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Le grain de sel de Scipion : Mais où sont passés les esprits critiques ?

grain-sel-jpg.jpgIl y a encore quelques mois, la gauche poussait des cris d’orfraie au sujet des mesures prises par le gouvernement sarkozien : garde des enfants les jours de grève ? Impossible, vous n’y pensez pas ! Nous n’avons pas les moyens en personnel, on refuse ! Suggestion de fiscalisation des allocations familiales ? Houlala ! C’est discriminatoire, on refuse ! Réduction du montant des dotations de l’Etat aux collectivités locales ? Horreur absolue ! On ne pourra plus boucler nos budgets locaux, il faudra augmenter les impôts. Et qu’on ne nous fasse pas le coup de la crise ; la rigueur c’est la faute au diable Sarko et à ses méchants ministres qui, par pur plaisir sadique, veulent le malheur des pauvres ! La retraite à 62 ans ? Impossible, c’est un crime, tous dans la rue ! D’ailleurs, ces réformes de droite se font sans aucune concertation et ils sont même capables de les faire passer par ordonnances ! Le fascisme ne passera pas, foi de socialiste ! Et l’on pourrait citer maints autres exemples.

Mais où sont donc passés, aujourd’hui, tous ces contestataires ? Les voici devenus de bons godillots, comme leurs collègues de l’autre bord à l’époque gaullienne. Un ministre de l’Education  inconscient balance, sans concertation, la semaine en 4 jours qui va coûter bien cher aux communes ? Silence de nos élus. Le gouvernement va réduire comme jamais les dotations aux collectivités ? Silence dans les rangs. Le Premier ministre envisage la fiscalisation du livret A, l’épargne des plus pauvres ? Silence. Il propose de fiscaliser aussi les allocations familiales ? Silence. Oubliée la promesse de croissance par le pouvoir d’achat, l’heure est à un nouveau train de mesures d’austérité ? Silence. Et voilà qu’ils découvrent et acceptent le fait que nous sommes en crise. Une fois épuisé le filon bien commode de « l’héritage » nuisible du précédent gouvernement, gageons qu’ils vont beaucoup nous en parler de cette crise, nous dire qu’elle s’aggrave de jour en jour. C’est hélas vrai, notamment à cause de leur gestion, et nous allons droit dans le mur. Parions que ce sera l’occasion pour Normal Ier de passer en force en nous imposant ses réformes les plus impopulaires par ordonnances.

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