• Colloque : Au service de l'écologie intégrale
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https://www.actionfrancaise.net/evenement/colloque-au-service-de-lecologie-integrale-2/
Avec la participation de :
Serge Latouche, économiste, professeur d’université, principal théoricien de la décroissance en France et auteur de Le pari de la décroissance, Fayard, 2010.
Olivier Rey, philosophe, essayiste, mathématicien, auteur notamment de Leurre et malheur du transhumanisme, Desclée de Brouwer, 2018.
Patrice Vermeulen, administrateur général des affaires maritimes (2S), a été également directeur régional de l’environnement de Corse et directeur territorial de l’Office national des forêts d’Auvergne-Limousin.
Avec la participation de :
Serge Latouche, économiste, professeur d’université, principal théoricien de la décroissance en France et auteur de Le pari de la décroissance, Fayard, 2010.
Olivier Rey, philosophe, essayiste, mathématicien, auteur notamment de Leurre et malheur du transhumanisme, Desclée de Brouwer, 2018.
Patrice Vermeulen, administrateur général des affaires maritimes (2S), a été également directeur régional de l’environnement de Corse et directeur territorial de l’Office national des forêts d’Auvergne-Limousin.
Avec la participation de :
Serge Latouche, économiste, professeur d’université, principal théoricien de la décroissance en France et auteur de Le pari de la décroissance, Fayard, 2010.
Olivier Rey, philosophe, essayiste, mathématicien, auteur notamment de Leurre et malheur du transhumanisme, Desclée de Brouwer, 2018.
Patrice Vermeulen, administrateur général des affaires maritimes (2S), a été également directeur régional de l’environnement de Corse et directeur territorial de l’Office national des forêts d’Auvergne-Limousin.
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La section mancelle de l'Action française fait sa rentrée !
Nous vous donnons rendez-vous Vendredi 11 Septembre à 18h30 pour notre réunion de rentrée.
Au programme présentation du bilan de l'année passée et des objectifs pour la nouvelle année qui vient.
Notre soirée de rentrée sera clôturés par un repas convivial dans un esprit de camaraderie.
On vous attend nombreux pour cette 5ème réunion de rentrée consécutive pour notre section.
Plus d'infos en mp.
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https://www.facebook.com/events/620280462194675/
La rentrée militante de la fédération d'île de France de l'Action Française aura lieu le Vendredi 18 Septembre à 19h30.
Ouverte à tous, pour vous renseigner ou si vous souhaitez militer, venez profiter de cet événement pour échanger avec divers membres de la fédération.
10 Rue Croix-des-petits-champs, Paris
PAF : 10€ - 5€ pour les étudiants et chômeurs
Venez nombreux et profitez de la présentation de l'année ainsi que du buffet.
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RÉUNION DE RENTRÉE MILITANTE DE L'ACTION FRANÇAISE CLERMONT FERRAND LE Samedi 19 Septembre à 19H00 !
Vous nous attendiez, nous revoilà dans les rues de #clermontferrand !
À toi jeune Clermontois qui attendait le bon moment pour t'engager politiquement.
À toi jeune Clermontois qui est à la recherche d'une formation militante et intellectuelle de qualité. Rejoins-nous !
Camaraderie, sport, conférence, tout un monde est à ta portée.
Allie défense de la nation et épanouissement personnel !
Plus d'informations en MP.
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Samedi 19 Septembre à 19h00 - RÉUNION DE RENTRÉE DE L'ACTION FRANCAISE ÉVRY
Réunion publique ouverte aux nationalistes, sympathisants, curieux et ceux ayant envie de se renseigner sur l'AF.
Au programme : bilan de l'année passée, prochains rendez-vous et camaraderie !
Pour toutes précisions : MP !
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L’Action française Strasbourg vous invite à sa rentrée militante le Vendredi 25 Septembre toute la journée.
Renseignement : strasbourg.etudiants@actionfrancaise.net
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L’Action française Strasbourg vous invite à sa renteé militante le vendredi 25 septembre.
Renseignement : strasbourg.etudiants@actionfrancaise.net
L'Action française Compiègne organise sa réunion de rentrée le Vendredi 25 Septembre à 20h00 à #Compiègne
Conférence de François Bel-Ker, secrétaire général de l'Action française sur "l'immigration au regard de l'intérêt national".
C'est aussi l'occasion pour vous de poser vos questions, nous rencontrer et peut-être nous rejoindre, n'hésitez plus ! #RENTREE2020
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https://www.facebook.com/events/229016791882238/
[RÉUNION DE RENTRÉE DE L'ACTION FRANÇAISE BORDEAUX]
La section bordelaise de l'Action française vous convie à sa journée de rentrée, le Samedi 26 Septembre à partir de 10h00.
Où l’on découvre la duplicité de la pseudo-égalité qui n’est qu’égalitarisme.
Où l’on montre que la monarchie est le miroir de la Famille.
Certes, c’est l’affectueux respect et la fidélité à la Famille Royale de France qui justifient en partie mon propos, mais c’est surtout la constatation qu’une monarchie héréditaire est le symbole permanent de la Famille humaine.
![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3834054413.86.jpg)
La Société dite « Démocratique », érige en Loi « l’Égalité »,
et la « Non-discrimination »…
Tous les individus se valent et tous peuvent arriver à tout !
Belle déclaration, mais totalement fausse et mensongère.
La loi du nombre, c’est plutôt la Loi de la Jungle. Seuls les plus forts, les plus malins, les plus roublards et les arrivistes arrivent aux postes de pouvoir et de commandement ; rarement les plus compétents !
Il n’y a aucune égalité dans cette course pour la vie sociale, c’est le plus rapide qui gagnera ! Celui qui distancera ses concurrents et à l’occasion écrasera les autres.
Pour se donner bonne conscience, on fait beaucoup pour les plus faibles ou les porteurs d’une infirmité quelle qu’elle soit ; et il n’en résulte qu’une sous-société marginalisée frappée d’incapacité :
la France d’en-bas !
Il est fort peu probable que l’on désigne un jour un Président de la République porteur d’un handicap ; là est la réalité !
En revanche, l’héritier dans une famille royale n’est ni le plus beau, ni le plus entreprenant, l’héritier, est celui qui est légitime ; le premier-né, l’aîné, et ensuite pour suivre en cas d’inaptitude, le suivant en respectant l’ordre de succession établi. Les lois fondamentales du royaume tempèrent la Loi de la Jungle par des lois organiques !
Ainsi, sur le Royaume Franc de Jérusalem a régné 11ans Baudouin IV le Lépreux.
Charles V le Sage, a régné sur la France, malgré son handicap d’un bras qui le rendait inapte à la guerre et au combat. (rédhibitoire pour un Roi à cette époque…)
Charles VI le Fol, dit aussi « Le Bien-Aimé » a bien été Roi de France, et a régné 42 ans (sans commentaire).
En Démocratie, ces faibles, donc potentiellement perdants auraient été éliminés par la très égalitaire Voix du Peuple !…
La beauté, la supériorité de la Royauté et de la Famille Royale de France, c’est d’être le modèle étalon de la Famille Française.
La Famille Royale de France n’est pas supérieure aux autres, elle reste une référence pour tous avec les grâces et les disgrâces d’une famille ordinaire. L’Histoire montre bien et jusqu’à aujourd’hui, qu’elle n’a pas été épargnée…
L’amour d’un Peuple pour sa Famille Royale est sa juste récompense ; en elle le Peuple s’identifie, il y a du sang et des larmes, des joies et des douleurs…
Sans commune mesure avec la civilité polie que l’on pourrait réserver à Marianne qui n’est que notre marâtre !
Les familles Françaises parentes d’enfants handicapés assument cette lourde charge avec un amour sans limite et sont bien les seules à voir l’enfant infirme avec le même regard dont ils voient leurs autres enfants. Il n’y a que la mère pour avoir cette vision.
La Société accepte difficilement le handicap, et fait tout pour le rendre invisible. Dans la « Famille », on assume, et on accepte, la différence, l’infirmité, la vieillesse.
C’est le respect de la Loi de la Vie !
Quand, dans une famille « Présidentielle » on présente pour les électeurs un profil idéal et lisse, la famille des Gens de France ne cachera pas ses différences et son image dégradée.
Quant à la Famille royale, elle donnera la place qui lui revient, dans la mesure des possibilités, au « Différent », à l’Infirme », au « Vieillard ».
Un douloureux et magnifique exemple nous a été donné avec la fin de vie de notre magnifique Pape Jean-Paul II.
Tant qu’il eut un souffle de vie, il a continua d’exercer les hautes fonctions de son ministère selon les règles de la Loi de la Vie.
Accompagné, aidé, soutenu certes mais jamais inutile !
Louis XIV meurtri par la maladie, au soir de son règne, avait encore la force de prononcer : « Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours ; soyez-y fidèlement attachés ».
Le Peuple souffrait avec ses Rois comme il souffre pour ses parents âgés, les Présidents eux, cachent leurs maladies, autant de fragilités qui les rendraient faibles devant la meute des électeurs !
Dans la Royauté, nous retrouverons les qualités et les tares de l’âme humaine, c’est un système de gouvernement familial qui tient compte de ce que nous sommes vraiment : des Femmes et des Hommes, des « Enfants de Dieu » chacun en quête de son « Graal » ;
capables du pire comme du meilleur !
Du Roi au plus petit des Sujets, nous voulons assurer l’avenir de nos enfants dans notre Douce France, qui souffre d’un handicap sévère : « La République » !
Mais malgré les mille misères que l’on traverse, et toutes les vilenies que l’on nous fait, malgré que l’on ait chassé le « Naturel » et légitime Roi de France, il reviendra au galop et reprendra la place qui lui est due en application de la très juste… « Déclaration des Droits du Roi »*
Guy Adain
28/09/2020
* (à réinventer)
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Dans un article du mois d’Août, je laissais apparaître mon pessimisme sur le Liban : « Le « peuple » descend dans la rue mais y a-t-il un peuple libanais qui transcende des communautés qui se sont déchirées durant des siècles ? Massacres, attentats, assassinats écrivent la page longue et sombre de l’histoire libanaise. Le communautarisme était évidemment un moindre mal, mais il condamne aujourd’hui le pays à l’impuissance du consensus impossible.
![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/3834054413.94.jpg)
Ce ne sont pas les rodomontades du président français qui tireront le Liban d’une impasse structurelle : une nation ne peut être constituée de tribus rivales. C’est une évidence que les Français devraient méditer… » Très attaché à ce pays dont les liens avec la France sont anciens et profonds, j’ai espéré que l’action du Président français, fondée comme on pouvait le croire sur la connaissance de la situation que les services qui l’entourent doivent lui apporter, démente mon pessimisme. Hélas, le chef de l’Etat a échoué en ajoutant à sa méconnaissance du terrain un style d’une maladresse surprenante. Certes, la surprise est limitée si on se réfère à la politique intérieure où la présomption de soi et le mépris des autres font partie du personnage, mais on pouvait parier que la vieille et solide diplomatie française éviterait les faux-pas, et que des assurances auraient été prises sur le terrain auprès des factions qui composent la complexe marqueterie libanaise.
Le marasme économique qui conduit le Liban à la banqueroute, et qu’a révélé la terrible explosion du 4 Août aux yeux du monde entier, dont les regards étaient jusqu’alors fixés sur le Covid, limite considérablement l’autonomie du pays qui a le plus grand besoin de l’aide internationale. Il n’était donc nullement nécessaire d’humilier ses dirigeants qui ne sont ni aveugles, ni sourds. Perdre la face est pour eux la pire des épreuves, pire que de risquer sa vie. Le nombre des hommes politiques libanais assassinés montre que le courage est au moins aussi présent chez eux que la soif du pouvoir et la corruption dont on les accuse. Il fallait donc les traiter avec respect, et non tenter de les mettre au ban d’un peuple en colère. Certes la rue a semblé bien accueillir la sévérité du discours présidentiel français, mais il n’y a pas qu’une rue au Liban, surtout des communautés et des fiefs qui réagissent différemment. Ces diverses entités composent un délicat équilibre entre les communautés religieuses qui est inscrit dans la Constitution et dans les accords qui ont adapté celle-ci à l’évolution démographique du pays. Les partis entretiennent des relations privilégiées, et néanmoins mouvantes, avec des puissances étrangères, les sunnites avec les puissances du Golfe et donc « l’Occident », les chiites avec l’Iran dont le Hezbollah, seule faction à la fois politique et militaire, est le bras armé. Israël veut avec le soutien américain la destruction de la menace chiite à sa frontière. La Syrie joue toujours un rôle important chez son voisin. Quant aux chrétiens, ils sont divisés entre les partisans du Président Aoun, allié aux chiites, et ceux qui, avec Samir Geagea, sont dans la tradition maronite pro-occidentale.
La France demeure très présente au pays du Cèdre. Mais cette présence a toujours reposé sur une amitié particulière avec la communauté catholique maronite qui détient constitutionnellement la présidence. Même la République laïque n’avait pas ignoré cette réalité qui se déploie en de nombreuses institutions francophones et catholiques dont bénéficie toute la population en raison de leur qualité notamment pour l’enseignement. La Ve République fondée par un catholique a curieusement par la suite substitué à la laïcité intérieure un laïcisme affiché associé à une politique pro-arabe. La France a été timorée dans son soutien aux chrétiens durant la guerre civile entre 1975 et 1990. Ceux-ci ont perdu leur position dominante sur l’échiquier politique et se sont divisés. Or, ils étaient, qu’on le veuille ou non, la raison d’être du Liban auquel ils apportaient leur aptitude à une certaine démocratie en même temps qu’une ouverture sur le monde que leur attribuait leur originalité dans la région. Le contact avec les chrétiens et les sunnites était relativement facile pour M. Macron. Il était plus délicat avec les chiites comme en a témoigné la malencontreuse algarade infligée au journaliste Malbrunot qui avait rendu publique la rencontre du président avec le Hezbollah, organisation classée terroriste par Washington. Or, la position de cette organisation au sein du gouvernement de Beyrouth, sa puissance militaire, son lien avec l’Iran la rendent incontournable. Il était nécessaire que la France s’entretienne avec elle, mais il n’était pas indispensable que le Président français, en transformant une action diplomatique délicate en spectacle de promotion personnelle, soit en première ligne de manière à indisposer ses alliés. Comme le Hezbollah est en fait la principale cible d’une réforme en profondeur du Liban voulue par les Occidentaux, son chef auquel M. Macron demandait de prouver qu’il était Libanais s’est fait un malin plaisir de brandir la dignité de son pays face à l’ingérence française : » Nous avons salué le Président Macron lors de sa visite, mais pas sur la base qu’il soit le procureur, l’enquêteur, le juge, le dirigeant et le gouverneur du Liban. » Subtile ironie à l’encontre de celui qui pourfend sans mesure le colonialisme…
La tentative du Président français d’échapper au brouillard covidien de la politique intérieure en s’ébrouant sur la scène internationale de la Libye à l’Arménie accroît malheureusement les doutes sur son inexpérience.
Source : https://www.christianvanneste.fr/
Ainsi donc, les gouvernements de Pologne et de Hongrie ont opposé, lundi, leur veto à l’adoption du budget 2021-2028 de l’Union européenne de 1.100 milliards d’euros et à celle du plan de relance extraordinaire post-Covid-19 de 750 milliards d’euros qui y est adossé. Ce vote requérant l’unanimité, ces deux pays ont bloqué le budget et mis l’Union européenne en attente.
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Dès le lendemain, lors de la réunion virtuelle des ministres des Affaires européennes des pays membres de l’Union européenne, les deux pays ont essuyé un tir de barrage de protestations des autres pays de l’Union européenne, faisant monter la pression sur les récalcitrants. Ainsi, l’Espagne : « Quiconque bloque le processus de ratification devra assumer une responsabilité gigantesque devant les autres États membres et tous les citoyens européens », et ainsi de suite, tandis que ce veto hongrois et polonais faisait les gros titres de la grande presse.
Que s’est-il donc passé, entre juillet 2020 où, après quatre jours d’âpres négociations au Parlement européen, un accord, « historique » selon Emmanuel Macron, avait été trouvé, entérinant le « paquet » budgétaire à soumettre au vote cet automne, et le blocage du 16 novembre ?
Revenons-en aux faits qui, comme chacun sait, sont têtus.
En juillet, on avait observé plusieurs groupes d’intérêts divergents : les pays du Nord, dits frugaux, à tendance plutôt sociale-démocrate, c’est-à-dire avec une contribution restreinte au budget de l’Union européenne, se montraient intraitables sur le fait de conditionner l’accès aux aides du fameux plan de relance au respect de « l’État de droit » (indépendance de la presse et de la justice, notamment). Clairement, Hongrie et Pologne étaient visées, en tant que démocraties dites illibérales, et qualifiées comme telles par les autres pays européens. Mais le duo Macron-Merkel avait plaidé avec succès pour que l’urgence économique l’emporte, faisant, de fait, une concession à Viktor Orbán : cette conditionnalité était exprimée en termes suffisamment flous, sans cadre juridique strict quant à des mesures de rétorsion éventuelles, pour qu’Orbán s’exclame, le 21 juillet dernier : « Toutes les tentatives de lier l’État de droit au budget ont été stoppées. »
Était-ce une stratégie franco-allemande pour calmer le jeu, arracher les votes qui demandent l’unanimité, quitte à prévoir un ultérieur « coup de pied de l’âne » envers les deux pays visés et, au passage, rassurer les démocraties du Nord, alliées historiques de l’Allemagne ?
Toujours est-il que, le 30 septembre, la Commission européenne publiait un rapport sur l’État de droit dans les démocraties de l’Union européenne, épinglant notamment les pratiques de la Hongrie en matière d’indépendance de la Justice et de pluralité des médias. Pour avoir parcouru ce rapport, je me suis plusieurs fois demandé s’il s’agissait de la Hongrie… ou de la France. Que l’on songe, par exemple, à l’action du parquet national financier ou à la couverture médiatique de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, mais ceci est un autre sujet…
Et le 4 novembre dernier, un accord conclu entre le Parlement européen et le Conseil européen sur la conditionnalité de l’État de droit pour l’accès aux ressources du plan de relance, accord qui ne demandait pas l’unanimité du vote pour être adopté, stipule que « la nouvelle loi ne s’applique pas seulement lorsque les fonds de l’Union européenne sont directement utilisés de manière abusive, comme dans les cas de corruption ou de fraude. Elle s’appliquera également aux aspects systémiques liés aux valeurs fondamentales de l’Union européenne que tous les États membres doivent respecter, telles que la liberté, la démocratie, l’égalité et le respect des droits de l’homme, y compris les droits des minorités. » C’est donc une porte grande ouverte à l’ingérence de l’Union européenne sur les lois nationales, qui sont du ressort du régalien, ou sur les lois dites sociétales. Et ce, alors que la Pologne vient, notamment, d’adopter une loi restreignant l’accès à l’avortement.
C’est donc très logiquement que la Pologne et la Hongrie ont dénoncé ce « coup de pied de l’âne » et opposé leur veto à ce paquet budgétaire. Selon Le Figaro, Viktor Orbán avait, auparavant, prévenu qu’« il ne peut donner son accord au compromis sur la conditionnalité car cela ne correspond pas au paquet conclu en juillet ».
Quelques jours plus tard, après le vote de lundi, il s’expliquait : « Nous n’avons pas créé l’Union européenne pour avoir une deuxième Union soviétique » et, le 18 novembre, « il n’y aurait plus d’obstacles à lier les États membres à des mécanismes communs de soutien à l’immigration » car « l’Europe pourra utiliser des moyens financiers pour faire chanter les pays qui s’opposent à l’immigration ».
Avec un certain panache, Michal Wojcik, le vice-ministre de la Justice polonais, affirmait, quant à lui, à propos de ce veto : « C’est un moment-clé de notre histoire : combien vaut la souveraineté, un milliard, plusieurs douzaines de milliards, plusieurs centaines de milliards d’euros ? Pour nous, cela n’a pas de prix. »
Eric Zemmour Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Dans son essai Durer (Les Belles Lettres), Pierre Caye dessine une conception de l’écologie qui tranche utilement avec la vision progressiste des Verts.
De quoi l’écologie est-elle le nom? Des pistes cyclables dans les villes? De la dénonciation des sapins de Noël et du Tour de France? De la lutte contre le nucléaire? De la défense des migrants?
![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2737274333.158.jpg)
Si vous répondez oui à toutes ces questions, vous êtes un Vert. Si vous répondez non, vous avez déjà compris la différence entre l’écologie et l’écologisme, entre une science et une idéologie, entre une philosophie d’essence conservatrice, soucieuse de transmission et de tradition, et des militants progressistes, gauchistes, qui ont hérité de l’individualisme épicurien et mondialiste des soixante-huitards, aux antipodes d’une véritable pensée écologique.
C’est la première leçon qu’on tire de la lecture de l’ouvrage de Pierre Caye. Mais c’est loin d’être la seule. L’auteur est directeur de recherche au CNRS, ancien normalien, féru de philosophie. Sa prose s’en ressent ; elle se fait souvent magma pâteux et abscons, qu’il faut parfois relire plusieurs fois avant d’en tirer la substantifique moelle. Dommage. La pensée est brillante et iconoclaste. Caye évite l’habituelle confrontation entre écologie et économie, entre technique et nature, et même entre souveraineté de l’État et développement durable. Celui-ci n’est nullement la panacée proclamée partout. Il est et a été souvent utilisé comme un moyen habile de libéraliser le marché : «Une part de l’écologisme a joué un rôle précoce et moteur dans l’émergence des sociétés néolibérales dès les années 1970.»
C’est tout le système de production, nous explique notre auteur, qui doit se transformer. Le capital ne doit plus seulement avoir le seul souci de la rentabilité, mais être considéré comme un patrimoine. Le travail humain ne doit pas craindre la machine, mais au contraire se lier à elle, en développant son rôle de maintenance, d’entretien, on oserait presque dire de soin. La technique n’est pas l’ennemi de l’homme. Reprenant les travaux du grand paléontologue Leroi-Gourhan, notre auteur nous rappelle que la technique est à l’origine du processus qui a fait de nous des humains doués de parole et donc de cerveau. C’est la technique qui nous a différenciés des animaux. Nous ne devons pas en avoir peur. «On confond les métiers et les tâches. Les tâches peuvent être automatisées sans que la part humaine du métier disparaisse.» De même, dans l’agriculture, les sols sont «artificialisés» depuis le néolithique. Le drame contemporain est « l’industrialisation des sols ».
L’opposition n’est pas où l’on croit. La technique n’est pas l’ennemi de l’homme, et la découverte n’est pas l’ennemi du passé: «Les mutations technologiques les plus récentes trouvent leur origine dans des découvertes fondamentales vieilles de plusieurs décennies (…). Un système productif est en réalité un palimpseste technique où le choc du passé est aussi structurant que celui du futur (…). La disruption rompt cette chaîne et remet en cause les conditions mêmes de l’invention et de l’innovation.» La fameuse « disruption » que prône notre président de la République (et bien d’autres leaders occidentaux), est la condition de la «destruction créatrice» chère à Schumpeter. Elle est donc aux antipodes de ce développement durable que le même Macron nous vante également. Toujours ce maudit « en même temps » !
Caye assume avec intelligence le rapport profond entre écologie et conservatisme. Redécouvre les vertus de l’ancien droit de nos rois balayé par la conception bourgeoise du code civil. L’écologie est transmission et conservation. Elle nécessite une politique du patrimoine. Elle est profondément réactionnaire. Elle ne s’oppose pas à la propriété, mais à un capitalisme moderne qui ne connaît plus que les flux, et leur circulation toujours plus rapide, toujours plus rentable: «La mondialisation est la marchandisation généralisée des choses. Son contraire est le retour du patrimoine comme de la ressource protégée.»
Les mérites de l’authentique souveraineté
Caye redécouvre les mérites de l’authentique souveraineté. Il ne méconnaît pas les liens profonds dans l’histoire de l’Europe entre la construction des souverainetés nationales et le productivisme économique, liant industrie, recherche et puissance militaire, sur le modèle de l’Allemagne bismarckienne, imité par les États-Unis (et la France gaullienne). Un modèle qui est aujourd’hui encore celui de la Chine. L’Union européenne est sortie de ce modèle historique pour se jeter dans celui de la gouvernance. A ruiné les souverainetés nationales des pays européens sans édifier une souveraineté européenne inatteignable. C’est ce qu’on appelle passer de Charybde en Scylla. Caye plaide que l’authentique écologie aujourd’hui réside dans la maîtrise du temps, le passage indispensable du temps court qu’impose la mondialisation néolibérale, à ce temps long qui permettrait seul de maîtriser les nécessaires bouleversements de notre modèle économique.
« Comment rétablir la souveraineté nationale sans sacrifier le développement durable à la volonté de puissance ? La véritable souveraineté politique, que la gouvernance ne saurait exercer, est un pouvoir capable de modifier la machine, d’avoir prise sur elle et non seulement de la nourrir et de la réguler (…). Le souverain est celui qui sort du temps court.»
Caye prône le grand retour de l’État, non par idéologie, mais parce que notre époque l’exige : « Pendant des siècles, la société incarnait la tradition et avait le sens du temps. Il revenait au politique de la sortir de ses traditions pour en accélérer l’évolution. Aujourd’hui, le rapport se renverse : la société prise dans la mobilisation totale, perd le sens du temps, qu’il revient désormais au politique de cultiver et de préserver. En régime de mondialisation, la souveraineté, c’est le temps. » Quand on regarde la classe politique contemporaine, on se dit que personne n’est calibré pour cette tâche.
Source : https://www.lefigaro.fr/vox/
Gilles-William Goldnadel. JOEL SAGET/AFP
En offrant de larges concessions à l’idéologie progressiste lors de son intervention sur le média «Brut», Emmanuel Macron tente un «en même temps» sur la question sécuritaire qui risque de mécontenter les deux camps, estime l’avocat et chroniqueur Gilles-William Goldnadel.
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Où que l’on tourne le regard, l’interview donnée par le chef de l’État au média «Brut», et dans laquelle celui-ci, au grand dam des syndicats policiers, indique qu’il existerait un contrôle au faciès discriminant les non-blancs et que les jeunes de l’immigration incarneraient «une chance», constitue une erreur politique, intellectuelle et morale.
Erreur politique tout d’abord. J’ai écrit dans ma chronique de la semaine passée qu’en instrumentalisant cyniquement et hystériquement un fait divers déplorable, la gauche extrême avait une nouvelle fois gagné la bataille médiatique de l’émotion. Le propre de l’émotion est qu’elle retombe aussi vite qu’elle monte, il convient donc d’attendre imperturbablement. Au lieu de cela, Emmanuel Macron, qui ces derniers temps avait su maîtriser sa parole, a choisi de réagir et de commenter l’événement .
Il a choisi pour ce faire un média «jeune». Sauf que la jeunesse est un état plus qu’une communauté. Il faut mal la connaître pour penser qu’elle se confond, par exemple, avec la bruyante gauche estudiantine ou bobo. Aujourd’hui, une partie d’entre elle, confrontée au réel, ne s’en laisse plus compter par l’idéologie et est moins agitée par les fantasmes de la violence policière que par la réalité de la violence de l’insécurité physique, économique ou culturelle. Raison pourquoi beaucoup de jeunes lorgnent sans préoccupation esthétique ou de mode démodée vers la droite dure ou flexible.
C’était hélas compter, sans son fameux « en même temps » dont j’ai déjà écrit à plusieurs reprises qu’il me troublait quant à la psychologie d’un homme si intelligent
En conséquence, il ne fallait pas être grand clerc pour prévoir qu’en s’adressant au public de Brut, notre président allait rencontrer une jeunesse particulière et sectorisée qui attendait de lui une reddition sans conditions à la vision convenue d’une police au racisme systémique assortie à l’état qu’elle servirait servilement. C’est dans ces conditions que le président s’est laissé aller à faire des concessions à l’idéologie convenue.
La faute politique est aussi politicienne. Dans le dernier état de l’action présidentielle, chacun avait compris que dans la partie qui l’oppose à sa rivale de droite pour l’élection présidentielle, la captation d’une partie de son électorat était essentielle. Il n’y avait d’ailleurs pas à se forcer, tant l’actualité dramatique lui en donnait de tristes occasions.
Le terrorisme islamiste incarné par une horrible décapitation, l’insécurité provoquée par de nombreux migrants illégaux, les provocations du sultan ottoman constituaient autant de nécessités existentielles de lutter contre le séparatisme, l’immigration de masse incontrôlée et l’islamisme radical tout en rassurant non seulement l’électorat de droite majoritaire mais au-delà une grande partie des Français.
C’était hélas compter sans son fameux «en même temps» dont j’ai déjà écrit à plusieurs reprises qu’il me troublait quant à la psychologie d’un homme si intelligent. Au-delà de mes états d’âme assez subalternes, il n’en demeure pas moins que cet «en même temps» a la faculté de mécontenter en même temps les deux camps.
Non, il n’existe pas un contrôle policier au faciès qui serait établi pour discriminer délibérément les non-blancs
Erreur intellectuelle ensuite. Non, il n’existe pas un contrôle policier au faciès qui serait établi pour discriminer délibérément les non-blancs. Prétendre le contraire, c’est délibérément souscrire en creux à la thèse aussi monstrueuse qu’erronée d’un racisme policier systémique. On comprend dès lors le grand dépit des représentants professionnels d’une police française déjà plongée dans une profonde dépression.
Si on veut parler sans faux semblants ni cauteleuses précautions, l’immigration non maîtrisée et mal intégrée génère un problème sécuritaire immense. La situation catastrophique dans les banlieues en est l’illustration la plus déplorable. Ce qui explique bien évidemment ceux qui composent la majorité de la population carcérale. Raisons sociologiques, sociales, psychologiques, culturelles, religieuses? Peu importe. Personne de sérieux ne nie plus le constat. Dès lors, comment éviter que la population d’origine immigrée ou étrangère constitue statistiquement la population contrôlée la plus nombreuse sans pour autant y voir une discrimination délibérée aux fins d’humiliation?
Clamer que, dans ce cadre, la jeunesse immigrée serait «une chance» revient à reprendre cette vieille antienne moralement exaspérante autant qu’intellectuellement dérisoire que «l’immigration serait une chance pour la France». Quand on sait que 57 % des jeunes musulmans de ce pays placent la Chari'a avant les lois de la République, l’heure n’est pas à les stigmatiser ni à les idéaliser.
J’en viens enfin à l’erreur morale. Si on veut tenter de comprendre les raisons profondes du séparatisme qui se caractérise en creux par l’aversion d’une minorité pour la majorité de ce pays et le choc en retour qu’elle entraîne, l’essentialisation de la population immigrée est aussi stupide que répugnante. L’explication pour cause religieuse insuffisante.
Macron a alimenté à son corps défendant, tout en indiquant dans d’autres phrases le contraire, cette thèse d’un racisme policier discriminant si à la mode outre-Atlantique.
La principale cause de cette aversion habite dans le fait qu’on a réussi à persuader une partie de cette population minoritaire que la majorité des Français, en ce compris sa police, était représentée par des beaufs franchouillards racistes. SOS-Racisme s’y est employé avec beaucoup de succès dans les années 80. Sans grand mérite. Rien de plus aisé que de persuader un individu qu’il est une victime. À fortiori quand ceux qui s’évertuent à l’en persuader appartiennent à la famille de ses prétendus tourmenteurs.
Voilà plus de 30 ans que la population immigrée est, effectivement pour le coup, victime de cet exercice de décérébration unique dans l’histoire humaine. Emmanuel Macron, enfant de ce triste siècle, sans doute lui aussi victime inconsciente, à temps partiel ou en même temps, de ce lavage de cerveau, a donc contribué à alimenter la thèse du racisme de la société française et des discriminations qu’elle sécréterait. Il a alimenté à son corps défendant, tout en indiquant dans d’autres phrases le contraire, cette thèse d’un racisme policier discriminant si à la mode outre-Atlantique.
Nul doute que Gérald Darmanin passera une bonne partie de sa semaine à tenter de réparer les dégâts avant d’autres déclarations ou d’autres événements qui alimenteront sans fin les névroses médiatiques et politiques de cette société occidentale psychiquement tourmentée.
La lutte contre le racisme et le séparatisme est une chose trop sérieuse pour la confier aux clichés de l’antiracisme de pacotille.
Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Son dernier ouvrage Névroses médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée est paru chez Plon.
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