Mathieu Bock-Côté chez Nicolas Demorand ... Un moment d'intelligence et de franc-parler détonnants
Il y a pratiquement trois ans que nous avons découvert (et repris très souvent) les écrits - nombreux, foisonnants, profonds - de Mathieu Bock-Côté et sa pensée si proche de la nôtre à bien des égards. Sans-doute sur l'essentiel.
Mathieu Bock-Côté se défend d'être un antimoderne, encore que nous ne soyons pas très sûrs qu'il ne le soit pas. Pierre Boutang voulait « une monarchie moderne ou affrontée au monde moderne ». Mathieu Bock-Côté, dans les domaines dont il traite, nous paraît correspondre assez bien à ce double qualificatif.
Mathieu Bock-Côté a fait bien du chemin au fil de ces trois années. Notamment en France. Son passage sur France Inter, hier matin, est un moment d'intelligence et de franc-parler détonnants chez ces parfaits tenants du dogme et de la doxa dominants. Nous nuancerions beaucoup son optimisme à l'égard d'Emmanuel Macron dont nous attendons les actes plutôt que les discours [Voir ci-dessus l'article de Jean-Baptiste Donnier]. Mais Mathieu Bock-Côté a énoncé hier matin face à Nicolas Demorand un certains nombre de ces vérités qui sauvent dont les lecteurs de Lafautearousseau ne pourront que se réjouir. Lafautearousseau •
Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).
Commentaires
Si dense entretien radiophonique qu'il nécessite d'être deux fois écouté .
Bien vu , entre autres , le rappel du rôle émancipateur de la culture .
S'il fallait émettre une réserve , mais c'est un détail , ce serait la critique des récents propos " de bistrot " de Laurent Vauquier ( le bistrot étant un pilier démocratique- dans le bon sens du terme- et l'on n'y sert pas que des canons ) . Ce style de propos , en effet , pourraient permettre de pousser au départ des éléments du parti LR qui seraient mieux à leur .place au PS genre Valérie Pécresse . Il faudrait même en rajouter : une nouvelle " tournée du patron "
pourrait et non pourraient