UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Les mouvements royalistes • Activités • Nouvelles annonces

    Pour plus de détails, cliquez ICI 

    Nouvelles annonces :  

    FEDERATION D'ILE DE FRANCE (Restauration nationale) 

    PARIS
     

    ♦ Dimanche 10 mai 2015, jour de la fête nationale de Jeanne d’Arc, nous participerons au cortège traditionnel en l’honneur de la Sainte de la Patrie. Rendez-vous à 10 heures place de l’Opéra à Paris, en face de l’entrée du théâtre.  Le cortège défilera ensuite de l’Opéra à la place des Pyramides, où aura lieu le dépôt des gerbes et les discours.

     

    ♦ Mardi 12 mai 2015 à 20h : Conférence mensuelle du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine à l’ASIEM  6, rue Albert de Lapparent, Paris 7ème. Maitre Jacques Trémolet de Villers, avocat à la Cour, parlera de : « La vraie leçon de Jeanne d’Arc ». Participation aux frais.
     
    ♦ Samedi 30 mai 2015, de 9h00 à 17h00, réunion annuelle des Cadres de la Restauration Nationale. Si vous n’avez pas reçu une invitation, veuillez vous adresser à la Restauration Nationale   1, rue de Courcelles, 75008  Paris. Téléphone : 09 67 34 21 42.
     
    NICE 

     

    ♦ Dimanche 10 mai 2015, Hommage à Sainte Jeanne d'Arc

    Messe suivie d'un déjeuner 

    Renseignements : M. Jean-Pierre Thouvenin

    04 93 81 22 27   ou   06 34 47 67 03 

  • Les mouvements royalistes • Activités • Nouvelles annonces

    Pour plus de détails, cliquez ICI 

    Nouvelles annonces : 

    RESTAURATION NATIONALE 

    ♦ Samedi 30 mai 2015, de 9h00 à 17h00, réunion annuelle des Cadres de la Restauration Nationale. Si vous n’avez pas reçu une invitation, veuillez vous adresser à la Restauration Nationale   1, rue de Courcelles, 75008  Paris. Téléphone : 09 67 34 21 42. 

    FEDERATION D'ILE DE FRANCE (Restauration nationale) 

    PARIS
     
    Mardi 9 juin 2015 à 20h, salle Henry de Seilhac de l’ASIEM  6, rue Albert de Lapparent à Paris 7ème, conférence mensuelle du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine. Hilaire de Crémiers, délégué général de la Restauration Nationale et Georges Rousseau, président de la Fédération Royaliste d’Ile-de-France, traiteront  - en matière politique et économique - du thème : « Pour un redressement de la France ». Participation aux frais. 
     
    Suivez ces informations, qui sont régulièrement mises à jour. Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! 
  • Un hôtel au château de Versailles ? Tous comptes faits, Frédéric Rouvillois doit avoir raison

     

    Chacun, après tout, se fera son avis, réagira à sa façon. Mais la position de Frédéric Rouvillois sur ce sujet sensible - particulièrement pour des royalistes -  nous paraît tout bien pesé raisonnable et positive. L'exemple des paradors espagnols nous paraît être un argument de poids. Ils ont sauvé de la ruine ou de la muséification quantité d'édifices anciens, désormais pleins de vie, parfois de pures merveilles architecturales et historiques comme l'hôtel San Marcos à Leon ou l'hôtel des Rois Catholiques à Saint Jacques de Compostelle. La France eût été bien inspirée de reprendre chez elle cette idée que l'Espagne a conçue et commencé de réaliser sous le règne du roi Alphonse XIII ... Il est encore temps ! LFAR 

     

    frederic-rouvillois.jpgPour Frédéric Rouvillois*, la probable installation d'une résidence hôtelière sur le domaine peut être un moyen astucieux de sauver des bâtiments en déshérence. Selon lui, « la muséification systématique du patrimoine a quelque chose de glaçant ».

    L'Établissement public du château de Versailles a lancé un appel d'offres pour transformer un ensemble de trois bâtiments longeant le Parterre de l'Orangerie, inoccupés depuis 2008, en hôtel. Certains s'opposent à une privatisation du patrimoine, d'autres pointent la baisse des crédits du ministère de la Culture et l'urgence de restaurer des bâtiments qui sont dans un état de délabrement avancé. Que pensez-vous de cette controverse ?

    Frédéric Rouvillois: Elle me rappelle celle qui a eu lieu récemment à propos de la vente des biens de la famille d'Orléans. Cette dernière a suscité un débat : certains se scandalisaient du fait que les princes de la maison de France vendent un certain nombre de biens importants liés à l'Histoire, aux enchères, comme de simples particuliers. Il me semble que ce réflexe était un peu bourgeois : dire « nous avons un patrimoine, il faut absolument le garder tel qu'il est, sans en modifier un atome » est inapproprié. Mais des objets à caractère historique - portraits, meubles ou argenterie - ne changent pas de nature en changeant de propriétaire. Au fond, qu'ils soient entre les mains de la famille d'Orléans ou d'un collectionneur chinois ou texan amoureux de l'histoire de France ne modifie pas la valeur des objets.

    La polémique actuelle est similaire. Se scandaliser que des bâtiments qui ont été conçus pour abriter des personnes et des activités humaines, et être des lieux de vie soient loués temporairement, et transformés en hôtels par leur propriétaire, ce qui permettrait de les sauver, est une réaction inadaptée. Dans l'appel d'offres se trouve l'idée que l'on restaurerait les bâtiments en question, leur toiture. Si cela permet de ne pas les laisser à l'abandon, de conserver un patrimoine même dévolu temporairement à des activités commerciales ou privées, cela importe peu. La muséification systématique du patrimoine a quelque chose de glaçant. Evitons de tomber dans le côté « poussiéreux » que peut avoir une certaine conception de la préservation du patrimoine français. L'Espagne fait cela depuis longtemps avec les Paradores [ndlr: établissements de luxe situés dans des châteaux, forteresses, couvents, et autres édifices historiques, fondés par le roi Alphonse XIII pour promouvoir le tourisme en Espagne dès 1928] et ce principe fonctionne très bien.

    Y-aurait-il des monuments non-transformables par nature ?

    Evidemment. Les monuments sacrés. Mais ici, on ne transforme pas une église en jacuzzi ! Il ne s'agit pas de faire comme les révolutionnaires de 1793 qui voulaient transformer les églises en grenier à blé ou les vendre à des marchands de pierres pour les détruire et en faire des pavés pour les routes… Ici, la destination n'est pas remise en cause ou dévoyée. Il s'agit de permettre à des gens, contre une somme élevée, de profiter de la beauté du patrimoine historique français, du témoignage le plus élevé, le plus noble de la grandeur de la France. Le projet ne me paraît pas devoir susciter immédiatement la condamnation.

    Cela ne risque-t-il pas de ternir l'esprit de ces lieux historiques ? Certains parlent de « disneylandisation » du patrimoine…

    Non, si « disneylandisation » il y a, elle serait plutôt du fait de ceux qui exposent des œuvres de Jeff Koons dans la galerie des Glaces ou des installations bizarres d'Anish Kapoor dans les jardins de Versailles. C'est cela qui ternit l'esprit des lieux.

    Ce projet voit-il le jour parce que l'Etat déserte toute une partie du domaine de la culture ?

    L'Etat a fait des choix en matière de culture. Il préfère subventionner l'art contemporain dans ce qu'il a de moins artistique et de plus lié à la spéculation financière. S'il s'occupait davantage du patrimoine, notamment architectural, on ne le verrait pas dans l'état d'abandon dans lequel certains monuments sont aujourd'hui. Une fois que l'on a fait ce constat, il convient de prendre des initiatives telles que cet appel d'offres pour éviter que ce patrimoine ne tombe en ruines.

    Pour le moment, seul le château de Chambord est touché par cette transformation d'une partie du domaine en gîtes de charme. Estimez-vous qu'à l'avenir, d'autres joyaux du patrimoine français puissent être concernés par ces privatisations ?

    C'est possible. Mais dès lors qu'on ne transforme pas la Sainte Chapelle en supermarché, ce n'est pas gênant. L'important est de ne pas commettre de contre-sens sur l'esprit des lieux. Lorsqu'ils ont été pensés pour abriter des gens, comme le sont les châteaux, ils peuvent l'être de nouveau - que ce soient des chefs d'Etat étrangers ou des riches clients amoureux de notre patrimoine. Certains monuments, comme le château de Compiègne par exemple, vide et peu visité, auraient à gagner à ce qu'une partie soit transformée en hôtel de charme et qu'ils retrouvent leur lustre d'antan plutôt que de s'engloutir que à peu dans le maelström de la poussière. 

    * Frédéric Rouvillois est professeur de droit public et écrivain. Il a publié de nombreux ouvrages sur l'histoire des idées, notamment L'Invention du progrès, aux origines de la pensée totalitaire (CNRS Éditions, 2010), ainsi que des essais sur la politesse, le snobisme et les institutions, et plus récemment Une histoire des best-sellers (Flammarion, 2011). Son dernier livre Crime et utopie, une nouvelle enquête sur le nazisme, a été publié chez Flammarion.

    Entretien réalisé par Eléonore de Vulpillières (Vox Culture)

                

  • Le Prince Jean de France : Deux manifestations avec nos troupes alpines

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgA quelques mois d’intervalle, j’étais à Gap pour une passation de commandement, et à Grenoble pour une manifestation autour de la restauration de l’Hôtel des troupes de montagne de la 27e brigade d’infanterie de montagne à laquelle appartient le 4è régiment de chasseurs dont je suis le parrain.

    A Gap avait lieu il y a quelques semaines la passation de commandement entre le Colonel Fatinet et le Lieutenant-Colonel de Thieulloy. Nous y étions en famille avec Philomena, Gaston et Antoinette. Le 4è RC est un régiment de cavalerie rattaché à la brigade alpine à laquelle appartient aussi le 7è BCA. Ce régiment participe à de nombreuses missions opérationnelles. Il est en ce moment au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane.

    A Grenoble pour les 150 ans de l’Hôtel des troupes de montagne une manifestation était organisée sous l’égide du Général Pons commandant la 27è brigade. Pour l’occasion j’ai assisté avec ma sœur Marie à une représentation musicale très enjouée autour de la construction du bâtiment sous Napoléon III. Suivait une réception autour des spécialités de la région, occasion privilégiée de parler avec les élus de la mairie et du département ainsi qu’avec les officiers des différents corps réunis. La réception s’est terminée par une projection retraçant l’histoire du bâtiment. 

    Deux moments privilégiés pour marquer un attachement fort à nos armées et assurer ainsi comme colonel de réserve le lien avec la nation. 

     

    Jean de France, duc de Vendôme
    Le 25 juin 2017

    2-Grenoble_Hôtel-Rénové_170615.jpg

    A Grenoble l’Hôtel des troupes de montagne 

    Le site du Prince Jean de France

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Le Prince Jean de France : Servir son pays

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

     

    MAGISTROAdossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique.

    A tout un chacun

    Chantal DELSOL  Membre de l'Institut La victoire de l’ordinateur AlphaGo

    Du côté des élites

    Hubert de GEVIGNEY  Officier amiral (2S) Encore un petit effort ! (Syrie)

    Eric ZEMMOUR  Journaliste politique  Le grand remplacement, fantasme ou réalité ?
    Voir aussi sur le même sujet : Malika SOREL-SUTTER  Essayiste, ancien membre du collège du Haut Conseil à l'Intégration et de sa mission Laïcité  Pourquoi la loi El Khomri est communautariste

    Ivan RIOUFOL  Journaliste politique  Pédophilie : Mgr Barbarin, cible politique

    Mezri HADDAD  Philosophe, ancien ambassadeur  Laurent Fabius a tout le temps de devenir un sage

    En France

    Michel ROUSSEAU  Président de la Fondation Concorde  2017 : dernière chance de sauver notre industrie

    Avec l'Europe

    Malika SOREL-SUTTER  Essayiste, ancien membre du Collège du Haut Conseil à l'Intégration  Sortir de l'égoïsme des bons sentiments - "sur l’autel de la bien-pensance"

    De par le monde

    Alain CORVEZ  Conseiller en stratégie internationale  Retour d’Iran

    Devant l'histoire

    Hélène de CHAMPCHESNEL  Maître de conférences à Sciences-Po Paris  L’invention de la Syrie   

    Transmettez, Faites suivre, partagez ... 

     

  • Éric Zemmour : « Le front républicain a des ratés »

     

    BILLET - Comme en 2002, de nombreuses voix appellent à la constitution d’un « front républicain » pour faire barrage à Marine Le Pen. On n'est pas forcément d'accord. Sauf que Lafautearousseau est plutôt d'accord ici avec Zemmour. Notamment lorsqu'il dépeint le pauvre électeur de droite comme ayant « la tête de  celui qui découvre que sa femme couche avec son meilleur ami »  • 

     

    3 minutes 42

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    « Il y a comme un manque. Pas de jeunes dans la rue. Pas de cris 'le fascisme ne passera pas'. Pas d’émission sur France Télévisions pour rappeler les heures les plus sombres de notre histoire. Tout fout le camp », constate Éric Zemmour, qui note que « le front républicain a des ratés ». Et d'ajouter, un brin railleur : « Heureusement, il reste les représentants des religions (...) pour se mettre comme un seul homme derrière Emmanuel Macron ».

    « Pourtant, tout avait commencé sur les chapeaux de roue », constate le journaliste, rappelant qu'au soir du premier tour François Fillon s'est « empressé d'annoncer son ralliement à son rival heureux ». Sauf que « Jean-Luc Mélenchon, lui, ne jouait pas le jeu et refusait de se coucher devant le nouveau maître ». 

    Éric Zemmour

  • Éric Zemmour : « Ce quartier de la Porte de la Chapelle où les femmes n'ont plus droit de cité…»

     

    Dans une chronique donnée au Figaro le 26.05, Eric Zemmour démontre comment le harcèlement de rue dans le quartier Chapelle-Pajol, à Paris, est « un moyen efficace pour occuper l'espace public, le conquérir, ­l'islamiser, le purifier de sa mécréance ». 

    Nous nous contenterons de reprendre ici les quatre courts extraits significatifs suivants :

     

    XVM14f65c8c-408d-11e7-a87f-0e95404dcfa0.jpg« C'est sans doute le hasard. Mais après la présidentielle. Cette histoire de femmes chassées des rues dans le quartier Chapelle-Pajol, à Paris, dans le XVIIIe arrondissement, a attendu sagement son tour. Pendant la campagne présidentielle, les femmes étaient les bienvenues ; depuis, elles sont maltraitées. C'est beau, le hasard. »

    « La campagne est terminée. Le réel est de nouveau autorisé à montrer son vilain visage. Mais strictement encadré par la sémantique appropriée. »

    « Si vous rappelez qu'une des grandes différences entre les patriarcats islamique et chrétien, c'est justement l'enfermement des femmes, vous êtes islamophobe. »

    « Ne comptez pas sur la droite pour en parler. Elle tient un bien meilleur thème de campagne : la hausse de la CSG. Il paraît que les chefs de la droite sont gaullistes : ils ont, comme le Général, une certaine idée de la France… Ne comptez pas sur le nouveau pouvoir non plus : Macron a été élu par ceux qui ont les moyens d'ignorer ce genre de désagréments. Leurs femmes et leurs enfants ne se rendent jamais Porte de la Chapelle. Et les ministres, de Philippe à Collomb, ont une conception « bienveillante » de la laïcité. C'est-à-dire qu'ils y ont renoncé. »  

    Éric Zemmour : « Ce quartier de la Porte de la Chapelle où les femmes n'ont plus droit de cité…»    (Pour les abonnés au Figaro Premium)

  • 10 Octobre 1914 ... La prise d'Anvers, que l'on pressentait depuis trois jours, est annoncée

     antwerpen_erobert.jpg

    La prise d'Anvers, que l'on pressentait depuis trois jours, est annoncée. D'autre part, on se bat entre Lille et Dunkerque : l'autre mois, c'était Montmirail; aujourd'hui, c'est la bataille des Dunes* qui recommence. L'histoire est brève !

    Une légère inquiétude se manifeste de nouveau à Paris.

    Et puis l'hiver approche et la guerre s'allonge. Les jeunes gens de 20 ans sont partis. Ceux de 19 ans sont appelés. L'argent commence à se faire rare. La souscription aux Bons du Trésor n'a produit que 265 millions : une misère pour la France. Et puis tant de maisons ont été détruites, tant de ruines ont frappé des familles entières ! Mme F... nous montrait des photographies prises à Revigny (dans la Meuse). Il n'y reste plus une maison entière. Dix départements peut-être sont ravagés à l'égal de la Meuse. On pense au célèbre Daumier, après 1870, au paysan disant devant sa chaumière en ruine : "C'était pourtant pas pour ça que j'avions voté oui !" 

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

     

     

     

     

    * La "bataille des Dunes", en juin 1658, donna les Flandres et Dunkerque à la France sur l'Espagne.

     

  • 29 Octobre 1914 ... Arthème Fayard raconte cette ”chose vue”

     image002.jpg

    Arthème Fayard* raconte cette "chose vue" :

    "A Nevers, un convoi de prisonniers allemands descend du train. Il y a là un officier, jeune et arrogant. Il refuse d'entrer dans le rang avec ses hommes et exige d'être conduit à la citadelle en voiture. Le chef du détachement français qui conduit les prisonniers est un sergent de la territoriale, un Parisien avec le bagout et l'accent faubouriens. Il s'approche de l'officier et lui parle ainsi :

    - Allons, mon vieux. Fais-toi une raison. Nous sommes en république ici. On est tous égaux. Faut marcher avec tes hommes, Allons, un bon mouvement...

    Silence dédaigneux du Prussien. L'autre reprend :

    - Oh ! Tu m'fais d'la peine. A quoi ça sert tout ça. Dieu de Dieu ! Puisque t'es prisonnier, puisque t'es vaincu, puisque t'a pas d'armes, à quoi bon de la résistance. Faudra qu'tu marches, mon vieux. Marche tout de suite de bonne volonté. Autrement il faudra en venir aux extrémités. A quoi ça sert ?

    L'officier allemand ne bouge pas plus que s'il était de marbre. Le monologue du sergent continue :

    - Allons, je vois que tu ne veux rien entendre. (Faisant le geste d'atteindre sa baïonnette, avec une immense lassitude et un accent de faubourg de plus en plus prononcé) Alors, quoi ? Les grands moyens du sang, de la tragédie, des chichis..."

    Devant la menace de la baïonnette, le Prussien cède, sans avoir rien saisi du haut goût de cette scène qui avait réuni cinq cents spectateurs, parmi lesquels des officiers français qui mouraient de rire.  u  

     1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

     

     

     

     

    * Arthème Fayard (1866-1936), ami et éditeur de Jacques Bainville à partir de La Guerre et l'Italie (1916). Bainville créera chez Fayard avec son Histoire de France (1924) la collection des Grandes Oeuvres historiques.

  • 28 Décembre 2014 ... Qui sait si les souvenirs des tranchées de 1914 ne feront pas germer, plus tard, une alliance franc

     Signature-du-traité-franco-allemand-600x237.jpg

    Les Italiens ont débarqué des troupes à Valona* : c'est le cadeau que le prince de Bülow leur a apporté avec son ambassade. Un cadeau plein d'embûches d'ailleurs. Qui sait où ce premier pas fait sur le sol albanais conduira les Italiens ?

    Une personne qui vit dans le monde diplomatique me dit que le ministre de la Roumanie Labovary a peine à cacher la crainte qu'il a de voir l'Autriche conclure la paix avant que son pays ne soit entré en jeu. La crainte est la même chez Tittoni, quoique cet ancien mercanti di campagna excelle à se rendre impénétrable et, au cercle, se montre absorbé et possédé par la passion du bridge pour mieux fuir les questionneurs. Le danger pour l'Italie est de s'asseoir entre deux selles. M. Salandra, selon L'Avanti, n'aurait-il pas dit à un député lombard que l'armée italienne serait bientôt prête - et prête à marcher aussi bien contre l'Orient que contre l'Occident ?...

    On me raconte que le généralissime a dû prendre des mesures sévères pour arrêter la dangereuse camaraderie qui, de tranchée à tranchée, s'établissait, sur certains points, entre nos troupes et l'ennemi. Il paraît qu'à un endroit soldats allemands et soldats français se sont faits photographier en groupe. Quelqu'un disait, après avoir entendu ce récit :

    "C'est en Crimée, dans la guerre de tranchées de Sébastopol, que Russes et Français ont, en somme, jeté les bases de leur future alliance. Qui sait - l'histoire a de tels caprices - si les souvenirs des tranchées de 1914 ne feront pas germer, plus tard, une alliance franco-allemande ?"   

    1334073755_2.jpg

    * Valona, aujourd'hui Vlorë.

  • Éric Zemmour : « NKM se croit moderne, alors qu’elle est ringarde »

     

    Nathalie Kosciusko-Morizet a perdu son poste de numéro 2 des Républicains. Cette décision, prise par Nicolas Sarkozy, suscite des remous au sein de la droite.

     

     

    « C’est un déluge de larmes, de larmes de crocodile », lance Éric Zemmour à propos de Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-numéro deux des Républicains. « Raffarin, Juppé et les autres pleurent celle qu’ils font mine de regretter », poursuit le journaliste. Éviction, purge, stalinien : autant de grand mots qui révèlent, à ses yeux, une « grandiloquence ridicule qui va comme un gant à celle qui n’aime rien tant que paraître et surjouer ». Il rappelle qu'elle « n’est même pas exclue du parti mais perd seulement la place éminente qu’elle occupait dans un parti dont elle contestait systématiquement les choix et options ».

    « L’erreur de Nicolas Sarkozy n’est pas de l’avoir dégradée, mais de lui avoir tout donné sur un plateau d’argent. L’erreur de Sarkozy n’est pas de s’en débarrasser, mais d’avoir tant tardé à le faire », insiste Éric Zemmour. À ses yeux, « NKM est dans la lignée de Michèle Barzach à Rama Yade : adulée par les journalistes, mais ignorée par les électeurs ». Il se montre encore plus sévère quand il affirme qu'« elle se croit moderne, alors qu’elle est ringarde » ou qu'« elle se voit un destin alors qu’elle peine tant à avoir une carrière ».

    Ce n'est pas de la grande politique, pas de la grande Histoire; c'est, néanmoins, du bon Zemmour.

     

  • Suffrage universel, château de Versailles : lettre ouverte à Jean-Michel Aphatie

      

    Par David Desgouilles
     
    LETTRE OUVERTE - Après l'élection de Donald Trump, Jean-Michel Aphatie a considéré qu'il fallait s'interroger sur le suffrage universel. Quelques jours après, il a expliqué qu'élu président, il raserait Versailles. David Desgouilles - jeune journaliste de beaucoup de talent - écrit une lettre à son célèbre confrère. [Figarovox, 14.11]. Excellente lettre qui clôturera nos articles de ce jour sur l'affaire Apathie, surtout intéressante, non pas pour gloser sur le faible intellect et la déontologie inexistante de ce journaliste, mais pour les réactions et les commentaires qu'il suscite sur des sujets qui importent bien davantage que sa personne.  LFAR
     

    4021532882.pngInvité jeudi sur BFM-TV, vous avez déclaré qu'il fallait « s'interroger quelques fois sur le suffrage universel ». Rires sur le plateau. Olivier Truchot et Ulysse Gosset pensaient-ils que vous plaisantiez ? Pour notre part, nous n'en avons pas eu l'impression. Dès lors, une question brûle les lèvres. Est-ce le principe du suffrage qui vous interroge ou le fait qu'il soit devenu universel ? L'émission se terminant, personne n'a malheureusement pu vous poser la question. Dommage ! Il aurait été très intéressant de vous entendre. Comme vous n'avez jamais manifesté la moindre tentation pour la monarchie absolue ou les régimes autocratiques en général, il vous aurait donc fallu expliquer que c'était l'universalité de ce droit qui constituait le problème.

    La question se pose depuis quelques siècles. Dans la première moitié du XIXe siècle, le suffrage censitaire permettait d'empêcher les pauvres d'accéder au droit de vote. La bourgeoisie leur reprochait leur mauvaise éducation. Deux siècles après, on reproche d'ailleurs les mêmes défauts à ceux qui ont voté Non au référendum de 2005 en France, le Brexit au Royaume-Uni ou Trump aux États-Unis en 2016. Comme le chantaient Les Poppys : « Non, non, rien n'a changé. Tout, tout doit continuer ». Pourtant, il serait sans doute injuste de faire de vous un partisan du suffrage censitaire. Vous avez en effet la particularité d'être un journaliste atypique, qui a été garçon de café avant de reprendre ses études et faire la carrière que l'on connaît. Un tel parcours force le respect, à commencer par le mien, et vous vaccine contre toute tentation de vouloir réserver le droit de vote à ceux qui ont le moyen de payer le cens. Davantage qu'une question d'argent, il doit être question de savoir et de sagesse. C'est pourquoi, dans un esprit constructif, nous pourrions vous suggérer de proposer que ce droit de vote soit réservé dans notre pays aux membres des rédactions de Radio France (et aux États-Unis, celle du New-York Times). Nous avions à peine trouvé cette solution que nous apprenions que vous aviez proposé au micro de la chaîne Public Sénat, de « raser le Château de Versailles ». Ce serait votre « première mesure » si vous étiez «élu président de la République ». Sonia Mabrouk vous a alors rétorqué qu'il vous serait difficile d'être élu avec un tel programme. Elle ne pouvait pas savoir que c'était les consœurs et confrères de Radio France qui devaient constituer le collège électoral.

    Mais pourquoi donc raser ce témoignage de notre Histoire, au fait ? Parce que c'est un témoignage de notre Histoire, justement. Et de notre Histoire glorieuse, surtout. Louis XIV, Napoléon, le Général de Gaulle, la grandeur de la France, voilà le poison. Voilà ce qui nous empêche de demeurer petits, comme nous le méritons. Voilà pourquoi les chefs d'État veulent se montrer à la hauteur pendant les élections, avant d'y renoncer aussitôt arrivés au pouvoir. Voilà pourquoi ils « promettent n'importe quoi » avant de rentrer dans le rang. Partant de ce constat, on imagine très bien ce que seraient vos deuxième et troisième mesures. Raser l'Arc de Triomphe et tronçonner la Croix de Lorraine! Ce qui suivrait automatiquement serait la renonciation à la force de frappe nucléaire et la restitution de notre siège de membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU. Jean-Claude Juncker fera cela très bien. J'allais écrire que vous vous contenteriez aisément que la France devienne une vaste Suisse, avant de me rendre compte que nos voisins helvétiques aiment tellement le suffrage universel qu'ils usent volontiers de la démocratie directe, ce qui doit vous paraître plutôt nauséabond. Ce dont la France a besoin, finalement, c'est d'un conseil d'administration. Point d'assemblée générale d'actionnaires. Elle pourrait succomber à des rêves de grandeur ; on ne sait jamais. Ce conseil d'administration ne rendrait donc compte à personne. Un peu comme les journalistes qui avaient expliqué que Donald Trump ne pouvait pas être élu président, puisque vous avez répondu vertement à Sonia Mabrouk que ceux-là n'avaient pas le moindre mea culpa à formuler. Qu'elle serait heureuse la France dirigée par le président Jean-Michel Aphatie, débarrassée de son Histoire, de ses beaux monuments et de son suffrage universel ! Cela vaut le coup d'essayer. Vous trouverez bien cinq cents signatures à la Maison de la Radio.   

    « La grandeur de la France, voilà le poison. »
     
    David Desgouilles est membre de la rédaction de Causeur. Il a publié Le bruit de la douche, une uchronie qui imagine le destin de DSK sans l'affaire du Sofitel (éd. Michalon, juin 2015). Son prochain roman de politique-fiction, Dérapage, paraît le 11 janvier 2017 aux éditions du Rocher.
  • Roger Scruton : « Le Brexit est un choix éminemment culturel »

     

    Par Vincent Trémolet de Villers

    Le grand philosophe britannique Roger Scruton* justifie le choix de ses compatriotes, qui assimilent le projet européen à la disparition de l'État-nation. Il s'en entretient avec Vincent Trémolet de Villers [Figarovox 28.06]. Et nous sommes en accord profond avec sa vision de l'Europe : celle des peuples, des nations et des Etats.  LFAR 

     

    Images-stories-Photos-roger_scruton_16_70dpi_photographer_by_pete_helme-267x397.jpgQue vous inspire le vote des Britanniques ?

    Je suis fier de nos concitoyens. Ils ont eu le courage de déclarer leur volonté de se gouverner eux-mêmes. Ils ont dit clairement qu'ils voulaient reprendre le contrôle de leur pays. Je suis fier, mais je suis inquiet aussi. Nous allons subir, je le crains, de nombreuses tentatives qui viseront à faire annuler ce résultat ou à en réduire les effets. Je crains aussi que le Royaume-Uni se fragmente. La vérité est que le choix qui nous a été proposé n'était pas de mon point de vue le plus judicieux.

    À la dialectique imposée : « Voulez-vous quitter ou rester dans l'Union européenne ? » nous aurions dû préférer une troisième possibilité : la rédaction d'un nouveau traité, adapté à la situation de l'Europe d'aujourd'hui. Traité que nous aurions pu soumettre à toutes les nations pour qu'elles y souscrivent.

    Comment expliquez-vous le choix des électeurs. Est-il économique ou culturel ?

    C'est un choix éminemment culturel. Les électeurs ont réagi contre deux effets de l'Union : la nécessité de vivre sous des lois imposées de dehors et la nécessité d'accepter des vagues d'immigrés de l'Europe - surtout de l'Europe de l'Est - dans des quantités qui menacent l'identité de la nation et sa cohésion. Ils veulent reprendre en main le destin de leur nation. C'est la cause profonde de ce vote.

    L'Union européenne est-elle, selon vous, un projet politique condamné à la dislocation ?

    C'est une évidence. Ce projet n'a jamais vraiment reçu l'approbation du peuple européen et il érode la partie la plus essentielle de notre héritage politique : l'État-nation. La motivation de ceux qui ont initié le projet d'union - Jean Monnet surtout - était alimentée par une peur de l'État-nation qui débouchait forcément sur le nationalisme. Pour Monnet il n'y a pas de nationalisme sans hostilité envers les autres nations. Lui et ses associés ont décidé, sans l'assentiment des peuples européens, d'abolir les frontières, de diminuer la souveraineté nationale et de créer une union politique. Les gens ordinaires, au départ, n'ont cru qu'à une entente commerciale. « Communauté de l'acier et du charbon », le projet, à l'origine, n'était présenté que sous ce type de forme. Petit à petit la mesure des ambitions des fondateurs s'est révélée, l'élargissement impressionnant a donné au projet une dimension préoccupante et chaque mouvement de résistance a été neutralisé par des manœuvres non démocratiques. La plus choquante fut le traité de Lisbonne voté par les parlements des pays européens et parfois même, comme en France, contre le choix exprimé, dans les urnes, par le peuple.

    Pour Monnet et sa génération, la nation c'était la guerre…

    Si, dans notre histoire, des formes de nationalisme ont menacé la paix du continent (celui de la France révolutionnaire, par exemple, et surtout celui des Allemands au XXe siècle), d'autres formes de nationalisme ont, à l'inverse, contribué à la paix de la Vieille Europe. Je pense, par exemple, à celui des Polonais, des Tchèques et peut-être, si j'ose le dire, celui des Anglais, sans lequel les nazis n'auraient pas été vaincus. Tout dépend de la culture politique et militaire du pays. Je sais bien que la culture de « soft power » que nous associons à l'UE est souvent louée comme un instrument de paix : mais les événements en Ukraine nous ont montré que ce genre de puissance est très peu efficace. Les dangers qui nous entourent aujourd'hui exigent que nous retrouvions les moyens de nous défendre, et la restauration des frontières nationales en est la condition sine qua non.

    Les campagnes ont voté contre les villes…

    Il ne faut pas exagérer : pas contre les villes, mais dans un autre sens que les villes. Dans un petit pays comme le nôtre, la campagne est le symbole de la nation. Sa paix, sa beauté : c'est ce qui est vraiment nôtre. Ceux qui habitent la campagne ont payé cher pour pouvoir y vivre. Ils craignent aujourd'hui de perdre ce qui fait leur environnement, leur identité. Chez eux, le sentiment d'appartenance est bien plus vivace que chez les habitants des villes. Partout en Europe, les gens ordinaires ont perdu confiance dans l'élite politique. Cette défiance se manifeste plus vivement dans la campagne que dans les villes. La cause profonde est sociologique. Être attaché au local, au lopin de terre, à une sociabilité immédiate (celle des villages) nous éveille à l'hypocrisie et aux mensonges de ceux qui peuvent facilement changer leur mode de vie et l'endroit où ils poursuivent leur existence. Ces derniers sont facilement accusés, par ceux qui n'ont que la terre où ils se sont enracinés, de « trahison des clercs ». C'est, bien entendu, une vue réductrice d'une question complexe mais c'est cette vue qui permet de comprendre la fracture qui existe entre le peuple et les élites.

    Croyez-vous au sens de l'histoire ?

    L'idée qu'il y a un « sens » de l'histoire est, pour moi, peu convaincante. Bien sûr, les philosophes allemands,  sous l'influence de Hegel, ont essayé de créer un récit linéaire, qui mène d'une époque à la suivante par une espèce d'argumentation logique. Et peut-être, pour la durée du XIXe siècle, l'histoire européenne avait une certaine logique, étant donné que l'Europe était un système de pouvoir autonome et dominant le monde entier. Maintenant, sous l'effet des forces émanant du Moyen-Orient, de la Chine, des États-Unis, etc., l'Europe se trouve de nouveau dans la condition des autres peuples : sans aucun sens, à part celui qu'elle peut trouver pour elle-même. Malgré cette nouvelle donne, l'élite des institutions de l'UE continue de rejeter les inquiétudes identitaires des gens ordinaires. Pour preuve, ils ont présenté un projet débarrassé des références chrétiennes et niant la validité des nations. Le résultat se voit partout en Europe - une désorientation du peuple, et une révolte électorale contre une classe politique qui pour une grande part de l'opinion publique a perdu tout crédit. 

    *Philosophe de l'esthétique, Roger Scruton a notamment enseigné à Oxford et à la Boston University. La traduction de son essai  How to Be Conservative doit paraître à l'automne aux Éditions de l'Artilleur.

    902697296.jpg

    Vincent Tremolet de Villers

  • Théâtre • Je l’appelais Monsieur Cocteau

     

    par Madeleine Gautier

     

    Je l’appelais Monsieur Cocteau, de Bérengère Dautun, d’après le roman de  Carole Weisweiller. Mise en scène Pascal Vitiello. Avec Bérengère Dautun et Guillaume Bienvenu

    Le livre de Carole Weisweiller adapté et interprété pour la scène  par Bérengère Dautun et Guillaume Bienvenu, ouvre une page enchantée sur la créativité foisonnante de Cocteau qui ne s’interdisait aucune discipline : peinture, littérature, cinéma, théâtre, dessin et dont les œuvres marquèrent le XXè siècle.   Une femme d’âge mûr se présente à nous, il s’agit  de Carole, fille de Francine Weisweiller amie et muse du poète. Au retour d’une soirée, portant son regard sur un objet réalisé par l’artiste, elle se rappelle son enfance et  celui  qui dit-elle:  «émiettait dans mon univers des parcelles de fêtes (…)  m’inventait des histoires que nous étions seuls à comprendre ».  Le souvenir des moments passés à la villa Santo Sospir avec le poète et sa mère Francine, lui laisse un parfum ineffable. A petits pas la narratrice nous guide comme on convie un ami, à  pénétrer  l’univers du « Prince des poètes » qui nous apparaît sous les traits de Guillaume Bienvenu, incarnant  la formidable énergie et révélant l’exigence esthétique extrême de ce funambule qui chercha toute sa vie une identité. La mise en scène  de Pascal Vitiello sobre et élégante, offre une belle partition aux deux comédiens, conteurs passionnés de ce  génie qui mérite amplement d’être (re)découvert. 

    Studio Hébertot, 78 Bis Boulevard des Batignolles, 75017 Paris (Location : 01 42 93 13 04)

  • BD • Shadow banking

     

    par CS

    Après le « Pouvoir de l’Ombre » puis « Engrenage », le troisième tome de la série Shadow Banking intitulé « La Bombe grecque » plonge toujours le lecteur dans les arcanes de la finance internationale. 

    Mathieu Dorval poursuit sa quête de la vérité sur les assassins de son mentor, Victor de  la Salle, vice-président et n°2 de la Banque centrale européenne (BCE). Les tueurs retrouvent sa trace en Grèce et veulent à tout prix le faire taire. Avec sa compagne, Maureen Lazslo, informaticienne surdouée et ancienne employée de la banque BRS, Mathieu Doral parvient à découvrir l’adresse IP et l’identité du commanditaire de l’assassinat de Victor de la Salle. Il s’agit d’Elias Glykos, affairiste ayant incité de nombreuses banques à faire l’acquisition de produits véreux pour masquer artificiellement la dette grecque, peu avant son adhésion à l’UE. Mais Elias Glykos, ne se laisse par faire et entend bien faire taire à jamais le couple Dorval-Lazslo…

    A la fois précis et grand public, cette série s’appuie sur des faits réels pour donner à l’histoire un socle scénaristique fort et légitime. Le lecteur touche ici toute la puissance et tout le cynisme de quelques grands financiers qui peuvent, par un simple coup de fil, remettre en cause le fragile équilibre économique mondial. Ce troisième tome est très solide. D’autant plus que nous subissons toujours, au quotidien, les soubresauts de la crise de 2008 et de la crise grecque… Une BD complètement d’actualité… 

    Shadow Banking – Tome 3 – La Bombe Grecque – E. Corbeyran, S. Lacaze et E. Chabbert – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros.

    * Engrenage

    Politique magazine - Consulter ... S'abonner ...