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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Ils y vont fort, Valls, Ménard, Macron, Houellebecq et les autres, pour ou plutôt contre la République ...

     

    En ces derniers temps du mois d'août, Lafautearousseau vous propose de revenir sur quelques moments forts du grand débat des mois écoulés qui, curieusement ou non, a porté sur la question du régime ... Débat entre acharnés de la République façon Valls et ceux qui la critiquent vertement, la relativisent, la remettent en cause, façon Robert Ménard, Denis Tillinac et quelques autres. Façon, aussi, Michel Houellebecq qui déclare à un Patrick Cohen médusé et à son aréopage de clercs de France Inter que les Lumières sont éteintes et que la République n'est pas, pour lui, un absolu, que la France a existé avant elle et pourrait bien lui survivre ; ou à Ruth Elkrief anéantie qu'il ne peut pas vivre dans la France actuelle mais, par contre que sous l'Ancien Régime il aurait très bien pu vivre. Etc. Façon Macron, enfin, qui, de façon très surprenante, diagnostique qu'il nous manque un roi, se dit persuadé que les Français n'ont pas voulu l'exécution de Louis XVI, et, pour tout dire, que la fonction de Chef de l'Etat n'est plus vraiment occupée. Pour un ministre en exercice de François Hollande, l'un des plus importants, l'un des plus en vue, et l'un des plus prometteurs, c'est complet, n'est-ce pas ? Sans compter qu'il constate aussi l'incomplétude de la démocratie. Ce qui est toucher au fond même du dogme.

    Pour aujourd'hui, nous vous proposons de revenir :

    1. sur le républicanisme obsessionnel et vociférant de Manuel Valls,

    2. sur la critique de Robert Ménard,

    3. sur la déclaration quasi royaliste d'Emmanuel Macron.

    Nous évoquerons sans trop tarder le cas de Michel Houellebecq. Et notamment ce que dit Dominique Jamet sur la liberté que Houellebecq a maintenant acquise ... Il s'agit ici de remettre un tant soit peu en perspective les étapes et les termes de ce débat de l'année : la question du régime, République ou monarchie ?  

    Bonne lecture !   

     

  • Famille de France • Le duc et la duchesse de Vendôme reçoivent les membres des Conseils d'Habitants de Dreux

    Le duc et le duchesse de Vendôme à Dreux

     

    Présence des Princes à Dreux

    Dimanche dernier, 24 mai, l'on a fêté, à Dreux, les 50 ans du prince Jean au cours d'une journée joyeuse réunissant, à l'invitation de la princesse Philomena, faimille, parents et nombreux amis. Nous en avons largement rendu compte mercredi dernier, 27 mai. Voici que ce même 27 mai, les Princes recevaient, également au Domaine Royal de Dreux, les Conseils d'Habitants de la Ville. Vous serez certainement intéressés d'en savoir plus et de regarder les très belles images que la Ville de Dreux a fait prendre à cette occasion. Il y en a un bon nombre et nous avons plaisir à les présenter aux lecteurs de Lafautearousseau. On y remarque, une fois de plus, non seulement l'élégance des Princes, mais aussi leur gentillesse, leur disponibilité pour chacun, leur souci de faire bénéficier de leur présence à Dreux et du prestige du Domaine Royal, l'ensemble des habitants de la ville de Dreux.  LFAR 

     

    Mercredi 27 mai dernier, l'héritier de la Maison royale de France et son épouse Madame la duchesse de Vendôme, ont reçu au Domaine royal de Dreux, les membres des Conseils d'Habitants de la Ville, pour la soirée annuelle des comités Proximum (comités dont la princesse est une membre active depuis le début de l'année, au sein du conseil des habitants du centre-ville de Dreux).

    Le duc et la duchesse de Vendôme ont accueilli leurs hôtes au pied de la chapelle Royale Saint-Louis pour une soirée d'échanges, en présence de Gérard Hamel, maire de Dreux, et de Naima M'Faddel Ntidam déléguée à la politique de la Ville, autour des différents projets des comités Proximum contribuant à améliorer la vie quotidienne de la ville et son image. Puis les princes ont offert à leurs hôtes, une visite privée de la chapelle Royale Saint-Louis. Une belle occasion pour beaucoup de découvrir, dans une ambiance chaleureuse,  le monument phare de leur ville.

    (Source: ville de Dreux - Photos Jean Cardoso)

     

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  • Retour aux sources pour Barroso

     

    par

    Un « outrage moral » susceptible de provoquer des « conflits d’intérêts ». C’est ainsi que le spécialiste du Lobbying Corporate Europe Observatory a qualifié l’accord du comité d’éthique de la Commission européenne à l’embauche de José Manuel Barroso par la banque Goldman Sachs.

    Celui qui a piloté la législation européenne entre 2004 et 2014 va ainsi devenir président non exécutif des activités internationales de ce géant bancaire très proche de Washington. étonnant ? Pas vraiment. L’événement marque un retour aux sources pour celui qui fut très tôt mêlé aux intérêts de l’empire américain. C’est au milieu des années 70 que José Manuel Barroso est approché pour la première fois.

    Alors que le Portugal est susceptible d’entamer un virage plus favorable à l’Union soviétique, les états-Unis dépêchent à leur ambassade de Lisbonne un agent de la CIA, Frank Carlucci. Pour contrer l’influence du parti communiste portugais, le nouvel ambassadeur finance un mouvement d’opposants maoïstes, le MRPP, dont José Manuel Barroso est l’un des principaux animateurs. Le MRPP sapera l’influence soviétique et appuiera l’entrée du Portugal dans l’Union européenne en 1977.

    Dans la décennie suivante, Barroso rejoindra le parti social-démocrate. Il intégrera très jeune le ministère de l’Intérieur et dirigera ensuite les Affaires étrangères. En 1995, il part aux États-Unis pour suivre plusieurs formations (sur lesquelles l’homme est toujours resté discret), puis revient au Portugal où il prend la présidence du parti social-démocrate.

    Premier ministre de 2002 à 2004, Barroso s’engage sans réserve aux côtés de Washington dans l’invasion de l’Irak et il privatise la société nationale de pétrole portugaise au profit du fonds Carlyle, développé par… Franck Carlucci. En 2004, sur insistance du Premier ministre britannique Tony Blair, il est désigné président de la Commission européenne.

    Politique magazine, 3.01

  • THEATRE • Paris : Dernières soirées pour « Les vignes du Seigneur » !

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    Une jeune troupe remet à l’honneur la pièce de Robert de Flers, rendue célèbre par Fernandel. Un très bon moment de théâtre dans la plus belle tradition du Vaudeville. 

    Une mère de famille presque bourgeoise qui voudrait bien marier ses filles, un monsieur de Kardec qui est presque comte, un ancien ivrogne qui revient des Indes où il a cessé de boire, enfin presque, un anglais qui comprend (presque) le français, deux sœurs, Yvonne et Gisèle, l’une pétulante l’autre désabusée, et même une vieille tante (veuve d’un médecin militaire) : voilà les personnages hauts en couleurs que l’on croise dans Les vignes du Seigneur pièce qui, contrairement à ce que laisse penser son titre, n’a rien de catholique mais tout du vaudeville. 

    Ecrite par Robert de Flers, le maître du genre, avec l’aide du romancier Francis de Croisset, jouée pour la première fois au Théâtre du gymnase en janvier 1923, la pièce a été adaptée au cinéma à la fin des années 1950, avec Fernandel dans le rôle d’Henri Lévrier, l’ivrogne repenti qui avoue qu’il a bu pour cesser d’aimer Gisèle. Elle est reprise aujourd’hui à l’Auguste théâtre par une jeune troupe épatante, avec Priscilla Caroni et Julien Bonnet à la mise en scène.  

    Les personnages sont bien campés, les mots d’esprit fusent (et rappellent qu’il fut un temps où le théâtre populaire se souciait du texte) les scènes se suivent sans temps mort et dans une cocasserie grandissante. On rit souvent et, le scénario évitant le simple triptyque mari – femme – amant, on attend aussi avec jubilation que se dénouent les nœuds charmants de cette comédie de mœurs. Et en plus tout finit bien (ou presque) ! A ne pas manquer, d’autant que la petitesse du lieu offre une vraie proximité avec les acteurs.  

    L’Auguste théâtre, 6, impasse Lamier, Paris 11e (métro Philippe-Auguste). 

    Séances : Samedi 24 et 31 janvier. 21h. Prolongations possibles en février. 

    http://www.billetreduc.com/127407/evt.htm

     

    Source : valeursactuelles.com

  • 9 Octobre 1914 ... Le bombardement de Reims a recommencé

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    Même sujet qu'hier. Je découpe ceci dans Le Temps (toujours lui !) :

    "Evidemment, il y a dans la situation plusieurs points douloureux : la destruction de richesses nationales, le bombardement de Reims, par des batteries installées près des forts qui entouraient cette ville. Ce bombardement et l'occupation de ces forts ne peuvent avoir aucune influence décisive sur le résultat final, mais il comportent un enseignement qu'il faut mettre en lumière dès à présent, car plus tard on pourrait l'oublier : il ne doit pas subsister de place forte qui ne puisse fournir une résistance prolongée. La résistance possible d'une place forte ne se mesure pas seulement au nombre de ses forts, à celui de leurs tourelles et à l'épaisseur de leur béton; tourelles et béton trouveront toujours un engin qui en aura raison - tel que le gros mortier allemand. Le critérium de la résistance d'une place forte réside dans la solidité de sa garnison. Une garnison solide ne se trouve que dans des prélèvements fait sur l'armée de campagne.

    Les places fortes doivent donc être réduites au strict minimum, et toutes celles dont la résistance n'est pas certaine doivent être rasées. Un des motifs qui, il y a  une quinzaine d'années, a été donné contre cette mesure radicale était que, si nous avions à nous battre dans une région où se trouvent des ouvrages insuffisants pour résister à un siège, ils donneraient une carcasse solide à notre ligne de bataille. Nous nous battons aujourd'hui dans les régions de ces mauvais ouvrages, et c'est la ligne ennemie qu'ils renforcent !" (suit un blanc imposé par la censure.) 

    Ainsi les forts qui n'ont pu nous servir, à nous, pour arrêter les Allemands (Lille, La Fère, Reims ne se sont même pas défendus) servent aux Allemands pour se protéger contre notre offensive. Ô chef-d'oeuvre d'imprévoyance ! Ô ironie ! Les forts que nous ne pouvons tenir même une journée à cause de la puissante artillerie allemande, nous ne pourrons les reprendre aux Allemands à cause de l'insuffisance de notre grosse artillerie... C'est à en mourir de rage.

    Aujourd'hui, d'ailleurs, du haut de nos forts, le bombardement de Reims a recommencé.  u   

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  • Stars déçues, par Claude Wallaert

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    François Hollande, parvenu à mi-mandat, est au plus bas dans les sondages, tout le monde le sait, même les stars de la chanson, du cinéma, et autres particularités culturelles de notre joyeuse époque.

    Or, certains de ces amuseurs publics, ont depuis de nombreuses années, la manie de déclarer urbi et orbi leurs préférences politiques, et plus particulièrement de proclamer lors des élections présidentielles leur prétendu attachement à tel ou tel candidat ; et, non contents de ces déclarations en marge de leur domaine de compétence, ils se montrent dans les meetings, se font photographier aux côtés de la vedette politique du moment, arborant larges sourires et débitant des petites phrases révérencieuses teintées d’idéologie de comptoir. Ainsi de Yannick Noah, la raquette chantante parfumée de cannabis, de Johnny Halliday, l’ « inoxydable » idole des jeunes, de Jean-Marie Bigard, l’amuseur pour après boire chargé, de Laurent Ruquier, le collégien qui joue au proviseur, etc…

    Or, patatras, les candidats de leur choix, après l’ivresse des célébrations hurleuses, l’euphorie de la victoire, accèdent aux responsabilités suprêmes ! Et, inexplicablement, le brillant savoir-faire qu’ils avaient démontré dans les sentiers tortueux de la montée au pouvoir semble brutalement leur faire défaut au moment de l’exercer ! Emberlificotés dans leurs réseaux, leurs arrangements, leurs promesses déclarées ou secrètes, ils sont frappés d’une étrange impuissance ! Leur popularité piétine, puis régresse, voire s’effondre, et voilà nos petits héros de l’audimat bien ennuyés : leur investissement ne rapporte rien, bien pire, leur popularité personnelle s’écorne, leurs profits sont menacés ! Alors, que faire ? C’est bien simple, il faut se re-pen-tir ! C’est ce qu’ont fait, à gauche ou à droite, le pauvre Yannick, qui avoue piteusement « que le compte n’y est pas », le petit Laurent, qui en a oublié de gominer sa brosse blonde, le désopilant Roger Hanin, l’éternel « beauf », ou encore tel chanteur dont j’ai oublié le nom, dépité d’avoir été, selon ses propres mots, l’« arabe de service » de Sarkozy, ce qui a réduit dramatiquement son contingent de groupies payeuses.

    Vraiment, la vie est parfois dure pour nos stars d’argent sinon de talent !   u

     

    Source : Site de Politique magazine - par 3 octobre 2014

     

  • 12 Décembre 1914 ... L'Allemand n'était pas si mauvais homme...

    fantassin-tenue-de-combat-1914.jpgLe département de l'Oise, dont la sixième partie environ est encore envahie, est un de ceux qu'avait le plus "travaillé" l'espionnage allemand. Les populations n'en voulaient rien croire. L'Allemand n'était pas si mauvais homme. Et puis il apportait de l'industrie, il faisait gagner de l'argent... L'Avant-Guerre de Daudet n'a peut être été nulle part autant honnie que dans les petits journaux de l'Oise. Au mois de septembre, l'ennemi s'est trouvé là-bas comme chez lui. Mon cousin C...*, maire de sa petite ville, me raconte qu'un marchand de chaussures était venu s'établir quelques années plus tôt et avait ouvert un magasin très luxueux pour l'endroit, où le commerce est encore antique et modeste. Quand les Allemands sont entrés dans la ville, ils ont trouvé chez leur compatriote 800 paires de brodequins militaires tout près à être chaussés. C'est là d'ailleurs un détail entre cent. 

    Un autre de mes parents est médecin à B... Il a été mobilisé et est encore, au mépris de la convention de Genève, prisonnier en Allemagne. Dans les premiers jours de septembre, les Allemands occupent l'endroit, et une dizaine d'officiers allemands logent dans sa maison. A la vieille domestique, qui était restée, ils commandent un bon souper, exigent du vin (ils savent qu'il y en a à la cave), font ripaille. Il importe de dire que mon cousin est vieux garçon et s'appelle Maurice. Au milieu de l'orgie, un des officiers dit tout à coup à la vieille femme qui les sert : "Et Maurice ? Toujours célibataire ?" La vieille manque d'en laisser tomber ses assiettes et de se trouver mal de frayeur. Elle s'imagine avoir vu le diable. Ce n'est qu'un industriel de la région, revenu, comme tant d'autres, en uniforme d'officier prussien. Peut-être le docteur, sans méfiance, l'a-t-il naguère reçu à sa table, lui a-t-il fait goûter de ses vins. Le souper fini, avec de grands rires, l'hôte fait à ses camarades les honneurs de la maison, leur montre les photographies de famille, explique : voici le père, la mère, la soeur...   

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    * Gustave Chopinet et son fils Maurice Chopinet (1880-1959), contemporains de Jacques Bainville.    

  • Hubert Védrine [2] : « L'hubris américaine »

      

    Dans son dernier essai, Le monde au défi, Hubert Védrine fait le constat de l'impuissance voire de l'inexistence de la communauté internationale. Il dresse un vaste et éclairant panorama de l'état du monde et des illusions perdues du marché, de la mondialisation heureuse et de l'Union européenne. Secrétaire général de l'Élysée sous François Mitterrand et ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002, Hubert Védrine se distingue par sa finesse d'analyse et sa connaissance précise des dossiers. Loin des incantations et de la dialectique binaire qui tend à remplacer la géopolitique, il défend, à la manière d'un Bainville, une vision réaliste et pragmatique de la politique étrangère. Il plaide pour « un  retour au monde réel, et inévitablement à la realpolitik, moins néfaste que l'irreal politikLafautearousseau en publie au fil des jours des extraits choisis par Vincent Trémolet de Villers pour Le Figaro [8.04].  LFAR

     

    hubert_vedrine_sipa.jpgL'hubris américaine

    Ainsi, au cours des vingt-cinq dernières années, les États-Unis ont souvent abusé, jusqu'à l'hubris, de ce qu'ils ont cru être leur toute-puissance - et c'est d'ailleurs dans la décennie 1990 que j'ai utilisé à leur égard le terme d'« hyperpuissance ». Lors de la décennie suivante, les États-Unis réagirent de façon contrastée et contradictoire à la prise de conscience, partielle et douloureuse, de la perte de leur monopole de puissance, tandis que les Européens se berçaient d'illusions, que les Russes ressassaient leur amertume, que le monde arabo-islamique oscillait entre verrouillage, dénonciations et convulsions, qu'enflait la vague du terrorisme islamique et que l'économie globale de marché, financiarisée et dérégulée, finissait par exploser en 2008. 

    Hubert Védrine           

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    Le monde au défi, Fayard, 180 p.

  • Alain Juppé, pour qui justement, par exception, nous conseillerons de ne pas voter !

     

    par Richard Portier

    Un commentaire reçu sur Lafautearousseau le 26.09 ... Parmi les excellents. Il y en a quelques uns de farfelus et beaucoup de très bons. Celui-ci ressort de cette dernière catégorie ... Qui plus est, il fait le portrait d'un homme pour qui, à coup sûr, il ne faudra pas voter à la prochaine présidentielle ...  LFAR 

     

    Alain Juppé est le numéro Un des politiciens, intellos et médiacrates français « dhimmis volontaires ».

    Comme Sarkozy entre autres (mais qui lui s'en cachera pendant les sept ou huit mois a venir...) il sait que le Grand Remplacement est en voie d'accomplissement, il l'a accepté, et cela ne le gêne pas. (« Périsse Rome pour peu que mon destin s'accomplisse...»).

    Celui devant lequel il se prosterne, l'envoyé d'Allah a Bordeaux, et peut-être bientôt en France (si, pour leur malheur, les Français faisaient de Juppé un Président) c'est Tarek Oubbrou, imam de Bordeaux.

    Un musulman, d'environ 35 ans, encarté au PS, vivant actuellement à Marseille, mais ayant été un jeune disciple d'Oubbrou en études coraniques au début des années 2000 à Bordeaux a appris il y a peu (téléphone arabe ? sûrement pas dans nos médias...) que Juppé envisageait de faire d'Oubbrou un ministre ... « lui Président »... Ce jeune homme a déposé une plainte contre Oubbrou. Il a donné des précisions sur l'enseignement qu'il avait reçu de lui, avant de se dégager de son influence, rapportant notamment que le 11 septembre 2001 Oubbrou était tombé dans ses bras en pleurant de bonheur....

    Contournant avec la technique désormais bien rodée des maires-dhimmis la loi de 1905, Juppé a offert à Oubbrou un vaste terrain où il finance la construction d'un gigantesque , superbe et couteux centre « culturel ». Le culturel et le cultuel ne faisant qu'un en Islam, il comportera une très vaste mosquée, mais bien-sûr. ça n'était pas la motivation initiale...

    Soyez assurés qu'Oubbrou et ses adjoints y prêcheront le « vivre-ensemble » et les valeurs de paix, de tolérance, et d'amour consubstantielles à (de ?) l'Islam.

    Votez Juppé ! Il vous mènera au même endroit que les autres, mais avec lui ça ira plus vite...

  • Theresa May et Brexit : la fin du dogme libéral ...

     

    Par Alexis Feertchak

    Les réflexions de Pierre-Henri d'Argenson dans cet entretien pour FIGAROVOX [9.08] pourront être utilement rapprochées des analyses de François Lenglet que nous avons publiées hier. Elles vont dans le même sens. Ici, Pierre-Henri d'Argenson commente la décision de Theresa May de créer un comité gouvernemental chargé de la stratégie industrielle du Royaume-Uni. Il y voit une rupture politique considérable qui met fin aux dogmes libéraux de toute-puissance du marché. Mais qui condamnera aussi, à terme, les rigidités de l'Union européenne. Et plus encore, le dogme mondialiste de répartition planétaire du travail : production manufacturière au Sud, économie dite de la connaissance pour les pays dits occidentaux. Ainsi, le vent est peut-être en train de tourner sur le monde : le monde des idées; mais aussi celui des politiques, des économistes et l'univers entrepreunarial. On nous excusera d'y insister mais ce qui est souligné dans ces entretiens, ce sont des évolutions ou révolutions d'une grande importance - pour nous quasi stratégique - que notre Ecole de pensée active ne peut ni ne doit ignorer. Elles comportent leur dose d'incertitudes mais surtout d'espoir. Ce n'est pas si courant.   Lafautearousseau

     

    Après avoir tenu un discours aux couleurs sociales lors de sa nomination à Downing Street, Theresa May a annoncé le 2 août dernier que son gouvernement allait lancer un grand plan de relance et de stratégie industrielles. Que pensez-vous de cette déclaration ?

    Theresa May n'a pas précisément annoncé de plan de relance, mais la création d'un comité gouvernemental chargé de mettre en œuvre une stratégie industrielle au service de l'emploi et de la réduction des inégalités (« an economy that works for everyone, with a strong industrial strategy at its heart »). Il ne s'agit donc ni de la traditionnelle relance budgétaire keynésienne ni d'un grand emprunt de soutien aux filières stratégiques, mais de la construction très colbertiste d'une politique économique, pilotée au plus haut niveau de l'Etat britannique, destinée non seulement à rebâtir les fondamentaux de son économie mais aussi à garantir que la richesse créée ne sera pas accaparée par les « privileged few », dixit Mme May.

    Cette annonce révèle donc en réalité trois ruptures profondes : la rupture avec le mythe de « l'économie de la connaissance », qui était au cœur de la « stratégie de Lisbonne » des années 2000, et qui pensait illusoirement fonder la croissance de l'Europe sur les seuls biens et services « à haute valeur ajoutée » et transférer sans dommages son industrie aux pays émergents. La rupture avec le dogme libéral attribuant au marché la capacité d'obtenir forcément de meilleurs résultats économiques que la planification étatique. Enfin la rupture avec le darwinisme social anglo-saxon, qui considérait comme légitime que le laisser-faire économique permette aux riches de devenir encore plus riches tandis que les laissés-pour-compte des friches industrielles s'installaient dans le chômage et la pauvreté.

    Le Brexit est-il synonyme pour les Britanniques d'un retour en force du volontarisme étatique, en rupture avec l'idée d'un monde politique en retrait en matière économique ?

    Concrètement, Theresa May vient de ressusciter le Commissariat général au Plan, ce qui ne manque pas de sel, s'agissant d'un gouvernement conservateur britannique supposément « libéral »… Nous n'y avons pas prêté attention, mais cela fait déjà quelques années que les excès du libre-marché mondialisé sont dénoncés par des intellectuels et des économistes au Royaume-Uni, ainsi qu'aux Etats-Unis, comme en témoignent les succès de Donald Trump et de Bernie Sanders. En 2014, le journaliste James Meek a publié un livre passé inaperçu en France, intitulé Private Island: why Britain now belongs to someone else où il dévoile comment les grands services publics britanniques (poste, réseaux ferrés, eau, logement social, électricité, santé) ont été privatisés au profit d'entités étrangères, avec des résultats globalement désastreux, faisant par-là le procès de vingt années de thatchérisme et de néolibéralisme. Le Brexit n'est donc pas seulement le fruit d'une manipulation populiste tombée sur son jour de chance, mais procède d'un mouvement profond de remise en cause des dogmes économiques sur lesquels les gouvernements libéraux, de droite comme de gauche, avaient assis leurs certitudes. Sans conteste, nous assistons là à une révolution économique et politique.

    Les patrons britanniques qui avaient été majoritairement hostiles au Brexit soutiennent ce plan de relance industrielle. C'est notamment le cas de l'Association britannique des fabricants (EEF), la principale fédération patronale de l'industrie britannique. On est loin de l'apocalypse annoncée avant le référendum. Que cela vous inspire-t-il ?

    Les patrons britanniques ont évidemment de bonnes raisons de se réjouir, pas seulement pour l'argent public qui sera à un moment ou un autre injecté dans leurs usines, mais surtout parce que cet argent pourra prendre la forme d'aides d'Etat jusque-là interdites par les traités européens. L'objectif affiché par Theresa May est parfaitement clair : redonner à l'économie britannique des avantages compétitifs décisifs dans la mondialisation, y compris, et même surtout, vis-à-vis de ses voisins du continent. En fait, le Brexit ne pose pas tant problème aux Britanniques qu'à l'Union européenne, qui craint dès à présent le jour où le Royaume-Uni, après avoir négocié un accord de libre accès au marché européen, fera en même temps jouer des mécanismes d'attractivité fiscale ou sociale qui ne manqueront pas d'exacerber d'autres velléités de sortie de l'UE.

    Le Brexit a immédiatement et symboliquement ébranlé les institutions européennes. Ne peut-il pas y avoir une seconde onde de choc si cette stratégie industrielle volontariste se transforme en succès économique et politique pour le Royaume-Uni ?

    Le Royaume-Uni va être observé à la loupe dans les années qui viennent, car ce sera un laboratoire de la renationalisation économique, de la réindustrialisation et des relations commerciales bilatérales. Si le succès est au rendez-vous, le Brexit sonnera le glas du postulat selon lequel la construction européenne ne peut s'accomplir que par l'homogénéisation totale des économies européennes sous la coupe de l'administration bruxelloise (les Etats américains ont, dans de nombreux domaines, des législations distinctes, cela n'empêche pas les Etats-Unis d'être la première puissance économique mondiale). Sur le plan extérieur, le Royaume-Uni va s'engager dans un cycle de négociations commerciales bilatérales où il tentera de préserver au mieux ses intérêts, secteur par secteur. C'est typiquement ce que nous ne pouvons plus faire, dès lors que la Commission impose à tous les Etats-membres des règles de concurrence et des accords de libre-échange qui ne sont pas forcément adaptés à chaque économie. D'une façon ou d'une autre, si la stratégie économique britannique finit par porter ses fruits, le cadre ultra-rigide de l'Union européenne apparaîtra comme intenable à de nombreux pays, à commencer par la France, en particulier si les Britanniques arrivent en sus à rééquilibrer le partage des richesses entre le monde ouvrier et les métiers surrémunérés du digital et de la finance.

    Au-delà de la question européenne, n'est-ce pas aussi la fin d'un monde, celui de l'ère ultra-libérale symbolisée par Margaret Thatcher et d'une mondialisation où les pays du Sud sont l'usine du pays et ceux du Nord les gardiens des savoirs et des technologies ?

    Oui, nous n'avons que trop tardé à prendre conscience de l'impossibilité de fonder une croissance économique durable sur cette répartition entre la haute technologie au Nord et les usines au Sud. Il y a deux raisons à cela : la première, c'est qu'elle suppose d'accepter, et donc de financer le chômage de masse de tous les gens qui ne trouvent pas leur place dans cette « économie de la connaissance », tout simplement parce que cette dernière nécessite peu de main d'œuvre (et encore moins à l'avenir, avec la robotisation-numérisation annoncée de nombreux métiers). La seconde, c'est que l'avantage technologique durable ne se conquiert qu'à la faveur d'investissements massifs dans la recherche fondamentale, non rentable pour le secteur privé (ce que font les Etats-Unis, entre autres, avec la DARPA). Pour financer ces investissements, vous avez besoin d'un secteur économique traditionnel qui fonctionne bien. Autrement dit, un pays dépourvu de base industrielle ne peut pas maintenir un avantage technologique de haut niveau, même dans les secteurs totalement numérisés. La force des pays émergents est précisément de pouvoir aujourd'hui concurrencer l'Occident sur presque toute sa gamme de produits à haute valeur ajoutée, après avoir aspiré son industrie manufacturière. Nous disposons certes encore d'avantages comparatifs, à commencer par un système éducatif de qualité, associé à une culture entrepreneuriale et créative, mais nous continuons en revanche d'être pénalisés par des schémas idéologiques périmés.   

    Pierre-Henri d'Argenson est haut-fonctionnaire, ancien maître de conférences en questions internationales à Sciences Po.  

    Alexis Feertchak           

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    François Lenglet : Avec Trump et le Brexit, c'est la mondialisation du protectionnisme !

     

  • C'est le 18 juillet 1936, il y a 80 ans aujourd'hui, que « le soulèvement national » éclatait en Espagne. Mémoire !

     
     
    3578948983.jpgCe soulèvement du 18 juillet 1936, en définitive victorieux, fut le premier acte d'une terrible guerre civile - une Croisade pour les nationalistes - qui a duré 3 longues années. Au terme desquelles ont triomphé les forces de la Tradition, emmenées par les phalangistes, requetes et soldats, selon la définition que donnait Franco lui-même de ce qui deviendra assez vite le Mouvement National. Leur victoire sauva l'Espagne du bolchevisme et du stalinisme qui l'aurait laissée en ruines, lorsque le bloc communiste s'est effondré. Et elle a sauvé l'Europe de l'Ouest de la menace qu'aurait été sur son flanc sud-ouest une république populaire inféodée à l'URSS. L'héroïsme des combattants n'a pas été vain. N'oublions pas !   LFAR   •   
     
    Robert Brasillach : ce que la guerre civile espagnole a représenté pour les contemporains ...
     
    2993198432.jpg« ... Une lutte terrible éclatait sur l'une des plus nobles terres de l'Europe (...). L'Espagne ainsi achevait de transformer en combat spirituel et matériel à la fois, en croisade véritable, la longue opposition qui couvait dans le monde moderne. Ses brigades internationales, des deux côtés, scellaient dans le sang les alliances. Par toute la planète, des hommes ressentaient comme leur propre guerre, comme leurs propres victoires et leurs propres défaites, le siège de Tolède, le siège d'Oviedo, la bataille de Teruel, Guadalajara, Madrid et Valence. Le coolie chinois, le manoeuvre de Belleville, le voyou perdu dans les brouillards de Londres, le chercheur d'or pauvre et déçu, le maître des pâturages hongrois ou argentins, pouvaient tressaillir d'angoisse ou de plaisir devant quelque nom mal orthographié, dans quelque journal inconnu. Dans la fumée grise des obus, sous le ciel en feu parcouru par les avions de chasse, russes contre italiens, les contradictions idéologiques se résolvaient, en cette vieille terre des actes de foi et des conquérants, par la souffrance, par le sang, par la mort. »

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    Robert Brasillach, Les Sept couleurs, Plon, 1939

  • Art de vivre • Le petit bistrot sur la place de l’église

     

    par Bernard Leconte 
     

    L’autre année, par un mois d’octobre caniculaire, j’étais allé me promener dans la forêt de Compiègne. J’avais très soif. Je me dis : « Ce n’est rien. Il y a un café à Ermenonville ». Ce café était fermé. Je me dis : « Ce n’est rien. Il ne manque pas de villages sur ma route ». Dans chaque village, le café était fermé, ou il n’y en avait plus du tout. Ce n’est qu’à Senlis que je pus éviter in extremis un malaise odieux dû à une déshydratation poussée.

    Cette absence de cafés dans les villages a beaucoup de bon. Cela réduit considérablement l’alcoolisme public. On y gagne en silence. Autrefois, dans des villages où on pouvait aller jusqu’à quatre ou cinq établissements de boissons, on devait à l’abord de ces établissements-là slalomer difficilement entre des gens qui en sortaient en titubant, en chutant et en vociférant des gros mots. Il arrivait que dans ces établissements on chantât et même on braillât. Quand vous vous y installiez, bientôt de nouveaux assoiffés survenaient et s’empressaient de vous serrer la pogne avec leurs mains pleines de bouse.

    C’était peu hygiénique. D’ailleurs, la patronne n’était pas toujours très propre sur elle. Les verres dans lesquels elle versait différentes sortes de liquides étaient à peine rincés, quelquefois ils ne l’étaient pas du tout. Les miroirs étaient couverts de chiures de mouche. Les chaises en bois dont le siège, en bois mince lui aussi, était orné de motifs faux Henri II aux trois quarts effacés par le frottement de postérieurs rustauds, pouvaient être bancales et grinçaient sur un plancher où les crachats se mêlaient à la sciure. Ces établissements grouillaient de monde, on y rigolait grassement, on y calomniait son voisin avec entrain, on y colportait avec naïveté les plus délirantes rumeurs.

    C’était, comme on dit maintenant, des lieux de convivialité, mais d’une convivialité grossière. Aujourd’hui, plus de tout ça. Les gens ne se voient plus, ne se parlent plus, ils sont au travail sur leur tracteur qui fait un bruit admirable, ou devant leur ordinateur pour apprécier leur déficit, ou devant leur téléviseur où ils s’instruisent grâce à des séries américaines. Ils s’enivrent chez eux tout seuls et deviennent « addicts » sans que le voisin le sache. Voilà de la pudeur. Le soir, plus aucun bruit, le village est aseptisé et comme mort.   

     
  • Idées reçues et sens commun

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Les récentes statistiques de lInsee sur les migrations ont tout de suite été exploitées par une certaine presse soucieuse de dénoncer le « fantasme dune subversion migratoire » véhiculé par les tenants du « Grand Remplacement ». Les titres sont éloquents : « LInsee bouscule les idées reçues sur limmigration » (Le Monde), « Les immigrés quittent de plus en plus la France » (Libération), etc. On veut donc maintenant nous convaincre, graphiques à lappui, que limmigration nest au fond quun phénomène marginal et en régression. M. Hollande déclare ainsi que « ceux qui prétendent que nous serions envahis sont des manipulateurs, des falsificateurs, qui le font pour des raisons purement politiques, pour faire peur » : il parle, en loccurrence à juste titre, des vingt-quatre mille Syriens mais il sait bien, en bon politicien madré, que ses propos auront une portée plus large.

     

    Or, les statistiques de lInsee ne prennent pas en compte lintégralité du phénomène migratoire en France. On ne peut faire abstraction de ces dizaines (ces centaines ?) de milliers de clandestins qui entrent et restent en France avec la bénédiction conjointe des églises, du patronat et de la gauche. On doit aussi intégrer le fait que limmigration a changé de nature il y a une quarantaine dannées. Cest en effet en 1976 que le regroupement familial fut rendu légal (chef de lEtat : M. Giscard dEstaing, Premier ministre M. Chirac), lequel regroupement familial, conjugué au droit du sol, a transformé une immigration post-coloniale jusque-là quantitativement raisonnable, et par là comparable à celles qui lavaient précédée, en une déferlante. Les clandestins et les conséquences démographiques du regroupement familial, ce nest pas une « idée reçue », cest la réalité.

     

    Le même Insee avait dailleurs déjà publié des statistiques concernant « les descendants d

  • Après le drame de Berlin

    Une Berlinoise rend hommage aux victimes de l'attentat sur le marché de Noël de Berlin. - Reuters  

     

    par Gérard Leclerc

     

    3392000575.jpgLe drame qui a endeuillé, lundi soir, Berlin et l’Allemagne toute entière, n’est sans doute pas intervenu par hasard dans un marché de Noël. Au surplus, dans un des lieux les plus significatifs de la capitale, presque au pied de l’église du souvenir, cette église bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale et témoin de la détresse provoquée par la folie nazie. La correspondante du Monde parle à juste titre d’un monument emblématique comme prédestiné à pleurer les habitants de la ville. On présume, dans l’attente des résultats de l’enquête, qu’il s’est agi, pour les responsables et les auteurs de l’attentat, d’atteindre un pays dans sa chair vive, à un moment privilégié, là où s’affirment une culture et une forme de vie. Culture et vie stigmatisées au nom d’une conception contraire qui inspire un rejet radical et se justifie aussi par un énorme ressentiment.

    Bien sûr, on peut s’interroger sur ce qui reste de spécifiquement chrétien dans ce marché de Noël et dans les festivités qui marquent la fin de l’année pour les foules qui investissent le centre de Berlin. L’Allemagne continue à fêter la Nativité avec plus d’éclat que la France. Ce n’est pas pour autant que les sentiments religieux soient plus ardents que chez nous, Mais c’est toujours la manifestation d’une civilisation qui accommode les réjouissances profanes, d’ailleurs de bon aloi et de caractère familial, aux traditions anciennes. Mais cela même est insupportable à ceux qui se réclament d’une pureté islamique intransigeante.

    L’Europe paraît désarçonnée par cette offensive, non seulement parce qu’elle est cruellement meurtrière, mais parce qu’elle remet en cause son propre équilibre que garantissait sa sécularisation tranquille et garante de la liberté de conscience et de religion. La voilà désarçonnée par cette guerre déclarée à ce que Marcel Gauchet appelle « le désenchantement du monde », c’est-à-dire la sortie du religieux précipitée par le rationalisme des Lumières. Le défi qui nous est imposé n’est pas seulement politique, il est culturel et nous n’avons pas fini de nous débattre avec lui. 

    France Catholique

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 21 décembre 2016.

  • Guerre des sexes ?

     

    par Gérard Leclerc

     

    2435494823.jpgSamedi dernier, dans l’émission On n’est pas couché de Laurent Ruquier sur France 2, une violente altercation s’est produite entre la romancière Christine Angot et Sandrine Rousseau, ancienne secrétaire nationale adjointe des Verts.

    Le motif de l’incident, la violence sexuelle subie par des femmes, explique son caractère passionnel, vu les sentiments qu’elle provoque. L’affaire a pris une dimension supplémentaire avec l’intervention de Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes, qui a cru bon saisir le CSA. J’avoue concevoir assez mal comment le CSA pourrait intervenir dans un pareil domaine, sauf à sanctionner les responsables de l’émission, ce qui contribuerait encore plus à la confusion générale.

    Je serais assez d’accord avec Rachida Dati qui, interrogée sur l’émission, estime qu’il s’agit d’une question qui relève de l’intimité de chacune des deux protagonistes et qu’on ne saurait en tirer une conclusion d’ordre politique. Ce qui touche au politique, donc au domaine de la loi, ce peut être la défense de l’intégrité des personnes à l’encontre de toute agression, même s’il est souvent délicat d’opérer un discernement dans cet ordre là. Mais comment arbitrer entre deux femmes qui expriment la douleur de ce qu’elles ont subi, selon des modes rigoureusement contradictoires ? C’est impossible, c’est vain et c’est même contre productif. Cela rappelle les impasses d’un certain féminisme dans les années soixante, lorsque les structures militantes étaient dans l’incapacité de traiter des difficultés personnelles de chacune, au-delà des revendications du combat commun.

    Par ailleurs, il y aussi le risque d’attiser le guerre des sexes, à partir d’une mise en cause unilatérale de l’agressivité masculine. C’est une des causes du malaise actuel. Tout ne se joue pas seulement sur la scène de la revendication des droits. Il y a peut-être, préalablement, la grande question de ce que la Bible appelle l’Alliance et qui concerne ce domaine mystérieux de la rencontre de l’homme et de la femme.  

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 4 octobre 2017.