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Castro s'en va, mais le système demeure: la "passion" du jeune Eliezer, et de tout le peuple Cubain: Acte II et fin....

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          Voici la conclusion de cet "épisode", vécu presqu'en direct grâce à LCI. Qui montre bien que l'étouffement des libertés durera tout le temps que durera la dictature révolutionnaire dans l'île...

          Vincent Hervouët lance le sujet; franchise, refus de la langue de bois et "points sur les i" sont au rendez-vous, comme d'habitude...: "Confesser ses fautes! C'est le Carême, c'est de saison...Mais la séance d'auto critique reste le grand moment parodique de la propagande totalitaire, et Cuba vient d'en infliger la leçon aux étudiants qui avaient eu le front d'interpeller un ministre en lui posant de bonnes questions sur la censure, sur l'interdiction de voyager, sur l'échec économique. C'était sur internet, leurs questions ont fait le tour du monde, c'était lundi. Ce soir (mercredi 13 février, ndlr), ils sont punis par où ils ont péché: une vidéo où ils s'humilient publiquement, ils se rétractent au mépris de l'évidence, ils se reprochent des fautes qui n'en sont pas. Un mensonge énorme, pour la plus grande gloire du Parti Communiste".

          La parole est alors cédée à Magali Bartés, qui comme la fois précédente parle sur des images: essentiellement celles du jeune Eliezer. Eliezer devant la caméra, devant son ordinateur, au restau-U, dans sa Fac...

          "Eliezer Avila l'a appris à ses dépens: on ne critique pas impunément le régime sans subir ensuite un recadrage en règle et en public."

          La vidéo s'arrête alors quelques instants sur une sorte d'affiche, en espagnol évidemment, traduite et sous-titrée en français: "Conversation avec des étudiants victimes de manipulation". Six étudiants sont assis sur des chaises, en demi-cercle autour d'une présentatrice. Magali Bartés reprend:

          "Autour de la présentatrice, les quelques étudiants qui ont osé mettre en cause le manque de liberté à Cuba. Ils vont maintenant jurer fidélité au régime. A les écouter, leurs propos ont été déformés par la presse étrangère et par les ennemis de la révolution".

        C'est maintenant Eliezer qui a le micro et la parole: "Tout ce qui est dit est un mensonge total. Nos questions, les problèmes que nous avons soulevé avaient pour unique objectif d'améliorer le socialisme, non le détruire. Nous faisons cela dans le cadre de la révolution."

         Magali Bartés: "L'émission continue avec cette image d'Eliezer, détendu au milieu de ses petits camarades, Eliezer travaillant sur son ordinateur...On l'avait pourtant dit arrêté: c'est sa mère, paniquée, qui a alerté samedi l'opinion quand la Sécurité de l'État est venue embarquer son fils chez lui. Elle avait dû mal comprendre. C'est en tout cas ce qu'il se doit de faire croire devant les caméras."

        Eliezer: "Je tiens à être clair: à aucun moment je n'ai été arrêté. Ma famille est tout à fait tranquille, il n'y a aucun problème. Le fait que je n'ai pas pu venir à l'Université ces derniers jours a pu paraître un peu mystérieux à mes camarades qui ne sont pas au courant de mes problèmes de santé."

        Conclusion de Magali Bartes, sur des images d'Eliezer portant son plateau-repas: "Bien sûr il affirme à l'antenne parler librement et sans aucune pression. Cette mascarade orchestrée par le régime prouve une chose: sa volonté de tuer dans l'oeuf toute tentative de contestation à Cuba...."

          LCI, a eu le courage de montrer, presque en direct, les procédés d'une dictature révolutionnaire que certains intellectuels refusent toujours de dénoncer et de condamner chez nous. Tout comme ils refusent toujours de dénoncer et de condamner, plus largement, l'idéologie marxiste-léniniste, dont le pitoyable avatar Cubain n'est qu'un des prolongements....Cuba est dans un état de délabrement qui fait penser, bien sûr, à ce qu'étaient les pays du bloc de l'Est avant la chute du mur et de l'empire marxiste. Mais l'aveuglement et le délabrement moral et mental d'une certaine intelligentsia n'est pas reluisant non plus.....                    (fin)

Commentaires

  • Je ne pense pas qu'il y ait grand monde sur notre planète pour défendre les dictaures révolutionnaaires, leurs manipulations, le monde clos qu'elles instaurent ...

    Il n'y en a pas non plus beaucoup pour se souvenir de ce qu'était le Cuba d'avant CASTRO et penser que pour le malheureux peuple cubain la situation n'était guère plus enviable ..

    Il y en aurait encore moins pour porter un jugement critique sur les libertés dont jouissent ou croient jouir les peuples autorisés à "penser", à "voyager", à aller dans les hôtels pour "touristes".... Et pour se dire que la manipulation plus ou moin douce à laquelle, de diverses manières, beaucoup plus sophistiquées, il est vrai, que celles dont se sert le régime castriste, ils sont eux-mêmes soumis, engendre une forme de liberté sans-doute assez illusoire...

    Les marchands de voyage et d'information des peuples libres satisfont simplement au métérialkisme foncier des sociétes de consommation sans qualité. Ils ne leur donnent ni sens ni valeur.

    C'est ce qu'était aller manifester à CUBA, il y a dix ans cette année, face au géant matérialiste américain, et sans être aucunement castriste, le Pape Jean Paul II.

    Ce n'était pas, il est vrai, tout à fait "politiquement correct".

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