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Marseille crie-t-elle trop fort ? par Louis-Joseph Delanglade

terrifiante realite 1.jpgLe « pacte national pour Marseille » souhaité par M. Valls et la énième réunion d’urgence tenue en préfecture par les politiciens du pays légal pourraient bien n’être que de la poudre aux yeux, mélange d’opportunisme et de communication.

 

D’un côté, il y a les chiffres qui sembleraient montrer qu’au fond rien n’a vraiment changé ni empiré dans une ville dont Mme de Sévigné disait déjà, en 1673, que « l’air en gros y est un peu scélérat ». Marseille serait même, pour la délinquance et l’insécurité, derrière la Seine-Saint-Denis, Nice et Avignon ! Mais on sait bien que, suivant la façon de comptabiliser, on fait dire aux chiffres ce que l’on veut.

 

D’un autre côté, il y a ce que tout le monde peut voir et que personne ne peut nier : ces bandes de Roms qui errent partout dans la ville (à la recherche de quoi ?), cet « hyper-centre » dont les artères principales sont envahies par des grappes de « jeunes » (au mieux bruyants), ces rues et ces quartiers où l’on se sent plutôt en Afrique qu’en Europe (une Afrique crasseuse et misérable), etc. Bref, déambuler dans Marseille, c’est courir le risque de se retrouver à tout instant dans le quart-monde.

 

Marseille, dit-on, serait prise en tenaille : la corruption gangrénerait ses élites, la drogue ses cités. Mais se pose-t-on la question des causes ? Si on en croit les bien-pensants, la corruption serait due à la nature méditerranéenne de la ville, le trafic de drogue à la pauvreté ; en conséquence, un peu plus de fermeté dans le premier cas et un peu plus de « social » dans le second permettraient de résoudre les problèmes.

 

M. Zemmour est plus convaincant quand il dénonce la décentralisation voulue par M. Defferre en 1982  - déconcentration, plutôt, qui a eu, dans le cas de Marseille, des effets libérateurs négatifs, incitant au clientélisme et à la corruption chez les élus. L’exemple le plus cité est celui de M. Guérini, président (ex?) P.S. du Conseil général et sénateur, mis en examen pour association de malfaiteurs (lequel Guérini, sans vergogne aucune, était présent à la réunion de samedi…). Si Marseille est bien en France, l’Etat doit y jouer son rôle, quitte à revenir sur la loi.

 

Concernant le trafic de drogue, il est patent qu’il est lié à la nature même de la démographie marseillaise. Tout laisse à penser qu’une part énorme (certains l’estiment – exagération ? - à 50%) des quelque 850000 habitants de la cité phocéenne est d’origine afro-musulmane. Dès lors, on ne peut plus parler de cosmopolitisme mais de partition, et l’équation pauvreté = sous-éducation = violence + drogue devient vicieuse. Quelle pauvreté ? On importe massivement de la misère afro-musulmane et on s’étonne que la pauvreté (et ses conséquences) augmente à Marseille !

 

Si Marseille est malade, il y a malheureusement fort à parier qu’elle n’est que le révélateur de ce qui pourrait bien, demain, concerner le pays tout entier. Si Marseille crie trop fort, c’est parce qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre…

 

Commentaires

  • je vis en Bretagne, il se trouve que mes voisins sont des Marseillais mariés à des filles du coin. Agés, ils se rabattent ici car ne supportent plus de vivre dans leur ville d'origine. N'osant plus sortir de chez eux, victimes de vols de leur sac...
    ville sale, où la violence est partout et de tous les instants.
    Enfin un tableau des plus déplorable.

  • Cher Lepage,
    Vos voisins sont Marseillais : ils exagèrent.
    J'ai 67 ans; je vis à Marseille depuis ma naissance et n'ai jamais été volé ni agressé. En 67 ans, il m'est arrivé une fois, une seule, de me faire voler ma carte de crédit, devant un distributeur de billets. Ce n'est pas énorme, non
    La violence existe, bien-sûr, à Marseille. Mais surtout entre truands. Elle n'est ni partout, ni de tous les instants.

  • Le problème, c'est que l'on a changé d'époque. Longtemps, le modèle assimilationniste français a paru fonctionner avec une efficacité remarquable. Il n'en va plus de même aujourd'hui.

    L'intégration-assimilation passait naguère par des canaux privilégiés : l'enseignement public, le service militaire, les syndicats, les églises, les partis. Or, toutes ces structures traditionnelles d'intégration sont désormais en crise. Les enseignants, depuis belle lurette, ne se perçoivent plus comme les "hussards noirs de la République", l'armée compte pour rien, les partis et les syndicats ne font plus recette, et l'Eglise ne parvient plus à faire suivre ses consignes.

    Bref, toutes les grandes institutions de socialisation civique et d'intégration nationale ont perdu, soit de leur influence, soit de leur prestige, soit même de leur réalité.

  • Marseille coupe-gorge ? Mon fils a vécu des années dans le Panier, y a monté une affaire (une biscuiterie) et s'y est socialisé normalement (comme on dit). Les gens se rendent le salut, on parle à la sortie de l'école, et il y a des crapules comme partout. Beaucoup de désoeuvrés, c'est le midi.
    Il faut être vigilant et ne pas montrer de crainte si la tension monte mais c'est vrai partout ailleurs.
    Avec ses économies, il a acheté l'anneau quai Rive-Neuve avec une barquette de 1935 (une Ruoppolo pour les connaisseurs). La vie se partageait entre le boulot 60h/sem, l'apéro sur le quai et la mer. Il a quitté Marseille à cause de la surreprésentation des "indigènes" à l'école primaire et pour le niveau très bas de la classe. Il a deux filles.
    Marseille c'est spécial, la ville tourne le dos à la France (physiquement, géographiquement) mais certains s'y trouvent bien et pour longtemps. Personnellement je ne m'y sens pas en danger et j'apprécie le volet maritime, et pour le reste je ferme un oeil, n'attendant pas la perfection en ce bas monde.

  • Beaucoup de commentaires ici relèvent de ce qui anesthésie dramatiquement notre pays, le déni de réalité.
    La situation à Marseille est absolument dramatique et il est vain et faux de la nier.
    Intégration ? Que met on derrière ce mot ? Quoi de comparable entre des immigrants de religion chrétienne (italiens, espagnols, grecs, arméniens), et des populations qui vénèrent l’islam ? Rien, strictement rien. Et les musulmans n’ont nullement l’intention de vivre autrement que dans l’islam. La démographie ? Tout a été fait pour que les classifications ethniques soient interdites. D’un échange récent avec un ami patron en PACA d’un grand groupe d’assurance international, je retiens que 50 % de la population de Marseille intramuros est musulmane (autour de 400.000 sur 850.000 recensés dans 15 arrondissements). Ni femme seule , ni couple, ne se risquera à descendre des Réformés vers le Vieux Port à 11 h du soir, c’est un fait. Et la Canebière est devenue très largement infréquentable.
    La vraie photographie de la délinquance (délits et crimes) est donnée par les études précises de Xavier Raufer, et le point de vue des Visiteurs de prison ne laisse aucun doute sur la nature de la population carcérale … Une autre source qui ne laisse pas plus de doute sur la catastrophe que subit cette ville, est la corporation des toubibs (ville et hôpital). Leur quotidien est sans appel.
    À quoi rime de nier la réalité ? C’est un fait que même de « vieux marseillais » cherchent à en partir.

  • L'islamité des populations est un problème différent de celui posé par la délinquance. A vouloir tout verser dans le même chaudron répulsif on passe à côté des réalités et le procédé d'amalgame fait qu'on met le couvercle sur le chaudron inutile et qu'on passe à autre chose.
    (Les experts doivent aussi vivre de leur expertise)

  • Personne ne cherche d’amalgame et la photographie la plus juste de la situation ne relève pas de théories d’experts. Elle est visible dans les lieux de détention et l’origine ethno religieuse des auteurs de crimes et délits est parfaitement visible. Même avec beaucoup de contorsions intellectuelles on ne peut pas prétendre autre chose.

  • Quand vous mettez en avant que "50 % de la population de Marseille intramuros est musulmane (autour de 400.000 sur 850.000 recensés dans 15 arrondissements)" vous amalgamez l'islam à la criminalité.
    Oui ? Non ?
    Or ça n'a rien à voir. Les crapules qui s'entre-tuent ne passent pas leur journée à la mosquée du quartier, ne font pas leurs cinq prières quotidiennes, et les bandits de grand et petit chemin représentent (si l'on veut) toutes les confessions ou non-confessions. Adrien Anigo ?
    Qu'il y ait une sur-représentation ethnique dans les geôles françaises, qui le nierait ? Mais mouiller systématiquement l'islam dans ce combat fait perdre du temps car c'est un leurre et donne motif à un feu de contrebatterie qui détruit les autres arguments.
    Une meilleure question serait par exemple celle de la "tolérance" des unités de sécurité publique envers la racaille qui se déplace en bandes sur le Vieux Port, les clandestins en squats archi-connus (beaucoup à Marseille), les dealers de porches auprès desquels on ravitaille et tous les "copains" qu'on n'ennuie pas.
    La première cause d'insécurité est le je-m'en-foutisme des responsables légaux, à commencer par la mairie. mais il y en a d'autres bien sûr.

  • Nous sommes victimes d'un manque majeur d'autorité de la part du gouvernement présent,des précédents aussi.Nous subissons encore les erreurs de mai 68:"il est interdit d'interdire".Les gens sont en perte de repères,ce qui crée des tensions,du "stress".Nous sentons bien que les politiques brassent du vent,ils parlent avec de belles phrases mais le sens est vide.Il nous manque un vrai chef pour un état solide et personne,ni la justice,ni la police ne "broncherait".

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