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BD : Trois titres à découvrir

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Napoléon

Comme le disait le regretté Jean Dutourd dans son fameux roman uchronique « Le Feld-maréchal von Bonaparte », à quelques mois près, la face du monde en eût été changée. Car c’est en 1768, par le Traité de Versailles, que la Corse est rachetée par la France aux Génois alors qu’elle était convoitée par l’Autriche… Mais voilà, le jeune Bonaparte qui nait en août 1769 à Ajaccio, est français. Son père, de petite aristocratie et un temps attiré par les mirages républicains de l’indépendantiste Paoli, finit par regagner la cause politique français, avec le concours du Comte de Marbeuf. C’est notamment grâce à ce dernier que le jeune Napoléon Bonaparte peut bénéficier de bourses et intégrer le collège militaire de Brienne en Champagne. Il a dix ans…Six ans plus tard, il est reçu à l’école militaire et apprend son métier d’artilleur. A l’aube de sa vingtième année, il est à Paris quand éclate la Révolution qui va lui ouvrir, avec l’abolition des privilèges, la porte à de hautes fonctions…

Le premier des trois tomes de cette biographie dessinée tient toutes ses promesses. Le scénario, très enlevé, admirablement bâti par Noël Simsolo avec le concours de Jean Tulard, spécialiste incontestable et incontesté de Napoléon, est rehaussé par le dessin dynamique et réaliste de Fabrizio Fiorentino qui a surtout œuvré pour les comics américains. Les trois coauteurs couvrent la période 1769-1799 jusqu’au coup d’État du XVIII Brumaire avec un réel brio. Ils reviennent sur les actes fondateurs du mythe militaire napoléonien : la prise de Toulon et la campagne d’Égypte. Les scènes de bataille sont particulièrement fidèles à l’esprit que l’on se fait de cette époque tourmentée. La fin de l’album contient un épais dossier qui permet au lecteur de compléter de façon plus précise et technique les faits historiques liés au personnage. On ne peut qu’attendre avec une impatiente fébrilité les deux prochains opus… 

Napoléon – tome 1/3 – Noël Simsolo, Jean Tulard, Fabrizio Fiorentino – Editions Glénat – 56 pages – 14,50 euros

 

Shadow Banking

Wall Street, 1er septembre 2008. La crise financière mondiale se prépare et commence à prendre de l’ampleur avec la chute de la banque d’investissement, Lehman Brothers. Elle annonce son intention de se déclarer en faillite. Ce qui sera le cas quelques jours plus tard.

Toute cette histoire commence quelques mois plus tard, quand Mathieu Dorval est appelé par Victor de la Salle, vice-président et n°2 de la Banque centrale européenne (BCE). Celui-ci lui demande de le rejoindre dans son bureau. Le N°2 montre à son protégé les raisons pour lesquelles la Grèce n’aurait jamais dû intégrer la zone euro. Le dossier d’adhésion a été faussé. Il en détient les preuves sur une clé USB récupérée lors d’une rencontre quelques semaines plus tôt au siège de la banque populaire de Chine. Les deux hommes viennent de mettre le doigt dans un engrenage redoutable…

Le Shadow Banking autrement dit finance fantôme ou système bancaire parallèle est défini comme « le système d’intermédiation du crédit impliquant des entités et des activités se trouvant potentiellement à l’extérieur du système bancaire ».

Il faut rendre hommage aux auteurs, Eric Corbeyran (le Chant des StrygesUrchronie(s)Kid Corrigan, etc. ), Eric Chabbert (Docteur Monge, Black Stone, etc..) et Frédéric Baggary (trader dans des grandes banques françaises) de démêler la pelote de cette crise qui continue encore de secouer le monde. Ils savent à merveille vulgariser les méandres parfois sombres de cette déroute financière. L’histoire très agréable est également dynamique et captivante. On attend la suite avec une grande impatience. 

Shadow Banking – Tome 1 – Le pouvoir de l’ombre – E. Corbeyran- F.Bagarry et E. Chabbert – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros

 

IRS Team

Samson Seymour tire les ficelles à la Fédération Internationale de Football. Grâce à ses réseaux, il a réussi à obtenir l’organisation de la prochaine Coupe du Monde pour l’Inde. Larry Max et son équipe de l’Internal Revenue Service (IRS), c’est-à-dire l’agence du gouvernement des États-Unis qui collecte l’impôt sur le revenu et des taxes diverses) sont bien décidés à faire la lumière sur cette attribution frauduleuse entachée de corruption. Mais cette affaire loin d’être conclue met les fins limiers sur d’autres dossiers plus glauques : trafic de joueurs, paris truqués, dopage et même prostitution déguisée…

Le scénariste Stéphen Desberg à qui l’ont doit de nombreux succès dans le 9e art (Le Scorpion, Tif et Tondu, Les petits hommes…) ne fait que mettre en scène un monde footballistique en pleine déliquescence et qui a, au sein de l’élite, perdu le sens de la mesure. Il ne fait que puiser dans l’existant et sa litanie d’épisodes faisant la Une des jouraux : l’Affaire Zahia, la polémique sur la Coupe du Monde, le dopage pendant les années Juve (années 90), les matchs truqués et aussi les transferts payés à coup de dizaines de millions d’euros (100 millions d’euros pour que Gareth Bale rejoigne le Real Madrid en septembre 2013). Le dessin de Daniel Koller reste toujours aussi vif et sert à merveille une histoire bien ficelée. Deux autres IR$ Team sont d’ores et déjà programmés : Goal business et Le dernier tir. 

IRS Team – Wags – Desberg et Koller – Editions Le Lombard – 48 pages – 12 euros

 

Politique magazine   Par

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