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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Instructif ! A Méditer...

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    (Document transmis par Jacques Davin)

     

    Liste des 13 professeurs payés par Gilead. Responsables des études sur le covid 19, ils sont tous contre la chloroquine et contre le professeur Raoult…

    N°1. La Palme d’Or revient au Pr François Raffi de Nantes. 541.729 €, dont 52.812 € de Gilead. Est-ce un hasard si on nous apprend que le coup de téléphone anonyme pour menacer Didier Raoult, s’il persistait avec l’hydroxychloroquine, est parti du téléphone portable du service d’infectiologie du CHU de Nantes, dont François Raffi est chef de service ? Sûrement une pure coïncidence.

    N°2. Le Pr Jacques Reynes de Montpellier. 291.741 €, dont 48.006 € de Gilead et 64.493 € d’Abbvie. Or Jacques Reynes a été sollicité par Olivier Véran pour piloter l’essai clinique du protocole Raoult à Montpellier alors qu’il est en même temps le coordinateur national de deux études sur le remdesivir pour le compte de Gilead. Il n’avait sûrement pas eu le temps d’envoyer au ministre sa Déclaration publique d’intérêts (DPI).

    N°3. La Pr Karine Lacombe de Paris – Saint Antoine. 212.209 €, dont 28.412 € de Gilead. Elle est sur la dernière marche du podium, mais l’essentiel est d’y être. Il n’y a pas que le podium avec les Ministres à Matignon.

    N°4. Le Pr Jean Michel Molina de Paris – Saint Louis. 184.034 €, dont 26.950 € de Gilead et 22.864 € d’Abbvie. Or Jean-Michel Molina est co-auteur d’un article publié dans Médecine et Maladies Infectieuses sur quelques cas, pour dire que l’hydroxychloroquine ne marche pas. Médecine et Maladies Infectieuses est le journal officiel de la SPILF (Société de Pathologie infectieuse de Langue Française).

    N°5. Le Pr Gilbert Deray de Paris. 160.649€. Une belle somme pour un néphrologue qui très présent sur les plateaux télés. Attention le remdesivir peut être très toxique pour les reins.

    N°6. Le Pr Jean-Paul Stahl de Grenoble. 100.358 €, dont 4.552 € d’Abbvie. A noter que cette somme n’a pas été déclarée sur sa DPI. Or Jean-Paul Stahl est rédacteur en chef du journal Médecine et Maladies Infectieuses. C’est lui qui a comparé le Plaquénil au papier toilette.

    N°7. Le Pr Christian Chidiac de Lyon. 90.741 €, dont 16.563 € de Gilead. Or Christian Chidiac est président de la Commission Maladies transmissibles du Haut Conseil de la Santé Publique qui a rendu le fameux Avis interdisant l’hydroxychloroquine, sauf aux mourants et demandant d’inclure les malades dans les essais officiels (donc Discovery). Son adjointe, la Pr Florence Ader, citée ci-dessous, est l’investigatrice principale de Discovery. Pure coïncidence.

    N°8. Le Pr Bruno Hoen de l’Institut Pasteur. 82.610 €, dont 52.012 € de Gilead. A noter que sur sa DPI, il a noté n’avoir reçu que 1000 € de Gilead ! Or Bruno Hoen a attaqué l’équipe de Marseille dans un courriel du 18 mars 2020, partagé avec tous les infectiologues.

    N°9. Le Pr Pierre Tattevin de Rennes. 79.956 €, dont 15.028 € de Gilead. A noter que sur sa DPI, comme son prédécesseur, il a noté n’avoir reçu que 1000 € de Gilead ! Ca doit être le surmenage. Or Pierre Tattevin est président de la SPILF. Cette Société savante a attaqué l’hydroxychloroquine pour encourager les inclusions dans Discovery, ainsi que dans les autres études par tirage au sort avec des groupes de patients non traités (études randomisées).

    N°10. Le Pr Vincent Le Moing de Montpellier. 68.435 €, dont 4.776 € de Gilead et 9.642 € d’Abbvie. Or Vincent Le Moing pilote, avec son patron Jacques Reynes cité ci-dessus, l’essai clinique de Montpellier.

    N°11. Le Dr Alain Makinson de Montpellier. 63.873 €, dont 15.054 € de Gilead. Or Alain Makinson participe à l’étude de Montpellier avec Jacques Reynes et Vincent Le Moing. Un beau trio. Montpellier est très bien représentée.

    N°12. François-Xavier Lescure de Paris – Bichat. 28.929 €, dont 8.621 € de Gilead. Or François-Xavier Lescure est l’adjoint de notre célèbre Yazdan Yazdanpanah qui est dans le Conseil scientifique Covid-19. Il a publiquement critiqué l’équipe de Marseille pour discréditer l’hydroxychloroquine. Il est co-auteur de l’étude très contestable sur le remdésivir de Gilead, publiée dans le New England Journal of Medicine. Or cette étude n’a aucune méthodologie.

    N°13. La Pr Florence Ader de Lyon. 11.842 € , dont 3.750 € de Gilead. Or Florence Ader est l’investigatrice principale de Discovery.

     

    Lors de son audition à l’assemblée, le Pr Didier Raoult soulignait :

    "J’ai été surpris de voir que le directeur de Gilead, devant le Président de la République et le ministre, tutoyait celui qui était en charge des essais thérapeutiques en France pour le Covid19."

    lafautearousseau

  • Du complotisme, sans doute, mais des comploteurs, certainement !, par Christian Vanneste.

    Un professeur agrégé de chimie thérapeutique, en rupture avec la médecine d’Etat et son Agence Nationale de Sécurité du Médicament, interné d’office en hôpital psychiatrique sur décision préfectorale, couvre-feu, et autorisation de circulation limitée sous peines de lourdes sanctions, limitation des sorties du territoire avec mesures d’isolement au retour pour les récalcitrants. Tout cela rappelle vaguement quelque chose… 

    christian vanneste.jpgTraitement des dissidents en URSS, plus présentable que le Goulag, “Ausweis” rendus célèbres par l’occupation allemande, et couvre-feu de surcroît. C’est une sorte de “Canada dry” de la dictature :  Ça a la couleur de la dictature, le goût de la dictature… mais ce n’est pas de la dictature », seulement un “Ersatz” comme il est normal en temps de guerre puisque l’on est en guerre et que ça justifie des mesures d’exception qui n’en finissent pas, entre terrorisme et Covid. Tocqueville avait anticipé cette situation :  ” Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs … Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense … Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent… Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité … que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?”

    Nous y sommes, tout au moins pour l’infantilisation des citoyens. Pour la rigolade et la sécurité, cela se discute : sous l’occupation, les théâtres et les cinémas fonctionnaient et ont même permis des pièces et des films qui figurent parmi les meilleurs produits de la culture française, celle dont notre génial conducteur nie l’existence. Quant à la sécurité, elle se veut sanitaire mais la police est tellement occupée à vérifier les “ausweis”, et tellement découragée de lutter contre la délinquance, tellement désarmée face à la violence des Black-blocs, que l’on peut douter qu’elle soit générale. Il est plus facile de coincer le citoyen lambda que le récidiviste libéré pour la centième fois et qui risquerait de crier en ameutant la foule qu’on l’arrête à cause de son bronzage. C’est ainsi qu’un médecin cannois a écopé le 17 novembre dernier d’une amende pour non-respect du confinement alors qu’il se rendait dans son cabinet médical.  Il  a montré son attestation, mais l’agent a répondu qu’il lui fallait une attestation d’employeur. Dans notre pays plus kafkaïen que Kafka, le fonctionnaire ne prendrait-il “libéral” que pour un gros mot ?

    Certes, l’artillerie de la presse écrite et audiovisuelle s’emploie à bombarder les informations qu’elle juge fausses. Le Professeur Fourtillan aurait été interné  dans le cadre d’une procédure judiciaire et après une expertise médicale, couverte par les règles habituelles de confidentialité des informations médicales personnelles. A l’origine, des essais cliniques « sauvages » pratiqués sur 350 malades de Parkinson et Alzheimer dans une abbaye située près de Poitiers qui ont entraîné une information judiciaire et une suspicion de charlatanisme de l’Ordre des médecins. Plus récemment, son intervention dans le très polémique documentaire “Hold-Up” et l’accusation portée contre l’Institut Pasteur d’avoir créé le coronavirus ont entraîné la réaction vigoureuse de la noble institution. Mais cet internement, justifié ou non, est représentatif du climat installé dans notre pays au cours de la désastreuse gestion du Covid par un pouvoir contaminé par ses fautes originelles et ses mensonges initiaux. Meurt-on du Covid ou avec le covid ? Est-on malade quand on est positif, comme le dit le ministre de la peur sanitaire ? Les mesures, notamment le confinement,  prises alors que les moyens manquent, datent-elles d’une époque révolue ? Les questions se posent et sont posées par une information alternative. Celle-ci est aussitôt accusée de complotisme, mais qui a le plus intérêt à dissiper la croyance au complot, sinon le comploteur ? Pourrait-on jurer qu’un certain nombre de décisions, d’autorisations, de préconisations, d’interdictions ne soient nullement liées à l’influence de l’industrie pharmaceutique ? L’accusation de complotisme rejoint celle de populisme, mais à y regarder de près, et en se contentant de la France, l’élection présidentielle issue d’une manipulation médiatico-judiciaire, la présence d’une liste officielle aux européennes, le foutoir des élections municipales, et le report des régionales ne constituent-ils pas une série dont le peuple a été systématiquement écarté ?

    Il n’y a pas de démocratie sans une résistance des citoyens appuyés sur le bon sens et une dose salutaire d’esprit critique.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • L'Écu De Six Livres, par François Coppée. (1842-1908)

    Un grand merci à notre ami Guy Adain pour le partage de ce magnifique poème de Noël.

    LA bonté, c'est le fond de toute âme française.

     

    A la fin de l'an mil sept cent quatre-vingt-treize,

    Quand le pays était ivre de sang et fou

    Et quand chaque buisson de Vendée et d'Anjou

    Pour les républicains cachait une embuscade,

    Douze ou quinze soldats d'une demi-brigade

    De Mayençais, ployant sous le sac, éreintés

    Par une longue marche en des chemins crottés,

    Arrivèrent, le soir, dans un petit village.

    Il faisait froid. Le rouge et sinistre sillage

     

    Du soleil disparu s'éteignait dans le ciel;

    Et c'était justement la veille de Noël.

     

    Noël! Nul ne pensait au jour de fête, certes.

    Quel accueil! Les maisons étaient toutes désertes,

    Car, sachant que les Bleus arrivaient aujourd'hui,

    Les habitants remplis de terreur avaient fui;

    Et tous ces logis clos, cette église fermée,

    Ces toits d'où ne sortait nul filet de fumée,

    A ces pauvres soldats, dans leur propre pays,

    Disaient qu'ils faisaient peur et qu'ils étaient haïs.

     

    Mon Dieu, préservez-nous de la guerre civile !

     

    Au petit peloton, l'arme au pied, immobile,

    Le sergent, beau jeune homme au regard sérieux,

    Dit alors :

    - Mes amis, logez-vous pour le mieux.

     

    Sous quelques coups de crosse une porte voisine

    Tomba. Bientôt le feu brilla dans la cuisine

    Et les hommes contents de sécher leurs habits

    Firent la soupe avec le lard et les pains bis

    Qu'ils avaient apportés au bout des baïonnettes.

     

    Cependant, avec des allures inquiètes

    Et suivi par un vieux caporal chevronné,

    Le sergent visitait le bourg abandonné,

    Quand la vitre d'une humble et croulante chaumière

    S'éclaira, devant lui, d'une faible lumière.

     

    Ils ne se sont donc pas tous sauvés devant nous

    Comme devant la peste en ce pays de loups,

    Dit-il.

    L'autre reprit :

    - Entrons, et qu'on s'explique.

    Nous leur ferons crier : "Vive la République !" 

    A ceux-là qui n'ont pas encore décampé...

    Entrons.

    On leur ouvrit dès qu'ils eurent frappé;

    Et sur le seuil parut une petite fille,

    Pieds nus dans des sabots, et la jupe en guenille.

    Elle portait, avec un geste maternel

    Et touchant qui semblait chez elle habituel,

    Un gros enfant dormant sur sa chétive épaule.

     

    Avoir affaire à ces marmots, ce n'est pas drôle,

    Dit le sergent de qui l'humeur se dissipa.

    Réponds, petite !... Où donc sont maman et papa ?

     

    Elle leva les yeux sur lui, triste et naïve,

    Puis elle répondit de cette voix plaintive

    Que donne la misère aux pauvres paysans :

     

    La mère ?... Mais elle est morte depuis deux ans,

    Quand elle m'a donné Jacques, mon petit frère.

     

    Eh bien ! fit le jeune homme un peu troublé, le père

    A tous les deux ?... Je veux le voir s'il est ici.

    Mais l'enfant murmura :

    - Le père est mort aussi.

     

    Ce soldat, en ce temps d'effroyables tueries,

    Avait pourtant gardé sous ses buffleteries

    Un bon cœur qui se mit à battre un peu plus fort.

    Il demanda :

    - Quand donc et comment est-il mort ?...

    Te fais-je peur ?... Pourquoi trembler ? Pourquoi te taire ?

     

    Non, il n'avait pas l'air méchant, ce militaire.

    Au deuil des orphelins il semblait compatir.

    Elle fit son aveu, ne sachant pas mentir,

    Mais tout bas, en ses noirs souvenirs absorbée :

     

    - Tous les gars, pour partir avec monsieur d'Elbée,

    Ont pris leur canardière et leur grand chapelet...

    Et notre père est mort au combat de Cholet.

     

    Alors, le caporal, sans-culotte féroce,

    Frappa brutalement le sol avec la crosse

    De son fusil et, d'un ton bourru, grommela :

     

    - Vas-tu pas t'attendrir sur ces louveteaux-là ?...

    Viens... Nous perdons du temps à leurs jérémiades.

     

    - Non, mon vieux. Va souper avec les camarades.

    Mais moi, je reste, étant en pays dangereux,

    Auprès de ces enfants... J'en saurai long par eux...

    La petite tu vois répond comme à l'école.

     

    Le caporal s'en fut, sifflant la Carmagnole,

    Et le sous-officier entra dans la maison.

    Ayant dans un berceau mis le petit garçon,

    La fillette alluma le bois sec et la paille

    Pour faire une flambée, et, contre la muraille,

    Le soldat déposa son fusil doucement.

    Car elle lui faisait pitié, décidément,

    La pauvre mère-enfant, la petite "suspecte".

     

    Dans ce triste logis qu'une chandelle infecte

    Éclairait, que de jours de chagrin, longs et froids,

    Devait avoir comptés la vieille horloge à poids !

    Bien rarement le feu devait briller dans l'âtre.

    Un crucifix de cuivre, une Vierge de plâtre

    Étaient de ces enfants les deux seuls compagnons.

    Aux solives pendaient quelques bottes d'oignons.

    Sur l'antique buffet bruni par la fumée,

    La miche de pain noir était très entamée.

    L'humidité suintait sur tous les murs. Enfin,

    Tout exprimait ici la détresse et la faim.

     

    La petite, selon l'usage charitable,

    Mit cidre et pain devant le sergent, sur la table.

    Il la considérait et souffrait de la voir,

    Tout en accomplissant l'hospitalier devoir,

    Marcher en lourds sabots, frissonner sous sa loque.

    Cet homme de vingt ans était de son époque.

     

    La démence d'alors le marquait de son sceau.

    Plus de Dieu! Plus de rois! Il avait lu Rousseau.

    La Révolution - c'était sa foi profonde -

    Allait faire bientôt triompher dans le monde

    Le bonheur, la justice et la fraternité.

    Admirant, sur son char, l'idole Liberté,

    Sourd aux râles de mort de tous ceux qu'il écrase,

    Il courait, le front haut et les yeux en extase,

    Vers un rêve trompeur, vers un idéal faux,

    Sans voir ses pieds souillés du sang des échafauds.

    Pourtant, ce soir, un doute en sa pensée intime

    Avait surgi devant l'innocente victime

    De la guerre civile et des horreurs du temps;

    Et la maigre orpheline aux membres grelottants

    Qui réunissait là tant de malheurs en elle,

    Évoquait devant lui la misère éternelle.

     

    Avec bonté, le jeune homme l'interrogea.

     

  • Goldnadel: «L’imposture des footballers “antiracistes”».

    Gilles-William Goldnadel. JOEL SAGET/AFP

    Après la polémique lors d’une rencontre entre le Paris-Saint-Germain et le club turc Basaksehir, au cours de laquelle l’arbitre a indigné les joueurs en désignant l’un d’eux par sa couleur de peau, les masques tombent, juge l’avocat et chroniqueur qui rappelle des propos racialistes tenus par l’attaquant d’Istambul Dema Ba.

    Une grande partie des chroniques que je publie dans ces colonnes sont consacrées, à la lumière de l’actualité, à la thématique de la folie névrotique du temps - au sens psychiatrique - associée aux thèmes voisins des obsessions raciales ou sexuées et de la censure suspicieuse du discours des suspects par essence que sont devenus les hommes blancs.

    L’une des chroniques les plus récentes était dédiée à la dictature émotionnelle exercée principalement par l’extrême-gauche racialiste dont le dernier prétexte étaient les supposées violences policières à caractère systémique. Cette fois, nouvelle étude de cas, cette dictature de l’émotion sous couvert de racisme allégué aura montré sa puissance, sa démesure, autant que sa folie à travers un match de football.

    La planète entière sait en effet désormais que le mercredi 9 décembre à 21heures 22 minutes 23 secondes, lors de la rencontre entre le Paris-Saint-Germain et le club turc Basaksehir, 22 joueurs ont quitté la pelouse pour protester contre les propos jugés racistes d’un arbitre roumain.

    La peur de passer pour raciste, même à tort, même pour rien, tétanise la réflexion et interdit la discussion 

    En quelques instants, la dictature antiraciste de l’émotion a enflammé les mondes médiatique et politique. Les fédérations sportives, la Ligue Française de Football, notre ministre des sports ont loué le comportement des 24 héros. La cause était immédiatement entendue et l’arbitre roumain condamné sur-le-champ ou plutôt sur le terrain. Il faut dire que la peur de passer pour raciste, même à tort, même pour rien, tétanise la réflexion et interdit la discussion.

    Aussitôt, et de manière légitime, l’entraîneur du club turc Pierre Achille Wembo demandait à l’arbitre: «pourquoi avez-vous dit négro?». L’explication sur le malentendu linguistique arrivait déjà trop tard. Sur cette mauvaise lancée, l’attaquant remplaçant du club turc, le mirobolant Demba Ba interpelait l’arbitre en lui signifiant par décret qu’on ne saurait désigner un noir par sa couleur de peau sans être raciste.

    Personnellement, si j’ignore le nom du blanc qui se trouve au milieu d’un groupe de noirs, je le désignerai par sa couleur. J’avoue même, toute honte bue, que si j’avise un inconnu de haute stature au milieu de plus petits, je ne m’interdis pas, pour le désigner, de l’identifier par sa taille.

    Mais une fois l’émotion névrotique retombée, les choses paraissent autrement moins évidentes. Il semblerait tout d’abord que ce soit sur la base d’une mésinterprétation des paroles arbitrales que le psychodrame planétaire soit né. Celui-ci s’adressant à l’arbitre de champ, lui aussi roumain, avait déclaré: «c’est le «négru» (noir en roumain). Va voir et identifie le».

    Aussitôt, et de manière légitime, l’entraîneur du club turc Pierre Achille Wembo demandait à l’arbitre: «pourquoi avez-vous dit négro?». L’explication sur le malentendu linguistique arrivait déjà trop tard. Sur cette mauvaise lancée, l’attaquant remplaçant du club turc, le mirobolant Demba Ba interpelait l’arbitre en lui signifiant par décret qu’on ne saurait désigner un noir par sa couleur de peau sans être raciste.

    Personnellement, si j’ignore le nom du blanc qui se trouve au milieu d’un groupe de noirs, je le désignerai par sa couleur. J’avoue même, toute honte bue, que si j’avise un inconnu de haute stature au milieu de plus petits, je ne m’interdis pas, pour le désigner, de l’identifier par sa taille.

    L’accusation de racisme par la désignation d’un noir ès qualité chromatique est d’autant plus ahurissante que le temps présent se caractérise précisément par cette obsession 

    Et pourtant je ne me considère pas comme particulièrement anti blanc ou anti grand. L’accusation de racisme par la désignation d’un noir ès qualité chromatique est d’autant plus ahurissante que le temps présent se caractérise précisément par cette obsession racialiste de l’antiracisme new age d’insister sur la couleur des gens.

    C’est ainsi que le Président de la République est animé par l’étrange projet d’attribuer des noms de rue à des noirs méritants ès qualités de noirs et que notre journal du soir titrait récemment sur l’attribution par le président élu Biden d’un maroquin ministériel à un militaire: «Biden choisit un général afro-américain pour diriger le Pentagone (Le Monde du 9 décembre).

    Dans Le Monde du lendemain consacré au psychodrame, le journaliste Mustafa Kessous consacrait un article élogieux au fameux Demba Ba intitulé avec pompe: «Pierre Achille Wembo et Demba Ba ont dit non au racisme». À en croire le journaliste, M. Ba serait même le parangon de l’antiracisme.

    Malheureusement, la réalité, autrement plus cruelle, ne correspond pas à la description hagiographique du journal vespéral: M. Ba est en effet un soutien intransigeant de ce sultan ottoman qui transforme les églises en mosquées et surtout l’auteur de ce gazouillis électronique: «Bienvenus en Occident, là où le blanc se croit tellement supérieur que racisme et débilité deviennent banalités». Je suis aussi autant persuadé que désigner un noir sans autre épithète n’est pas raciste que je suis persuadé que l’essentialisation du blanc comme raciste est raciste. Cherchez l’injustice très actuelle.

    Peux-je enfin m’interroger sur la légitimité particulière de joueurs courant sous pavillon du Qatar à participer, genoux à terre, aux grandes messes antiracistes quand on sait comment l’émirat met à genoux ses travailleurs à la peau mate?

    L’antiracisme émotionnel est l’imposture raciste dictatoriale de notre époque névrotique.

     

    Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Son dernier ouvrage Névroses médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée est paru chez Plon.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Détruire les entreprises familiales ?, par Jean Viansson-Ponté.

    L’auteur de cet essai, Denys Brunel, ingénieur, économiste et chef d’entreprise, se présente avec humour comme « un mercenaire de luxe ». Il apporte en fait le regard d’un vrai professionnel du management d’entreprise, et extrapole à partir de ses expériences une vision socio-politique de l’entreprise familiale dans la société française.

    12.jpgAyant assuré des fonctions de dirigeant dans de grandes entreprises familiales (Perrier, Suchard, Nouvelles Galeries…), il relève leurs limites, leurs freins et leurs faiblesses en connaissance de cause, et instruit le dossier essentiellement à charge.

    De nombreux éléments chiffrés alimentent la réflexion, et interrogent sur la gouvernance de l’entreprise, sa permanence et sa nécessaire transformation, dans un contexte d’accélération des rythmes économiques.

    La conclusion est claire. Se référant à Thomas Piketty (dont il admet certaines outrances) et à Terranova, il évoque les lourdeurs et les blocages des sociétés européennes, dont les entreprises familiales seraient un symptôme, voire une des causes intrinsèques. Anachroniques, injustes, limitées dans leur efficience et socialement contre-productives, il faudrait les éliminer à la source. C’est-à-dire au moment de la transmission.

    Les solutions : taxation confiscatoire des donations et successions et donations à partir de 150 000 € (exonération au-dessous et partiellement aux 2e ou 3e degré), réduction de la réserve héréditaire, et au final dotation par la collectivité au bénéfice de tout « jeune » porteur d’un projet « crédible », à hauteur de 60 000 €. Pour favoriser l’émergence d’entrepreneurs dynamiques aujourd’hui empêchés par leur situation, leur origine ou par la sclérose du système. Avec en prime une baisse de l’impôt sur le revenu, financée par la ponction sur les patrimoines et par une dynamique créatrice de valeur.

    Le livre indique toutefois que, pêle-mêle, 85 % des Français sont favorables à la réserve héréditaire ; qu’en France 70 % des entreprises de taille intermédiaire restent familiales, et constituent la trame locale de la production de biens et service ; que 4 entreprises nouvelles sur 10 auront cessé leur activité avant 5 ans d’exercice. On lit aussi que « les entreprises familiales qui réussissent sont l’exception et non la règle », mais on relève par ailleurs que 30 % des entreprises cotées au CAC 40 sont des entreprises familiales… Et, selon l’économiste Thomas Philippon, on mesurerait (comment ?) pour cette catégorie un déficit de performance de 20 % par rapport au autres.

    En relevant ces paradoxes, l’idée n’est pas de faire l’apologie de l’entreprise familiale qui a comme toute structure ses faiblesses. Mais, en matière d’éclosion, de croissance et de pérennité des entreprises, la question est de savoir si c’est à l’État de décréter lesquelles ont ou non le droit à l’existence – en fonction, au fond, d’une vision plus idéologique que pratique, comme en témoigne le préambule de l’ouvrage : c’est l’argument de la « justice » qui vient en premier (« comment est-il possible qu’en république l’idéal démocratique accepte que le mérite cède le pas pour de très hautes fonctions à la naissance et au mariage ? »), avant celui de l’efficacité (risque d’incompétence). Le jugement moral précède l’analyse de la réalité.

    Comme si l’on n’avait jamais connu que des gestionnaires compétents dans d’autres types d’entreprises, d’Areva à Alcatel, de Yahoo à Zodiac Aerospace…

    Il existe en France des sociétés de formes diverses, des structures public/privé, des Scop, des associations… La multiplicité des formes ne conduit pas nécessairement à exclure les unes au profit des autres, mais à rechercher comment leur complémentarité peut être la force d’une économie.

    Et que dire alors des monstres bâtis dans le court terme, Microsoft, Amazon, Zara, Facebook, certes par le talent de leurs créateurs, qui pour se (faire) pardonner leur rapide et colossale fortune militent à travers leurs fondations et donations pour promouvoir un monde de plus en plus volatil, déraciné, et une humanité festive et consommatrice?

    Ce livre dont, le lecteur l’aura compris, nous ne partageons pas les conclusions, est riche d’enseignements, il illustre l’esprit du temps, du monde nouveau que l’on nous prépare. Il aide à comprendre.

    Après cette lecture, deux questions peuvent être posées. D’une part celle des féodalités qui, quelle que soit leur forme, constituent des trusts entrepreneuriaux en concurrence avec la politique des États. D’autre part celle de la régulation des structures d’entreprise, familiales ou autres, au moment de leur cession, car elles sont ou non génératrices d’emploi et de bien-être social.

    C’est autre chose que la croyance en une destruction créatrice, version prosaïque du mouvement perpétuel.

    Denys Brunel, Le Crépuscule des Héritiers. Nouveau Monde éditions, 2020, 19 €.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • David Brunat: Petit éloge des terrasses

    « «Terrasse !» semble être aujourd'hui le cri du cœur d'un grand nombre de nos concitoyens». Adobe Stock

    Ce mercredi 19 mai, les terrasses ont rouvert et le couvre-feu a été décalé à 21 heures. L'occasion pour l'écrivain David Brunat de clamer son amour des plaisirs simples et de ces joies retrouvées.

    2.jpg« Terre ! ». Tel était le cri qui, jadis, ponctuait la découverte du rivage par les marins lorsqu'ils apercevaient à l'horizon un sol ferme, île ou continent, après des mois d'épreuves embarquées et confinées sur les océans.

    « Terrasse ! » semble être aujourd'hui le cri du cœur d'un grand nombre de nos concitoyens, avides de reprendre possession d'une chaise et d'un bout de table sur les trottoirs de nos villes ou de nos villages. Pavée, bétonnée, bitumée ou bien sablonneuse et gazonnée, verdoyante et bucolique ou au contraire enfumée, bruyante de tous les vacarmes de la ville et cernée par le ballet des voitures pétaradantes, la terrasse est subitement devenue le symbole d'une reconquête, l'emblème de la liberté, le signe d'une espérance.

    Les politiques ne s'y sont pas trompés. Le président de la République et le Premier ministre, attablés avec une fierté gourmande à la terrasse d'un café proche de l'Élysée, ont salué « la liberté retrouvée. » Photographié en train de lire le journal sur un guéridon orné d'une modeste et archétypale tasse à café, le ministre de l'Économie Bruno Lemaire a savouré l'instant. Un instantané, à ses yeux, de « l'art de vivre à la française ».

    En grand nombre, des dirigeants publics de tout bord ont célébré ce moment particulier où les restaurants sont enfin autorisés à s'entrouvrir. Encore timidement, certes, puisque seuls leurs espaces en contact avec le bleu ou le gris du ciel peuvent se livrent dans la légalité aux désirs des consommateurs ; mais enfin, c'est un premier pas qui vaut d'être apprécié pour ce qu'il signifie et pour ce qu'il laisse espérer de la poursuite de l'effeuillage à mesure que la pandémie reculera et cédera du terrain, d'abord terrasses et toits ouverts, puis murs et espaces clos jusqu'à voler en éclat et à nous permettre de reprendre possession de toutes les parties des restaurants pour y faire bonne chère après une trop longue séparation de corps.

     

    J'ai toujours eu l'amour des terrasses de café, et la conception la plus flatteuse du Paradis serait, pour moi, une terrasse de café, d'où l'on ne partirait plus jamais.

    Alphonse Allais

     

    Voilà donc une petite victoire et un premier coup de boutoir dans la forteresse sanitaire. En attendant, espérons-le, de passer au stade supérieur, lorsque les salles, donc, nous accueilleront de nouveau à bras ouverts, sans autres gestes que ceux de la bonne humeur des convives et de la commande des plats et des boissons - avec modération sans doute, mais sans gestuelle barrière ni barricadière.

    Après des mois d'enfermement, le café crème matutinal, le ballon de rouge ou la mousse fraîche déjeunatoire ou encore le spiritueux vespéral auront donc eu en ce 19 mai un goût spécial pour tous les impatients qui n'auront pas voulu rater ces retrouvailles terrassières après des mois d'abstinence forcée.

    Chacun aura pu faire sien ces mots d'Alphonse Allais : « J'ai toujours eu l'amour des terrasses de café, et la conception la plus flatteuse du Paradis serait, pour moi, une terrasse de café, d'où l'on ne partirait plus jamais. »

    Évidemment, on ne manquera pas de faire observer que le paradis a pris un peu l'eau, cette épiphanie printanière s'étant malheureusement déroulée sous la bannière des parapluies – bannière moins affriolante sans nul doute que l'étendard des pergolas baignées de soleil … Comme si, par un fait exprès et par une sale impertinence du destin, la météo s'était ingéniée à gâcher la fête.

    En ce jour pluvieux du pas si joli mois de mai, on peut toujours chanter « les terrasses de rose et de jasmin en fleurs » comme Hugo dans les Orientales. Mais en se munissant d'un imperméable et d'un solide pébroque, plus utile en l'occurrence qu'une lyre d'aède.

    À Paris, à l'heure où j'écris ces lignes, le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle après avoir déversé toutes ses larmes et il évoque davantage le spleen baudelairien que l'aube radieuse d'une journée qui tente de prendre le grand air en rêvassant, peut-être, devant une madeleine, un croissant, un bol de cacahuètes ou un menu complet. Mais ce couvercle est aussi, il est d'abord, celui d'une bonne théière, d'une soupière ou d'un plat à choucroute ou à gratin.

     

    Ces plaisirs simples, banals, triviaux, les voici, par le hasard des circonstances, revêtus d'une charge affective et symbolique sans précédent après des mois de privation.

    David Bruant

     

    Même trempés jusqu'aux os, combien d'entre nous auront bravé les éléments pour se placer dans les starting-blocks, faire partie des terrassiers privilégiés du 19 mai et contredire un autre poète en ne faisant pas, justement, « foin des bocks et de la limonade » mais en en consommant au contraire jusqu'à plus soif ? Ivresse de la quotidienneté retrouvée ! Griserie des rituels sociaux les plus anodins !

    La première gorgée de bière, la première lampée de vin, la première bouchée du tout premier croissant dégusté sur un guéridon en faux marbre d'un troquet quelconque transmué en palais enchanté des Mille et un Jours (avec extinction des feux à vingt-et-une heures), la première assiette avalée en terrasse depuis des lustres : ces plaisirs simples, banals, triviaux, les voici, par le hasard des circonstances, revêtus d'une charge affective et symbolique sans précédent après des mois de privation.

    Terrasser la tristesse, cacher sous une épaisse dalle martelée par les pieds de table l'abattement, le pessimisme, la peur des lendemains qui déchantent : tel est le programme.

    Vivent les brèves de table en terrasse à défaut de brèves de comptoir et de babillages de zinc. Tournée générale pour le retour à la normale ! Santé ! À la bonne vôtre !

     

    David Brunat est consultant et écrivain, associé chez LPM Communications et Stratégies.

    Sources : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Quand la Constitution permet à des petits personnages d’exercer leur toute-puissance…, par Natacha Polony.

    S’il faut énumérer les causes du dégoût (le mot est celui qui ressort des enquêtes d’opinion) des Français à l’égard de la politique, leur effarement devant l’inconséquence de ceux qu’on leur a présentés comme flottant largement au-dessus de leurs pauvres existences n’en est pas la moindre.
    © Hannah Assouline 

    Nourrir une vision cohérente de l’état présent du pays et de ce vers quoi on veut l’emmener à échelle de dix et même de vingt ans est le seul programme qui vaille, estime Natacha Polony.

    Il tient à peu de chose, l’avenir d’un pays, quand sa Constitution, pensée pour l’« homme du destin », deux fois sauveur de la nation, permet à des petits personnages d’exercer leur toute-puissance. Il y a un an tout juste fermait Fessenheim. On pourrait parler des 800 salariés de la centrale, des 250 prestataires, de la perte de clientèle pour les commerçants et artisans de la vallée, d’un territoire qui se dévitalise. Mais les conséquences de ce démantèlement sont plus vastes encore, dans le prolongement des décisions autour du « mix énergétique » français. On parle là de relégation internationale, de perte de savoir-faire technologique, de désindustrialisation, de dépendance à la Russie et aux États-Unis…

    Or il est une chose qu’on ne rappellera jamais assez : la mise à l’écart du nucléaire, énergie décarbonée qui a offert à la France l’excellence industrielle, une relative indépendance énergétique, et donc une électricité moins chère pour les consommateurs, a été décidée sur un coin de table, en novembre 2011, dans des tractations entre la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry – perdante de la primaire de la gauche un mois auparavant –, et Cécile Duflot, patronne d’Europe Écologie-Les Verts, visant à se répartir les circonscriptions en vue des législatives de 2012. François Hollande a choisi de se laisser imposer une décision dont, visiblement, il ne voyait absolument pas en quoi elle devait être débattue au grand jour en informant les citoyens sur les enjeux.

    Fusion des régions : une catastrophe

    S’il faut énumérer les causes du dégoût (le mot est celui qui ressort des enquêtes d’opinion) des Français à l’égard de la politique, leur effarement devant l’inconséquence de ceux qu’on leur a présentés comme flottant largement au-dessus de leurs pauvres existences n’en est pas la moindre. François Hollande, en la matière, fait office de mètre étalon. Les régionales ont été l’occasion pour le monde médiatico-politique de mesurer ce que certains – dont Marianne – dénonçaient depuis le début : le massacre que constitue la réforme territoriale redessinant la carte administrative française.

    Là encore, c’est le visage de la France qui a été balafré sur un coin de table, pour faire plaisir à quelques hiérarques socialistes. Et, désormais, quel pouvoir, même amplement légitime, oserait engager de nouvelles dépenses pour remettre à plat ce qui devrait l’être ? Redéplacer les fonctionnaires territoriaux ? Réinstaller des hôtels de région ? Nous allons nous traîner pendant des décennies les conséquences de cette ineptie. Non seulement les surcoûts, les tracasseries administratives, les trajets inutiles, mais, surtout, la relégation de pans entiers du territoire, la désarticulation de la démocratie locale et de la démocratie nationale. Bref, une catastrophe.

    « Exercer avec humilité le trop grand pouvoir qu’accorde la Constitution et, qui sait, avoir le courage de la rééquilibrer devraient être les qualités recherchées chez un candidat à la fonction suprême. »

    François Hollande, mètre étalon, parce que l’objectif de chaque décision était toujours minuscule, à l’échelle des tractations d’un petit chef de parti. Mais que dire des autres ? Sans doute n’est-ce pas uniquement sur un coin de table, mais pour des raisons qui continuent à nous échapper, qu’a été décidée l’intervention en Libye, mais les conséquences pour la France, comme pour l’Afrique, courent sur des décennies. Les migrants réduits en esclavage, torturés, utilisés comme monnaie d’échange internationale, les armes du colonel Kadhafi disséminées dans tout le Sahel, et les djihadistes syriens qui trouvent un point de chute avec l’aide de la Turquie… Nicolas Sarkozy et Bernard-Henri Lévy assument-ils les conséquences d’une décision qui, certes, fut applaudie par l’immense majorité des députés et des éditorialistes mais n’en fut pas moins le fait du prince ?

    Les institutions ou les hommes ?

    Le même Nicolas Sarkozy, ministre de l’Économie en 2004, décidait sur un coup de tête de brader un cinquième du stock d’or de la Banque de France pour « faire tourner les actifs ». Mais il serait dommage d’oublier Jacques Chirac, son quinquennat et sa déstabilisation délirante des institutions de la Ve République, la fin du service militaire, c’est-à-dire de l’un des derniers rites d’intégration à la nation (faut-il rappeler que l’ensemble des médias applaudissait à ces décisions allant, évidemment, dans le sens de la « modernité » ?)…

    Quant à Emmanuel Macron, on ne sait s’il faut ranger dans ce florilège son choix, en tant que ministre de l’Économie, de brader Alstom et d’autres fleurons français (qui semblent relever moins de l’inconséquence que d’une idéologie assumée), mais l’adoubement immédiat et solitaire du fils d’Idriss Déby, qui ruine les efforts de la France pour apparaître comme un soutien des démocrates africains, y a clairement sa place.

    Question d’institutions ou question d’hommes ? Tant de pouvoir dans les mains d’un seul, persuadé de guérir les écrouelles, c’est plus que déraisonnable, tant il est vrai que, en temps de paix, ce n’est pas la grandeur qui fait émerger les individus. Nourrir une vision cohérente de l’état présent du pays et de ce vers quoi on veut l’emmener à échelle de dix et même de vingt ans est le seul programme qui vaille. Exercer avec humilité le trop grand pouvoir qu’accorde la Constitution et, qui sait, avoir le courage de la rééquilibrer devraient être les qualités recherchées chez un candidat à la fonction suprême. « Prenez de l’altitude, disait de Gaulle, il y a moins de monde, et l’air y est plus pur. »

    Source : https://www.marianne.net/

  • Hommage au sergent Maxime Blasco, par Olivier Perceval.

    Les Fran­çais ont pu assis­ter, le cœur lourd, ce mer­cre­di 29 sep­tembre à une céré­mo­nie digne et sobre. Le capo­ral-chef deve­nu ser­gent à titre post­hume   Maxime Blas­co, tué la semaine der­nière au cours d’une opé­ra­tion mili­taire au Mali a été hono­ré aux Inva­lides. Le cor­tège funé­raire a d’a­bord fran­chi le pont Alexandre III à Paris, comme le veut la tradition.

    olivier perceval.jpgLe pré­sident de la Répu­blique a pré­si­dé l’hom­mage de la Nation au sol­dat. Après avoir pas­sé en revue les troupes, le chef de l’É­tat s’est briè­ve­ment entre­te­nu avec les proches du sol­dat fran­çais. Il n’y a pas eu de dis­cours à la demande de la famille. Le cer­cueil du ser­gent­fran­çais por­té par ses cama­rades a ensuite fait son entrée dans la cour des Invalides.

    On se rap­pelle que le chas­seur alpin membre d’un groupe de com­man­dos est tom­bé ven­dre­di, mor­tel­le­ment tou­ché par un tir enne­mi, lors d’une opé­ra­tion de ratis­sage dans le cadre de la stra­té­gie « har­cè­le­ment » par un tireur iso­lé ter­ro­riste, lequel a été neu­tra­li­sé aussitôt.

    Emma­nuel Macron a ensuite remis les insignes d’Of­fi­cier de la Légion d’Honneur à Maxime Blas­co  à titre post­hume. Le valeu­reux com­bat­tant avait déjà été déco­ré par le chef de l’É­tat pour ses actes de bra­voure au cours d’une opé­ra­tion au Mali en 2019. 

    Une minute de silence a ensuite été obser­vée puis les clai­rons de la Garde Répu­bli­caine ont son­né « aux morts », joué l’air de Maren­go, (sur lequel a été écrite la prière para­chu­tiste) puis la Mar­seillaise avant la sor­tie du cer­cueil de la Cour de l’Hôtel des Invalides.

    Un autre hom­mage lui sera ren­du à Varces, en Isère, par ses frères d’armes du 7e bataillon de chas­seurs alpins.

    Il est à noter que les polé­miques se sont tues,en cette période pré­élec­to­rale, et c’est tant mieux. Même si beau­coup se demandent, y com­pris par­mi les patriotes ce que l’armée fran­çaise fait au Mali.

    On doit sim­ple­ment rap­pe­ler que la France est l’un des rares pays à prendre lar­ge­ment sa part dans la lutte contre le dji­ha­disme, et que par ailleurs il vaut mieux que ce soient les Fran­çais qui inter­viennent en Afrique fran­co­phone plu­tôt que d’autres acteurs inter­na­tio­naux. Mais l’enlisement consiste à sou­te­nir des gou­ver­ne­ments afri­cains faibles, cor­rom­pus et ingrats au point d’être prêts, à l’issue d’un coup d’État mili­taire, à s’offrir des mer­ce­naires (groupe Wag­ner) avec les finan­ce­ments euro­péens, pour pou­voir éli­mi­ner leurs enne­mis, c’est-à-dire, non pas les ter­ro­ristes de Boko Haram, mais les tri­bus Toua­reg du nord. Autre­ment dit, l’armée fran­çaise fait un tra­vail remar­quable, mais la ges­tion géo­po­li­tique ne tient pas compte, comme le sug­gère le pro­fes­seur Ber­nard Lugan, de la néces­si­té de prendre en compte une forme de par­ti­tion entre le nord et le sud et fait preuve d’une céci­té éton­nante sur les réa­li­tés de l’Afrique.

    Il convien­dra de façon urgente pour les déci­deurs de notre pays de reprendre en pro­fon­deur le dos­sier Bar­khane et de mus­cler notre armée en auto­no­mi­sant ses moyens logis­tiques. Affaire à suivre de très près.

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Oser l’universalisme, par la rédaction.

    CRITIQUE. Directeur de recherche au CNRS, Nathalie Heinich tente de résister aux maléfices idéologiques de notre temps. Contre l’identitarisme, le néo-féminisme et la « cancel culture », elle propose avec Oser l’universalisme (éd. Le Bord de l’Eau), un plaidoyer pour l’universel.

    « L’identitarisme, le néo-féminisme et les nouvelles censures expriment une conception foncièrement communautariste du monde social, à l’apposé de l’idéal universaliste dont la France demeure encore, grâce aux acquis des Lumières et de la Révolution, un emblème mondial. »

    Telle est le postulat de départ de Nathalie Heinich dans ce court ouvrage à la fois dense et pédagogique. Ce postulat n’a bien sûr rien de révolutionnaire (c’est le cas de le dire) tant il est partagé dans la sphère des idées, qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en désole.

    L’intérêt du travail de Nathalie Heinich dans cet opuscule réside dans le plaidoyer qu’elle mène – avec un certain brio argumentatif – en défense de l’universalisme républicain, c’est-à-dire d’une certaine conception de la citoyenneté centrée sur l’individu en tant que membre de la collectivité nationale et non en tant que membre de sa communauté d’appartenance (sociale, sexuelle, ethnique…)

    Le raz de marée idéologique venu des États-Unis qui s’illustre dans le champ universitaire par la montée en puissance des thèses décoloniales et autres « studies » doit être contré sous peine de voir définitivement s’effacer notre héritage intellectuel moderne. Pour ce faire, il ne suffit pas de se moquer des communautaristes, il faut les prendre au sérieux et réfuter leurs arguments.

    Défendre l’universalisme

    Irréalisme, ethnocentrisme, domination, uniformisation. Voilà les quatre reproches majeurs formulés contre l’universalisme républicain :

    En effet, proclamant une égalité abstraite, il ne serait que purement formel, c’est-à-dire sans effet sur la réalité sociale concrète (irréalisme). Issu d’une vision proprement occidentale, il serait également la partie émergée de l’iceberg ethnocentrique européen (ethnocentrisme), c’est-à-dire le langage de pseudo « vérité » des dominants (domination). Enfin, l’universalisme serait une façon de refuser la pluralité des cultures en promouvant une homogénéité anthropologique fantasmée (uniformisation).

    Ces quatre reproches anti-universalisme qui fourmillent dans les colloques intersectionnels et néo-identitaires décoloniaux sont réfutables. Nathalie Heinich y voit même quatre sophismes :

    Sophisme de l’irréalisme : l’universalisme n’est pas un fait, mais une valeur (celle de l’universalité des droits du citoyen) et une valeur ne saurait être invalidée par le simple constat de son non-accomplissement, au contraire ! Cette critique confond le niveau descriptif des faits et le niveau normatif des valeurs.

    Sophisme de l’ethnocentrisme : l’universalisme est un produit de l’Occident ? « Oui, et alors ? Une valeur n’a pas besoin d’être objectivement universelle pour être considérée comme une visée méritant d’être universalisée – et d’ailleurs, si elle était déjà universelle, elle n’aurait pas besoin d’être défendue », note la sociologue.

    Sophisme de la domination : L’universel ne serait que le « droit du plus fort ». Cette relativisation ne peut s’entendre que du point de vue communautariste. « Là encore, le fait qu’une valeur soit portée prioritairement par un groupe, dominant ou non (niveau descriptif), n’enlève rien de sa capacité à être adoptée par d’autres (niveau normatif) ».

    Sophisme de l’uniformisation : Ce reproche détourne le sens de l’universalisme, lequel n’est pas une redéfinition du cadre de toute expérience humaine (en quoi il serait totalitaire), mais une volonté d’égalité dans le strict champ d’allocation des droits. « Non seulement il ne nie pas, mais il ne refuse pas – bien au contraire – les différences factuelles de culture, de religions, de couleurs, etc. : ce qu’il refuse, c’est la revendication consistant à asseoir des droits spécifiques sur ces différences. »

    Vivre (vraiment) ensemble

    Alors que la faculté de « vivre ensemble » s’éloigne d’autant plus que la notion tend à devenir un mantra répété par un personnel politique et médiatique aux abois, Nathalie Heinich propose de penser véritablement les moyens de ce vivre ensemble, qui n’est autre que la communauté des citoyens de la République française.

    Et l’auteur d’expliciter : « C’est l’option universaliste : il ne s’agit pas de nier la réalité des affiliations locales (je suis bien d’une région, d’un milieu, d’un sexe, etc.), mais de leur adjoindre la possibilité d’opter lorsque c’est souhaitable pour une affiliation plus générale (je dois pouvoir aussi me vivre et me présenter comme citoyen français, ou comme chercheur, voire simplement comme être humain, indépendamment de mon sexe) ; il ne s’agit pas de nier qu’il existe des différences, mais de mettre en avant ce qui rassemble ; il ne s’agit pas de renier ses convictions (notamment religieuses), mais de rester discret dans leur affichage lorsqu’elles risquent de nous couper d’une partie de nos concitoyens (…) il ne s’agit pas de nier la force des intérêts individuels, mais de respecter et d’encourager l’aspiration au bien commun. »

    Source : https://frontpopulaire.fr/

  • Pologne et Commission européenne : la démocratie, cette vieillerie inutile, par Natacha Polony.

    La question de la démocratie se pose, plus largement encore, quand un système représentatif ne semble plus représenter les citoyens, mais décider de faire leur bonheur malgré eux.
    Hannah Assouline

    Nul ici ne considérera que le pouvoir polonais représente l’idéal de la démocratie. Mais la réaction des instances européennes face à la décision du Tribunal constitutionnel polonais renvoie, de fait, les citoyens des pays européens à cette question fondamentale : l’Union européenne est-elle véritablement démocratique ?

    Qu’est-ce exactement que la démocratie ? La question a depuis longtemps cessé d’être posée dans nos « vieilles démocraties », dont les institutions sont solidement ancrées. Au point que bien peu ont réussi à la poser à nouveau quand il était légitime de le faire. Ce fut le cas tout au long de la crise sanitaire, alors que se mettaient en place des dispositifs de contrôle dont certains se sont demandé, à juste raison, s’ils étaient systématiquement proportionnés aux buts poursuivis ; d’autant que ces buts n’étaient pas toujours clairement explicités.

    La question se pose, plus largement encore, quand un système représentatif ne semble plus représenter les citoyens, mais décider de faire leur bonheur malgré eux. Les demandes de démocratie directe, à travers le RIC (référendum d’initiative citoyenne), ne sont rien d’autre qu’une réaction de citoyens se souvenant que la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, et cherchant un moyen de le réaffirmer.

    Il est un domaine dans lequel la question démocratique se pose avec davantage encore d’acuité.Disons que c’est même la question majeure. À ceci près que la poser vous expose à être immédiatement classé dans le camp des partisans des « démocratures » et autres « démocraties illibérales ». Le contentieux qui oppose le Tribunal constitutionnel polonais et les instances européennes, Cour de Justice et Commission, ne se résume pas à la lutte d’un régime réactionnaire en pleine dérive contre des institutions qui entendent jouer les garde-fous. Il pose un problème on ne peut plus essentiel, et qui concerne chaque pays de l’Union.

    Réaction épidermique

    On peut en revenir aux détails, à la façon dont le PiS, le parti au pouvoir, veut réformer le pouvoir judiciaire pour contrer des juges qui usent des jurisprudences européennes pour s’opposer à ses décisions. Le point principal est le suivant : le Tribunal constitutionnel polonais a estimé que les décisions de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) ne s’imposaient pas au-dessus de la Constitution polonaise, loi fondamentale votée par le peuple. Nul ici ne considérera que le pouvoir polonais représente l’idéal de la démocratie. Mais la réaction des instances européennes renvoie, de fait, les citoyens des pays européens à cette question fondamentale : l’Union est-elle véritablement démocratique ?

    « Un peuple est souverain quand il choisit l’UE, il l’est moins quand il choisit son gouvernement. Ceux qui croyaient naïvement qu’au fondement de la démocratie se trouvait cette idée que ce que le peuple a fait, le peuple peut le défaire, en seront pour leurs frais. »

    De la présidente de la Commission aux représentants des différents partis du Parlement, cette réaction s’est faite sur le mode épidermique. Elle était résumée lundi 11 octobre sur France Inter par le commissaire européen Thierry Breton : « Nous sommes là pour protéger le peuple polonais souverain qui a choisi de rejoindre l’Europe. […] Quand un pays fait partie de l’Union européenne, il en a accepté les règles. Si on veut les changer, il faut en sortir, il suffit de faire un référendum. » On serait tenté d’interroger l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle française, qui prétendent réformer les traités ou remettre en cause certaines jurisprudences de la CJUE interprétant le droit dans un sens qui empêche systématiquement les États de contrôler les flux d’hommes ou de capitaux.

     

     

    Un peuple est souverain quand il choisit l’UE, il l’est moins quand il choisit son gouvernement. Ceux qui croyaient naïvement qu’au fondement de la démocratie se trouvait cette idée que ce que le peuple a fait, le peuple peut le défaire, en seront pour leurs frais. Ceux, également, qui pensaient avec Montesquieu qu’au fondement de l’État de droit se trouvait la Constitution votée par le peuple. Cette question-là, on le sait, n’effleure plus grand monde depuis que de grands démocrates ont hurlé au scandale quand la France et les Pays-Bas ont prétendu soumettre à référendum ce qui était présenté comme une « Constitution européenne ».

    Réflexe du chantage

    Ainsi, les instances de l’Union ont bien du mal à se défaire de ce réflexe qui surgit à chaque conflit :le chantage. Il faut se soumettre ou se démettre. Si la jurisprudence de la CJUE, instance non élue qui prend pourtant des décisions on ne peut plus politiques, ne vous plaît pas, sortez de l’Union. Les Polonais, grands bénéficiaires des fonds européens comme du système institutionnalisé de dumping social et fiscal, n’en ont aucune envie. Mais le message s’adresse à tous les pays (sauf l’Allemagne, dont le Tribunal constitutionnel fédéral refuse certaines dispositions du droit européen sans que cela ne défrise qui que ce soit). Et, derrière, c’est la façon dont s’est construite l’Union qui est en cause. Certes, chaque traité, chaque instance a été approuvée par les gouvernements des pays européens.

    Mais les représentants des citoyens pouvaient-ils prendre de telles décisions, impliquant la hiérarchie des normes, alors qu’ils n’avaient pas mandat pour le faire ? Les juristes les moins soupçonnables d’euroscepticisme qualifient l’arrêt de la CJUE appelé « arrêt Costa contre Enel », dans lequel les juges européens décidèrent, en 1964, que le droit européen s’imposait par-dessus le droit national des pays de l’Union, de « putsch juridique ». Le putsch fut ensuite validé, mais à quel moment les citoyens européens ont-ils été informés des enjeux ? Quand ils s’aperçoivent qu’ils n’ont plus prise sur les politiques fiscales, budgétaires, industrielles, migratoires, leur colère prend des formes dangereuses. Mais sont-ils, eux, les antidémocrates ?

    Source : https://www.marianne.net/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Elle osé le dire...

    On parlait ici même, pour Besançon, de ces escrolos qui remplaçaient le "Joyeux Noël" par un ridicule "Fantastique décembre", absolument grotesque : dans le cadre de la lutte pour "l’inclusivité", la Commission européenne - par la voix d' "Ursula" - demande à ses employés d’éviter les genres (Mme, Mlle, M.) et de bannir le mot "Noël", choquant pour les non-chrétiens.

    L’UE comme les escrolos, comme le Système veut déconstruire tout notre Héritage : et si tout ce (pas) beau monde demandait d'abord son avis aux Peuples européens ?

    Par voie de référendum : voulons-nous, nous le Peuple, les Peuples "inclure" ces hordes d'étrangers aux moeurs autres, dont certains veulent imposer chez nous des règles religieuses, vestimentaires, culinaires... dont nous ne voulons absolument pas ?

    Un référendum sur l'immigration, vite !

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    Allez, "Ursula", sans rancune ? Finalement, avec pas mal d'avance, lafauteraousseau sera le premier à te souhaiter un

    JOYEUX NOËL !

    1. BIS. La source de ce qui précède se trouve dans Valeurs :

    https://www.valeursactuelles.com/politique/inclusivite-une-commissaire-europeenne-recommande-de-ne-plus-utiliser-noel-les-noms-chretiens-et-le-masculin/

    À noter, et surtout à savourer, le bon trait d'esprit de Gilbert Collard :

    "Une commissaire européenne recommande de ne plus utiliser “Noël”, les noms “chrétiens” et le masculin : mon Dieu, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils défont !"

     

    1 TER. Et puisque l'entame de cette revue d'aujourd'hui est ce sujet, redisons ce que nous avons passé ce dimanche (En ce jour anniversaire de la naissance de Claude Lévy-Strauss...)  :

    "Il n'est nullement coupable de placer une manière de vivre ou de penser au dessus de toutes les autres et d'éprouver peu d'attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s'éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché... Cette incommunicabilité relative n'autorise pas à opprimer ou à détruire les valeurs qu'on rejette ou leurs représentants, mais, maintenue dans ces limites, elle n'a rien de révoltant. Elle peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement." 

    Claude Lévy-Strauss

    Conférence à l'UNESCO, Race et culture

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    3. Alice Coffin ? une "pro terroriste" ! Écoutez ce très court extrait dans lequel elle déclare "légitime" de frapper une femme à coups de casque, si elle est de droite (bien qu'elle pense que ce ne soit pas forcément "la stratégie militante la plus efficace). Cet état d'esprit est répugnant et immonde, comme le souligne Goldnadel :

    Gilles-William Goldnadel
    "Immonde discours fascisant de légitimation de la violence politique. Et ce n’est pas un mâle hétérosexuel blanc de droite qui le tient . Et si on faisait le procès de l’extrême-gauche hétérophobe ?"

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1465118305484779523?s=20

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    4. Encore Noël et les escrolos... À Bordeaux comme ailleurs, ces "élus" représentent si peu de monde, étant donné le taux d'abstention hallucinant aux dernières Municipales qu'ils sont, de fait, illégitimes. Ce qui ne les empêche pas de multiplier les provocations :

    https://www.valeursactuelles.com/regions/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/politique/bordeaux-le-maire-ecolo-reitere-sa-volonte-de-ne-pas-installer-darbre-mort-dans-sa-ville/

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    Là aussi, d'accord avec Gilbert Collard :

    "Le maire de Bordeaux remplace le sapin de Noël par une œuvre d’art de 11m de haut en acier et en verre : ça sent le sapin pour ces faux écolos sans racines idéologiques qui remplacent du bois par de la ferraille ! Arrêtez d'abattre l'arbre de nos traditions !"

     

    5. L'intéressante réflexion de Gabrielle Cluzel dans Boulevard Voltaire : "Si pousser tout un continent au déracinement n’était (finalement) pas de la générosité ?"

    https://www.bvoltaire.fr/si-pousser-tout-un-continent-au-deracinement-netait-finalement-pas-de-la-generosite/

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    6. Et, de la même Gabrielle Cluzel : "On met un paquet de moyens pour régler le problème des anglais. Il vaudrait mieux déployer cette armada de moyens à la frontière européenne ou aux frontières françaises !" 

    (extrait vidéo 1'33)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1465410133392072724?s=20

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    7. On terminera cette série d'aujourd'hui par l'excellente mise au  point d'Élisabeth Lévy sur la répugnante mauvaise foi de ceux qui s'offusquent d'un doigt d'honneur fait à une femme vulgaire et mal élevée, qui n'a eu finalement que la réponse qu'elle pouvait attendre, vu son absence d'éducation... Ce sont les mêmes qui ne condamnent pas le terrorisme de ceux qui veulent appliquer à la lettre le principe de Saint Just : "Ce qui caractérise une République c'est la destruction de tout ce qui lui est opposé". Et qui  se prétendent "antifas", pour tromper ceux qu'ils veulent bien l'être...

    https://twitter.com/ZemmourEric/status/1465317867918929927?s=20

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    À DEMAIN !

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  • Renée Doria au firmament, par Damien Top.

    La soprano a fêté ses cent ans le 13 février. En trente ans de carrière, elle interpréta 76 rôles sur scène et 125 à la radio, totalisant quelque 2500 représentations ou concerts, sans compter de nombreux enregistrements. Elle nous a reçu dans sa paisible retraite de La Celle-sur-Morin.

    «J’ai grandi à Perpignan dans une famille très artiste qui baignait dans la musique. Dès l’âge de cinq ans, j’ai commencé le piano et je chantais sans arrêt. André Peus, accompagnateur de Pablo Casals et directeur du conservatoire de la ville, m’a fait travailler et m’a inculqué une culture musicale très complète. Et un jour, Georges Thill m’a entendue et m’a encouragée à poursuivre dans cette voie. » La jeune fille se produisit en récital à 18 ans. Elle se perfectionna auprès de Maria Barrientos, Lucien Muratore et Vanni-Marcoux. « J’ai fait mes débuts sur scène à l’Opéra de Marseille en 1942 dans la Rosine du Barbier de Séville, et ensuite, au pied levé, j’ai chanté dans Les Contes d’Hoffmann. »

    Consécration parisienne

    « Je suis montée à Paris sous l’Occupation, en 1944. Je me suis installée au pied de la Butte Montmartre par amour pour Louise, l’opéra de Charpentier. Et j’ai chanté Lakmé à la Gaité Lyrique. » Renée Doria débuta à l’Opéra-Comique en 1946 dans ce même rôle qu’elle marqua de son empreinte et qui demeura son rôle fétiche. Elle y chanta aussi La Traviata, Les Pêcheurs de perles, Manon, Mireille, etc. « Philine dans Mignon était un de mes grands rôles. J’ai fait la deux-millième représentation à l’Opéra-Comique en 1955 sous la direction de Jean Fournet. » Le Palais Garnier l’accueillit à partir de 1947 dans La Flûte enchantée (la Reine de la Nuit), Rigoletto, Les Indes galantes, la Traviata, Le Chevalier à la rose… Elle partagea l’affiche de Don Pasquale avec Luis Mariano, Mario Altéry ou Tito Schipa.

    Les théâtres de province s’arrachaient cette brillante cantatrice qui remplissait les salles. « J’ai énormément chanté Ophélie dans Hamlet et Leïla des Pêcheurs de perles. » Elle triompha également dans Fiordiligi (Cosi fan tutte), Suzanne (Les Noces de Figaro), Pamina (La Flûte enchantée), Ophélie (Hamlet), la Comtesse (Le Comte Ory), Concepcion (L’Heure espagnole).

    Quant aux opérettes, « le Fortunio de Messager est adorable, et aussi La Basoche. Le Pont des soupirs [Offenbach] est charmant. Je n’ai chanté qu’une fois Le Pays du Sourire avec Tony Poncet. Et aussi La Chauve-Souris de Strauss, mais j’en ai surtout enregistrées : La Vie parisienne [qui obtint le Grand Prix du Disque], La Veuve Joyeuse, le Pays du Sourire, le Baron Tzigane… » Sa verve et son abattage y firent merveille.

    « The famous French soprano »

    Son professeur Vanni-Marcoux l’emmena en tournée aux Pays-Bas et en Italie où elle incarna les grandes héroïnes romantiques : Marguerite (Faust), Lucia di Lammermoor, Juliette (Roméo et Juliette) et les trois héroïnes des Contes d’Hoffmann. « J’ai adoré chanter dans Béatrice et Bénédict de Berlioz à Baden-Baden en 1962 pour le centenaire de la création. » Toutefois, elle se produisit peu hors de France : Allemagne, Angleterre, Belgique, Suisse, Tunisie et Algérie où elle créa La Traviata à Sidi-Bel-Abbès avec l’orchestre de la Légion ! Juliette, Mireille, Manon, la Traviata restent ses rôles préférés, requérant un véritable tempérament de tragédienne, « car les autres personnages de soprano sont souvent des victimes assez idiotes !… la Traviata, que j’ai interprété plus de 300 fois, est facile à chanter au contraire de Lakmé où le public attend les contre-mi. »

    « Ma dernière apparition eut lieu à Limoges en Suzanne des Noces de Figaro. En travaillant ma voix, un matin, vers 1981, dans l’air de Thaïs, le contre-fa n’est pas sorti et j’ai mis fin à ma carrière scénique sans regrets. J’ai encore donné des concerts et j’ai enseigné dans les Conservatoires d’arrondissement de Paris. J’insiste sur la diction – Reynaldo Hahn en parlait beaucoup aussi – qui fait défaut à tant de chanteurs actuels. »

    Une technique infaillible

    Renée Doria fut l’une des plus grandes techniciennes du chant au XXe siècle. « Ninon Vallin fut l’une de mes idoles. » Dès ses débuts, la critique apprécia la solidité de sa technique, l’agilité de son soprano lyrique d’un ambitus de trois octaves (de la « voix de poitrine » au « falsetto renforcé »), la sûreté de son aigu atteignant sans contrainte le contre-fa, la magie de ses légendaires tenues pianissimo. D’une endurance peu commune, Renée Doria a exploré un répertoire très étendu. « Chanter beaucoup ‘lubrifie’ la voix quand elle est bien placée. La technique, c’est l’abolition du hasard ! Du reste, je suis persuadée qu’on ne peut réellement bien chanter que dans sa langue maternelle, cela évite toute gaucherie. Je suis catalane, je parle français, italien et espagnol. J’ai décliné les offres de chanter en allemand ou en russe, langues que je ne possède pas. »

    Un legs discographique d’exception, du 78 tours au CD

    Parallèlement à sa carrière opératique, Renée Doria participa à moult émissions radiophoniques pour les postes nationaux ou pour des radios étrangères : « chanter en direct dans un micro est très impressionnant », confie-t-elle.

    Sa première gravure conservée fut l’air de Constance de L’Enlèvement au sérail dirigé par Reynaldo Hahn en personne. Mariée au producteur Guy Dumazert, elle nous laisse une discographie considérable. En 1948, elle incarna la poupée Olympia dans la première version enregistrée des Contes d’Hoffmann, distribution dans laquelle figurait à ses côtés un certain… Bourvil. En 1953, ce fut un programme de mélodies françaises, genre qu’elle cultiva avec bonheur. Elle fut la première à graver la Vocalise en forme de habanera de Ravel en 1959. Outre la plupart des opéras du grand répertoire, elle enregistra en 1978, en première mondiale, l’intégrale de Sapho de Massenet sous la baguette du regretté Roger Boutry. Suivront encore d’autres cd de mélodies, comme celles de Gounod avec Jean Boguet au piano en 1990. Par ailleurs, Renée Doria initia quelques durables traditions. Ainsi dans l’air du miroir « Dis-moi que je suis belle » de Thaïs : « Je ne l’ai jamais osé en scène, mais j’ai enregistré un contre-fa à la fin du morceau, et du coup toutes les sopranos – de Beverly Sills à Renée Fleming – se sont senties obligées de le chanter comme moi après avoir entendu le disque ! »

    La carrière hors normes de Renée Doria lui valut d’être élevée en 2007 au rang de Commandeur des Arts et Lettres. Elle demeure un exemple et une référence insurpassables.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Lettre à Elle, par Domitille Faure.

    © Valentin Deniau pour L'Incorrect

    Dans son article « La Haine au féminin » d'avril dernier, le magazine Elle a mis en cause les jeunes femmes « jolies et fachos », « xénophobes et nationalistes » devenues vitrine de la vilaine droitosphère française. Quelques-unes des accusées ont souhaité prendre la plume pour répondre dans nos colonnes. Tribune signée par Floriane Jeannin, Estelle RedPill, Alice Cordier, Thonia, Virginie Vota, Thaïs d'Escufon, Jeanne Leclerc et Domitille Faure.

    2.pngDites, Elle, on vous dérange ? Nous, les jeunes femmes de droite ? Dire qu’on croyait qu’il fallait des quotas de femmes en politique ! Dire qu’on pensait que nous devions toutes devenir super copines pour lutter contre l’immonde mâle ! Si on ne pense pas comme vous, on devrait rester à la cuisine, c’est cela ?

    Mais peut-être n’êtes-vous pas dérangés par notre sexe. Peut-être est-ce notre mise qui vous chiffonne. Dur de nous prendre en défaut sur notre vécu et les statistiques officielles. Vous attaquez donc notre physique. Ah, si seulement nous étions moches ! Pas entretenues exprès, une pilosité en guise d’opinion politique ! Si seulement nous étions comme les filles de gauche !

    Nous nous sentons bien dans notre peau (et notre « genre »), merci ! Dans une société qui s’enlaidit de jour en jour, dans un quotidien toujours plus oppressant et dangereux, des jeunes femmes se lèvent à la recherche du beau et du juste. Les attaquer parce qu’elles sont jolies est au mieux indigne d’un journal féminin, au pire le témoignage d’une volonté délétère de soumettre les femmes à votre doxa.

     

    Ne vous en déplaise, nous ne sommes pas instrumentalisées par des milieux trop « masculins » à votre goût : c’est par nécessité, et de notre propre chef, que nous élevons aujourd’hui la voix pour nous faire entendre ensemble, au-delà de nos saines différences de points de vue

     

    Nous voyons notre corps comme notre pays : on l’entretient du mieux possible, sans le transformer, on l’aime et on le chérit pour ce qu’il est. Vous prétendez « liberté », nous comprenons « négligence » : vous vous malmenez, déformez, déchirez, et nous obligez à applaudir le désastre.

    Oui, nous portons nos valeurs sur nos visages et dans nos attitudes. Oui, nous assumons nos idées, de nos cheveux étrangement qualifiés de « blonds » jusqu’à la pointe de nos ongles, manucurés ou non. Nous sommes jeunes, nous aimons prendre soin de nous, pour devenir la meilleure version de nous-mêmes. Nous sommes contraires à l’esprit du temps, qui nous voudrait négligées, à réclamer l’admiration béate de tous en suivant le dernier hashtag politiquement correct.

    Nous sommes fières de notre féminité, qui n’est en rien synonyme d’« oppression patriarcale ».

    Il ne vous aura pas échappé qu’être « blondes » et jolies ne nous empêche pas d’avoir un cerveau, et un avis.

    Vous y voyez une stratégie politique. C’est hélas la nécessité qui nous appelle.

    Quand une femme clame avoir été violée par des célébrités, vous vous en faites l’écho sans réserve. En revanche quand nous disons être sans cesse agressées par des hommes issus de l’immigration, vous nous intimez de la fermer pour ne pas être « racistes ». La parole des victimes existe uniquement quand elle arrange votre narratif éculé.

    Vous prétendez défendre « l’inclusivité » et libérer la parole des femmes, mais vous parlez au nom de toutes, et vous nous imposez vos carcans politiques, en traitant celles qui n’abondent pas dans votre sens de « fachos ».

    Vous et votre idéologie ringarde avez fait de nos rues des coupe-gorges, de nos déplacements en ville des enfers. Dans certains quartiers, les entreprises invitent leurs employées à ne pas porter de talons afin de marcher vite et ne pas attiser la dangereuse convoitise de nos tout nouveaux « compatriotes ». Ils arrivent fraîchement de pays où l’on voile les femmes, où leur parole vaut la moitié de celle d’un homme, où elles sont lapidées pour un soupçon d’adultère. Ces horreurs voyagent dans les bagages de vos migrants chéris : excisions, mariages forcés, têtes rasées, viols et meurtres sont devenus des sujets conséquents sur notre territoire à l’aube du troisième millénaire. C’est une honte. Nos grands-mères portaient la mini-jupe l’esprit tranquille. Nous et nos filles sommes harcelées, puis traitées de « sale pute blanche » quand nous détournons le regard, de peur de provoquer leur violence.

    Ne vous en déplaise, nous ne sommes pas instrumentalisées par des milieux trop « masculins » à votre goût : c’est par nécessité, et de notre propre chef, que nous élevons aujourd’hui la voix pour nous faire entendre ensemble, au-delà de nos saines différences de points de vue.

    Nos parents se sont battus pour nous donner un bel avenir. Nous sommes féminines, libres et insoumises. Nous voulons continuer à l’être. À pouvoir être ministre ou mère à plein temps, à prendre le métro seules sans risquer notre vie, à allaiter en public ou donner le biberon à la maison, à faire vivre le cœur battant de notre France. Et à donner notre avis, à nous engager en politique sans la permission de notre tuteur légal, quand bien même nous aurions l’impudence – excusez-nous – d’être jolies pour le faire.

     

    Source : https://lincorrect.org/

  • La monarchie parlementaire : un régime défenseur des libertés, par Alexandre Massaux.

    crown source https://unsplash.com/photos/j1HU-Oll7K

    Les monarchies occupent plus de la moitié des « top 10 » des pays les plus libres et certaines se situent à la première place.

    Un article de l’Iref-Europe

    Les monarchies parlementaires, comme certains pays du Commonwealth et scandinaves, dominent les classements des libertés économiques et politiques. L’importance donnée au Parlement tout comme la non-politisation du chef de l’État offrent un cadre institutionnel propice à des décisions libérales.

    La mort du prince consort Philip Mountbatten, mari de la reine Elizabeth II, a soulevé des questions relatives au rôle de la monarchie dans nos sociétés modernes. Certains en France vont même jusqu’à considérer ce modèle dépassé et estiment qu’il devrait être aboli en faveur de la république.

    Pourtant, cette dernière est-elle nécessairement un meilleur régime ? Les indicateurs et classements évaluant le degré de liberté des pays démontrent le contraire : la monarchie parlementaire se révèle efficace en matière de protection des libertés. Sa structure institutionnelle peut l’expliquer : le pouvoir est paradoxalement moins concentré entre les mains d’une seule personne.

    Les monarchies dominent en matière de libertés économiques et civiles

    Le Royaume-Uni n’est pas la seule monarchie parlementaire en Occident et dans le monde industrialisé. En Europe continentale, la majorité des pays nordiques sont, encore de nos jours, des monarchies. En Scandinavie, la Norvège, la Suède et le Danemark sont dirigés par des dignitaires royaux. Tout comme au Benelux, la Belgique, les Pays-Bas et le Grand-Duché du Luxembourg.

    Même situation en Espagne. Plus loin, plusieurs pays du Commonwealth sont sous l’autorité de la couronne britannique : le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont comme chef d’État Elizabeth II, représentée par des gouverneurs généraux. Et le Japon a gardé son empereur.

    Il paraît pertinent d’analyser la performance de ces pays en matière de libertés économiques et politiques. L’Index de l’Heritage Foundation de 2021 offre des informations sur les premières. Le classement du Cato Institute de 2020 et les données de la Freedom House donnent des éléments sur les libertés politiques et civiques. Le tableau ci-dessous met en évidence le rang des monarchies dans les deux premiers classements et leur score attribué par la Freedom House. La République française est utilisée comme pays de comparaison.

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    Plusieurs observations s’imposent. Les monarchies occupent plus de la moitié des « top 10 » des pays les plus libres et certaines se situent à la première place. En matière économique, à l’exception de l’Espagne, toutes sont classées « libres » ou « majoritairement libres ». Les pays du Commonwealth sont, en moyenne, légèrement plus performants que les monarchies continentales.

    Le score plus faible de l’Espagne peut en partie s’expliquer, la monarchie ayant été rétablie à l’initiative du général Franco à la fin de son règne. Elle est donc plus récente et c’est un choix politique. Enfin, la principauté du Liechtenstein est absente de ce tableau car elle ne figure pas dans les classements d’Heritage et du Cato.

    Une politique menée par un Parlement plutôt que par un homme providentiel

    Dans tous ces pays, le monarque a des pouvoirs très limités, voire symboliques, contrairement aux républiques présidentielles comme la France ou les États-Unis où le président détient pratiquement à lui seul le pouvoir décisionnel.

    Aux États-Unis, le Congrès joue un rôle de garde-fou mais en France, le Parlement apparaît de plus en plus comme une chambre d’enregistrement. La discipline de vote au sein de la majorité et en faveur de l’exécutif présidentiel ne favorise pas le débat politique au niveau législatif.

    Dans les monarchies, la vraie tête active de l’exécutif est le Premier ministre, qui tire sa légitimité du Parlement. Là où un Président l’obtient de son élection, le Premier ministre voit son sort dépendre du Parlement qui peut le révoquer. De même, il n’est pas lié à la volonté du chef de l’État. C’est l’une des raisons qui permet à ces régimes monarchiques de mieux fonctionner qu’une république.

    Dès lors, quelle différence entre une république parlementaire comme l’Allemagne et une monarchie ? Dans certains pays comme le Royaume-Uni, le monarque possède des pouvoirs utilisables en temps de crise. Ainsi la reine d’Angleterre a un droit de veto qu’elle a déjà fait valoir dans le passé.

    Certes, les présidents républicains ont également cette capacité. Mais le fait que le monarque ne soit pas désigné directement par une procédure électorale comme en France ou indirectement comme en Allemagne, empêche une décision purement politicienne. Si le rôle réel du monarque est limité, son rôle symbolique est puissant. Le roi réunit le pays sur sa personne. Son pouvoir moral et exceptionnellement juridique offre une limite au pouvoir des autres institutions.

    Telle est la force de la monarchie constitutionnelle : décentraliser la prise de décision avec le Parlement tout en assurant une stabilité de la nation en temps de crise grâce à un dirigeant qui reste au-dessus de la mêlée.

    Source : https://www.contrepoints.org/

    Relayé par : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Comment demeurer le grand éditorialiste de France inter par temps politique agité?, par Didier Desrimais.

    Le journaliste Thomas Legrand Image: capture d'écran YouTube.

    Thomas Legrand n’a rien à craindre: l’eurodéputé LREM Stéphane Séjourné ne veut faire la chasse qu’aux « éditorialistes les plus engagés ». Alors que les intervenants réacs de C News ont bien mauvaise presse ces derniers jours, l’éditorialiste politique de France inter diffuse chaque matin sa bonne parole progressiste, à un auditoire cinq fois plus important que celui d’Eric Zemmour. Théorie du genre, Manif pour tous, droite nationale, éolien: payé par vos impôts, il tire à vue sur les conservateurs. Florilège.

    2.jpgBonne humeur “anti-réac”, évitement de certains sujets, progressisme militant, épanchement moralisateur, cirage de pompes des invités de gauche et dénonciation des vilains de droite sont les traits caractéristiques des éditos et des billets d’humeur ou d’humour de la radio publique en général et de France inter en particulier.

    La manif pour tous: une idée qui meurt?

    L’éditorialiste Thomas Legrand parvient à la synthèse france-intériste absolue en trois minutes top chrono. Autour de lui, ça sourit, ça connivence, ça ricane, ça sournoise. On se comprend à demi-mot, on se sous-entend, on opine du micro parce qu’on partage les mêmes opinions que l’éditorialiste. Florilège :

    Le 18 mai. Père d’un jeune rugbyman, l’inclusif Thomas Legrand est heureux de nous apprendre que les dirigeants de la Fédération Française de Rugby « ont validé l’inclusion des transidentitaires de genre au sein des compétitions. » « Le mouvement de la société est très progressiste », s’extasie l’éditorialiste ; et, – voilà où il voulait en venir – cela contrebalance le « bruit de la Manif pour Tous [qui] n’était pas celui d’une force montante mais le cri d’une idée qui meurt. » De mon côté, j’attends d’entendre le cri des futures adversaires de Kevin – futur pilier international de 135 kilos qui, après avoir “transitionné”, se fera appeler Angélique et aura obtenu l’autorisation de jouer dans une équipe de rugby féminin – pour me demander d’où il vient : sera-ce celui d’une idée qui meurt, celui d’une transphobie décomplexée, ou bien celui de la frêle Isabelle (85 kilos quand même) massacrée sous la mêlée par la très rude Angélique ? Affaire à suivre…

    Le 20 mai. La veille, des élus, dont certains du RN, ont accompagné les policiers qui manifestaient devant l’Assemblée nationale. « C’est une journée d’affaissement démocratique. » Heureusement, « Jean-Luc Mélenchon, Julien Bayou et Éric Dupond-Moretti ont fait preuve d’assez de sang-froid, de profondeur historique et juridique pour oser s’inquiéter de ce qui se disait devant l’Assemblée nationale. » Rien à ajouter.

    Le 21 mai. Mein Kampf annoté, expliqué, “contextualisé”, sort chez Fayard. Thomas Legrand en est convaincu : « La mise à plat des mensonges péremptoires et pseudo évidences, de l’horrible bon sens, peut nous être utile pour sous-titrer bien des propos d’aujourd’hui ! » Pour être certain d’avoir été bien compris, plus lourdingue qu’un char Panzer, Thomas Legrand conclut ainsi sa chronique: « Dans les mois qui viennent, l’exercice de déconstruction de Mein Kampf, summum de la pensée brutale et démagogique, nous sera certainement utile. » Rien à ajouter derechef.

    Un duo chic avec Sophia Aram

    Le 31 mai. De la même manière qu’elle goûte difficilement les génuflexions repentantes de la France vis-à-vis du gouvernement algérien, Marine Le Pen digère difficilement les allégations du président Macron à propos du Rwanda. Pour Thomas Legrand, le président Macron a choisi « la vérité », Marine Le Pen « le mensonge ». Étrangement, l’éditorialiste ne dit pas un mot de Hubert Védrine qui considère pourtant, comme Le Pen, que « ce débat empoisonné (autour du Rwanda) est un bon révélateur du degré de masochisme atteint dans notre pays ». En réalité, Legrand n’a pas voulu griller la politesse à la géo-politicienne-humoriste-toujours-du-bon-côté Sophia Aram qui, une heure plus tard, dénoncera le « révisionnisme » de l’ancien ministre des Affaires étrangères à qui elle reprochera surtout d’avoir eu un entretien avec la revue Éléments. Voilà ce qu’on appelle un excellent travail d’équipe.

    Le 2 juin. Sujet : les éoliennes. Thomas Legrand est pour. Soit, l’implantation est anarchique, les projets mal fagotés, les ruraux mécontents… mais les « anti-éoliens idéologiques » profitent de ces menus détails pour se soulever contre des « objets écologiques majestueux, élégants, sources d’énergie douce. » Stéphane Bern « affirme hâtivement, ou spécieusement, que l’éolien n’est pas écologique. » « Beaucoup de bêtises circulent » à propos d’une soi-disant « menace sur notre identité (nos paysages) », et « tous ces fantasmes, dont se repaît le conservatisme à la mode » font le jeu du… RN ! Osons conseiller à Thomas Legrand de regarder l’excellentissime documentaire Éoliennes : du rêve aux réalités. En parlant de bêtises, ça lui évitera d’en dire pas mal sur un sujet qu’il ne connaît visiblement pas.

    Sud Radio, audience riquiqui, C News chaîne naine

    Le 4 juin. Ce jour-là, on entend des frémissements de sourire, des éclats de rire difficilement étouffés, et Ali Baddou froufroute des babines : Legrand va faire un blot et se payer… tous ceux qui ne pensent pas comme France Inter. Bien qu’ayant deux fois moins de téléspectateurs sur C News que Fabienne Sintes d’auditeurs sur France Inter à la même heure, Éric Zemmour pense peut-être à se présenter aux prochaines présidentielles, ricane Legrand. Et puis il y a « Sud Radio, audience riquiqui. C News, grosse audience de niche (sic) mais chaîne naine comparée à TF1 ou France Télé. Valeurs Actuelles, qui tire bien moins que Le Point ou L’Obs. […] L’ex-philosophe Michel Onfray, et son site de rencontre des extrêmes. Cette extrême-droite réactionnaire, anti-moderne, n’est qu’une composante, bavarde et infatuée, de la sphère du RN » (encore !?). Concurrençant Sophia Aram dans le registre de l’humour (involontaire), Thomas Legrand conclut : « L’écosystème médiatique de la droite hors les murs se moque des canons de validation de l’info qui prévalent au sein du monde médiatique dit mainstream.» Ce matin-là, Thomas Legrand aurait bien aimé compléter sa liste ou peut-être, comme sa consœur Sonia Devillers, demandé explicitement l’éviction de certains confrères un peu trop « engagés ». Ce sera pour plus tard. Il a le temps. Il n’a pas à craindre, lui, de se voir marqué au fer rouge ou d’être poussé dans les oubliettes de la Maison Ronde. La menace de Stéphane Séjourné ne concerne que les « éditorialistes les plus engagés »…

     

    Amateur de livres et de musique