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Vous oubliez le suicide d'un agriculteur tous les jours, curieusement personne ne parle de la détresse paysanne et pourtant ce fut elle qui soutint la monarchie! Il faut en parler.
vous oubliez la detresse paysanne avec un mort par jour.Il faut en parler car ce sont les paysans qui ont soutenu l'autel et la monarchie.
Les forums et blogs d'AF sont très instructifs, et ceux de Paris en particulier. Je m'exprime sur lafautarousseau car le site, lui, a de l'audience.
Pierre Builly se répand en bassesses, sur le ton péremptoire qui est le sien (il a toujours trouvé que cela faisait grand genre) à propos de la mort de Dominique Venner. Qu'un centriste chrétien ne comprenne pas, c'est normal. Il exprime son désaccord avec ce qu'il croit comprendre et avoue ce qu'il ne comprend pas. Je suppose qu'il se prend pour un esprit fort en rejetant la morale de l'honneur et en brocardant le sacrifice ultime. Même la Boutin de la république a manifesté son respect pour cet acte. Honte à ceux qui n'y ont pas vu de noblesse !
Quant à Dejouy, il aurait pu s'abstenir de traiter de "mec" un esprit qui le dépasse sans aucun doute, même si c'est pour le faire suivre d'un hommage mollasson à relent de péché.
Oui Dominique Venner, ce grand Français s'est battu pour l'identité européenne.
Oui Builly, sans aucun doute il la préfère à l'identité antillaise, fût-elle celle d'Antillais royalistes !
"il n'était pas des nôtres" dites-vous.
Dans ce cas je suis fière de n'être pas des vôtres.
Catherine de Meuse
Dominique Venner a dévoilé de tous temps une riche personnalité qui ne laissait personne indifférent.
C'était un Français d'Europe, un Européen de langue française. Dans un de ses livres il se définissait lui-même en écrivant :" Je suis de l'arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d'hiver et de la Saint-Jean d'été".
Trop consciemment européen pour se sentir en rien fils d'Abraham et de Moïse et pleinement celui d'Homère ou de la Table Ronde, il cherchait ses repères en lui-même au plus près de ses racines et non pas dans un lointain qui lui était parfaitement étranger.
Oui Dominique Venner mérite du respect pour cet acte. Comme Montherlant il est de ceux qui n'ont pas craint d'aller à toutes les extrémités d'eux-mêmes, y compris celle d'où l'on ne revient pas.
je suis heureuse de trouver un commentaire de cette qualité sous une plume d'AF. J'avoue ne pas décolérer depuis mardi.
Merci Paul
Seriez-vous devenus fous ? Comment, Catherine, peux-tu me qualifier de "centriste chrétien" ? Non pas chrétien mais catholique romain ; et sûrement pas centriste...
Mais bon ; un peu d’énervement fait circuler le sang. M. Venner dont je n'ai jamais lu, jadis, que les déambulations européistes dans "Europe-Action" avait mis, paraît-il, de l'eau dans son vin (ou de l'hydromel dans sa bière pour tenir compte de ses amitiés celtes ou germaniques). Grand bien lui fasse.
J'aurais trouvé assez intéressant son suicide (bien que père de famille, grand-père... !) s'il avait eu lieu dans un endroit symbolique de ce qu'il détestait : l’Élysée, les ministères...
Mais peut-être haïssait-il plus encore l’Église que la République...
Oui mme Catherine de Meuse et monsieur Léonetti, avis absolument partagés tant sur ce grand historien que fut Venner, dont tous les livres d’histoire méritent d’être médités, ainsi que la revue Nouvelle Revue d’Histoire. Il va nous manquer.
Que sur votre commentaire de l’ironie foireuse de Builly. Il rejoint l’ignoble Konopnicki de Marianne , ou les imbécilités de la Télenne «trash» des nuits parisiennes qui se fait appeler Barjot.
Je joins la collection des articles de ce matin, hommages à Venner, sur Boulevard Voltaire :
L'adulation de prétendus maurrassiens pour un européiste païen me laisse pantois.
Tant à faire, dites moi si vous avez approuvé le massacre effectué par le subtil Anders Breivik
L'article de Konopnicki m'a semblé excellent. Je le relirai toutefois pour être bien certain que je l'ai compris.
Sans doute sommes-nous sur deux planètes différentes.
Si quelqu'un peut m'expliquer en quoi se faire sauter la cervelle à Notre-Dame de Paris et non pas dans un des symboles de ce que M. Venner haïssait davantage, je suis son homme.
Mais jusqu'à présent, je n'ai pas encore lu d'explication.
Et, comme d’habitude, le goût du ghetto revient. Ayons les mains pures (et blanches !!!) ; et n'ayons pas de mains.
Venner pensait que le mariage homo était un leurre, ultime aboutissement d'une destruction de la famille institutionnalisée depuis 40 ans, avec entre autres la complicité de l'Eglise. Mais pire encore son geste s'adresse aux chrétiens qui s'insurgent en masse (c'est mieux que rien disait-il) contre la loi Taubira, et restent amorphes et bien pensants quand il s'agit de l'immigration de masse et du grand remplacement.
Dans son acte il y a 3 choses :
Une mort volontaire pour nous rappeler que la reconquête de notre pays passera par le Sacrifice et la voie des armes
Un lieu, car c'est aux chrétiens qu'il s'adresse (pas aux fonctionnaires de l'Elysée), il s'adresse à sa tribu, à qui il parle via un électrochoc violent
Une lettre, testament politique qui indique à ceux qui le respectaient et aux autres le chemin à suivre.
J'espère Pierre BUILLY, vous avoir convaincu de respecter davantage une homme que nous pleurons et pour lequel nous réclamons vengeance.
HM
Comme celui de Montherlant - dont les motivations étaient bien différentes, quoiqu'il ait, lui aussi, souffert du terrible déclin de notre civilisation et qu'il lui ait opposé dans son théâtre quelques grandes figures héroïques et symboliques de l'Europe de l'Esprit - le suicide de Dominique Venner (tous les autres aussi, d’ailleurs) est pour moi à la fois de l'ordre du mystère et de l'ordre du respect. Il repose les habituelles questions, les habituelles interprétations du suicide qui vont du courage à la désertion. Sans compter le "scandale" que peut constituer pour chacun de nous - chrétien ou païen - l'acte par lequel, soudainement, « l'être », jouant contre lui-même, décide de ne plus « persévérer dans son être » et la vie opte pour la mort. Ceci est un autre débat, dans lequel, pour ce qui le concerne, Dominique Venner a tranché au profit de sa propre mort.
Inutile de dire que Venner n'était pas d'Action française. C'est une évidence trop simple. Du reste, nous sommes encore quelques uns à nous souvenir comment, dans notre jeunesse militante, nous nous sommes opposés à ses thèses, celles d'Europe Action. Il était naturel que nous affirmions les nôtres ...
Quoique l'on pense de l'acte - héroïque ou non - que Venner a accompli, (en cette matière, il me paraît difficile d’avoir une position univoque) il reste que les motifs qu'il invoque, son refus du monde actuel, sont aussi les nôtres. Et qu’il les expose avec noblesse.
Pris à un certain niveau, son "européisme" ne me gêne pas réellement. Car il me paraît évident que, dans la diversité du monde, l'identité de l'Europe est une réalité supérieure – en un sens, salvatrice . Et, sous prétexte de refuser l'usine à gaz bruxelloise, nous aurions tort de la nier, de ne pas la lui opposer.
Reste le paganisme de Dominique Venner et son choix de Notre-Dame de Paris pour accomplir son acte ultime. Mais les choses sont-elles aussi simples qu’on le croit ? Les maurrassiens, ont, en cette matière, quelques raisons d’être nuancés. Thibon disait de Maurras à la fois qu’ « il était païen jusqu’au bout des ongles » et qu’il était « un grand esprit religieux ». C’est, en quelque sorte, un peu ce que l’abbé de Tanouarn dit de Dominique Venner dans l’article qu’il vient de lui consacrer.
Dans France Catholique, Gérard Leclerc, lui aussi, a consacré un article intéressant au suicide de Dominique Venner. Il l'a d'ailleurs lu, hier matin, à Radio Notre-Dame.
Sa réflexion, naturellement, n'est pas "hagiographique". Il marque - avec un certain tact - sa différence et ses désaccords. Il le fait du point de vue d'un intellectuel chrétien.
Mais il ne traite pas Venner par le mépris. Loin s'en faut.
Il faudrait des pages et des pages pour que je réponde à ce concert d'adulation et défendre ma position, d'abord manifestée en réaction d'un communiqué de l'AF qui m'a choqué car :
1 - il pouvait laisser penser que Venner était "des nôtres"
2 - il n'apportait aucune justification au suicide dans la Cathédrale de Paris
Sur l'un et l'autre point, j'ai reçu quelques messages qui me rassurent de la part des cadres du mouvement.
Je ne crois pas avoir jamais manqué de respect envers un cadavre. J'ai eu, parmi mes proches, au moins deux suicidés. Je les pleure et les aime et ne juge pas leur geste ; simplement je ne le comprends pas.
Mais cela ne paraît rien changer à la fascination que certains paraissent éprouver pour un homme qui, s'il avait avec nous livré de nombreux combats, n'était en aucun cas un nationaliste français.
Je n'ai aucune connaissance de l'évolution récente de Venner ; j'ignorais même qu'il était en vie. Mon souvenir était celui du "penseur" nordiste d'Europe-Action. Qui a connu cette revue, au milieu des années 60, qui a lutté, ensuite contre "Nouvelle Ecole" sait bien combien notre sens de la Nation n'avait rien de commun avec les billevesées européiste de ces admirateurs d'Odin et du Walhalla.
Il est mort et, dans sa lettre d'adieu, il ne dit pas de conneries, c'est un fait. Est-ce une raison pour que beaucoup de bons esprits soient ici frappés de sidération devant un geste NIHILISTE qui s'apparente à des traditions qui ne sont pas les nôtres : Mishima, Götterdämmerung, derniers combattants SS dans les ruines du bunker.
Je demeure d'ailleurs fort surpris que l'abbé de Tanouarn - dont on m'assure qu'il a quitté la secte schismatique d'Econe - soit si indulgent ; dans l’Église anteconciliaire qu'il vénère, le suicidé n'était pas enterré en terre chrétienne et une église (bâtiment) dans laquelle un crime d'intensité pareille était commis devait recevoir une nouvelle consécration. Vatican II a, Dieu merci, changé tout ça.
Je lirai avec plaisir Gérard Leclerc, qui me semble, lui, d'une plus sûre conformité avec ce que doit penser l'Eglise de Rome.
Enfin ! Toute cette polémique aura animé le site....
J'oubliais : je ne suis pas du tout Européen ; je n'ai rien à voir, vraiment rien, avec un Finlandais ; beaucoup plus avec mes frères noirs des Antilles dont beaucoup aiment passionément notre France.
Et je laisse leur Europe à qui la veut.
Contrairement à ce que certains s'imaginent, Dominique Venner, dont le livre sacré n'était pas la Bible mais l'Iliade et l'Odyssée, poèmes fondateurs de la psyché occidentale, ne tire pas un trait sur les siècles chrétiens.
La cathédrale de Chartres fit partie de son univers au même titre que Stonehenge ou le Parthénon.
Car jusqu'au début de XXème siècle, l'Eglise avait, en assumant l'héritage Romain et Stoïcien, défendu des valeurs telles que la pérennité de la famille et de la patrie, l'éducation dans la discipline, qui sont à l'opposé du culpabilisme du droitsdelhommisme et du cosmopolitisme actuels.
Je rejoins l'abbé de Tanouarn et Anatole. Tel était bien l'héritage qu'il avait le courage d'assumer.
Le message de Gérard Leclerc, diffusé sur Radio Notre-Dame, et dont on parle ci-dessus, me semble parfait ; j'incite chacun à le lire et à le méditer.
"Adversaire intellectuel ? Oui, Dominique Venner s’est toujours réclamé d’un paganisme contraire au christianisme et il n’a jamais renoncé à polémiquer contre la vision biblique du monde à laquelle il reprochait son universalisme, solidaire de son monothéisme."
Voilà qui est clair. Par aversion du christianisme, Venner s'est suicidé avec ostentation dans un lieu symbolique. On peut le suivre dans son paganisme, mais il faut l'assumer.
A la lecture d’un certain commentateur, on ne peut qu’être effaré devant les fausses certitudes sans avoir lu un seul des ouvrages d’un authentique historien. J’ai rencontré les connaissances de Dominique Venner pour la première fois il y a une vingtaine d’années, à la création de «Enquête sur l’Histoire». Magnifique revue, suivie plus tard de la «Nouvelle Revue d’Histoire». Une suite de travaux de grandes qualités où ne figurent ni Walhalla, ni Götterdämerung, ni culte du suicide des SS, autant de billevesées ineptes et indignes. Comme le rappelle @thulé son principal guide métaphysique fut l’immense poëme de l’antiquité, Illiade et Odyssée. On pourrait ajouter qu’il faisait sienne la découverte de l’idéologie des trois fonctions dans l’épopée indo-européennes de Dumézil. Il laisse une œuvre précieuse, celle d’un grand historien entièrement tourné vers les faits, et eux seuls, ne tentant des interprétations qu’avec d’infinies précautions. Ses ouvrages des vingt dernières années sont des références ayant bousculé la lecture convenue des évènements mortels du XXème siècle, nourris d’une bibliographie souvent inédite.
Le rejet d’une décadence qui l’a fait étouffer portait sur beaucoup de dérives qu’il jugeait insupportable. Et nous partageons son désespoir. Elle commence avec la « Lettre à une chrétienté mourante », et se poursuit avec la trahison d’une loi qui fait lire la médicalisation de l’avortement comme un moyen de contraception, pour aboutir aujourd’hui à impliquer de nouveau l’État dans l’officialisation du «massacre des innocents».
Comme tous ceux qui réalisent que nous subissons une invasion douce (pour l’instant …), il hurlait dans le désert avec « Le Camps des Saints », et nous laisse un message d’alerte. Est il besoin de gloser sur sa rupture avec la chrétienté, quand on a sous les yeux la disparition de l’église de France, le désastre qui frappe l’église de Rome, et le massacre visant à leur disparition des chrétiens d’Orient. Pas besoin d’une supposée hostilité de ce grand historien. J’ai un infini respect pour le travail philosophique et de prédicateur de Gérard Leclerc (abonné à France Catholique), mais une fois n’est pas coutume, je ne partage pas le contenu de son billet sur Venner. Il cache mal lui aussi qu’il n’a probablement pas lu ses ouvrages … Mais à la différence du commentateur ci-dessus cité, Leclerc développe depuis le début ce qu’est le nihilisme, sans se tromper de cible. Parler de nihilisme au sujet de Venner est simplement insensé.
Une bonne synthèse chez Polemia de Jean-Yves Le Gallou.
Lire Dominique Venner ? Mais quelle drôle d'idée j'aurais eue, moi qui ignorais même qu'il existait encore depuis qu'il était apparu, comme un ennemi du nationalisme français dans mes années militantes ! Qu'est-ce qui m'aurait pris de lire "Baltikum, histoire des corps francs allemands", dont je me fiche comme de ma première chemise, ou "Histoire de la Collaboration" (dont j'imagine qu'elle regrette bien que le Général de Gaulle ait été l'éclatant porteur de l'Honneur français son choix allait vers qui ? Doriot ? Déat ? Deloncle ? Bucard ? Bassompierre ? Puaud ?), ou "Histoire des armes du IIIème Reich", dont il me semble bizarre qu'on puisse s'en préoccuper (y a-t-il un chapitre spécial "chambres à gaz" et "tannage des peaux de Juifs" ?).
Votre ami Venner ne défilera pas dimanche et ça fera un homme de moins dans la Manif. Peu importe.
Vous me dites qu'il fondait désormais sa réflexion sur l'Illiade et l'Odyssée. Fort bien. Ça vaut toujours mieux que le Crépuscule des dieux et les sagas islandaises. Le diable s'est fait ermite et Venner a délaissé Brunehilde pour Nausicaa. Je m'en réjouis.
N'empêche que personne ne justifie son immolation devant l'autel sacré de Notre-Dame et que vous glapissez tous à l'acte héroïque sans voir que c'est la manifestation d'un antichristianisme arrogant qui nous a été balancée en pleine gueule.
Profanation religieuse et idiotie politique. on ne pouvait pas mieux faire.
Mon pauvre Pierre, te rends-tu compte de ce que tu écris? Que tu n'as pas lu un auteur, mais que tu sais ce qu'il pensait, et que d'ailleurs, cela ne t'intéresse pas. Dans ce cas, pourquoi en parler sur ce ton choquant et déplacé? C'est tout simplement pitoyable. Si tu avais lu ses livres sur la Collaboration et la Résistance, tu saurais que Venner analyse la Collaboration comme une voie sans issue, l'analysant en des termes que Bainville ou Maurras n'auraient pas désavoués. Pour le reste, je suis consterné que tu nous serves les images les plus faisandées de l'historiographie antifasciste, en même temps que des propos ridiculement pompeux sur de Gaulle, qualifié d'"éclatant porteur de l'honneur français". Ce n'est pas le ton que l'on attend ici. Pour cela, il y a Libé et le Figaro.
Pierre,
Vous vous laissez emporter.
Comme dit le boxeur "tu te fais mettre dans un corner" et il est difficile de s'en désengager...
D'ou je parle ? (comme disais le macédonien !) J'ai participé à l'attaque d'un des premiers congrès du GRECE à la FACO et a l'interdiction d'une réunion du Cercle Paretto à l'IAP de Paris.
Cela ne m'a pas empeche de lire Alain de Benoist, puis de le rencontrer par l'intermédiaire de Taguieff et même d'arbitrer un débat entre lui et Nicolas Portier a un Carrefour Royal organisé par l'AF en 1991. Les hommes changent, se tempèrent et murissent.
Pour Venner, il faut reconnaitre qu'il a crée un très interessant outil avec la NRH et que ses propos sont beaucoup plus nuancés que ceux d'Europe-Action. Il mérite lecture et de Meuse a raison sur ce point.
Certaines des positions de Venner, et non des moindres, meritent contestation et même d'etre combattues.
Laissons passer un peu de temps, prenons du recul sur le fond et la forme pour revenir à un débat d'idée plus serein. Il faudra traiter de l'influence de quelques idées de la Nouvelle Droite sur les milieux maurrassiens (la première fois que je suis tombé sur la signature de de Meuse, c'était dans une revue de recherche du GRECE). Il est impossible de nier l'apport de cette école de pensée dans le débat d'idées de la fin du XXeme siècle.
Du débat serein, loyal seul, la vérité pourra progresser. Les hommes évoluent; prenons le cas de Plunkett... n'avait-il pas lancé la première offensive anti-catholique sur Maurras par l'intermédiaire de Nouvelle Ecole pour finalement terminer dans la ligne de Rome ? Tous les espoirs vous sont autorisés si vous parvenez a etre convainquant. Laissez refroidir un peu le débat sans pour autant abandonner vos convictions (qui sont probablement celles de la très grande majorité des maurrassiens d'ailleurs).
En revanche il me semble que son acte mérite d'etre analysé, dès maintenant, sous l'angle de sa radicalité face au changement civilisationnel auquel nous assistons.
En bon collectionneur il a rédigé autour d’une quinzaine d’ouvrages sur les armes du monde entier, et leur histoire, dont les armes de chasse, livres qui font autorité par leur grande érudition. Aucun n’est intitulé « Histoire des armes du IIIème Reich ». Vous êtes un menteur et un imposteur, prétexte à vos outrances insultantes.
Son livre sur les Corps Francs allemands entre 1919 et 1923 (Baltikum), fait pendant à l’ouvrage de Ernst von Salomon «Les Réprouvés ; Die Geächteten», sur la table de travail de tout bon germaniste. C’est l’Allemagne saccagée par un traité de Versailles, créant une situation pré révolutionnaire aux portes du pays des bolcheviques. Vous purgez les bibliothèques ?
Ses deux livres sur la période de l’Occupation, « Histoire critique de la Résistance » et «Histoire de la collaboration», sont un éclairage passionnant loin de la doxa installée dans les cervelles depuis trente ans, et remarquablement documentés. Pas de lecture du passé en noir et blanc.
Il traite de De Gaulle dans un livre ultérieur « La Grandeur et le néant », où il remet en perspective l’exacte situation de 1940 à Janvier 1946. Loin de l’hagiographie écrite après Mai 1958 (lors du cinquantenaire en 2008, beaucoup d’émissions d’histoire sur les chaines spécialisées, où Venner fut invité avec des gaullistes de l’époque, émissions courtoises et riches ; où fut confirmé ce que l’on sait sans jamais le dire, qu’un sondage IFOP de Février 58 donnait 3% des Français pensant à De Gaulle ; il était sorti de l’Histoire). Churchill a ramené de France qui il a pu, et ce général à titre temporaire, neuf jours secrétaire d’Etat à la guerre, ne fut pas considéré comme représentatif à Londres. Il n’a jamais été vu comme un élément guerrier de premier plan, en témoigne la tragi comédie préparant la conférence de Casablanca en Janvier 1943, au travers des télégrammes échangés entre Churchill et Roosevelt, ou la mise en scène des photos avec Giraud. Les mémoires de Churchill et le mémorial de Roosevelt sont très éloquents sur l’atmosphère de l’époque. Seuls comptent les Français qui se sont sacrifiés, et encore faut il exclure les cocos qui obéissaient à leur grand maître de l’Internationale. Venner note avec justesse qu’aucun des officiers ou des soldats du la 4ème DC de réserve qu’il commandait à Abbeville, ne l’a rejoint à Londres. On attend en général plus de dévotion à son chef, surtout dans une unité engagée au feu.
L’émission mensuelle de Venner, journal des historiens sur Radio Courtoisie est d’un intérêt immense. Archives audio heureusement conservées.
Le geste de Venner aurait désacralisé Notre Dame ? Vous êtes moins disert sur la poignée de putains ukrainiennes menées par une française des media, lesbienne folle, qui vont régulièrement profaner le lieu (jusqu’où ? leur étape suivante sera de déféquer sur l’autel ? nous y sommes presque !). Ici comme pour votre lecture du nihilisme, gardez votre indignation pour les vrais sacrilèges …
C'est ça, l'Honneur de la France n'était pas à Londres, entre 40 et 44... Où était-il alors ? À Vichy avec Laval ? Sur le front de l'Est avec Doriot ? Aux Glières, aux côtés des SS avec Darnand ? Au Vel d'Hiv ?
À Lyon, avec les pauvres Maurras et Pujo dépassés par ce, trop vieux, ils ne comprenaient pas ?
On prête au général le mot suivant : "En juin 40, à Londres, j'attendais de voir arriver Maurras, Daudet et le Comte de Paris : j'ai vu arriver des Juifs et des Francs-Maçons !".
Cet aveuglement pèse encore sur notre famille politique et les moins hypocrites d'entre nous le savent très bien.
Pour le reste, et la "pensée" de Venner s'il est bien vrai que je n'ai pas lu quoi que ce soit de lui (j'aime mieux Modiano et Houellebecq), tu oublies, mon cher Pierre/Antiquus, que je connais un peu "de l'intérieur" nos milieux et notre ghetto. Et ce qui se lâche au bout des soirées, lorsque l'alcool et la chaleur relâchent les inhibitions...
Ah tiens, l'abbé de Tanouarn, cher à beaucoup d'entre vous, a été conduit à préciser sa pensée (de haute volée, j'en conviens absolument ; voilà un prêtre que j'aurais plaisir à connaître s'il m'expliquait la raison de sa soutane), de préciser sa pensée sur son blog, qui m'a été signalé par "les manants du Roi".
Beaucoup de ses lecteurs s’étaient en effet étonnés de ce qui pouvait paraître une certaine complaisance pour le suicide de Venner.
Ah ceux qui font mine de ne pas me comprendre, je répète que le suicide, en tant que tel, de Venner m'a paru à la fois respectable dans ses motivations, complètement inutile dans son retentissement (qui le connaissait en dehors de la fachosphère ?) et bien regrettable en raison du lieu où il a été commis.
Je me suis aperçu, d'ailleurs, en lisant les commentaires sur le blog de Tanouarn, que deux bons tiers des intervenants partagent mon point de vue (et réciproquement).
Ouf ! De l'air !
Supprimée à Rome depuis 1966, la sacro-sainte congrégation de l'Index a refait surface dans notre milieu.
Pour discréditer les auteurs aux pensées jugées impures, certains se font désormais une spécialité d'enquêter sur leur biographie, comme si ce qu'ils avaient fait durant leur vie pouvait nous dire quoi que ce soit sur la valeur littéraire de leurs romans ou la valeur de vérité de leurs doctrines.
On extrait de leurs ouvrages des citations distantes de trente ans, qu'on présente comme contemporaines et à partir desquelles on extrapole un jugement d'ensemble sur leur œuvre. On s'empare de leurs "péchés de jeunesse", on fouille leur passé, comme si la vie d'un homme pouvait être ramenée à un épisode de son existence.
Je suppose que c'est à moi que s'adresse le message de Thulé, mais doute qu'il ait compris ce que j'ai voulu exprimer. Je ne crois pas que Venner ait jamais renié ses options fondamentales : simplement les a-t-il polies, conceptualisées, adoucies l'âge venant et l'activité militante politique abandonnée.
Mais ce n'est pas très important, cela : je n'ai dit que deux choses essentielles : que Venner n'avait jamais été d'AF, qu'il avait été jadis un ennemi politique (et j'admets bien volontiers que nos différences s'étaient amoindries, si vous le dites) et que, secondement, son suicide à Notre-Dame était à la fois une idiotie politique et une profanation religieuse.
Je répète que, si le suicide n'est pas dans mes idées - et sans doute pas dans mon caractère - je respecte profondément le geste et celui qui l'a commis, sans le "comprendre", mais que ne peux pas, en tant que militant politique (ex-militant, si l'on veut) et comme catholique approuver ce geste dans la Cathédrale.
Commentaires
Vous oubliez le suicide d'un agriculteur tous les jours, curieusement personne ne parle de la détresse paysanne et pourtant ce fut elle qui soutint la monarchie! Il faut en parler.
vous oubliez la detresse paysanne avec un mort par jour.Il faut en parler car ce sont les paysans qui ont soutenu l'autel et la monarchie.
Les forums et blogs d'AF sont très instructifs, et ceux de Paris en particulier. Je m'exprime sur lafautarousseau car le site, lui, a de l'audience.
Pierre Builly se répand en bassesses, sur le ton péremptoire qui est le sien (il a toujours trouvé que cela faisait grand genre) à propos de la mort de Dominique Venner. Qu'un centriste chrétien ne comprenne pas, c'est normal. Il exprime son désaccord avec ce qu'il croit comprendre et avoue ce qu'il ne comprend pas. Je suppose qu'il se prend pour un esprit fort en rejetant la morale de l'honneur et en brocardant le sacrifice ultime. Même la Boutin de la république a manifesté son respect pour cet acte. Honte à ceux qui n'y ont pas vu de noblesse !
Quant à Dejouy, il aurait pu s'abstenir de traiter de "mec" un esprit qui le dépasse sans aucun doute, même si c'est pour le faire suivre d'un hommage mollasson à relent de péché.
Oui Dominique Venner, ce grand Français s'est battu pour l'identité européenne.
Oui Builly, sans aucun doute il la préfère à l'identité antillaise, fût-elle celle d'Antillais royalistes !
"il n'était pas des nôtres" dites-vous.
Dans ce cas je suis fière de n'être pas des vôtres.
Catherine de Meuse
Dominique Venner a dévoilé de tous temps une riche personnalité qui ne laissait personne indifférent.
C'était un Français d'Europe, un Européen de langue française. Dans un de ses livres il se définissait lui-même en écrivant :" Je suis de l'arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d'hiver et de la Saint-Jean d'été".
Trop consciemment européen pour se sentir en rien fils d'Abraham et de Moïse et pleinement celui d'Homère ou de la Table Ronde, il cherchait ses repères en lui-même au plus près de ses racines et non pas dans un lointain qui lui était parfaitement étranger.
Oui Dominique Venner mérite du respect pour cet acte. Comme Montherlant il est de ceux qui n'ont pas craint d'aller à toutes les extrémités d'eux-mêmes, y compris celle d'où l'on ne revient pas.
je suis heureuse de trouver un commentaire de cette qualité sous une plume d'AF. J'avoue ne pas décolérer depuis mardi.
Merci Paul
Seriez-vous devenus fous ? Comment, Catherine, peux-tu me qualifier de "centriste chrétien" ? Non pas chrétien mais catholique romain ; et sûrement pas centriste...
Mais bon ; un peu d’énervement fait circuler le sang. M. Venner dont je n'ai jamais lu, jadis, que les déambulations européistes dans "Europe-Action" avait mis, paraît-il, de l'eau dans son vin (ou de l'hydromel dans sa bière pour tenir compte de ses amitiés celtes ou germaniques). Grand bien lui fasse.
J'aurais trouvé assez intéressant son suicide (bien que père de famille, grand-père... !) s'il avait eu lieu dans un endroit symbolique de ce qu'il détestait : l’Élysée, les ministères...
Mais peut-être haïssait-il plus encore l’Église que la République...
Oui mme Catherine de Meuse et monsieur Léonetti, avis absolument partagés tant sur ce grand historien que fut Venner, dont tous les livres d’histoire méritent d’être médités, ainsi que la revue Nouvelle Revue d’Histoire. Il va nous manquer.
Que sur votre commentaire de l’ironie foireuse de Builly. Il rejoint l’ignoble Konopnicki de Marianne , ou les imbécilités de la Télenne «trash» des nuits parisiennes qui se fait appeler Barjot.
Je joins la collection des articles de ce matin, hommages à Venner, sur Boulevard Voltaire :
http://www.bvoltaire.fr/alainsoral/dieudonne-poursuivra-le-combat-de-dominique-venner,23775
http://www.bvoltaire.fr/robertmenard/tais-toi-frigide,23797
http://www.bvoltaire.fr/sylviabourdon/dominique-venner-depece-par-la-meute-de-la-mediacratie,23778
http://www.bvoltaire.fr/benoitrayski/que-dominique-venner-repose-en-guerre,23755
http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/dominique-venner-un-homme-qui-a-choisi-de-mourir-debout,23784
http://www.bvoltaire.fr/renaudcamus/vennerfemen-la-mascarade-de-ces-pauvres-filles-ne-minspire-que-de-lennui,23757
et le mot de l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur NDF
http://www.ndf.fr/poing-de-vue/22-05-2013/le-dernier-geste-de-dominique-venner
L'adulation de prétendus maurrassiens pour un européiste païen me laisse pantois.
Tant à faire, dites moi si vous avez approuvé le massacre effectué par le subtil Anders Breivik
L'article de Konopnicki m'a semblé excellent. Je le relirai toutefois pour être bien certain que je l'ai compris.
Sans doute sommes-nous sur deux planètes différentes.
Si quelqu'un peut m'expliquer en quoi se faire sauter la cervelle à Notre-Dame de Paris et non pas dans un des symboles de ce que M. Venner haïssait davantage, je suis son homme.
Mais jusqu'à présent, je n'ai pas encore lu d'explication.
Et, comme d’habitude, le goût du ghetto revient. Ayons les mains pures (et blanches !!!) ; et n'ayons pas de mains.
Venner pensait que le mariage homo était un leurre, ultime aboutissement d'une destruction de la famille institutionnalisée depuis 40 ans, avec entre autres la complicité de l'Eglise. Mais pire encore son geste s'adresse aux chrétiens qui s'insurgent en masse (c'est mieux que rien disait-il) contre la loi Taubira, et restent amorphes et bien pensants quand il s'agit de l'immigration de masse et du grand remplacement.
Dans son acte il y a 3 choses :
Une mort volontaire pour nous rappeler que la reconquête de notre pays passera par le Sacrifice et la voie des armes
Un lieu, car c'est aux chrétiens qu'il s'adresse (pas aux fonctionnaires de l'Elysée), il s'adresse à sa tribu, à qui il parle via un électrochoc violent
Une lettre, testament politique qui indique à ceux qui le respectaient et aux autres le chemin à suivre.
J'espère Pierre BUILLY, vous avoir convaincu de respecter davantage une homme que nous pleurons et pour lequel nous réclamons vengeance.
HM
Comme celui de Montherlant - dont les motivations étaient bien différentes, quoiqu'il ait, lui aussi, souffert du terrible déclin de notre civilisation et qu'il lui ait opposé dans son théâtre quelques grandes figures héroïques et symboliques de l'Europe de l'Esprit - le suicide de Dominique Venner (tous les autres aussi, d’ailleurs) est pour moi à la fois de l'ordre du mystère et de l'ordre du respect. Il repose les habituelles questions, les habituelles interprétations du suicide qui vont du courage à la désertion. Sans compter le "scandale" que peut constituer pour chacun de nous - chrétien ou païen - l'acte par lequel, soudainement, « l'être », jouant contre lui-même, décide de ne plus « persévérer dans son être » et la vie opte pour la mort. Ceci est un autre débat, dans lequel, pour ce qui le concerne, Dominique Venner a tranché au profit de sa propre mort.
Inutile de dire que Venner n'était pas d'Action française. C'est une évidence trop simple. Du reste, nous sommes encore quelques uns à nous souvenir comment, dans notre jeunesse militante, nous nous sommes opposés à ses thèses, celles d'Europe Action. Il était naturel que nous affirmions les nôtres ...
Quoique l'on pense de l'acte - héroïque ou non - que Venner a accompli, (en cette matière, il me paraît difficile d’avoir une position univoque) il reste que les motifs qu'il invoque, son refus du monde actuel, sont aussi les nôtres. Et qu’il les expose avec noblesse.
Pris à un certain niveau, son "européisme" ne me gêne pas réellement. Car il me paraît évident que, dans la diversité du monde, l'identité de l'Europe est une réalité supérieure – en un sens, salvatrice . Et, sous prétexte de refuser l'usine à gaz bruxelloise, nous aurions tort de la nier, de ne pas la lui opposer.
Reste le paganisme de Dominique Venner et son choix de Notre-Dame de Paris pour accomplir son acte ultime. Mais les choses sont-elles aussi simples qu’on le croit ? Les maurrassiens, ont, en cette matière, quelques raisons d’être nuancés. Thibon disait de Maurras à la fois qu’ « il était païen jusqu’au bout des ongles » et qu’il était « un grand esprit religieux ». C’est, en quelque sorte, un peu ce que l’abbé de Tanouarn dit de Dominique Venner dans l’article qu’il vient de lui consacrer.
Dans France Catholique, Gérard Leclerc, lui aussi, a consacré un article intéressant au suicide de Dominique Venner. Il l'a d'ailleurs lu, hier matin, à Radio Notre-Dame.
Sa réflexion, naturellement, n'est pas "hagiographique". Il marque - avec un certain tact - sa différence et ses désaccords. Il le fait du point de vue d'un intellectuel chrétien.
Mais il ne traite pas Venner par le mépris. Loin s'en faut.
Il faudrait des pages et des pages pour que je réponde à ce concert d'adulation et défendre ma position, d'abord manifestée en réaction d'un communiqué de l'AF qui m'a choqué car :
1 - il pouvait laisser penser que Venner était "des nôtres"
2 - il n'apportait aucune justification au suicide dans la Cathédrale de Paris
Sur l'un et l'autre point, j'ai reçu quelques messages qui me rassurent de la part des cadres du mouvement.
Je ne crois pas avoir jamais manqué de respect envers un cadavre. J'ai eu, parmi mes proches, au moins deux suicidés. Je les pleure et les aime et ne juge pas leur geste ; simplement je ne le comprends pas.
Mais cela ne paraît rien changer à la fascination que certains paraissent éprouver pour un homme qui, s'il avait avec nous livré de nombreux combats, n'était en aucun cas un nationaliste français.
Je n'ai aucune connaissance de l'évolution récente de Venner ; j'ignorais même qu'il était en vie. Mon souvenir était celui du "penseur" nordiste d'Europe-Action. Qui a connu cette revue, au milieu des années 60, qui a lutté, ensuite contre "Nouvelle Ecole" sait bien combien notre sens de la Nation n'avait rien de commun avec les billevesées européiste de ces admirateurs d'Odin et du Walhalla.
Il est mort et, dans sa lettre d'adieu, il ne dit pas de conneries, c'est un fait. Est-ce une raison pour que beaucoup de bons esprits soient ici frappés de sidération devant un geste NIHILISTE qui s'apparente à des traditions qui ne sont pas les nôtres : Mishima, Götterdämmerung, derniers combattants SS dans les ruines du bunker.
Je demeure d'ailleurs fort surpris que l'abbé de Tanouarn - dont on m'assure qu'il a quitté la secte schismatique d'Econe - soit si indulgent ; dans l’Église anteconciliaire qu'il vénère, le suicidé n'était pas enterré en terre chrétienne et une église (bâtiment) dans laquelle un crime d'intensité pareille était commis devait recevoir une nouvelle consécration. Vatican II a, Dieu merci, changé tout ça.
Je lirai avec plaisir Gérard Leclerc, qui me semble, lui, d'une plus sûre conformité avec ce que doit penser l'Eglise de Rome.
Enfin ! Toute cette polémique aura animé le site....
J'oubliais : je ne suis pas du tout Européen ; je n'ai rien à voir, vraiment rien, avec un Finlandais ; beaucoup plus avec mes frères noirs des Antilles dont beaucoup aiment passionément notre France.
Et je laisse leur Europe à qui la veut.
Contrairement à ce que certains s'imaginent, Dominique Venner, dont le livre sacré n'était pas la Bible mais l'Iliade et l'Odyssée, poèmes fondateurs de la psyché occidentale, ne tire pas un trait sur les siècles chrétiens.
La cathédrale de Chartres fit partie de son univers au même titre que Stonehenge ou le Parthénon.
Car jusqu'au début de XXème siècle, l'Eglise avait, en assumant l'héritage Romain et Stoïcien, défendu des valeurs telles que la pérennité de la famille et de la patrie, l'éducation dans la discipline, qui sont à l'opposé du culpabilisme du droitsdelhommisme et du cosmopolitisme actuels.
Je rejoins l'abbé de Tanouarn et Anatole. Tel était bien l'héritage qu'il avait le courage d'assumer.
Le message de Gérard Leclerc, diffusé sur Radio Notre-Dame, et dont on parle ci-dessus, me semble parfait ; j'incite chacun à le lire et à le méditer.
"Adversaire intellectuel ? Oui, Dominique Venner s’est toujours réclamé d’un paganisme contraire au christianisme et il n’a jamais renoncé à polémiquer contre la vision biblique du monde à laquelle il reprochait son universalisme, solidaire de son monothéisme."
Voilà qui est clair. Par aversion du christianisme, Venner s'est suicidé avec ostentation dans un lieu symbolique. On peut le suivre dans son paganisme, mais il faut l'assumer.
A la lecture d’un certain commentateur, on ne peut qu’être effaré devant les fausses certitudes sans avoir lu un seul des ouvrages d’un authentique historien. J’ai rencontré les connaissances de Dominique Venner pour la première fois il y a une vingtaine d’années, à la création de «Enquête sur l’Histoire». Magnifique revue, suivie plus tard de la «Nouvelle Revue d’Histoire». Une suite de travaux de grandes qualités où ne figurent ni Walhalla, ni Götterdämerung, ni culte du suicide des SS, autant de billevesées ineptes et indignes. Comme le rappelle @thulé son principal guide métaphysique fut l’immense poëme de l’antiquité, Illiade et Odyssée. On pourrait ajouter qu’il faisait sienne la découverte de l’idéologie des trois fonctions dans l’épopée indo-européennes de Dumézil. Il laisse une œuvre précieuse, celle d’un grand historien entièrement tourné vers les faits, et eux seuls, ne tentant des interprétations qu’avec d’infinies précautions. Ses ouvrages des vingt dernières années sont des références ayant bousculé la lecture convenue des évènements mortels du XXème siècle, nourris d’une bibliographie souvent inédite.
Le rejet d’une décadence qui l’a fait étouffer portait sur beaucoup de dérives qu’il jugeait insupportable. Et nous partageons son désespoir. Elle commence avec la « Lettre à une chrétienté mourante », et se poursuit avec la trahison d’une loi qui fait lire la médicalisation de l’avortement comme un moyen de contraception, pour aboutir aujourd’hui à impliquer de nouveau l’État dans l’officialisation du «massacre des innocents».
Comme tous ceux qui réalisent que nous subissons une invasion douce (pour l’instant …), il hurlait dans le désert avec « Le Camps des Saints », et nous laisse un message d’alerte. Est il besoin de gloser sur sa rupture avec la chrétienté, quand on a sous les yeux la disparition de l’église de France, le désastre qui frappe l’église de Rome, et le massacre visant à leur disparition des chrétiens d’Orient. Pas besoin d’une supposée hostilité de ce grand historien. J’ai un infini respect pour le travail philosophique et de prédicateur de Gérard Leclerc (abonné à France Catholique), mais une fois n’est pas coutume, je ne partage pas le contenu de son billet sur Venner. Il cache mal lui aussi qu’il n’a probablement pas lu ses ouvrages … Mais à la différence du commentateur ci-dessus cité, Leclerc développe depuis le début ce qu’est le nihilisme, sans se tromper de cible. Parler de nihilisme au sujet de Venner est simplement insensé.
Une bonne synthèse chez Polemia de Jean-Yves Le Gallou.
Lire Dominique Venner ? Mais quelle drôle d'idée j'aurais eue, moi qui ignorais même qu'il existait encore depuis qu'il était apparu, comme un ennemi du nationalisme français dans mes années militantes ! Qu'est-ce qui m'aurait pris de lire "Baltikum, histoire des corps francs allemands", dont je me fiche comme de ma première chemise, ou "Histoire de la Collaboration" (dont j'imagine qu'elle regrette bien que le Général de Gaulle ait été l'éclatant porteur de l'Honneur français son choix allait vers qui ? Doriot ? Déat ? Deloncle ? Bucard ? Bassompierre ? Puaud ?), ou "Histoire des armes du IIIème Reich", dont il me semble bizarre qu'on puisse s'en préoccuper (y a-t-il un chapitre spécial "chambres à gaz" et "tannage des peaux de Juifs" ?).
Votre ami Venner ne défilera pas dimanche et ça fera un homme de moins dans la Manif. Peu importe.
Vous me dites qu'il fondait désormais sa réflexion sur l'Illiade et l'Odyssée. Fort bien. Ça vaut toujours mieux que le Crépuscule des dieux et les sagas islandaises. Le diable s'est fait ermite et Venner a délaissé Brunehilde pour Nausicaa. Je m'en réjouis.
N'empêche que personne ne justifie son immolation devant l'autel sacré de Notre-Dame et que vous glapissez tous à l'acte héroïque sans voir que c'est la manifestation d'un antichristianisme arrogant qui nous a été balancée en pleine gueule.
Profanation religieuse et idiotie politique. on ne pouvait pas mieux faire.
Mon pauvre Pierre, te rends-tu compte de ce que tu écris? Que tu n'as pas lu un auteur, mais que tu sais ce qu'il pensait, et que d'ailleurs, cela ne t'intéresse pas. Dans ce cas, pourquoi en parler sur ce ton choquant et déplacé? C'est tout simplement pitoyable. Si tu avais lu ses livres sur la Collaboration et la Résistance, tu saurais que Venner analyse la Collaboration comme une voie sans issue, l'analysant en des termes que Bainville ou Maurras n'auraient pas désavoués. Pour le reste, je suis consterné que tu nous serves les images les plus faisandées de l'historiographie antifasciste, en même temps que des propos ridiculement pompeux sur de Gaulle, qualifié d'"éclatant porteur de l'honneur français". Ce n'est pas le ton que l'on attend ici. Pour cela, il y a Libé et le Figaro.
Pierre,
Vous vous laissez emporter.
Comme dit le boxeur "tu te fais mettre dans un corner" et il est difficile de s'en désengager...
D'ou je parle ? (comme disais le macédonien !) J'ai participé à l'attaque d'un des premiers congrès du GRECE à la FACO et a l'interdiction d'une réunion du Cercle Paretto à l'IAP de Paris.
Cela ne m'a pas empeche de lire Alain de Benoist, puis de le rencontrer par l'intermédiaire de Taguieff et même d'arbitrer un débat entre lui et Nicolas Portier a un Carrefour Royal organisé par l'AF en 1991. Les hommes changent, se tempèrent et murissent.
Pour Venner, il faut reconnaitre qu'il a crée un très interessant outil avec la NRH et que ses propos sont beaucoup plus nuancés que ceux d'Europe-Action. Il mérite lecture et de Meuse a raison sur ce point.
Certaines des positions de Venner, et non des moindres, meritent contestation et même d'etre combattues.
Laissons passer un peu de temps, prenons du recul sur le fond et la forme pour revenir à un débat d'idée plus serein. Il faudra traiter de l'influence de quelques idées de la Nouvelle Droite sur les milieux maurrassiens (la première fois que je suis tombé sur la signature de de Meuse, c'était dans une revue de recherche du GRECE). Il est impossible de nier l'apport de cette école de pensée dans le débat d'idées de la fin du XXeme siècle.
Du débat serein, loyal seul, la vérité pourra progresser. Les hommes évoluent; prenons le cas de Plunkett... n'avait-il pas lancé la première offensive anti-catholique sur Maurras par l'intermédiaire de Nouvelle Ecole pour finalement terminer dans la ligne de Rome ? Tous les espoirs vous sont autorisés si vous parvenez a etre convainquant. Laissez refroidir un peu le débat sans pour autant abandonner vos convictions (qui sont probablement celles de la très grande majorité des maurrassiens d'ailleurs).
En revanche il me semble que son acte mérite d'etre analysé, dès maintenant, sous l'angle de sa radicalité face au changement civilisationnel auquel nous assistons.
En bon collectionneur il a rédigé autour d’une quinzaine d’ouvrages sur les armes du monde entier, et leur histoire, dont les armes de chasse, livres qui font autorité par leur grande érudition. Aucun n’est intitulé « Histoire des armes du IIIème Reich ». Vous êtes un menteur et un imposteur, prétexte à vos outrances insultantes.
Son livre sur les Corps Francs allemands entre 1919 et 1923 (Baltikum), fait pendant à l’ouvrage de Ernst von Salomon «Les Réprouvés ; Die Geächteten», sur la table de travail de tout bon germaniste. C’est l’Allemagne saccagée par un traité de Versailles, créant une situation pré révolutionnaire aux portes du pays des bolcheviques. Vous purgez les bibliothèques ?
Ses deux livres sur la période de l’Occupation, « Histoire critique de la Résistance » et «Histoire de la collaboration», sont un éclairage passionnant loin de la doxa installée dans les cervelles depuis trente ans, et remarquablement documentés. Pas de lecture du passé en noir et blanc.
Il traite de De Gaulle dans un livre ultérieur « La Grandeur et le néant », où il remet en perspective l’exacte situation de 1940 à Janvier 1946. Loin de l’hagiographie écrite après Mai 1958 (lors du cinquantenaire en 2008, beaucoup d’émissions d’histoire sur les chaines spécialisées, où Venner fut invité avec des gaullistes de l’époque, émissions courtoises et riches ; où fut confirmé ce que l’on sait sans jamais le dire, qu’un sondage IFOP de Février 58 donnait 3% des Français pensant à De Gaulle ; il était sorti de l’Histoire). Churchill a ramené de France qui il a pu, et ce général à titre temporaire, neuf jours secrétaire d’Etat à la guerre, ne fut pas considéré comme représentatif à Londres. Il n’a jamais été vu comme un élément guerrier de premier plan, en témoigne la tragi comédie préparant la conférence de Casablanca en Janvier 1943, au travers des télégrammes échangés entre Churchill et Roosevelt, ou la mise en scène des photos avec Giraud. Les mémoires de Churchill et le mémorial de Roosevelt sont très éloquents sur l’atmosphère de l’époque. Seuls comptent les Français qui se sont sacrifiés, et encore faut il exclure les cocos qui obéissaient à leur grand maître de l’Internationale. Venner note avec justesse qu’aucun des officiers ou des soldats du la 4ème DC de réserve qu’il commandait à Abbeville, ne l’a rejoint à Londres. On attend en général plus de dévotion à son chef, surtout dans une unité engagée au feu.
L’émission mensuelle de Venner, journal des historiens sur Radio Courtoisie est d’un intérêt immense. Archives audio heureusement conservées.
Le geste de Venner aurait désacralisé Notre Dame ? Vous êtes moins disert sur la poignée de putains ukrainiennes menées par une française des media, lesbienne folle, qui vont régulièrement profaner le lieu (jusqu’où ? leur étape suivante sera de déféquer sur l’autel ? nous y sommes presque !). Ici comme pour votre lecture du nihilisme, gardez votre indignation pour les vrais sacrilèges …
C'est ça, l'Honneur de la France n'était pas à Londres, entre 40 et 44... Où était-il alors ? À Vichy avec Laval ? Sur le front de l'Est avec Doriot ? Aux Glières, aux côtés des SS avec Darnand ? Au Vel d'Hiv ?
À Lyon, avec les pauvres Maurras et Pujo dépassés par ce, trop vieux, ils ne comprenaient pas ?
On prête au général le mot suivant : "En juin 40, à Londres, j'attendais de voir arriver Maurras, Daudet et le Comte de Paris : j'ai vu arriver des Juifs et des Francs-Maçons !".
Cet aveuglement pèse encore sur notre famille politique et les moins hypocrites d'entre nous le savent très bien.
Pour le reste, et la "pensée" de Venner s'il est bien vrai que je n'ai pas lu quoi que ce soit de lui (j'aime mieux Modiano et Houellebecq), tu oublies, mon cher Pierre/Antiquus, que je connais un peu "de l'intérieur" nos milieux et notre ghetto. Et ce qui se lâche au bout des soirées, lorsque l'alcool et la chaleur relâchent les inhibitions...
Ah tiens, l'abbé de Tanouarn, cher à beaucoup d'entre vous, a été conduit à préciser sa pensée (de haute volée, j'en conviens absolument ; voilà un prêtre que j'aurais plaisir à connaître s'il m'expliquait la raison de sa soutane), de préciser sa pensée sur son blog, qui m'a été signalé par "les manants du Roi".
Beaucoup de ses lecteurs s’étaient en effet étonnés de ce qui pouvait paraître une certaine complaisance pour le suicide de Venner.
Ah ceux qui font mine de ne pas me comprendre, je répète que le suicide, en tant que tel, de Venner m'a paru à la fois respectable dans ses motivations, complètement inutile dans son retentissement (qui le connaissait en dehors de la fachosphère ?) et bien regrettable en raison du lieu où il a été commis.
Je me suis aperçu, d'ailleurs, en lisant les commentaires sur le blog de Tanouarn, que deux bons tiers des intervenants partagent mon point de vue (et réciproquement).
Ouf ! De l'air !
Supprimée à Rome depuis 1966, la sacro-sainte congrégation de l'Index a refait surface dans notre milieu.
Pour discréditer les auteurs aux pensées jugées impures, certains se font désormais une spécialité d'enquêter sur leur biographie, comme si ce qu'ils avaient fait durant leur vie pouvait nous dire quoi que ce soit sur la valeur littéraire de leurs romans ou la valeur de vérité de leurs doctrines.
On extrait de leurs ouvrages des citations distantes de trente ans, qu'on présente comme contemporaines et à partir desquelles on extrapole un jugement d'ensemble sur leur œuvre. On s'empare de leurs "péchés de jeunesse", on fouille leur passé, comme si la vie d'un homme pouvait être ramenée à un épisode de son existence.
Je suppose que c'est à moi que s'adresse le message de Thulé, mais doute qu'il ait compris ce que j'ai voulu exprimer. Je ne crois pas que Venner ait jamais renié ses options fondamentales : simplement les a-t-il polies, conceptualisées, adoucies l'âge venant et l'activité militante politique abandonnée.
Mais ce n'est pas très important, cela : je n'ai dit que deux choses essentielles : que Venner n'avait jamais été d'AF, qu'il avait été jadis un ennemi politique (et j'admets bien volontiers que nos différences s'étaient amoindries, si vous le dites) et que, secondement, son suicide à Notre-Dame était à la fois une idiotie politique et une profanation religieuse.
Je répète que, si le suicide n'est pas dans mes idées - et sans doute pas dans mon caractère - je respecte profondément le geste et celui qui l'a commis, sans le "comprendre", mais que ne peux pas, en tant que militant politique (ex-militant, si l'on veut) et comme catholique approuver ce geste dans la Cathédrale.