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La question du régime se pose toujours en France

Publié le 8 septembre 2017 - Actualisé le 8 janvier 2017

En deux mots.jpgNous savons bien que, selon le constat lucide de Jacques Bainville, si souvent cité, « tout a toujours très mal marché ». Ce réalisme pessimiste devrait d’ailleurs épargner aux maurrassiens le reproche rebattu d'avoir idéalisé notre passé monarchique, fût-il, au regard de l'Histoire, plus réussi et de très loin que ce qui a suivi jusqu'à nous.  

Plus profondément, les lecteurs de Gustave Thibon savent aussi que le Politique est ce « gros animal » dont a parlé Simone Weil, où le bon et le mauvais se mêlent inéluctablement, où une forme même approchée de perfection est inatteignable, où subsistera toujours un lot non éliminable de turpitudes, de violences, de médiocrités et d'injustices. On ne conforme pas une société à l'idéal comme ont pu être ciselés jusqu'à la quasi perfection une fable de La Fontaine, une tragédie de Racine, une sculpture de Puget, un poème de Verlaine, ou même une commode de Boulle. Telle est, en ce sens, la supériorité des arts - de l'esthétique - sur le politique. Seul, peut-être, par leur conjonction heureuse, le siècle de Louis XIV a pu s'approcher d'une forme de perfection d'ensemble, encore que le Grand Roi se soit reproché sur son lit de mort d'avoir trop aimé la guerre et, pour la faire, d'avoir demandé des efforts excessifs à ses sujets ... Ils en auront eu, pourtant, les bénéfices sous les règnes suivants d'où la guerre fut presque absente et où ils s'enrichirent. Encore ce XVIIIe heureux se termina-t-il par la Révolution et son cortège d'horreurs. Pas encore achevées, d'ailleurs.  

Ces réserves ayant été faites, il y a tout de même des degrés dans l'imperfection.  

Vu sous cet angle, à l'orée du quinquennat d'Emmanuel Macron, l'état présent de notre pays nous semble avoir atteint un degré d’échec, sinon maximum, du moins très élevé, avec ses 2 200 milliards de dette, ses 9 à 10 millions de pauvres, ses 6 millions de sans travail, ses 10 millions  d’habitants issus d'une immigration en majorité musulmane, difficilement intégrable et pour partie agressive ; à quoi s’ajoutent la menace  terroriste pesant sur toutes les têtes, des engagements extérieurs où s'enlisent nos militaires, une économie en déclin, une industrie dont des pans entiers ont été sacrifiés au dogme libre-échangiste et qu’il ne sera pas aisé de reconstruire, une agriculture réduite à presque rien et, en tout cas, à la misère, une société plus que jamais fractionnée entre riches et pauvres, entre France périphériques et métropoles où s'accumulent les richesses pour quelques-uns, et ce, parfois, avec des disparités honteuses ; sans compter notre déchéance culturelle et morale, la pire, sans doute, de ces plaies. 

C'est sans nul doute à raison d'un tel inventaire, même s'il devrait être approfondi et nuancé, que, curieusement, après cent cinquante ans à peu près ininterrompus de pratique républicaine, de la IIIe à la Ve république, la question du régime se pose toujours en France et qu'un recours à la solution monarchique y est périodiquement remis sur la table. 

Aujourd'hui, c’est un paradoxe que d'avoir pour président de la République un homme qui, lorsqu'il était ministre de l'Économie sous la présidence de François Hollande, expliqua à des journalistes l'incomplétude de la démocratie et qui leur précisa que le problème de la France est qu'il lui manque un roi. 

Nous voulons bien le croire, nous qui nous sommes parfois demandé s'il était encore légitime, soutenable, près de deux siècles et demi après la Révolution, de continuer à vouloir que notre royalisme aboutisse.  

Notre conclusion toujours renouvelée est que, dans la situation où elle se trouve et face aux crises qu’elle ne peut manquer de rencontrer, cette possibilité, ce recours, doivent être préservés pour la France. C’est ce que pensèrent en leur temps, en faisant omission de notre actuel président de la République, deux de ses prédécesseurs : Charles De Gaulle et François Mitterrand.  •

Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

En deux mots, réflexion sur l'actualité

Commentaires

  • "...un recours à la solution monarchique y est périodiquement remis sur la table"....sauf dans les sites et médias monarchiques confidentiels, je ne lis rien sur ce thème dans la presse "sérieuse"...Dommage! TABOU! Evoquer un tel thème, sauf sur le mode ironique, serait un blasphème, un crime de lèse-République!....et coûterait à l'auteur ou bien sa carrière journalistique ou sa carrière politique!

  • A Noël Hugues
    Si vous ne lisez rien sur la monarchie dans le "presse sérieuse", c'est que vous ne la lisez pas
    Vous ne lisez pas non plus LFAR qui y a fait écho surabondamment.

  • Très belle chronique de LFAR. Et NOEL Hugues dit vrai. Personne en effet dans la grande presse sérieuse n'ose évoquer l'hypothèse du rétablissement de la royauté. Est-ce parce que cette hypothèse fait peur aux "grands" esprits tant elle devient de plus en plus défendable dans la France contemporaine face au veau d'or de la république devant lequel tout le monde est enjoint de se prosterner sans se poser la moindre question ?

  • Non Gilbert, l'hypothèse d'une restauration monarchique ne fait pas peur. Les Français n'y pensent pas, tout simplement car elle n'est pas crédible.

    1) La Monarchie est totalement décrédibilisée par l'éducation nationale (la Rébublique c'est la guerre civile, ne l'oublions pas; en tout cas la guerre civile idéologique !). Paradoxalement l'image des monarchies en Europe se porte très bien.

    2) Les Princes ne sont pas crédibles; ou en tout cas pas suffisamment... donc faute de preuve... (il ne sagit là, nullement d'une attaque ou d'une remise en cause ou d'un conseil masqué dont je suis bien incapable et serait bien prétentieux).

    3) Le royalisme n'est pas crédible en tant que force d'alternative.
    3.1) Les uns se satisfont de témoigner.
    3.2) Les autres se contentent d'avoir politiquement raison.
    3.3) Les rares qui osent envisager une prise de pouvoir ne se soucient guère des équipes de relève et de reconstruction du Pays réel. (Pourquoi Péain à -il fait appel aux radicaux européistes de Laval et au radicaux technocrates de Darlan plutôt qu'aux maurrassiens ? Il leur en voulait ou n'étaient-ils pas prets ? De Gaulle lui, à utilisé les petits réseaux de royalistes de complot mais ne leur a guerre accordé d'espace politique. Pourquoi à-t-il fléchi en 1965 ?

    Voici une chronique de LFAR qui a mon sens peut susciter un véritable débat royaliste; si il est constructif.
    A vous lire,..

  • Non Gilbert, l'hypothèse d'une restauration monarchique ne fait pas peur. Les Français n'y pensent pas, tout simplement car elle n'est pas crédible.

    1) La Monarchie est totalement décrédibilisée par l'éducation nationale (la Rébublique c'est la guerre civile, ne l'oublions pas; en tout cas la guerre civile idéologique !). Paradoxalement l'image des monarchies en Europe se porte très bien.

    2) Les Princes ne sont pas crédibles; ou en tout cas pas suffisamment... donc faute de preuve... (il ne sagit là, nullement d'une attaque ou d'une remise en cause ou d'un conseil masqué dont je suis bien incapable et serait bien prétentieux).

    3) Le royalisme n'est pas crédible en tant que force d'alternative.
    3.1) Les uns se satisfont de témoigner.
    3.2) Les autres se contentent d'avoir politiquement raison.
    3.3) Les rares qui osent envisager une prise de pouvoir ne se soucient guère des équipes de relève et de reconstruction du Pays réel. (Pourquoi Péain à -il fait appel aux radicaux européistes de Laval et au radicaux technocrates de Darlan plutôt qu'aux maurrassiens ? Il leur en voulait ou n'étaient-ils pas prets ? De Gaulle lui, à utilisé les petits réseaux de royalistes de complot mais ne leur a guerre accordé d'espace politique. Pourquoi à-t-il fléchi en 1965 ?

    Voici une chronique de LFAR qui a mon sens peut susciter un véritable débat royaliste; si il est constructif.
    A vous lire,..

  • Il suffirait que le Président de cette république d'allure monarchique soit considéré-in fine- comme un équivalant du Régent Horthy après la chute de l'Empire Habsbourg pour que chacun s'en satisfasse , en attendant mieux de la Providence ( ne compter ni sur le presse vendue ni sur la garderie nationale bien entendu ) . Le royalisme , à l'heure actuelle semble être , outre une école de pensée , le bastion du dernier carré des fidèles .

  • Attention, les royalistes témoignent, non pour eux ni pour leur parti, mais pour une fidélité indestructible à ce qui ne détruit pas leur pays. Ils ne se battent pas pour prendre des places, mais pour résister aux forces de destruction, pour construire en durée, pour fonder .Toute l'histoire est une lutte entre ces forces antagonistes les constructeurs et les destructeurs. Or il faudrait aujourd'hui être totalement aveugle et sourd à la peine de notre pays pour ne pas voir ni entendre que ce régime ( qui a voulu faire perdurer la république) et son idéologie se décomposent à la vitesses V : l'école qui ne transmet plus, la société qui n’intègre plus, le tissu social qui se délite dans les périphéries, la langue qui s'oublie,etc..;Les mensonges idéologiques qui tournent à vide. Plus personne n'y croit, mais on continue à les proclamer. (Excusez moi , je vais choquer, mais je comprends un peu les Corses! ) Il nous reste un devoir de veille, de préservation de ce qui peut être préservé pour plus tard, de continuer à transmettre cet héritage comme "une lettre scellée " ( Rilke ) , Gardons les yeux ouverts, ouvrons les yeux de nos compatriotes pour les convertir à ce qui pourraient les réunir par le haut, montrons que nous croyons aux talents de ceux qui partagent notre vie, et en particulier, témoignant de toute notre bienveillance à nos Princes, de notre respect et de notre affection pour eux, car ils ont autant besoin de nous, que avons besoin d'eux pour être enfin reconnus dans un destin commun partagé. .

  • Henri,

    comme toi je suis persuadé que le régime républicain est à bout de souffle.
    On pourrai même penser qu'il est à bout de souffle... de sa victoire !
    N'es-il pas parvenu à la quasi destruction du Pays réel ? Oui la France, notre pays, nous fait mal : l'école ne transmet plus, la société qui n’intègre plus, le tissu social se délite dans les périphéries, la langue qui s'oublie... Mais c'est la France, notre héritage qui s'engloutie et le Régime républicain lui s'en tire une fois de plus par un sauveur providentiel. Jadis s'était un militaire qui sauvait la République (Bonaparte) et aujourd'hui c'est un technocrate d'Etat (Macron).
    La technosrucure d'Etat à pris le pas sur la couche des partis politique mais c'est toujours le Pays légal qui domine le Pays réel dont seul la famille semble encore résister. Pour Combien de temps ?
    Ce que je pense c'est que si témoigner est indispensable, c'est malheureusement insuffisant. Que faire ? Comment faire ? Se poser ces questions s'est déjà mieux que témoigner.
    Amitié fidèle, Philippe

  • Philippe d'abord merci de ta réponse: oui se poser des questions est tout à fait légitime, mais témoigner sa fidélité, c 'est aussi poser des question à soi et aux autres; Je dirais que l'un ne va pas sans l'autre et que toute fidélité est en mouvement, n'est pas statique. La fidélité n'exclut pas que nous ayons aussi le droit de poser des question à nos Princes, bien sûr,mais toujours dans la perspective de creuser une relation vivante pour nous tous .

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