SACR TV : Pour une Monarchie sociale et corporative
La Monarchie ne peut vivre sans les libertés corporatives, comme les libertés régionales, provinciales et familiales. Elle ne se maintient qu’à la condition de les protéger, de même que la république ne subsiste qu’à la condition de les étouffer, car le principe qui est à la base de la république, c’est l’élection ; à la base de la Monarchie française, il y a l’hérédité. Parce que le pouvoir républicain est électif, son existence est à la merci d’un scrutin. Pour durer, il s’arrange de manière à ce que le scrutin lui soit toujours favorable, en faisant de l’individu son débiteur.
Or l’individu ne devient vraiment débiteur du pouvoir républicain que lorsque ce pouvoir est le seul dispensateur des grâces, c’est-à-dire lorsqu’il n’existe pas, pour protéger l’individu, d’autre forteresse que l’Etat républicain. Cela ne veut pas dire que les élections n’existent pas en Monarchie, bien au contraire mais celles-ci sont débarrassées du parasitisme des partis. Les élections, plus nombreuses en Monarchie, sont liées au quotidien des Français, dans tous ce qui les touchent de près : organisation citadine, des métiers, représentants aux conseils de province, impôts, écoles, etc…
La Monarchie corporative se bornera à faire du travailleur un professionnel, c’est-à-dire un connaisseur, un homme de métier, un propriétaire, comme le sont les médecins, les sages-femmes, les avocats et les notaires.
C’est un connaisseur, un homme de métier qu’elle appelle à exercer telle ou telle fonction publique ; c’est un connaisseur, un homme de métier qu’elle place à la tête de l’Etat. Le Roi est un spécialiste, un professionnel, car jeune, il est initié à tous les détails du métier qu’il doit exercer un jour. Il est par là même beaucoup plus apte à gouverner que tous les politicards des partis politiques de la république !
Ce qui fait du Roi un homme étant le plus capable de gouverner, c’est justement l’Hérédité dynastique qui est un apprentissage perpétuel de la fonction royale. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que l’Hérédité dynastique lie le sort du Roi à la fortune de l’Etat. Assuré de laisser à son fils l’administration du bien national, le Roi sent par la force des choses son intérêt particulier se confondre avec celui du pays ; il est ainsi intéressé à la prospérité publique comme le cultivateur est intéressé à la bonne culture de son champ, l’industriel au développement de son industrie, le père à celui de sa famille… etc.