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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Quand la mémoire flanche

    Alger, 1957 ... 
    par Louis-Joseph Delanglade
     

    sinistra-italiana_una-nuova-proposta-il-documento_sfondo-rosso-170204 - Copie.jpg

    Pendant la campagne présidentielle, de passage à Alger, M. Macron avait cru bon de condamner moralement la présence « coloniale » française en Algérie - condamnation évidemment inadmissible notamment au vu du contexte.

    Un peu plus tard, dans une interview au Figaro, il avait rééquilibré son propos : « Nous devons réconcilier des mémoires fracturées : celle des harkis, celle des pieds-noirs, celle des Français d'origine algérienne, celle des binationaux . » Cette fois, il s’agissait de traiter sur un pied d’égalité, en leur accordant à toutes la même légitimité aux yeux de l’Etat, des « mémoires » dont le rapport à la France n’est pas le même : harkis et pieds-noirs ne sont ni des immigrés ni des binationaux ; la mémoire des premiers fait partie de la mémoire française, celle des seconds est une mémoire étrangère et la conception mémorielle égalitariste de M. Macron n’est pas satisfaisante. 

    Or, voici que ce dernier vient de commettre une double faute en reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la disparition à Alger en I957 de Maurice Audin. La première faute est de faire passer pour une innocente victime celui qui, au nom de son engagement communiste, n’aura été qu’un porteur de valises pour le compte du F.L.N., organisation terroriste avant l’heure en guerre contre la France. La dixième division parachutiste commandée par le général Massu n’a fait que son devoir en gagnant la bataille d’Alger, mission dûment confiée par le pouvoir politique. Quand on sait les atrocités commises par les combattants du F.L.N., quand on veut bien comprendre que ces atrocités constituaient un mode de combat, on voit mal comment nos soldats auraient pu répondre efficacement, sauf à utiliser tous les moyens. Celui qu’il faut bien appeler un traître a sans doute été arrêté et interrogé pour obtenir des renseignements visant à éviter des dizaines d’attentats perpétrés contre des civils. M. Macron n’avait donc pas à demander pardon à Mme veuve Audin. 

    La seconde faute aura été le moment choisi, quelques jours seulement avant le 25 septembre, « journée nationale d’hommage au harkis ». Il se trouve que, outre quelques décorations et quelques millions d’euros de mesures en leur faveur (le tout bien mérité, convenons-en), Mme Darrieusecq, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Armées, a annoncé pour décembre « une initiative mémorielle d’envergure […] une reconnaissance pleine et entière » de l’engagement puis du calvaire de ces soldats français en Algérie et en France même. Très bien. Mais comment ne pas penser que M. Macron, encore et  toujours soucieux de « travailler sur l'apaisement des mémoires » semble vouloir ainsi faire l’équilibre entre un Audin complice des terroristes et tortionnaires du F.L.N. et ces soldats français trahis et abandonnés par certains de leurs chefs ?  S’il y a eu faute de l’Etat voire de l’Armée, ce n’est pas pendant la bataille d’Alger, c’est plutôt lors du dénouement tragique de 1962.

    M. Macron se souvient mal et mal à propos. A force de vouloir faire du « en même temps » une sorte de méthode opératoire, il participe à un nivellement mémoriel inacceptable.   

  • Édouard Husson : « L’Allemagne ne voit pas que la France protège l’Union européenne en s’engageant contre l’islamisme en

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Au-delà des apparences, existe-t-il encore un couple franco-allemand ?

    C’est un vieux couple où l’un des partenaires, l’Allemagne, n’éprouve plus qu’indifférence et où l’autre, encore un peu épris, est incapable de séduire. Je ne sais même pas, d’ailleurs, si derrière la rhétorique enflammée de Macron il y a autre chose qu’un sordide intérêt – là aussi, une affaire de vieux couple : faire garantir la dette française par un accord européen, à l’abri de la réputation allemande. Car c’est le résultat du plan de relance européen : la France garantit ses déficits à l’abri de la signature allemande et des protestations des « frugaux ».

    6.jpegC’est d’autant moins glorieux que nous allons, de fait, contribuer plus que nous ne recevrons (70 milliards de contribution nette). On m’objectera que l’Allemagne est encore plus nettement contributrice (130 milliards). Mais elle suit plus clairement que nous son intérêt : revigorer le marché européen pour ses exportations, alors que les marchés américain et chinois sont plus incertains.

    Quel était l’enjeu de la visite de Brégançon ?

    Il était double : entretenir le mythe que le vieux couple éprouve encore un peu de passion. joue le jeu car elle veut finir son dernier mandat en beauté, avec la réputation d’être une grande « Européenne », alors que ce fut la moins engagée des chanceliers allemands sur le sujet. Rappelons-nous les cavaliers seuls, sur la TVA en 2007, sur la sortie du nucléaire en 2011, l’ massive en 2015, sans oublier les crises grecques, résolues de manière punitive – enfoncer les Grecs dans leur endettement – alors qu’il aurait fallu défendre le droit de la Grèce à exploiter rapidement ses hydrocarbures et les écouler pour rembourser sa dette. Mais cela signifierait que l’Allemagne ait une vision géopolitique, ce qu’elle se refuse à avoir, sa seule motivation en politique étrangère étant la diplomatie économique. C’est pourquoi les déclarations communes de Brégançon sur la Méditerranée orientale ou la Biélorussie sont du rafistolage pour camoufler le décalage entre l’envie française de politique étrangère active et la frilosité allemande.

    L’Allemagne nous laissera donc seul face au terrorisme ?

    La grande illusion d’ et même de presque tous les dirigeants français, c’est le fait que les autres membres de l’Union européenne partageraient notre envie d’une Europe puissance. Ce n’est absolument pas le cas, en particulier pas de l’Allemagne. Cette dernière est devenue, depuis la réunification, une puissance de l’appeasement (« apaisement ») : elle n’a jamais participé aux guerres du Golfe ; elle ne paie qu’avec retard sa contribution à l’OTAN. Elle ne s’intéresse pas à la politique méditerranéenne. Sur la question du terrorisme, les Allemands sont des Bisounours (je ne parle pas de la police, qui fait un travail sérieux, mais des gouvernants et de la majorité d’opinion). Ainsi, en 2015, Angela Merkel a-t-elle laissé entrer sans contrôle un million de migrants entre lesquels se sont faufilés des . Aujourd’hui, l’Allemagne ne voit pas que la France protège l’Union européenne en s’engageant contre l’islamisme en Afrique subsaharienne.

    Comment expliquer la tiédeur voire la complaisance allemande face aux agressions turques en Europe ?

    D’une part l’Allemagne réunifiée, en intégrant les très pacifistes Allemands de l’ancienne RDA, est devenue une puissance d’appeasement. Ensuite, il y a la minorité turque d’Allemagne, qui n’est qu’incomplètement intégrée et qui est très sensible à la propagande d’Erdoğan. Enfin, il y a le chantage à la reprise de l’immigration massive que fait Erdoğan à Mme Merkel. Début 2016, elle n’avait pu reprendre la main, après un semestre d’irresponsabilité totale sur le sujets des migrants, que grâce à l’aide d’Erdoğan, qui bloque contre argent les flux de réfugiés ou immigrants.

    Entretien réalisé par Marc Eynaud

  • Major Moulin: ”L’introuvable impunité policière”.

    Source : https://frontpopulaire.fr/

    (Le major Moulin, qui a quarante ans de service dans la Police et qui est abonné à Front populaire, explique pourquoi il n’y a pas d’impunité policière contrairement à ce qui a été affirmé ces dernières semaines.)

    Les accusations de racisme contre les forces de l’ordre de la République française, comme celles de la chanteuse Camélia Jordana sur le plateau de l’émission On n’est pas couché (« des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue » se feraient « massacrer » par la police « pour nulle autre raison que leur couleur de peau » …) viennent de plus loin encore qu’on ne le pense. C’est la légitimité même de l’existence des formations de sécurité en France qui s’est perdue dans les couloirs du temps.

    Oublié le citoyen revêtant l’uniforme de la Garde nationale sous le commandement du marquis de La Fayette, pour protéger la liberté naissante. Oubliés ces défenseurs du peuple quittant leurs foyers, leurs boutiques, pour protéger les pauvres gens des pillards dans le chaos de la Révolution sanglante …

    Pourtant, ces forces de l'ordre républicaines étaient légitimées ainsi par les révolutionnaires : « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée » (Article 12 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, 26 Août 1789). Dès l'origine, les révolutionnaires avaient inscrit dans cette même Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, l'absence d’impunité pour les fonctionnaires et les militaires :« La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration » (Article 15).

    Héritiers des révolutionnaires, policiers et gendarmes d'aujourd'hui sont tenus d'appliquer des principes gravés dans le marbre de nos textes constitutionnels dans l’exercice de leurs fonctions. Ainsi : « Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi. » (Article 9 de la DDHC). L'uniforme du policier ou du gendarme fait d'eux les représentants de la République française et de la totalité de ses principes fondateurs. Quand on porte la main sur un représentant de l’ordre ou quand ledit représentant viole les obligations de sa charge, c’est la République qui est niée dans les deux cas.

    La société moderne s’est exagérément satisfaite de l’abandon des fondamentaux républicains. Toutefois, contre l'idée reçue qui circule dans l'opinion selon laquelle la Police s'auto-amnistie, et sans considérer bien sûr les périodes troublées extra-républicaines, on constate que l’Etat a effectivement veillé au maintien de ce délicat équilibre entre usage de la force et exercice des libertés publiques. Dans la Police nationale comme dans la Gendarmerie nationale, des corps d'inspection ont reçu pour mission de veiller au respect de l'usage républicain de la force légitime : l’inspection générale de la Police nationale (IGPN) et l'inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN). Ces deux corps sont placés sous l'autorité administrative du Ministère de l'intérieur. Dans leur rôle d’enquêteurs, portant sur des faits constituant des infractions au Code Pénal, ils n'obéissent plus à leurs hiérarchies d'origine. Lors de ces missions, ils sont aux ordres du Procureur de la République, voire même du Juge d'instruction pour les infractions les plus graves.

    Il ne peut donc pas y avoir d’impunité, pour ce qui concernent les violences illégitimes, les discriminations, et les injures raciale, sauf à croire que les magistrats seraient laxistes avec les forces de l’ordre ! La justice est seule souveraine à juger policiers et gendarmes, au nom du peuple français, et la seule interlocutrice des parties, auteurs ou victimes, policiers, gendarmes ou particuliers. Nous sommes, et c’est heureux, tous justiciables sans distinction sociale, de race ou de religion.


    Jean-Manuel Moulin

  • De Christian Vanneste sur le Liban (1/2) : deux jours dans un pays frère : le Liban.

    Source : http://www.christianvanneste.fr/

    À l’invitation du Docteur DEGUY, je me suis rendu au Liban afin d’évoquer la question très sensible de l’avenir des Chrétiens au Moyen-Orient. Cette visite avait été précédée par le colloque tenu à l’Assemblée Nationale sur cette question. J’avais également été reçu par le Vicaire patriarcal maronite de Paris la veille de mon départ. Mon séjour a été d’une densité exceptionnelle, grâce à l’excellente organisation du Docteur DEGUY.

    christian vanneste.jpgJ’ai d’abord été accueilli par le patriarche maronite, sa Béatitude Mgr Bechara EL RAHI. Je me suis rendu ensuite dans le village de Ghosta, dans le Kesrouan où m’attendait une grande surprise : une réception par la municipalité avec l’harmonie municipale, et une double haie de scouts. Le paysage ressemble à l’arrière pays niçois, mais la présence des musiciens et des scouts me faisait me sentir chez moi. Après un entretien télévisé d’une heure avec le Docteur DEGUY sur Télé Lumière, j’ai terminé la soirée en compagnie de responsables et de sympathisants de l’UMP du Liban. Ma deuxième journée m’a permis de dialoguer avec deux chefs des partis politiques chrétiens, le Général AOUN pour le Mouvement Patriotique Libre dans sa résidence du Metn, et Samir GEAGEA pour les Forces Libanaises dans le Kesrouan. Après avoir quitté celui-ci, j’ai été reçu par le Président Michel SLEIMAN, au palais présidentiel et en compagnie de son Excellence l’Ambassadeur de France, Denis PIETTON. Le soir j’ai pu donner une conférence consacrée à l’avenir des Chrétiens d’Orient à l’université Saint Esprit de Kaslik en présence d’un grand nombre de responsables civils et religieux libanais ainsi que de représentants de la communauté française du Liban. La soirée s’est achevée par une réunion avec les responsables de l’organisation Labora qui œuvre pour sauvegarder les équilibres professionnels entre les confessions religieuses.

    4.jpgLe troisième jour m’a offert l’occasion d’un échange très fructueux avec le Mufti de Tripoli. Après mon intervention au cours d’un débat organisé par le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, le Mufti a prononcé un discours que tous les observateurs ont qualifié d’extrêmement important puisqu’il soulignait le caractère indispensable de la présence des Chrétiens au Moyen-Orient et particulièrement au Liban, et la nécessité pour les musulmans de protéger cette présence.

    Ce court déplacement a été d’une grande intensité. J’en tire trois conclusions :

    – D’abord la chaleur de l’accueil et l’extraordinaire proximité culturelle de ce pays doivent inciter les responsables politiques français à veiller particulièrement à sauvegarder les rapports privilégiés que nous entretenons avec lui. Il faudrait que se développent les échanges culturels et notamment des jumelages entre des communes libanaises et françaises.

    – Ensuite, j’ai pu vérifier au Liban combien le concept de laïcité positive qui fait des religions non pas un obstacle mais un atout de la Démocratie était bien compris par les libanais. Ils présentent en effet pour la plupart le double avantage d’affirmer leur appartenance confessionnelle et de respecter celle des autres.

    – Enfin, devant la situation tragique de certaines communautés chrétiennes, comme en Irak et dans le contexte du printemps arabe, qui voit à la fois se profiler une possibilité de démocratisation de cette partie du monde et apparaître le risque d’un écrasement des minorités religieuses par la majorité, le Liban qui est le seul pays à ne pas avoir de religion officielle, ni de droit découlant d’un texte religieux, est le modèle de la démocratie qui marche sur ses deux pieds, celui de la légitimité majoritaire mais aussi celui de l’État de droit, protecteur des minorités.

  • Pour l’OTAN, un seul ennemi : la Russie. Erdoğan peut être tranquille !, par Antoine Lacoste.

    Rien n’y fait. La Turquie multiplie les provocations, les occupations, les actes de piraterie, mais l’ n’a qu’un ennemi : la Russie.

    Pourtant, Erdoğan n’y va pas de main morte, ces derniers temps. Non content d’occuper une partie de la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, et une partie du nord après en avoir délogé les Kurdes, le néo-sultan chasse maintenant tous azimuts.

    antoine de lacoste.jpgIl renforce sa présence en Méditerranée orientale, près de Chypre. Il s’y livre à des forages gaziers, intimide des navires, notamment italiens, qui forent également dans les eaux territoriales chypriotes, mais à la demande de l’île. Île qu’il occupe, d’ailleurs, toujours illégalement dans sa partie nord, depuis l’invasion de 1974.

    Cette occupation se poursuit dans l’indifférence générale, ou plutôt la lâcheté générale. Bien évidemment, aucune sanction n’a jamais été prise : tout le monde n’est pas russe. Cette partie de la Méditerranée orientale regorge de gaz et la Turquie n’a pas l’intention de laisser Chypre, Israël et la Grèce l’exploiter sans se mêler à l’affaire. Erdoğan veut en particulier empêcher ces pays de réaliser leur projet de gazoduc EastMed signé le 3 janvier dernier, à Athènes.

    C’est d’ailleurs à ce moment-là que le Parlement turc a donné son feu vert à l’intervention militaire en Libye pour aider le gouvernement Sarraj en difficulté face aux troupes d’Haftar, alors dans les faubourgs de Tripoli. La Turquie a tranquillement violé l’embargo sur les armes vers la Libye, mais il est vrai qu’elle est loin d’être la seule. On se demande, d’ailleurs, pourquoi la communauté internationale prend ainsi des mesures solennelles dont elle néglige totalement l’application.

    Erdoğan a donc organisé le sauvetage de Sarraj en envoyant des milliers d’islamistes syriens (on parle de 7.000) et des armes, en particulier des drones dont l’efficacité fut redoutable, et a provoqué le retournement militaire dont nous avons parlé ici.

    En échange, Sarraj a conclu un accord maritime avec Erdoğan leur permettant de joindre leurs eaux territoriales en continu et en toute illégalité puisque négligeant la Crète et les droits afférents de la Grèce. C’est un peu comme si cette île historique avait subitement coulé. L’appât du gaz est sans limite, mais pourquoi se gêner ?

    Les nombreux navires de l’OTAN qui patrouillent dans le secteur ont observé sans broncher ce ravitaillement militaire par cargos sous divers pavillons, escortés par la marine militaire turque : on ne se cache même pas. Le 10 juin dernier, tout de même, une frégate française, le Courbet, sous commandement de l’OTAN comme il se doit, s’est intéressée de trop près à un cargo battant pavillon tanzanien et qui, au lieu d’aller en Tunisie comme annoncé, a changé de route en direction de la Libye. Une des frégates turques qui l’accompagnaient a alors actionné son radar de tir, « illuminant » longuement la frégate française. C’est une intimidation gravissime, inédite entre navires de l’OTAN. Les protestations de la France auprès de l’organisation ont eu un certain écho en Europe, mais l’OTAN n’a pas cillé. Son secrétaire général, l’ineffable Stoltenberg, a éludé, n’a rien dit à la Turquie mais a rappelé que l’OTAN devait renforcer sa vigilance face au « comportement déstabilisateur et dangereux de la Russie ».

    Erdoğan peut avancer, la voie est libre.

  • Le suicide électrique français, par Jean-Marc Frenove.

    Deux mois après que M. Macron a fait fermer d’autorité deux réacteurs nucléaires à Fessenheim, l’EDF a dû relancer d’urgence les quatre centrales à charbon françaises. Quatre centrales équipées de cheminées qu’on a montées à 240 mètres, tant leur pollution est extraordinaire ; mieux vaut que les habitants n’en aient pas conscience. Votre vieux diesel, à côté, c’est petit bras.

    3.jpgNotons, au passage, à quoi nous mène l’imitation béate de nos voisins allemands et de leurs mercenaires Grünen : nous avons dépensé 121 milliards dans l’éolien, et nous relançons notre charbon. Et ça ne suffira pas : RTE a annoncé qu’il allait y avoir, cet hiver, s’il fait grand froid, des coupures tournantes d’électricité, par paquets de 200.000 foyers, soit environ 450.000 habitants. Monsieur Macron n’a pas fini d’avaler des couleuvres.

    Sauf s’il se moque du chauffage des Français – ce qui est possible.

    À propos de chauffage, la France s’est engagée à lutter contre le réchauffement et les émissions de gaz à effet de serre.

    Du moins, c’est ce qu’elle prétend. Souvenez-vous de Fabius et de son ridicule marteau de commissaire-priseur. Plus bidon que la COP21, tu meurs. Et c’est dans le cadre de cette lutte que les chaudières au fioul et à gaz vont être interdites dans les constructions neuves à partir de l’an prochain ; vous devrez installer une pompe à chaleur.

    Ça paraît logique…

    Sauf si l’État fait fermer les seules centrales électriques qui n’émettent aucune fumée ni aucun gaz à effet de serre : les centrales nucléaires. Or, le ministre Barbara Pompili a déclaré qu’on allait continuer à fermer ces centrales. On pourra compenser, dit-elle, par des « économies d’électricité ». Et le pire, ce n’est pas qu’elle le dise, mais c’est qu’elle le pense. « Je vais économiser 30 watts avec mes ampoules à LED et je vais pouvoir brancher ma voiture électrique à 100.000 watts. » C’est exactement le raisonnement de nos pseudo-écologistes. À se demander s’ils fument la moquette ; ce qui est également possible.

    Donc, ça ne suffira pas. Aussi, après avoir fermé Fessenheim et fait quelques milliers de chômeurs, après avoir relancé les centrales à charbon, la France va construire… une centrale thermique en Bretagne, qui fonctionnera au gaz.

    Vous avez bien noté qu’on va fabriquer de l’électricité avec du gaz et exiger des Français qu’ils se chauffent à l’électrique. Encore bravo, M. Macron ! Mais on va plus loin : la construction de cette centrale a été attribuée à Siemens, une entreprise allemande, qui aura l’entretien et la maintenance pour les vingt ans à venir. Et le gaz, de surcroît, sera acheté à l’étranger. Ainsi, la France aura à la fois les chômeurs et le déficit. Mais les émissions de CO2 seront, elles, bien françaises.

    Ça s’appelle organiser le déclin du pays. La construction de cette centrale, outre qu’elle est la suite des errances de notre politique énergétique depuis que les écolos s’en mêlent, montre la faillite des éoliennes et autres EnR (énergies renouvelables). Un scandale.

    Pourtant, cette faillite était certaine : les éoliennes ne fonctionnent que 24 % du temps, soit un jour sur quatre. Si vous en plantez 100.000 au lieu de 100, vous aurez 100.000 machines qui ne serviront à rien trois jours sur quatre. De plus, ces éoliennes très peu puissantes – il en faut des milliers, sur des milliers d’hectares – vont épuiser les ressources mondiales de métaux et matières nécessaires à leur construction. Cet aspect très inquiétant des éoliennes est peu mis en avant, et pourtant réel : nous épuisons nos ressources pour une chimère. Et le raisonnement est exactement le même pour l’énergie photovoltaïque.

    Et pourtant, en dehors des barrages et de la géothermie qui sont réservés à quelques régions peu nombreuses, il n’existe que trois énergies qui n’émettent ni fumée ni gaz carbonique : l’éolien, le solaire et… le nucléaire.

     

    Jean-Marc Frenove

    Economiste et spécialiste des énergies
     
  • Malaise des Français d’origine africaine, vraiment ?, par Jean-Michel Lavoizard.

    Selon un sondage, publié ce 3 février, réalisé en France par l’institut OpinionWay, 73 % des « Français issus de la diaspora africaine » estiment que « l’intégration des personnes d’origine étrangère dans la société française fonctionne mal ». Le sondage n’a porté que sur mille personnes d’une communauté dont le nombre total, important, est inconnu faute de statistiques ethniques officielles. 

    2.jpgLa communication étant proche parente de la manipulation, on notera que le ressenti négatif évoqué s’étend aux « personnes d’origine étrangère », comme pour en démultiplier l’importance par effet de solidarité.

    Financé par les contribuables français, ce sondage a été commandé par le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), institution étatique créée par le Président Macron peu après son arrivée au pouvoir. Statutairement, le CPA comprend des « personnalités de France et d’ issues de la société civile ». En réalité, une seule sur dix est française de souche, activiste féministe. Au total, il compte sept femmes et trois hommes d’origines africaines diverses. On sait combien les binationaux africano-français constituent un réservoir décisif d’électeurs potentiels, indispensable pour un président qui manque d’assise territoriale, comme l’ont montré les dernières élections législatives.

    Diable, la France serait-elle donc si injuste et cruelle envers les étrangers malgré une politique d’accueil inconditionnel et des largesses sociales et financières sans équivalent ni réciprocité en Afrique ? Mais alors, que d’argent public dépensé en vain ! Pour Wilfrid Lauriano do Rego, coordonnateur bénino-français du CPA, ce sondage a le mérite de mettre en lumière un « malaise. Il est là, on ne l’a pas inventé », clame-t-il sur la défensive, comme pour désamorcer les réactions lassées par les discours victimaires incessants.

    Le CPA évoque le fameux « vivre ensemble », incantation politique dont les idéologues au pouvoir nous rebattent les oreilles sans en définir le contenu ni le mode d’emploi. Nos gouvernants mettent dos à dos des communautés considérées artificiellement et injustement sur un pied d’égalité, en leur rejetant la responsabilité de tensions explosives qui aggravent la ghettoïsation de la France. Ce mot au passé historique lourd oppose la fusion intérieure (geto, mot italien) et la séparation extérieure (ghet, terme talmudique).

    Parmi les « victimes sondées », 62 % regrettent que « l’ascenseur social » ne fonctionne pas aussi pour eux. Il est vrai qu’en régime capitaliste de copinage, où règnent le corporatisme et le pantouflage, l’ascenseur social – peu importe sa capacité maximale – est perçu comme normal, préférable à un « escalier social » qu’il faudrait gravir avec effort, marche par marche, au mérite et au résultat. Par ce modèle de facilité partagée, on comprend que toute mesure de discrimination positive – donc négative pour les Français de souche – sera la bienvenue, avec des quotas imposés par la loi aux entreprises et aux administrations, qui en alourdiront encore le fonctionnement et en grèveront la compétitivité. C’est ce à quoi nous préparent les discours officiels, leurs médias obéissants et ce type de rapport pré-orienté.

    Ce recours coûteux à la longue liste d’observatoires socio-économiques illustre bien la présidence de Macron par l’audit permanent d’une société dont il est déconnecté. On notera, d’ailleurs, que le coordonnateur du CPA préside le conseil d’administration du cabinet international d’audit KPMG France. Pourquoi, alors, ne pas créer un Conseil présidentiel pour chaque diaspora, dont la France ne manque pas ?

    Les expatriés français en Afrique, où sont écrites ces lignes, n’attendent heureusement pas d’un État africain qu’il se dote d’un Conseil pour les Français, alors que leurs contributions fiscales, exorbitantes pour un usage et un retour très incertains, constituent l’essentiel des recettes locales. C’est l’inverse de la France, qui accueille et naturalise sans limite ni condition, accordant des aides gratuites qui n’incitent pas au travail, avec des discours officiels qui n’incitent pas à la reconnaissance, ni à l’intégration culturelle.

    Enfin, on peut se demander si l’État français n’en fait pas trop pour se préoccuper du ressenti des étrangers naturalisés quand la majorité des Français de souche et de culture, déconsidérés et déclassés, souffrent d’une précarisation croissante. Faudra-t-il créer un Conseil présidentiel pour les Français de souche en France ?

     

    Jean-Michel Lavoizard

    Chef d'entreprise
     
  • Bientôt des « machines à voter » en France ? Le gouvernement veut instaurer le vote par anticipation en 2022.

    Dans un bureau de vote à New York, le 27 octobre 2020. (Anthony Behar/Sipa USA/SIPA / Anthony Behar/Sipa USA/SIPA)

    Déjà en vigueur dans certains Etats américains, ce système constituerait une première en France.

    Le gouvernement a déposé ce mardi 16 février au Sénat un amendement destiné à permettre le vote par anticipation pour l’élection présidentielle de 2022, ce qui constituerait une première en France s’il est adopté par les parlementaires.

    Cet amendement ajouté au dernier moment à un texte sur l’organisation technique du scrutin présidentiel prévoit un vote par anticipation dans certains bureaux, via une machine à voter, à une « date fixée par décret, durant la semaine précédant le scrutin », indique l’amendement.

    Les électeurs pourront, selon l’exposé du texte, « demander à voter dans une autre commune de leur choix parmi une liste de communes arrêtées par le ministre de l’Intérieur ». Le texte technique sur l’élection présidentielle, déjà adopté par l’Assemblée nationale en janvier, doit être soumis jeudi en séance publique au Sénat, à majorité de droite.

    « Totalement opposé à la tradition française »

    Auparavant, l’amendement aura été examiné mercredi par la commission des Lois qui devrait le repousser, selon la majorité sénatoriale. Il sera ensuite présenté le lendemain au vote de tous les sénateurs.

    Aussitôt le texte déposé, le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a affirmé à l’AFP qu’il n’était « pas question que le Sénat puisse prêter la main à ce genre de manoeuvre politicienne ».

     

    « Nous y sommes fortement opposés. D’abord c’est un amendement, ce qui permet au gouvernement de passer sous le radar du Conseil d’Etat, et en dehors d’une discussion parlementaire approfondie. [...] Ensuite, pour l’élection présidentielle qui est la clé de voûte de nos institutions, on ne peut pas faire les choses à la va-vite ».

     

    « Un vote par anticipation est totalement opposé à la tradition française [...] c’est un amendement stupéfiant qui montre la légèreté du gouvernement sur les principes démocratiques », a conclu Bruno Retailleau.

    Bronca contre les machines à voter

    Même tonalité chez les centristes, dont le chef de file Hervé Marseille a qualifié l’amendement « d’Ovni ». « Tout le monde est à peu près convaincu qu’il faut repousser ce machin-là », a-t-il poursuivi auprès de l’AFP. « La majorité sénatoriale ne va pas déférer à un texte comme celui-là, dans les conditions dans lesquelles ça arrive. Ce n’est même plus du mépris ».

    « Soyons vigilants face aux manoeuvres de LREM qui sournoisement souhaite (encore) changer les règles », a renchéri sur Twitter la sénatrice LR Valérie Boyer.

    Le député ex-LREM Matthieu Orphelin s’est pour sa part déclaré favorable au vote par anticipation mais, a-t-il tweeté, « dans des vrais isoloirs et urnes, pas sur des machines à voter ».

    Florian Philippot (ex-FN) a lancé sur Twitter : « Alerte fraude ! » « La semaine avant le scrutin, les électeurs iraient dans un bureau équipé d’une machine à voter, le dépouillement aurait lieu le dimanche. Quel besoin de faire ça sinon frauder ?! »

    Source : https://www.nouvelobs.com/

  • Quand un ministre algérien qualifie la France d’« ennemi éternel », par Pierre Arette.

    Une des qualités de Jean Messiha est de ne pas être hypocrite. On l’a vu après l’agression des époux Tapie lorsqu’il a froidement distingué le vieil homme malade et sa femme odieusement frappés par quatre individus « dont trois Africains et un de type nord-africain » de l’homme public, défenseur du « vivre ensemble » et des migrants, « rattrapé par la réalité ».

    2.pngL’un de ses derniers messages, posté ce 9 avril, est encore sans ambiguïté : « Un ministre algérien traite la d’”ennemi traditionnel et éternel”. Réaction d’ ? Aucune. Il ne veut pas nuire à la “réconciliation” promue par . » Et de poser la question : « Si on est ennemis, que foutent les flopées d’Algériens ici ? »

    C’est durant une séance de questions orales au Conseil de la nation (Sénat), ce 8 avril, et alors qu’il était interpellé par un sénateur sur le de la Caisse nationale des retraites (CNR) du pays, que le ministre du Travail algérien, El Hachemi Djaâboub, s’est justifié de la sorte : « Pour ce qui est du déficit de la CNR, je voudrais dire que toutes les caisses de retraites dans le monde souffrent. Je peux donner quelques chiffres qu’on peut vérifier sur Internet, notre ennemi traditionnel et éternel, la France, a un déficit de 44,4 milliards d’euros dans sa caisse des retraites. »

    Étrange justification. Pourquoi évoquer les errements de l’ennemi « éternel » pour excuser les siens propres ? D’abord, pour qu’un ennemi soit « éternel », il faudrait pouvoir justifier d’une relation intemporelle, de toute éternité. Or, l’Algérie n’existant – en tant qu’État – que depuis 1962, voilà une éternité relative. Cela dit, des ennemis, les Berbères en ont eu depuis l’Antiquité : les Romains qui étaient italiens, les Vandales qui étaient allemands, les Byzantins qui étaient grecs, les Arabes qui étaient… arabes, les Ottomans qui étaient turcs ! Une belle brochette d’envahisseurs européens et asiates. Algériens, vous avez la mémoire courte qui ne vous rappelez que des derniers et tard venus, ces maudits Français qui édifièrent ce pays après 1830.

    Mais en désignant l’éternel coupable français – dont on sait les pulsions génocidaires depuis qu’Emmanuel Macron l’a sournoisement suggéré en 2017 en venant se soumettre, simple candidat, à Alger –, El Hachemi Djaâboub, peut-être descendant d’un oppresseur arabe de la Berbérie, entend surtout réaffirmer, en substance, que la mauvaise conscience française doit être entretenue chez nous, et que la dénonciation de la colonisation, « crime contre l’humanité », devra durer toujours. N’est-ce pas par la désignation d’un ennemi « éternel » qu’on forge et qu’on maintient une nation ?

    El Hachemi Djaâboub est membre du Mouvement de la pour la paix (MSP), un parti affilié à la confrérie des Frères musulmans ; islamiste donc et prosélyte. Un parti qui a proposé, en mai 2020, de « criminaliser l’usage de la langue française dans les institutions et les documents officiels » et de « considérer la charia comme l’une des sources de la législation ». En novembre dernier, deux mois après sa nomination au ministère du Travail, El Hachemi Djaâboub a émis une série d’instructions appelant à l’utilisation exclusive de la langue arabe dans ses administrations.

    Diversion, bien sûr. Pour camoufler son impuissance à réformer et redresser l’un des secteurs les plus touchés par la crise économique et financière du pays, par la crise sanitaire et les programmes de confinement et déconfinement… avec plus de 14 % de , le taux frôlant sans doute les 30 % chez les jeunes. Explosif ! Tactique électoraliste, aussi : en qualifiant la France d’« ennemi traditionnel et éternel », le ministre du Travail islamiste veut mobiliser une partie de l’opinion publique qui, à deux mois d’ législatives en Algérie, pourrait être sensible aux discours nationalistes de rupture.

    Tout cela éclaire, en tout cas, la réalité des luttes idéologiques au sein du pouvoir algérien, entre ceux qui veulent avec la France des relations « apaisées » et pragmatiques, et les nationaux- qui soufflent sur les braises des enjeux « mémoriels » pour s’imposer. Petite victoire symbolique pour eux : notre national, qui devait se rendre à Alger dimanche, restera, nous dit-on, confiné à Paris !

     

    Pierre Arette

    Agriculteur
     
  • N’oublions pas la Palestine, entre­tien avec Charles Saint-Prot (vidéo).

    Note de la rédaction,

    Par Oli­vier Perceval

    Notre très cher ami Charles Saint-Prot exprime son sou­tien indé­fec­tible au peuple pales­ti­nien, dans la conti­nui­té de la poli­tique arabe de la France menée par le géné­ral De Gaulle et aban­don­née défi­ni­ti­ve­ment par Sarkozy. 

    olivier perceval.jpgAu sein de l’Ac­tion fran­çaise, nous n’i­gno­rons pas le mal­heur du peuple pales­ti­nien ni l’in­jus­tice dont fut vic­time Yas­ser Ara­fat, tan­dis qu’un espoir se des­si­nait avec le camp de la paix israé­lien, jus­qu’à la mort tra­gique d’Yitzhak Rabin.

    Des mani­pu­la­tions des ser­vices secrets, notam­ment éta­su­niens et sio­nistes, sont, semble-t-il, à l’o­ri­gine de la créa­tion du Hamas.  Peu à peu le com­bat pour la libé­ra­tion de la Pales­tine s’est trans­for­mé en Dji­had isla­miste, en s’ap­puyant sur la vague ambiante, et met­tant ain­si le Fatah  sur la touche à Gaza, d’où partent aujourd’­hui les roquettes meur­trières  occa­sion­nant une ter­rible réponse mili­taire de l’É­tat israé­lien. La radi­ca­li­sa­tion des pales­ti­niens était en effet une néces­si­té pour le par­ti des fau­cons israé­liens per­met­tant de jus­ti­fier une guerre ouverte et ren­dant impos­sible la consti­tu­tion d’un état indépendant.

    Un débat au sein de notre mou­ve­ment existe bien sûr à pro­pos de la ques­tion pales­ti­nienne aujourd’­hui, ain­si que sur la réa­li­té de l’É­tat d’Is­raël, que nous devons recon­naître quelles que soient les bonnes ou mau­vaises rai­sons qui ont conduit à sa création.

    Il est bon de rap­pe­ler que la lutte contre l’Is­la­misme meur­trier, n’est pas un com­bat contre l’Is­lam en soit, même si notre immi­gra­tion mas­si­ve­ment musul­mane, ne laisse plus beau­coup de place aux nuances de juge­ment. Peut-être, en plus de la folle poli­tique migra­toire s’ins­cri­vant dans le délire des orga­ni­sa­teurs de la mon­dia­li­sa­tion heu­reuse, faut-il se deman­der pour­quoi la France n’exerce plus la moindre fas­ci­na­tion pour ces peuples impor­tés. Une des réponses est que notre pays n’offre plus de lui-même que l’i­mage de cette mon­dia­li­sa­tion « hyper-consu­mé­riste », dépouillée de toute morale natu­relle au pro­fit de l’homme aug­men­té, dans le tour­billon « woke », LGBT et bai­gnée dans le dis­cours « déco­lo­nial » et la « can­cel » culture.

    Il y a là un vrai pro­blème de civi­li­sa­tion et il appar­tient à l’Ac­tion fran­çaise de poser clai­re­ment le débat.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    André Bercoff pose "la" bonne question :
     
    "Aux stratèges en chambre, Clausewitz de bureaux, Sun Tzu de plateaux, candidats en troupeaux, la seule question qui fâche et qu’aucun institut de sondage n’aura l’audace de poser : combien de #francais souhaitent que #Macron ne figure pas au second tour des #presidentielles2022 ?"

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    1. L'hypocrisie macronienne et gouvernementale révélée en une seule photo, que nous avions publiée hier mais que nous avons retrouvée sur tweeter : Macron et les élus marseillais - tout ce petit monde soutient le Passe Sanitaire - servis par de jeunes gueux qui, eux, doivent porter un masque. Personnel pourri d'un Système pourri...

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    2. De manifestants parmi tant d'autres :

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    3. Dans Figaro Vox, contre l'écologisme politique (d'ultra gauche, évidemment) et sa tendance à abandonner la science et la rationalité.: plus de Marie Curie, moins de Sandrine Rousseau ! :

    https://www.lefigaro.fr/vox/politique/plus-de-marie-curie-moins-de-sandrine-rousseau-20210903

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    4. Charles Prats nous informe que, à Villeurbanne, un organisme subventionné par les collectivités, l'État (donc tous les Français) et la Région, organisera un festival antifa au slogan évocateur "tous les flics c'est des bâtards" : tous les contribuables - dont les policiers - ont donc, maintenant, le plaisir de savoir à quoi servent leurs impôts !...

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1434412236429221888?s=20

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    5. Métissage voulu, organisé, imposé "par en haut", par le Système. Le but est toujours le même : "du passé faisons table rase". Les Vietnamiens, les Kenyans, les Papous et autres Hottentots ont de la chance : ils peuvent rester ce qu'ils sont. En France, où la Révolution est au pouvoir par le biais de la République idéologique, du Système, non...

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    6. À Trappes, l'ex-maire a été déchu : BON DÉBARRAS ! Portrait d'Ali Rabeh (dans Valeurs) :  surnommé "Ali Delon", il parle de lui à la 3ème personne, hurle sur des agents "Je vais tous vous laminer !" et dit au dircom en le virant : "Il y a une place au cimetière si vous voulez"... :

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/incurie-clientelisme-communautarisme-enquete-et-revelations-sur-le-maire-dechu-de-trappes-ali-rabeh/

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    7. À propos du Salon Désir d'enfant, d'accord avec Ludo et La Manif pour tous :

    • La GPA est un esclavage. Louer une femme, limiter ses libertés, lui faire subir une grossesse à hauts risques parce que l’enfant n’est pas d’elle, la conduire à abandonner son bébé… est clairement une forme d’esclavage.

    • En droit international, l'esclavage est "l'état ou condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété". Commander un enfant par GPA, c’est le traiter comme un bien, c’est une forme d’esclavage !...
    Ce salon est le symptôme du libéralisme le plus débridé : tout se loue, tout se vend et s’achète. Et tant pis pour la souffrance des femmes exploitées et celle des enfants sans filiation, sans racine et sans mère...
     

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    8. Dans Front Populaire : La mort de l’industrie française d’armement... Dans les colonnes de La Tribune, une vingtaine de spécialistes des questions de défense dénoncent « la mort confirmée de l’industrie d'armement française ». Énième symptôme d’une industrie d’armement en mal de souveraineté, la constatation dressée par le groupe Vauban a de quoi inquiéter :

    https://frontpopulaire.fr/o/Content/co626327/la-mort-de-l-industrie-francaise-d-armement

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    À BAS, NON PAS "L'EUROPE" MAIS "CETTE" EUROPE !

    TECHNO-BUREAUCRATIQUE, LOIN DES PEUPLES, CONTRE LES NATIONS !

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    Le prix du gaz augmentera de 12,6%  à compter du 1er octobre. Une aberration française... principalement due à une réglementation européenne...

    https://frontpopulaire.fr/o/Content/co650712

    1. Comme il parle bien, Sarkozy, maintenant qu'il n'est plus au pouvoir ! Charlotte d'Ornellas l'a bien remis à sa place dans Face à l'info :

    Charlotte d'Ornellas
    "En écoutant les propos de Nicolas Sarkozy sur l'identité, on regrette qu'il n'ait pas été président de la République... On pourrait évoquer ses responsabilités ainsi que la différence entre le candidat et le président qui a découragé énormément de monde..."
     
    (extrait vidéo 1'49)
     

     

    1 BIS. Et n'oublions pas que, dans l'Affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable de financement illégal de campagne électorale... :

    https://www.bfmtv.com/police-justice/proces/en-direct-affaire-bygmalion-nicolas-sarkozy-risque-une-nouvelle-condamnation_LN-202109300111.html

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    3. À Strasbourg, Madame le maire escrolo veut raser un bois pour construire des immeubles : chapeau, les foldingues !

    https://www.valeursactuelles.com/regions/grand-est/bas-rhin/strasbourg/societe/strasbourg-la-mairie-ecologiste-veut-raser-un-bois-pour-construire-des-immeubles/

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    4. Depuis le 13 janvier 2016, le Parlement du Tadjikistan a adopté une loi obligeant les parents à donner à leurs enfants un prénom tadjik tiré d'une liste de 10.000 prénoms; et interdisant les prénoms "étrangers à la culture et aux traditions" tadjikes. Chez nous, Yannick Jadot vient de déclarer "immonde" l'idée de Zemmour de donner des prénoms français aux nouveaux-nés. Serait "immonde" en France ce que le sieur Jadot trouve tout à fait normal dans un pays musulman ? Ou qu'au moins il ne critique pas, que l'on sache... À moins - autre possibilité - que le sieur Jadot - horresco referens... - ne trouve "immonde" ce que fait un pays musulman ? Alerte générale ! Un islamophobe, vite, la lapidation médiatique !

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    5. Après le terrible coup de massue qu'a représenté le départ forcé (et scandaleux) de Zemmour, Christine Kelly a bien su rebondir avec son Face à l'info : elle a choisi deux excellentes nouvelles recrues, en faisant appel à Charlotte d'Ornellas et à Matthieu Bock-Côté, qui est devenu la véritable coqueluche de l'émission. Résultat : après une baisse calamiteuse durant les premiers jours d'absence de Zemmour, l'émission, excellente, a retrouvé son public, et même plus et CNews dépasse de nouveau BFM-TV. La chaîne s’est octroyé une part d’audience de 2,9 %, devant BFM-TV (2,7 %)...

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/29/cnews-depasse-de-nouveau-bfmtv_6096506_3234.html

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    6. La statue de Napoléon (à Rouen) remplacée par une de Gisèle Halimi ? Pour nous, c'est NON ! D'accord avec Michel Viot :

    "Un hommage national rendu à Gisèle Halimi qui a défendu, au delà de sa mission d’avocat, des ennemis déclarés de la France constituerait une injure à l’armée française et à nos anciens combattants d’Algérie ! Comme leur ancien aumônier national, je dis que c’est inacceptable !"
     
    "Si cet hommage injurieux devait avoir lieu, aucun ancien combattant ne devrait y participer pour se rendre aux monuments aux morts de son secteur, drapeaux en berne avec crêpe noir pour une minute de silence , et le dépôt d’une gerbe pour les français morts pour la France !"

     

    7. Entièrement d'accord ! :

    La Manif Pour Tous
    Alors qu'@enmarchefr se félicite de la promulgation d'une loi d'amour et d'égalité, la réalité de la #PMAsansPère c'est que ces enfants chercheront toute leur vie le père dont on les a privé, en toute impunité.

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    À DEMAIN !

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  • Algérie : la France, une nation criminelle ?, par Pierre Arette.

    Voici quinze jours qu’Alger et ses relais idéologiques multiplient les attaques contre Paris. Alors que, le 8 avril dernier, l’ réitérait sa demande à la France de lui livrer ses cartes des sites d’essais nucléaires du Sahara – afin de dépolluer la zone –, l’agence de presse du gouvernement turc, Anadolu, commentait : « La colonisation française de l’Algérie a duré entre 1830 et 1962.

    2.jpgLes autorités et historiens algériens affirment que cette période a été marquée par les meurtres de près de 5 millions de personnes, ainsi que des campagnes de déplacement et de pillage des richesses. » Quel rapport avec l’atome ?

    Aucun. Le but est d’instiller, dans l’opinion, l’idée d’une nation criminelle. Et, ce samedi, Abdelmadjid Chikhi, conseiller aux « questions mémorielles » du président Tebboune, accuse encore la France coloniale d’avoir « éliminé les personnes qui lisaient et écrivaient » en Algérie et d’avoir propagé l’analphabétisme. Accusation voilée-dévoilée de génocide culturel après celle d’un génocide physique !

    La propagande tiers-mondiste a inoculé dans l’esprit de nos élites de pouvoir les bacilles de culpabilité et de pour ce prétendu comportement génocidaire des bâtisseurs coloniaux. Le candidat , par une sorte de trahison spirituelle, semblait l’admettre sans détour en allant se soumettre aux injonctions d’Alger, lorsqu’il déclarait là-bas, le 15 février 2017, que la colonisation était un « crime contre l’humanité », « une vraie barbarie » qui nécessitait « nos excuses ».

    Cinq millions de personnes assassinées, rapporte Anadolu. Génocide « partiel » ? Que dit l’historien honnête ? Jacques Frémeaux évalue les morts de la conquête à 400.000. En y ajoutant les milliers de victimes des grandes famines, dont celle de 1868, liées à la destruction des modes de production ancestraux, on arriverait, peut-être, à un million de morts vers 1870. Bouleversement tragique dû au choc des cultures et population réduite d’un tiers. Mais sans volonté directe d’anéantissement. Si l’on peut estimer la population indigène à 3 millions, en 1830, et à 10 millions, en 1962, avec une augmentation de 233 %, le génocide n’y est pas.

    Et la « guerre d’indépendance » ? Elle aurait fait, selon Charles-Robert Ageron, dans les 250.000 victimes algériennes ; 2,5 à 3 % de la population totale. Trop. Mais on est loin des 63 % des juifs d’Europe disparus dans les camps nazis. En cumulant les conflits sur le temps long des 132 ans de présence française, sans tenir compte des victimes des famines précitées, on pourrait atteindre le chiffre approximatif – intégrant les massacre intracommunautaires – de 700.000 victimes, si l’addition avait un sens. Ce calcul n’est pas fondé. Mais le pouvoir algérien y a tout intérêt. Et même à l’amplifier jusqu’au chiffre symbolique des 5 millions de la Shoah !

    Début avril, le ministre du Travail, El Hachemi Djaâboub, se lançait devant le Conseil de la nation dans une diatribe sur l’ennemi « éternel » et torpillait la venue de Jean à Alger. Les déclarations agressives et pseudo-historiques du conseiller « mémoriel » du président Tebboune vont dans le même sens : désigner à la inculte le bouc émissaire français massacreur, pillard, pollueur et génocidaire reste le dernier argument cohésif pour espérer ressouder dans « l’arabité » et l’islam une « nation » orpheline de la France qui ne croit plus en ses dirigeants corrompus.

    « L’ paiera », disaient les Français, en 1919. « La France paiera », pensent toujours les « autorités » d’Alger qui épousent voluptueusement la thèse antifrançaise régénérée, pour leur seul bénéfice, par le candidat Macron. Les kleptocrates d’Alger méprisent nos dirigeants pétris de repentance. Ils ont raison. L’apaisement serait leur fin. L’instrumentalisation du passé et la dénonciation de l’« ennemi éternel » leur permet de durer. Et d’alimenter la haine.

     

    Pierre Arette

    Agriculteur
     
  • Le lancement précipité des états généraux de la laïcité, par Caroline Beyer.

    Marlène Schiappa a lancé, mardi, à Paris, sa «grande consultation publique sur laïcité». BERTRAND GUAY/AFP

    Annoncés dimanche par Marlène Schiappa, ils se sont ouverts mardi par une conférence d’intellectuels aux avis divergents.

    4.jpg« Il est 13 heures lorsque Marlène Schiappa appuie sur un «buzzer» orange, sous les yeux du philosophe Raphaël Enthoven et de l’essayiste Caroline Fourest pour lancer sa «grande consultation publique sur laïcité», qui vise notamment les jeunes. Nous ne sommes pas sur un plateau télévisé, mais au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), ce temple des sciences et technologies fondé après la Révolution. Un lieu idéal pour lancer, devant une assistance faite essentiellement de journalistes, ses «états généraux de la laïcité».

    La ministre chargée de la Citoyenneté avait fait connaître cette initiative deux jours plus tôt, dans une interview au Journal du dimanche. Une annonce «sortie de nulle part», si l’on en croit de nombreux spécialistes du sujet, qui disent «tomber des nues». La veille de ce lancement, on était d’ailleurs bien en peine, au Cnam, de fournir le programme de la «conférence de haut niveau entre des intellectuels de toutes les sensibilités», promise par la ministre. Cette conférence ouvre des états généraux de trois mois, qui devront permettre, à l’été, d’«éclairer le travail du gouvernement, en complément du projet de loi confortant les principes de la République».

    Il faut dire que Marlène Schiappa cherche à s’imposer sur le sujet de la laïcité, aux côtés de son ministre de tutelle, Gérald Darmanin, et de son collègue de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui incarnent une ligne ferme au sein d’un gouvernement tiraillé (lire ci-contre). Elle entend «rassembler autour de la laïcité à la française» et «sortir de la tenaille entre, d’un côté, les identitaires d’extrême droite et, de l’autre, les indigénistes et Europe Écologie-Les Verts». Mais à entendre ces intellectuels qui sont intervenus sur place ou en visioconférence le 20 avril, force est de constater que les lignes de fracture sont plus subtiles.

    Dans l’ancienne chapelle qui abrite le pendule de Foucault et l’avion de Louis Blériot, on a cité Aristide Briand, Victor Hugo, mais aussi Ghandi, Mustafa Kemal et Salman Rushdie. On a opposé «laïcité de combat» et «laïcité libérale». Certains ont remis en question le lien entre la laïcité et l’égalité hommes-femmes. D’autres ont dénoncé l’utilisation «piège» du mot «islamophobie».

    «Qu’on arrête de dire que la laïcité est une spécialité française», s’emballe le philosophe Henri Pena-Ruiz, qui évoque «Mustafa Kemal, l’antonyme d’Erdogan» et cette Turquie qui donna le droit de vote aux femmes en 1934, dix ans avant la France. Pour lui, la laïcité est «un principe d’émancipation». Il «dénie» au Rassemblement national «le fait d’être laïc» et dénonce «la stupidité absolue» de la mouvance décolonialiste.

    Face à lui, l’essayiste Gaspard Koenig, porteur d’une pensée libérale, explique que la laïcité, c’est «le laisser croire», mais aussi «le laisser vivre». «Elle implique une manière de vivre, de s’habiller», estime-t-il. Il craint la «laïcité de combat», qui voudrait selon lui «réguler les comportements» et «imposer un mode de vie à des cultures qui dérangent». Spécialiste de l’enseignement du fait religieux à l’École pratique des hautes études (EPHE), Philippe Gaudin raconte que lorsqu’il demande à des lycéens de citer des personnes qui incarnent la laïcité, ils lui citent Ghandi, Mandela ou le dalaï-lama. «Les jeunes d’aujourd’hui sont des citoyens du monde», affirme-t-il, et ce monde est rempli «de réveils religieux, pour le meilleur et pour le pire».

    A contrario, l’essayiste Caroline Fourest considère que «la pédagogie est le combat de notre époque», notamment vis-à-vis de cette jeunesse «à qui l’on fait croire que se battre pour la liberté d’expression, c’est être islamophobe». Un mot qui «a tué les dessinateurs de Charlie Hebdo et le professeur Samuel Paty».

    Reste à savoir si Marlène Schiappa parviendra à «rassembler», et quel sera le sort réservé à ces états généraux de la laïcité, au-delà des jeux politiques et des coups de communication. »  

    Source : https://www.lefigaro.fr/

  • Macron, le Président influenceur : mais de qui se moque-t-on ?, par Anne-Sophie Hongre-Désir.

    maîtrise la mise en scène de son image ; certains seront tentés de dire qu’il affectionne la mise en lumière de sa personne.

    Macron, sur une base aérienne, se pointe en blouson de pilote et croit pouvoir jouer les Top Gun. Macron, dans un tour de France de 80 jours, organise un grand débat qui tourne en monologues interminables et croit répondre au désespoir des .

    4.jpegMacron prépare et filme une vidéo de 36 minutes à l’Élysée avec les youtubeurs et pense draguer la jeunesse dont les 25/34 ans voteraient, aujourd’hui, à 29 % pour le , selon un sondage du mois d’avril.

    7,5 millions de vue à cet instant, pour cette vidéo, longue à regarder, qui met en scène un concours d’anecdotes traversé de quelques surprises méticuleusement orchestrées : un appel à , un concert de métal privé dans les jardins de l’Élysée…

    L’équipe de du Président a géré cette opération de communication comme pour une entreprise, avec le but de toucher une audience la plus large possible et de multiplier les interactions avec le public ciblé. C’est l’appropriation du monde politique par celui du marketing d’entreprise.

    Aucun message politique, aucune interrogation sur la place d’un président de la République à côté d’un jeune, plus si jeune, qui lui demande l’autorisation de faire une galipette dans les jardins de l’Élysée, avant de s’asseoir écouter la version metal de « Petit Papa Noël » et de la « Souris verte » par un groupe qui s’appelle Ultra Vomit.

    Le message politique, on s’en fout, et ça tombe bien : il n’y en a aucun. Ce qui compte, c’est toucher l’audience de la cible jeune, créer le buzz, faire parler, capter l’attention médiatique. Sur certains boudeurs d’urnes, cela va marcher : Macron est cool et sympa, alors, pourquoi pas ?

    Mais cette dépolitisation de la parole politique qui vend du creux et de l’image à l’heure où les enjeux politiques autour de la jeunesse sont immenses est une insulte à la jeunesse déjà précarisée par la crise sanitaire, tant au niveau économique que psychologique. Cette stratégie de séduction du Président Macron à vocation électorale ne répond en rien aux différentes craintes de la jeunesse de France, parce qu’elle n’essaye même pas.

    Choisir des amuseurs publics, qui se vantent d’avoir fumé des joints et de savoir les dissimuler rapidement en cas de contrôle de , c’est finalement exprimer à l’égard de la jeunesse un vrai mépris. Une marque de fabrique du Président de la start-up nation, « d’une France sans », traversée de « gens qui ne sont rien ».

    Un mépris, aussi, de la fonction présidentielle, et c’est sûrement le plus grave. Que dit une vidéo où les interlocuteurs du Président s’adressent à lui comme à un autre ? Une vidéo entrecoupée de publicités comme si la vidéo d’un président de la République pouvait être monétisée comme celle de n’importe quelle autre vidéo de youtubeur ? Et d’un Emmanuel Macron qui lance un « putain » en fin de vidéo, juste avant que les rockers du concert final lancent un « L’Élysée, est ce que vous êtes là ? »

    Jeunesse de France, réveillez-vous, vous valez mieux que ça ! Ne vous laissez pas réduire à une cible marketing, posez vos questions, revendiquez vos droits, faites entendre vos craintes et soyez respectueux de vos devoirs, dont un des premiers est celui de faire rayonner votre pays.

    L’actualité actuelle fourmille de choix de , voire de civilisation, et que le président de la République française commette une vidéo où le résultat n’aura d’intérêt que par la masse de vues et le nombre de like pour déboucher sur une captation de l’électorat en dit long sur la place qu’il souhaite accorder aux maux, pourtant bien réels, de notre jeunesse française.

     

    Anne-Sophie Hongre-Désir

    Juriste

    Source : https://www.bvoltaire.fr/