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Sécurité et libertés • La question est posée, la réponse n'est pas simple ...

Commentaires

  • La sécurité est devenue ces dernières années une préoccupation politique essentielle. Satisfaire à cette préoccupation sans porter atteinte aux libertés est un problème qui ne date pas d’hier. L’appareil sécuritaire utilise ce climat de peur pour placer la société sous contrôle. Les totalitarismes classiques ayant disparu, ce sont ainsi d’autres logiques, plus subtiles, de servitude et de domination qui apparaissent. Elles prennent la forme d’un engrenage complexe d’interdictions et de réglementations, qui se légitiment par des menaces omniprésentes. Les prétextes sont toujours excellents : il s’agit de lutter contre la délinquance, d’augmenter la sécurité, de protéger la jeunesse, de lutter contre la « cybercriminalité », etc. L’expérience montre cependant que les mesures adoptées au départ à l’encontre d’un petit nombre sont ensuite toujours étendues à l’ensemble des citoyens. Une fois le principe admis, il n’y a plus de retour en arrière.
    Le problème est que, pour s’assurer de leur sécurité, les hommes ont de tout temps été prêts à abandonner leur libertés. La « lutte contre le terrorisme » est de ce point de vue exemplaire. Elle permet d’instaurer à l’échelle planétaire un état d’exception permanent. Aux Etats-Unis, les attentats de septembre 2001 ont eu comme conséquence directe d’énormes restrictions des libertés publiques. Ce modèle est en train de se généraliser.

  • La loi sur le renseignement
    Ou plutôt les névroses du député URVOAS.

    Monsieur le député Urvoas nous étale une fausse science qui vise à judiciariser la fonction Renseignement. Nous serions selon lui le seul pays où le renseignement s’exercerait en dehors de tout contrôle judiciaire. Ce monsieur s’est autochargé de «réformer» le Renseignement sans que personne ne le lui ait jamais demandé. Depuis une dizaine d’années. Et en entretenant une lacune qui est plutôt comique pour des professionnels : le Renseignement est par nature illégal, mais monsieur Urvoas veut un contrôle judiciaire !
    Ceux qui connaissent la matière savent qu’il n’y a que trois manières de recueillir du Renseignement :
    - Par source humaine (traiter un agent, ce que nos maîtres appelaient « recruter un traitre»)
    - Par moyens techniques (écoutes au sens très large)
    - Par intrusion, par effraction dans des locaux (action).
    Il n’y en a pas d’autre, et tout est illégal.

    Tout ce bruit est grotesque, et les Services continueront à écouter le web sans rien demander. Cela ressemble aux autres lois de monsieur Hollande : du bruit pour occuper les media.
    Deux liens qui méritent le détour (déjà signalé dans les archives de LFAR lien
    http://www.wired.com/threatlevel/2012/03/ff_nsadatacenter/all/
    et
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Utah_Data_Center

    Et comme dit Urvoas, tous les pays ont des lois pour contrôler le Renseignement. Très comique ce monsieur …
    Que l’on commence à utiliser pleinement les outils existant. Il y a une 15aine d’années nous avions été plusieurs à demander un contrôle parlementaire ciblé par une petite équipe de députés habilités, afin d’évaluer l’efficacité et le rendement de certains services, la DGSE en particulier. Nous n’avons jamais eu gain de cause.
    Il s’agit d’une fonction où tout repose sur la qualité des hommes, du Directeur Général en particulier. Bilan de Dewatre, de Pierre Brochand, de Corbin de Mangoux, de Cousseran (que l’on voit partout aux côtés d’Urvoas ; même loge ?).
    Un enfumage de plus …

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