourcet sur la question.
    Royalement vôtre

  • Un féminicide aristo...
    https://twitter.com/jackeroual/status/1195684527840137216

  • La chaine Histoire a diffusé un excellent reportage sur ce drame, le 18Novembre, jour de la diffusion de la série sur TF1, et rediffusé hier.
    Je me demande si le synopsis, voire le scénario n'a pas été écrit par Marlène SCHIAPPA.
    En effet les 3 héroïnes de la série ( Adrienne, Rose, Alice )ont "un taux de GARCITUDE très élevé", ce qui n'enlève rien au talent des 3 actrices) .
    La série est truffée d'incohérences, ces 3 personnages agissent comme des féministes excitées, ce qui n'était guère le genre en 1897.
    Enfin comme vous le signalez, pas un mot( sur la Duchesse d'Alençon.

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel