Violence(s) scolaire(s) : pour en finir, plus de moyens, ou moins d'élèves ?...
.... ou prétendus élèves, car il ne faut pas se leurrer, ce ne sont pas que des élèves qu'on a, en France, dans les écoles; au sens de "qui viennent en classe pour apprendre"; ce sont, aussi et surtout, et pour un très grand nombre de ceux qui occupent une chaise, des victimes de l'idéologie du "tous à l'école et le plus longtemps possible"; avec, à la fin, comme point de chute, l'ANPE....
Faisons court et allons droit au but : si on voulait vraiment s'en sortir, il faudrait revenir sur tout ce qui a été fait depuis l'élaboration - et l'application méthodique... - du plan Langevin-Wallon, et 1945.....
Et commencer par le commencement, c'est-à-dire par prendre deux mesures extrêmement simples, mais desquelles tout le reste découlerait.....
La toute première de ces mesures à prendre est de ramener la scolarité obligatoire à 14 ans, en abrogeant ainsi cette prolongation démagogique de la scolarité jusqu'à 16 ans, qui se révèle être ruineuse à tous points de vue.
A partir de 14 ans, les enfants qui ont l'envie -et souvent le besoin...- d'acquérir une formation concrète doivent être laissés libres de le faire, plutôt que d'être obligés de traîner sur les bancs d'une école pour laquelle ils ne se sentent pas faits. Rappelons qu'il y a un million d'apprentis en Allemagne: il vaudrait mieux que nous ayons, nous aussi, plusieurs centaines de milliers d'apprentis, plutôt que ces centaines de milliers d'élèves ( ! ) qui, à prix d'or, perdent leur temps dans des classes pour lesquelles ils ne sont pas faits....
La deuxième de ces mesure serait fort simple, également. Il est impératif de restaurer l'examen d'entrée en Sixième (1). La vie est sélection. Il faut en finir avec cette idéologie débile du refus de toute sélection, dans une vie qui, de toutes façons, sélectionne allègrement. Et d'autant plus impitoyablement que la-dite sélection aura été niée, et constamment repoussée à plus tard....
Ces mesures sonneront, évidemment, la mort du désastreux Collège unique....
En prenant ainsi le problème à la base, on en finirait avec ces effectif démentiels de pseudo-élèves dans les collèges et lycées, qui deviennent par la suite de pseudo-étudiants dans les Facultés; tout cela pour un coût exorbitant, le désastre humain résultant de ces aberrations étant encore mille fois plus grave que le gaspillage financier.....
Qu'on n'aille pas croire que ces idées de bon sens relèvent de la rêverie pure et simple. Elles sont partagées par un très grand nombre de personnes. voici, par exemple, ce que pense Claude Bodin, député du Val d'Oise et conseille régional d'Île-de-France:
"...En fait, la France n'est jamais sortie des désastreux carcans issus du Plan Langevin-Wallon de 1947, complété par les dogmes idéologiques de Mai 68. Ces blocages s'articulent autour de trois fausses "bonnes idées" que sont l'école obligatoire jusqu'à 16 ans, l'objectif fixé de 80% de réussite au baccalauréat par classe d'âge et le rejet de toute sélection. Ainsi, tous les obstacles à franchir dans le cadre du parcours du primaire vers l'université ont-ils été levés.....
.....La violence qui s'exprime aujourd"hui dans nos établissements scolaires est trop souvent le fait de jeunes mal orientés, qui n'auraient pas dû avoir accès au collège ou au lycée parce qu'ils n'ont pas le niveau requis. Parce qu'ils s'y ennuient, ils perturbent les cours ou, pis, agressent leurs professeurs. Le lycée professionnel, qui devrait être la voie d'excellence pour accéder aux métiers et aux emplois dont le monde de l'entreprise a besoin, reste toujours considéré comme le déversoir des élèves en difficulté. Ce mépris des débouchés "professionnels" est une insulte au bon sens et amène les bacheliers professionnels égarés à grossir les rangs des étudiants en premier cycle universitaire, où plus de 50% échoueront..."
N'en déplaise à Gérard Aschiéri et aux siens, la vraie solution pour éradiquer la violence scolaire, ce n'est pas "davantage de moyens" mais bien "en finir avec les faux élèves".....