Conférence de presse Sarkozy : le "pan sur le bec" pour Claure Chazal en particulier.....
...et pour la cléricature médiatique en général. Réjouissant !....
Précisons toutefois, juste avant de raconter la chose, que cette note est rédigée sans aucune arrière pensée pro sarkozyste; nous avons suffisamment dit, et écrit, qu'il ne fallait pas se centrer sur la personne de Sarkozy, mais bien plutôt faire porter le débat sur la remise en cause du Système, qui est - lui, le Système - "le" mal dont souffre la France.....
Ceci étant, il n'en demeure pas moins que le pan sur le bec asséné à Claire Chazal restera dans les annales de la dénonciation, réussie, du mauvais esprit des médias, et de la façon dont ils jouent avec une information qu'ils manipulent sans vergogne.....
Nous ne sommes évidemment pas les seuls à avoir relevé ce moment fort de la soirée, ni à nous en être réjouis. Puisque Patrice de Plunkett l'a relaté sur son Blog, en en tirant la leçon qu'il fallait, contentons-nous, paresseusement, de le reprendre, sans chercher à redire ce qui a déjà été - fort bien... - dit :
"...Cependant il y a eu un autre moment révélateur, au cours du débat télévisé. Ce moment mettait en tort les journalistes, et particulièrement Mme Chazal.
Ce fut encore à propos des Roms. Mme Chazal venait de dire que Bruxelles avait accusé Sarkozy. Celui-ci a riposté que la Commission avait levé l'accusation. Mme Chazal a alors regardé Sarkozy d'un air vaseux, puis lui a dit : « ...mais au bout d'une semaine ! » Oui, a rétorqué Sarkozy : une semaine d'agitation entretenue par vous ! Mme Chazal avait l'air de plus en plus perdu. Sarkozy, cruel : « La Commission a effacé l'accusation, oui ou non ? » « Euh, oui... » Sarkozy : « Eh bien voilà ! » (Je restitue de mémoire). Mme Chazal regardait dans le vide, si totalement décontenancée que ses confrères ont changé de sujet.
Que révélait cette séquence ? La clé de fonctionnement de la machinerie télévisuelle. Les présentateurs sont payés pour faire de l'audience, pas pour analyser. L'audience s'obtient par des effets de tohu-bohu. Mme Chazal se souvenait du tohu-bohu (qui avait duré « une semaine »), et du point de départ du tohu-bohu (Mme Reding grondant que Paris recommençait la Shoah). Mais Mme Chazal avait perdu de vue la fin de ladite semaine (le communiqué de la Commission éteignant la polémique)... Pourquoi l'avait-elle perdu de vue ? Parce que Mme Chazal est programmée pour se souvenir des montées d'audience, pas des redescentes. Simple question de fonctionnement de la machinerie. D'où son air hagard, quand Sarkozy l'a obligée à se remémorer ce qu'elle avait zappé depuis longtemps.
La postdémocratie, c'est la démocratie chassée du politique et laissée aux médias, donc réduite aux excitations.
Cela dit, si la démocratie fut chassée du politique, ce n'est pas de la faute des médias. C'est de la faute des politiques."
Rien à rajouter.....