Bayrou, le proverbe africain et... Jacques Bainville !
C'est Bayrou qui a rendu possible l'élection de Macron, en se ralliant à lui dès avant le premier tour de la Présidentielle.
Comme récompense, il fut fait Garde des Sceaux, et eut deux ministres Modem avec lui (Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard) : leur mot d'ordre était "moraliser la vie publique", "plus d'ancien monde et ses turpitudes, vive le nouveau, tout propre, tout beau".
Bref, comme aurait dit Coluche, on allait laver plus blanc que blanc, et il y avait un nouvel Omo !!!!!
Las ! Un mois à peine après sa nomination, le trio devait démissionner pour une sombre affaire de casserole : on passait de la lessive au cuisiniériste, et en fait de nouvel Omo, on tombait chez Schmidt ou Mobalpa, évidemment en bien pire !!!!
Eh, oui ! C'est bien beau de moraliser à tout va, de faire la leçon à tous, toujours et partout, et de dire qu'on va voir ce qu'on va voir : on a vu...
Et aujourd'hui Bayrou, après les autres, est mis en examen.
Il aurait du méditer le proverbe africain, avant de se présenter en Monsieur propre (pardon : en Monsieur plus propre que propre) : quand le singe monte au cocotier, il faut qu'il ait les fesses propres !
Il aurait du lire aussi La tasse de Saxe, recueil de contes courts de Jacques Bainville : il aurait ainsi pu s'appliquer à lui-même la conclusion du conte La coutume des Samnites : "Gardons-nous de légiférer, lui répondit Tanore".
En l'appliquant à son cas, il aurait entendu une petite voix lui susurrer à l'oreille : gardons-nous de moraliser...
lafautearousseau