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La tragi-comédie de la parité...

           Il faut croire que, malgré l'accumulation des urgences, on a encore malgré tout du temps à perdre du côté des "officiels". N'a-t-on pas appris, le 2, que la promotion du 1° Janvier de la Légion d'Honneur était retardée ?

           Selon l'Elysée, ce retard de publication est dû au fait que la promotion du 11 novembre dans l'ordre du Mérite n'est pas "sortie" parce que la parité n'y était pas assurée. Et ce blocage a donc entraîné la non-parution du début janvier ("L'une ne peut être publiée sans que la précédente le soit également", indiquent les sources présidentielles). Sans craindre le ridicule, les mêmes sources se lancent dans des explications dont la complexité le dispute au grotesque: "Pour la promotion du Mérite du 11 novembre, le Président a retourné des propositions aux différents ministères parce qu'il estimait que la parité n'était pas du tout appliquée. Par là même, les dossiers ont dû être revus et cela a retardé la promotion de la Légion d'Honneur", explique-t-on, en rappelant qu'en juillet dernier le réseau d'associations féministes "Demain la Parité" avait dénoncé le faible pourcentage de femmes promues au titre de la Légion d'Honneur lors de la promotion du 14 juillet 2007: 23,13%. Ouf ! On s'étonnera après du divorce entre le Pays Légal et le Pays Réel, et que ce divorce aille croissant !.....

          Soyons sérieux! Cette quête de la "parité" à tout prix est quelque chose d'absurde et de grotesque. Le contraire d'un excès n'est pas l'excès contraire, mais le bon sens et le juste milieu. On a effectivement commis une grossière erreur lorsque, sous l'influence de la bourgeoisie voltairienne qui a largement contribué aux mutations de la Révolution, on a -pendant plus d'un siècle- comme exclu de fait les femmes de la vie politique au sens large. Ce n'est pas une raison pour qu'aujourd'hui, après avoir corrigé dans les faits cette erreur, on tombe dans l'excès inverse: la seule justification à la promotion des personnes doit être bien sûr leurs qualités personnelles, leurs compétences, et non le fait qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes, dans le but de simplement respecter une absurde parité....

          Gustave Thibon nous a plusieurs fois répété qu'une société qui fonctionnait correctement était une société qui avait un minimum de lois mais un maximum de moeurs. La formule est juste. N'est-il pas au sens propre du terme aberrant de frétiller aujourd'hui au seul mot de "parité" ? Comme si l'on avait trouvé "la" panacée, le remède miracle à tous les maux de notre société !

          Nous sommes d'autant plus à l'aise pour dire cela qu'on ne peut nous accuser d'être hostiles à la participation des femmes à la vie politique. L'apport décisif qui peut être le leur, au service de la France, pour nous c'est un fait acquis, qui relève de l'histoire ancienne! Nous écrivions ici même, le 27 juillet (1):

          "Le "pays légal" républicain s'interroge sur un statut officiel pour la "première dame de France", après l'entremise de Cécilia Sarkozy dans l'affaire des infirmières bulgares. On rappellera juste à nos compatriotes qu'avec pas loin de 1000 ans d'avance sur la république, la Royauté a, six fois dans son histoire, donné tout le pouvoir à des femmes (à l'occasion des Régences); et, qui plus est, quatre fois à des femmes "étrangères" ! : Blanche de Castille (régente pour Saint Louis); Anne de Beaujeu (pour Charles VIII); Louise de Savoie (pour François I°); Catherine de Médicis (pour Charles IX); Marie de Médicis (pour Louis XIII); Anne d'Autriche (pour Louis XIV); anti "racisme" et promotion de la femme, république ou royauté: où est la modernité ?...."

(1): voir la note "Six à zéro....Quatre à zéro..." dans la Catégorie "République ou royauté ?"

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