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A l’épreuve des faits

 

par Louis-Joseph Delanglade

 

Il y a les faits. La plupart des terroristes impliqués directement dans les attentats du vendredi 13 sont nés en France, presque tous sont d’origine maghrébine, tous se réclament de l’islam. Cela ne signifie pas que l’islam est l’ennemi, cela signifie que l’ennemi provient de l’islam et, plus précisément sur notre sol, de ces « cités » où se concentre la majorité d’une population directement liée à l’immigration massive des dernières décennies. Certains ont encore du mal à l’admettre, comme M. Hamon qui ânonne son credo (« nous avons choisi de vivre ensemble », France Inter, mercredi 18), d’autres osent le parler vrai, comme M. Boutih : l’ennemi n’est pas « une bande d’illuminés imbéciles » mais est constitué de « forces très structurées »; « les cités » constituent les « bases arrière » de la radicalisation salafiste (France Inter, lundi 16). 

M. Valls lui-même n’en finit pas de nous prédire le pire (« il peut y avoir aussi le risque d’armes chimiques ou bactériologiques », jeudi 19 devant l’Assemblée), posture dangereuse pour lui car on ne peut dès lors que lui reprocher de n’avoir pas pris certaines mesures après les attentats de janvier. Rappelez-vous : il nous disait déjà que nous étions en guerre… Mais M. Hollande et son gouvernement ont, à l’époque, préféré croire qu’ils pourraient éviter d’aller au-delà d’une simple opération de communication politicienne - laissant ainsi s’ébattre en toute quiétude les quelque douze mille sept cents terroristes potentiels fichés « S ». Or, les résultats immédiats et exceptionnels obtenus grâce à la déclaration de l’état d’urgence sont la preuve que, dans la situation actuelle, certaines dispositions de celui-ci devraient être maintenues de façon quasi permanente. En clair, que l’urgence devienne l’habitude, de façon à permettre aux forces de l’ordre d’intervenir comme à St Denis avec, n’ayons pas peur des mots, un permis de tuer les tueurs. Rien de ce qui va dans le sens d’une plus grande sécurité pour tous ne saurait être critiqué. 

Evidemment, cela déplaît à la gauche dure : celle qui a des convictions (six voix, jeudi 19 à l’Assemblée, contre la prolongation de l’état d’urgence); celle qui rit à l’humour moisi de Charlie Hebdo mais s’offusque quand M. Zemmour se demande avec ironie s'il ne faudrait pas « bombarder Moleenbeck plutôt que Racca » (R.T.L., mardi 17). Quant à Mme Taubira, par ailleurs pleine de compréhension pour les petites frappes de banlieue qui pourrissent la vie de tant de Français(e)s, elle est bien obligée d’assumer… (France 5, mercredi 18). Pour l’instant, M. Hollande semble n’en avoir cure, lui qui dans un accès de lyrisme débridé lance au Congrès « La République détruira le terrorisme ». Voire ! Car, en n’osant même pas ce jour-là nommer lennemi, il a montré toutes ses limites. Se rend-il seulement compte que l’efficacité dont il semble faire preuve en ce moment (tant à l’intérieur qu’à l’extérieur) ne provient que des pouvoirs quasi monarchiques que lui confère la constitution gaullienne ? On peut en douter et se demander si, pour le malheur de ce pays, il n’est pas que l’ « insignifiant opportuniste » dénoncé par M. Houellebecq (Il Corriere della Sierra, jeudi 19). Auquel cas, le pire est effectivement devant nous. 

 

Commentaires

  • Le pouvoir va être jugé maintenant sur l'application effective des mesures proclamées au Congrès. Pour le moment, les perquisitions de nuit n'émeuvent personne car elles sont comprises comme des opérations de simple police. C'est au niveau du vivier salafiste qu'on attend des résultats et rapidement. Expulsions en masse, fermeture de certains lieux de prière surinfectés, etc...

    Pour la cohérence du billet, je signale que les radicalisés comptent pour environ 40% des fiches "S". Ce signe ne veut pas dire "salafistes" et bien des acteurs du mouvement pour la famille doivent s'y trouver, entre autres. Sur ces fiches S et les degrés de leur classement on lira avec profit un article des Brèves du Désordre : http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article1090

  • Ce n'est pas la république-avec son impéritie sectaire actuelle-qu'il faut,sauver,c'est beaucoup mieux que ça,c'est la France ! Et nos jeunes,victimes de la dite république !

  • On attend toujours de savoir combien de mosquées salafistes ont été fermées, combien d'imams prêcheurs de djihad et "intoxiqueurs" de jeunes en perdition ont été expulsés de France en vertu de l'état d'urgence.

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