Les repentances de Ségolène, ou : à quel niveau une partie de la classe politique rabaisse-t-elle « le » politique !.....
Attitude pitoyable que celle de Ségo, présentatrice d’excuses !.....
Elle s’était donné en spectacle (à tous les sens du terme…) au Zénith, il n'y a pas si longtemps (ci dessous), semblant être l’une des rares personnes à ne pas se rendre compte des abîmes de ridicule dans lesquels elle sombrait. Elle a, depuis, enfourché un nouveau dada....
Hier elle présentait ses excuses aux peuples d’Afrique, en général, et du Sénégal en particulier, à la suite des propos de Sarkozy dont elle disait avoir honte.
Aujourd’hui, elle présente ses excuses à Rodriguez Zapatero, toujours pour des propos de Sarko, dont elle a toujours honte.
C’est vrai que Sarko a un peu tendance à se prendre pour Dieu le Père. Mais –s’en rend-elle bien compte ?- Ségo joue précisément le rôle de son exact contraire, et fait comme lui, en inversé : elle fait comme si elle avait, elle qui semble se prendre pour Déesse la mère, le pouvoir d’annuler les fautes, d’un simple mot, d’une simple repentance….
C’est vraiment un spectacle qui ne serait que burlesque, et qui ne mériterait même pas que l’on s’y arrête, s’il ne s’agissait pas malgré tout de la chose publique, la res publica, que nos élites ( mais ce mot, en parlant d’elle, a-t-il encore un sens ?) discréditent et ridiculisent.
Sur France info, Jean-Pierre Gaufre a parodié Ségo le lundi 20 avril, en demandant pardon pour la météo, pardon pour les pannes du TGV et autres... Mais il ne s’agissait que d’un jeu, de la part de quelqu'un qui ne prétend à rien d'autre qu'à un titre d'amuseur public. On aime ou on n’aime pas, on est d’accord ou pas, mais ce n’est qu’un amusement, une prestation de quelques instants.
Avec Ségo, par contre, c'est grave parce que, qu’on le veuille ou non, l’image, sinon de la France tout entière, du moins de la politique, du politique est engagée.
Et l'on ne ridiculise pas impunément l'autorité que l'on est censé représenter; on ne la dévalorise pas impunément, on ne la discrédite pas. Sinon, un jour ou l'autre, on en aura des conséquences fâcheuses. Pourquoi un homme devrait-il obéir à un autre homme ? demandait récemment Hilaire de Crémiers. Sur un sujet fort différent, certes, mais la question peut parfaitement être élargie au sujet qui nous préoccupe ici : si l'on se rabaisse soi-même au niveau d'un clown, pense-t-on vraiment que l'on recevra en retour estime et considération ?....
Mais qu’est donc le Pays Légal devenu ?.....