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Dominique Jamet a raison : Halloween Go Home !

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Un usage séculaire, témoignage de notre civilisation, avait voué les premiers jours de novembre au recueillement, à la méditation, au souvenir des morts...

Jusqu’à quel point faut-il prendre au sérieux l’épidémie galopante de clowns terrifiants dont les médias se font ces derniers jours le complaisant écho ? La rumeur n’exagère-t-elle pas le phénomène, la publicité qui lui est donnée ne favorise-t-elle pas son expansion ? Deux points sont en tout cas effectivement « terrifiants » : le premier est l’horrible laideur morale et physique des masques, des travestissements et des personnages qui prolifèrent dans nos rues et s’emparent des esprits. Psychopathes, vampires, morts-vivants, zombies, tueurs, pustuleux, griffus, gluants, dégouttant de bave et de sang, ils nous imposent désormais un peu plus à chaque retour de novembre leur prolifération immonde et des parents inconscients transforment leurs enfants en cauchemars ambulants, quand ils ne vont pas eux-mêmes danser au bal des vampires ou se faire peur sur le petit train fantôme de l’horreur. Et c’est ici que le bât blesse encore. Un nombre grandissant d’adultes supposés raisonnables ne le sont pas et vivent dans le monde déjanté, décalé, grotesque et gothique que des mercantis leur ont fabriqué, jusqu’à vouloir reproduire dans la vie les traits et les actions de leurs modèles.

Le cauchemar fait naturellement partie de nos nuits et de nos rêves. « Le sommeil de la raison engendre des monstres », c’est le titre d’une série fameuse et terrible de Goya. Mais ce n’est pas la raison qui est en cause ici. La terreur est devenue une industrie, l’épouvante un commerce florissant dont d’habiles et cyniques manipulateurs connaissent et exploitent toutes les ficelles.

Un usage séculaire, témoignage de notre civilisation, avait voué les premiers jours de novembre au recueillement, à la méditation, au souvenir des morts. Toute forme de Barnum, eût-elle le visage avenant d’une citrouille, en était bannie. L’actualité nous offre assez de sujets d’horreur pour qu’il soit inutile d’y greffer un carnaval de monstres made in USA. Halloween Go Home !  ♦

Source : Boulevard Voltaire - 

 
 
Journaliste et écrivain
Il a présidé la Bibliothèque de France et a publié plus d'une vingtaine de romans et d'essais. Co-fondateur de Boulevard Voltaire, il en est le Directeur de la Publication

Commentaires

  • Dans une grande surface, et sur une gondole aménagée à cet effet... j'ai vu à ma grande surprise un déguisement pour petite fille, du personnage du film d'épouvante "Carrie." - que je n'ai jamais vu et que je ne veux pas voir. -
    Sur le moment, j'en suis restée abasourdi... Il y a manifestement une escalade dans l'horreur. C'est un constat que chacun peut faire maintenant.
    Sans exagération, nous pouvons affirmer que nous vivons dans un système satanique visible ; il ne s'en cache plus.
    Il faut vraiment protéger l'innocence des enfants... et des personnes fragiles.
    Oui, je dis avec vous : Halloween Go Home!

    Revenons à notre civilisation ; aux Traditions qui sont nôtres depuis deux millénaires... et donnent sens à notre vie, à nos vies :
    - Le 1er novembre, c'est la Toussaints, Nous fêtons tous les Saints.
    - Le 2 novembre, c'est le jour où nous honorons nos défunts avec délicatesse et tendresse... il suffit de voir les cimetières fleuris : c'est beau!

  • Arrêtons de généraliser en repportant sur les autres pays nos propres excès . Nous cumulons avec bonheur ce qu'il y a de péjoratif chez les autres.
    Je suis aux USA dans l'état de Providence et pas loin de Boston et Halloween est dédiée au carnaval certes mais je ne vois pas de clowns ni d'horribles sorcières .. tout au plus quelques squelettes et de gentils fantômes et araignées .. Donc je plaide pour cette coutume qui veut que chaque commerçant professeurs ou citoyens régalent les enfants de bonbons mis à la disposition de tous. C'est ici la fête des morts et une façon de ne pas les oublier tout comme on le fait souvent en France et ce n'est pas pas celle des monstres horribles ; quand il y en a c'est rare et ils sont laids à ne pas faire peur.
    On a chacun notre façon de conjurer le sort et d'apprivoiser la mort . Chez nous on tend à l'escamoter et on vole le pot de fleur du voisin de cimetière pour enrichir d'autres tombes... Ce n'est pas mieux.
    Nous avons tous nos coutumes face à la mort et personne ne détient la meilleure et Halloween n'est rien d'autre qu'un carnaval de plus.

  • Quel amphigouri ! C’est la culture selon l’artilleur qui n’a de royal que le pseudonyme.
    La Toussaint et le lendemain sont des jours de méditations et de recueillements pour la plupart des familles, et quand notre vie trépidante le permet, l’occasion d’une réunion devant la sépulture de nos anciens.
    Quel apport avec cette espèce de pseudo festivité païenne, une création débile qui convient très bien au pays du manichéisme primitif. Rien à faire en France. Entrainer des petits écoliers dans ces accoutrements insanes montre à quel point les «pédagogues» ont perdu les pédales. Dans mon petit village provençal ces défilés chaque année dégueulasse tout et il faut deux jours pour nettoyer. Nous avons demandé au maire de faire cesser ces singeries.
    Jamet a très bien fait de demander à ce bazar à fric amerloque de rester chez lui. Sans rapport avec les racines chrétiennes de l’Europe. Et LFAR de reprendre son texte. Scaramouche, femme, homme ou hermaphrodite, bêle devant les inepties américaines, en se courbant devant les symboles maçonniques. De toute évidence sans le savoir.

  • Restez donc aux USA Monsieur puisque vous aimez tant Halloween et les usages mercantiles américains!
    Nous sommes encore chez nous en France que je sache!
    Nous avons encore le droit de dire ce que nous pensons de cette invasion d'images négatives autour d'alloween. etc.
    Nous avons encore le droit d'affirmer que NON nous ne voulons pas de cette invasion de la non-culture américaine dans notre Pays La France.
    En tant que femmes, et de fait, plus particulièrement ouverte à la question de l'éducation des enfants... nous voyons bien l'impact malsain de tout çà sur nos enfants innocents.
    Et de plus, je le répète : ce n'est pas notre culture.
    Pour résumer : NON, c'est NON!
    Un point c'est tout!

  • J'avais oublié de vous dire qu'aux US il règne aussi iune courtoisie qui exclue les insultes lorsqu'on ne partage pas le même avis et que ça rend la vie plus supportable.
    Il n'a jamais été question de ma part de vous exporter ou d'imposer quoi que ce soit mais de vous expliquer pourquoi d'autres pays osent être différents du vôtre.
    Après tout les origines Celtes de certains d'entre-vous devraient aider à plus de modération envers cette fête païenne car (pour les américanophobes ) n'oubliez pas qu'au Mexique catholique et autres les morts sont fêtés de la même façon .
    En effet dans d'autres cultures on choisit de montrer et apprivoiser pour mieux les faire accepter les gens laids, les handicapés les monstres et tous ceux qui risquent de choquer la vue et la sensibilité de nos chers petits. Ainsi il n'y a plus " d'éléphant man " caché ou montré dans des cirques, ici on n'en a pas peur , et la mort aussi fait partie du décor tout comme la personne âgée dont on cherche à se débarrasser parce qu'elle n'est plus "digne . "
    Notre civilisation occidentale n'est pas celle de Walt Disney mais celle de Goldorak et sans excès il convient d'être moins catégorique et méprisant de ce qu'on ignore.

  • Merci pour votre leçon de choses non exempte de mièvreries. Je n’ai qu’une petite expérience professionnelle d’une trentaine d’années avec nos amis américains. Résidence dans leur pays où j’y ai recruté ma propre équipe, et à l’international. Il m’est assez vite apparu qu’une fausse proximité cache de profonds fossés avec l’Europe, dans tous les domaines de la société, dont les pouvoirs régaliens. Les relations fondées sur le rapport de force, la loi du plus fort, génèrent une société d’une grande violence latente (le regretté Edward Behr avait appelé un de ses livres « Une Amérique qui fait peur », 1995), qu’ils exportent sans vergogne dans leurs relations internationales. Nous avons aujourd’hui sous les yeux, des élections à mi-mandat qui sont déclarées comme les plus chères de leur très courte histoire. On le dit désormais à chaque élection, après la première d’Obama, puis sa réélection, où l’unité de compte est désormais le milliard USD. A l’heure où deux milliards d’êtres humains à la surface du globe, n’ont ni eau potable ni assainissement. Je vous laisse vos références mais ce ne sont pas les miennes. Nous subissons un imperium malsain car sans opposition. Inutile d'en ajouter en important toutes leurs inepties.

  • L'on pourrait peut-être raisonnablement conclure qu'il convient de laisser aux Américains leurs traditions, qui sont leur affaire, de cultiver les nôtres de préférence et de n'en intégrer de nouvelles qu'avec prudence et modération. Nous ne sommes pas pour un monde nivellé, indifférencié. Donc, sans esprit de fermeture, cela va de soi, chacun chez soi et selon son mode, fût-elle banale, c'est la sagesse.

  • Je n'aime pas Halloween. J'habite en France. Mes petits neveux américains en font une grande fête. Ils habitent en Californie. Chacun ses coutumes ! Malgré les efforts du secteur mercantile (dont on taxe la valeur ajoutée), je ne vois pas se développer cette fête en France. C'est heureux.
    Pour autant, est-il nécessaire de sortir les insultes et de laisser notre brave monsieur Faure faire sous lui de colère, comme d'habitude ? La Faute à Rousseau s'honorerait de laver le pavé après son passage.

  • Merci Benoît et Catoneo
    Je suis de votre avis et je plaidais pour la compréhension d'une autre culture et non pour son adoption sinon améliorée ...
    Nous ne sommes pas forcés d'abandonner les fourchettes pour manger avec des baguettes pas plus que nous sommes obligés de remplacer nos bistrots par des restaurants de couscous et ce n'est pas la faute des autres si nous le faisons .
    Halloween n'est pas une obligation que je sache.
    Quoiqu'il en soit et ne vous en déplaise je ne peux m'empêcher de dire qu'à condition de conserver la sienne la culture des autres est en général un enrichissement .

  • Sur le fond des choses : nous ne sommes pas fondés à juger ou critiquer les traditions et coutumes américaines. Nous pouvons même nous y intéresser. Il y à d'ailleurs près de trois siècles qu'à bon ou parfois mauvais escient, avec ses militaires, ses écrivains, ses philosophes, la France s'y intéresse.
    Il n'est pas non plus, en principe, interdit à un peuple d'adopter, par adhésion et processus d'appropriation conformes à son génie, certaines coutumes et traditions pouvant venir d'ailleurs et pouvant l'enrichir.
    Toutefois, la culture et l'identité française se trouvent aujourd'hui lourdement menacées de "déconstruction" et, en un sens, de "remplacement", par divers facteurs concordants, culturels, intellectuels, moraux, esthétiques et physiques, qui imposent de défendre leur intégrité, quasi impérativement.
    S'agissant spécifiquement d'Halloween, j'ajoute que cette coutume, dont Catoneo nous dit qu'en Amérique on fait une grande fête, paraît fort peu compatible avec le goût et le génie français. Je crois donc que nous devons être opposés, autant qu'il nous est possible, à son développement chez nous, où tant de traditions anciennes et riches existent déjà.
    Sur la question de la polémique ou des sarcasmes entre commentateurs : je n'en suis pas partisan; je ne les pratique pas. Mais ce n'est pas le cas de tous. Et Catoneo lui-même n'en est pas en reste. Quant au fond, je dirai que les commentaires de Jean-Louis Faure sont toujours sérieux, très documentés, chargés d'expertise. Ils m'intéressent toujours. Et, selon moi, ils honorent ces débats dans Lafautearousseau.

  • Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est cette animosité que je ressens toujours en France lorsqu'il est question des USA car enfin ce problème d'Halloween est anodin face aux autres cultures que vous acceptez et adoptez dans votre pays et qui sont encore plus éloignêes des coutumes occidentales.

    Enfin dans toutes manifestations ou fêtes par exemple comme le carnaval vénitien il y a des costumes et masques de plus ou moins bon goût et ce que j'essayais de vous faire comprendre c'est que là où je suis il n'y a pas de monstres simplement des enfants qui chantent pour avoir des bonbon parce qu'une fête est avant tout ce que vous la faites . Ainsi certains vont à la messe le jour de Noël tandis que d'autres s'ennivrent
    Donc arrêtez de dénigrer les USA que vous ayez travaillé avec eux ou non vous ne pouvez pas entièrement les connaitre et croyez-moi il vaut mieux adopter leurs coutumes que d'autres bien plus dangereuses
    ( je ne doute pas une seconde que vous fassiez bloc contre ceux qui ne sont pas de votre avis je ne cherchais pas à vous séparer il me semble seulement que certains sont plus ouverts et plus courtois que d'autres)
    Bonne continuation

  • Je pense que vous n'avez pas lu ou pas compris ou que vous ne tenez pas compte de mon commentaire.
    Le vrai sujet n'est pas ce qu'est Halloween aux Etats-Unis mais, de notre point de vue, si nous voulons ou non en développer l'usage en France et, par extension, en Europe. Ma réponse est non.
    Il existe, en effet, en France et en Europe un ensemble extrêmement riche de coutumes et de traditions qui sont, à la fois, populaires et sont aussi liées à une haute culture (musique, architecture, littérature, peinture, spiritualité ...) le tout étant difficilement comparable à quoi que ce soit d'autre. Par exemple entre le carnaval de Venise et Halloween, la comparaison serait incongrue !
    Dans cette perspective, nous n'avons pas à adopter sans examen critique sérieux des coutumes et traditions extérieures aux nôtres ni à trouver préférable d'importer celles qui nous arrivent des pays anglo-saxons plutôt que celles qui nous viennent - et, en effet, nous envahissent - d'ailleurs, par exemple des pays d'Islam, à quoi, sans-doute, vous avez pensé.
    Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, nous sommes plutôt d'avis que nous avons à cultiver, approfondir, enrichir, en priorité, les coutumes et traditions qui sont issues de notre territoire et de notre histoire. Et je dirai même : exclusivement, dans une période où elles sont menacées par l’invasion que nous avons dite.
    Si vous nous déniez ce droit, celui du souci de notre identité et de notre différence collective, qui est encore majoritaire dans notre pays et, d'ailleurs, s'y développe, alors, dans ce cas, l’incompréhension et, en un sens, l’hostilité, seraient de votre côté.

  • Qui vous dénie aucun droit à cultiver nos traditions ?
    C'est une échappée purement dialectique que de manipuler le sens prétendument caché de l'opinion d'autrui. Scaramouche, que je lis depuis assez longtemps, ne "voit aucun inconvénient" à ce que vous enrichissiez nos coutumes.
    Comme notre bon monsieur Faure, vous faites un mauvais procès pour un verdict entendu d'avance.

  • "Le bon monsieur Faure" est de trop. Votre ton condescendant est inconvenant. Se payer la tète des autres aussi. La discussion doit se limiter aux idées. Dans le cas contraire, je cesserai tout dialogue à l'avenir.
    Le sujet traité ici est d'ailleurs, en ce qui me concerne, épuisé. Mon dernier commentaire était, je crois, raisonnable et équilibré; sa phrase finale était au conditionnel; elle ne portait donc aucun jugement; d'autant que je respecte le "patriotisme" de Scaramouche envers la culture dans laquelle il baigne. Poirvu, bien-sûr, qu'il en fasse autant pour ce qui est du mien.
    J'ai dit ce que j'avais à dire, n'y changerai rien et ne reviendrai pas dans ce débat.

  • Parlez-en alors à ce brave monsieur Faure qui ne rate aucune occasion quant à l'artilleur et autres gentillesses.

    Vous nous dites ne rien vouloir changer à vos assertions, sauf à parler à une dame quand vous vous adresserez à Scaramouche, si par hasard vous revenez.

  • Ce genre de discussoins en forme de querelles de personnes pollue ces débats où chacun devrait s'en tenir aux faits et aux idées. Ce que je fais, je crois. Sur ce plan, que Catoneo commence par balayer devant sa porte. J'ai déjà dit pourquoi.

    Tout le monde sait que Georges Sand était une dame. Mais rien ne m'indiquait que Scaramouche en soit une. Je le saurai, désormais. Merci.

  • Oui mais à l'anglaise... George sans S ! Il y a une signification cachée que votre perspicacité va vous faire découvrir bientôt :)

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