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La Dizaine de MAGISTRO...

       Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !


       MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.

Du passé, ne faisons pas table rase  Mezri HADDAD Philosophe, journaliste
Interview de l'ambassadeur tunisien auprès de l'UNESCO  Mezri HADDAD Philosophe, journaliste
Le manichéisme ou comment s’en débarrasser  Ivan RIOUFOL Journaliste
De la révolution de jasmin à la couronne d’épines ?  Yves-Marie LAULAN Géopoliticien
Tunisie. Comment savoir ?  Henri HUDE Philosophe
De la notion d’ "art"  Aude de KERROS Critique d'art
Les amis de l’euthanasie  Eric ZEMMOUR Journaliste, écrivain
A propos de Céline  Denis TILLINAC Ecrivain, chroniqueur
La vérité sur la fécondité en France en 2010  Yves-Marie LAULAN Géopoliticien
Agir vaut mieux que gémir  Hyacinte-Marie HOUARD Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers
La diplomatie de l'éléphant  Roland HUREAUX Essayiste
Deux poids, deux mesures Denis TILLINAC Ecrivain, chroniqueur
L'immigration au cœur du désastre scolaire  Ivan RIOUFOL Journaliste
Art contemporain et conflits d'intérêts  Christine SOURGINS Historienne de l'art, écrivain
Le Mépris  Chantal DELSOL Membre de l'Institut, Professeur de philosophie politique

        Extrait du Mezri Haddad, Du passé ne faisons pas table rase..... :

       "....Je sais que tout le monde célèbre aujourd’hui la "révolution du jasmin" et que je devrais, par opportunisme ou raison politique, m’y associer, mieux vaut tard que jamais. Mais il se trouve que la raison qui a guidé toute ma vie ma réflexion autant que mon action, c’est la raison philosophique. Le dilemme, c’est que je n’ai jamais eu l’âme d’un révolutionnaire mais l’esprit d’un réformateur. Je n’ai jamais été séduit par Sartre auquel j’ai toujours préféré, admiré même, Raymond Aron.
La "révolution du jasmin", je l’observe de loin et je la vois jour après jour s’éloigner de son essence et de sa finalité première. Elle commence à dégager comme une odeur de soufre, de sang et de règlement de comptes. Je ne voudrais pas qu’elle ressemble ni à la Révolution française, ni à la Révolution bolchévique, ni encore moins à la révolution khomeyniste. Je voudrais qu’elle conserve sa pureté morale, son originalité et son exemplarité; en un mot, sa tunisianité.

     Je peux comprendre qu’après 23 ans de musellement, le peuple ait besoin d’exprimer sa colère et sa liberté recouvrée. Mais ce peuple doit comprendre à son tour qu’en l’absence de la paix civile et de l’Etat de droit, la liberté devient un poison mortel ; qu’il n’y a pas de paix civile sans la permanence de l’Etat. C’est l’un des plus illustres précurseurs de la Révolution française qui disait : "La liberté est un aliment de bon suc et de forte digestion; il faut des estomacs bien sains pour le supporter". Et c’est le même Rousseau qui disait : "S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes...."

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