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Le divorce franco-allemand ce n'est pas une nouvelle, ce qui l'est c'est que maintenant on l'affiche ...

 

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Le langage diplomatique qui s'impose entre grandes nations voisines a mille façons et mille moyens de manifester une montée de leur antagonisme.

Hier, l'Allemagne demandait à la France de céder à l'Union Européenne son siège au Conseil de Sécurité de l'ONU. Aujourd'hui, elle conteste que le Parlement européen doive continuer de siéger à Strasbourg, en alternance avec Bruxelles. C'est une politique de dessaisissement de la France d'un certain nombre de ses prérogatives issues de l'Histoire récente.    

Le divorce progressif franco-allemand résulte pourtant de raisons plus profondes qui tiennent à des réalités objectives, démographiques, financières, industrielles, de plus en plus divergentes voire antagonistes entre les deux nations. La montée en puissance de l'Allemagne et symétriquement le décrochage de la France dans ces différents domaines creusent un fossé qui, pour l'instant ne cesse de s'élargir, tandis que l'Allemagne prend conscience des menaces intérieures et extérieures qui pèsent à plus long terme sur son avenir économique et, en tant que peuple, sur son identité.

Les termes varient. Et se graduent. Macron parle de « confrontation féconde ». Plus franchement, Merkel fait part de ses « relations conflictuelles » avec Emmanuel Macron. Le Figaro de mercredi titrait sur « la brouille franco-allemande ».   

S'agit-il seulement d'une « brouille » ? D'une mauvaise entente entre personnes ? Entre dirigeants ? Nous avons dit que La France et l'Allemagne nous paraissent s'éloigner aujourd'hui l'une de l'autre pour des raisons structurelles bien plus que conjoncturelles. Il est bien possible, tout simplement, qu'un cycle remontant à l'après-guerre soit en train de s'achever. Et qu'il ait entamé son déclin du jour de la réunification allemande. Ainsi, il se pourrait bien que le temps de l'amitié radieuse franco-allemande soit révolu. Sans-doute faut-il commencer à s'y résoudre. Et même à s'y habituer.  lafautearousseau

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Commentaires

  • L'amitié radieuse franco-allemande survendue par le président Macron a-t-elle jamais existé ? Le billet de Gérard POL percute au centre de la cible.

    La prochaine dispute déjà commencée oppose Macron et Merkel sur le choix du successeur de Juncker en octobre. Merkel se drape dans les atours de la démocratie en poussant le président du parti arrivé en tête au Parlement européen 2019 : ce sera plus que probablement l'Allemand Weber ; quand Macron veut en revanche récompenser Barnier pour sa gestion du Brexit dont les contraintes semblent excessives à Berlin. Et chacun d'expliquer à la presse qu'il a raison.

    Le concubinage franco-allemand va cesser faute d'intérêts communs.

  • L'asymétrie dans la plupart des domaines est tellement grande entre les deux pays.L'Allemagne est un pays prospère dont la plupart des indicateurs sont au vert.Un pays qui a su mettre en oeuvre les réformes structurelles indispensables, déjà sous l'ère Schroeder. Son appareil industriel est performant et sans cesse en amélioration.Sa production est demandée sur les marchés étrangers.Le made in Germany possède de sérieux atouts.En un mot l'Allemagne a fait les bons choix même si tout n,'est pas parfait sous son ciel. En contraste, la France a choisi la facilité cédant à la pression des groupes d'intérêt, des intérêts catégoriels, de l'idéologie soixante huitarde. Son déficit public énorme, sa dette extérieure himalayenne au détriment des futures générations. .De fait, la France n'a plus les moyens de financer un Etat-providence qui fait eau de toutes parts.Sans parler d'une immigration incontrôlée et subie et d'une paupérisation croissante de la population en dépit d'un assistanat tous azimuts.Remettre de l'ordre et de la cohérence dans ce pays va nécessiter une politique volontariste soutenue et courageuse. Dans l'état actuel des choses, on ne voit qui sera capable de cette grande oeuvre. Certainement pas l'actuel gouvernement entre les mains d'amateurs.

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