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  • Islamisme : en France, la déscolarisation des petites filles s’accélère !, par Marie Delarue.

    Mardi se tenait, à la Sorbonne, sous la houlette de Jean-Michel Blanquer, le « séminaire national annuel des coordonnateurs des équipes académiques “Valeurs de la République” ». En langage vernaculaire, une énième rencontre autour de la laïcité, mot-valise et notion aléatoire sur la définition de laquelle il n’y a pas moyen de s’accorder…

    5.jpegJ’aimerais dire que le constat est unanimement partagé mais, hélas, ça renâcle toujours à gauche. L’évidence est pourtant là, dans les chiffres remontés par « les référents laïcité » de chaque académie : les faits sont de plus en plus précoces et la majorité des cas sont liés à l’islamisme. Comme le confie au Parisien Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur général de l’Éducation nationale et auteur – en 2004 ! – d’un rapport sur les contestations de la laïcité en classe, rapport aussitôt enterré par François Fillon : si les chiffres qui remontent au ministère paraissent faibles, c’est parce que « plus du tiers des enseignants ont déclaré s’être déjà autocensurés “pour éviter des incidents”. En zone d’éducation prioritaire, ils sont même majoritaires avec 54 % ! Une bonne partie des faits passe ainsi sous les radars. »

    Les choses bougent, et pas dans le bon sens ! Ainsi, il apparaît, aujourd’hui, que le primaire est très largement concerné, avec plus d’un tiers des signalements. Premières visées : les petites filles. C’est une évidence pour tous les acteurs de l’Éducation nationale, même si « aucune statistique officielle n’est cependant disponible pour mesurer l’ampleur d’un phénomène qui est double », écrit le journal L’Opinion dans un long article consacré au sujet. Victimes d’une culture entretenue par des mères qui ne remettent pas en cause leur soumission, « soit les petites filles ne sont jamais scolarisées, soit, après quelques années, elles sont retirées de l’école ». Au mieux, c’est-à-dire au pire, elles sont « scolarisées » dans des écoles clandestines, telles celles découvertes la semaine passée à et la semaine précédente à Sevran. On y accueillait « des petites filles de trois ans entièrement voilées », ce qui, soit dit en passant, est une totale ineptie au regard de la religion musulmane.

    Jean-Louis Auduc, ancien directeur de l’IUFM de l’académie de Créteil, explique à L’Opinion le fossé culturel qui s’est creusé, favorisé par la lâcheté des gouvernements qui, depuis des décennies, ferment les yeux : « L’école ne joue plus le rôle d’émancipation qu’elle a eu pour les premières générations d’immigrés. Même dans des familles maghrébines où pourtant les mères ont bien réussi à l’école, le recul est important mais il l’est plus encore dans les familles originaires d’ subsaharienne. » Au cœur du problème, le décrochage des garçons entretenus dans leur toute-puissance. « Les filles réussissent mieux, poursuit Jean-Louis Auduc, c’est un fait. […] Or, cette réussite des filles est souvent vue comme dangereuse, mettant en cause la virilité des frères et la position des pères. C’est terrible à dire mais un père musulman peut avoir honte du succès de sa fille. D’où la tentation de ne pas les scolariser ou de leur faire quitter l’école, ce qui est plus difficile car ados, les filles se rebiffent et leurs amies ou le collège les protègent. » La crise sanitaire a dramatiquement accentué cette entreprise d’enfermement, multipliant ces filles « cloîtrées chez elles, sous la surveillance des grands frères ».

    Jean-Louis Auduc le rappelle : « Il y a trois ou quatre ans, la propagande de Daech avait visé la France, pays “où les filles deviennent juge, médecin ou professeur”, et avait promis que l’islam allait rétablir la place des garçons. »

    Si l’on peut louer, aujourd’hui, la lucidité de ce monsieur, on est toutefois tenté de lui demander ce qu’il a fait, lui, depuis son poste éminent de formateur, pour enrayer la catastrophe annoncée…

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
     

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Élections régionales : la montée en puissance des listes communautaires, par Marie d'Armagnac.

    En Île-de-France, en Bretagne, dans les Hauts-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est, l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) présente des candidats aux élections régionales et départementales.

    4.jpgPour les municipales de 2020, les listes de l’UDMF étaient considérées par les préfets comme des listes communautaires, terme que le fondateur récuse totalement.

    Fondée en 2012 par Nagib Azergui, l’UDMF est née « suite au constat tragique que le musulman était devenu un argument électoral majeur et récurrent dans la vie politique de notre pays ».

    Dès le départ, le ton victimaire est donné, le filon exploité à outrance et décliné sur tous les tons. Le piège mitterrandien d’accusation « a priori » de né dans les années 80, et qui ces derniers temps renouvelle son expression par les accusations d’islamophobie, fonctionne encore. Et l’UDMF en est un des derniers avatars. Leur leitmotiv de la campagne des régionales ? « Tous unis contre l’islamophobie. Agir pour ne pas subir. »

    Conscients que la tendance démographique de la France joue en leur faveur, les musulmans français (on appréciera la subtile différence de priorité avec ceux qui se disent français musulmans) passe à l’action politique directe, ce que leur permet le régime politique français, libéral et démocratique. Il est d’ailleurs très difficile d’interdire les listes communautaires, comme l’avait demandé, en son temps, Bruno Retailleau : une telle interdiction serait entachée d’inconstitutionnalité.

    « Au sein de l’UDMF, nous croyons en la force de l’engagement politique. Nous voulons protéger les plus fragiles, lutter contre le rejet, combattre l’injustice, préserver notre écosystème, préparer l’avenir de nos enfants et sauvegarder le rôle central de la famille », écrit Nagib Azergui. Propos lénifiants, sans aspérité et qui ont tout du cheval de Troie. Si le hashtag « La République, c’est nous » fleurit sur les réseaux sociaux, le hashtag « Touche pas à mon hijab » aussi. Car, sous couvert d’humanisme bienveillant, les revendications communautaristes, empruntées à l’idéologie de , sont bien présentes.

    À l’UDMF, on milite en effet pour le renforcement de la Cour européenne des droits de l’homme () afin que celle-ci ait un pouvoir de contrainte ou de sanction, notamment en matière de droit des . Ils dénoncent les « violences policières […] sur les camps de réfugiés à Paris ».

    À l’UDMF, on réclame le droit de vote pour les étrangers résidant et travaillant en France, en particulier extra-communautaires.

    Enfin, à l’UDMF, on veut réécrire l’histoire coloniale de la France : « Il est de notre devoir d’agir pour la sauvegarde de notre mémoire et en finir avec ce roman national. » Et déconstruire l’Histoire… L’histoire de l’Algérie française, « réalité effroyable », est honnie et les militants de l’UDMF exigent l’ouverture des archives de la guerre d’Algérie « et la reconnaissance pleine et entière de ces crimes de guerre et de ces crimes d’état ».

    Si le est l’ennemi juré de l’UDMF, la loi confortant les principes républicains, anciennement loi contre le séparatisme, est dans leur viseur : ils ont, d’ailleurs, lancé une pétition, hébergée par le blog de Mediapart, pour « élever nos voix contre la surenchère islamophobe qui nous prive de nos droits fondamentaux ». Assez habilement, ils jouent l’État de droit contre la France, ce piège que nous a tendu l’Union européenne.

    Enfin, évoquant l’importance de l’engagement en politique de l’UDMF aux élections régionales, les militants exhortent ainsi les électeurs : « Faites en sorte que vos enfants soient fiers de vous et bénissent votre combat. »

    Et si on les prenait au mot ?

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • La Commune, un mythe fondateur, par Yves-Marie Adeline.

    La , dans ses manifestations extérieures, est un art très proche de la comédie, nous le savons. C’est aussi, jusque dans ses manifestations intérieures – c’est-à-dire au plus profond de notre âme -, le royaume de l’imaginaire, réceptacle de tous les fantasmes possibles, et c’est encore un autre point commun avec le théâtre, parce que cet aspect-là ne s’embarrasse ni de la complexité du monde ni même de sa réalité.

    5.jpgAujourd’hui, l’idéologie dominatrice nous présente la Commune de comme une parenthèse héroïque de notre républicaine. On néglige de préciser qu’elle a été le modèle de Lénine qui, au 73e jour de son pouvoir arraché par son coup d’État de novembre 1917, a confié à ses proches, tout radieux : « Nous avons duré plus longtemps que la Commune de Paris ! » Autant dire qu’il n’était pas encore assuré de sa viabilité ; mais son régime a duré 74 ans, ralentissant le progrès d’un pays dont l’, en 1914, talonnait celle de la France et devait la dépasser bientôt. À titre de comparaison, le PIB de la Russie d’aujourd’hui dépasse péniblement celui de l’, laquelle pèse à peu près la moitié de celui de la France. Voilà le de bilan que promettait la Commune de Paris.

    Certes, la réalité, principale ennemie de l’idéologie, n’intéresse aucunement cette sorte d’ultime armée rouge intellectuelle qu’est depuis longtemps l’ nationale française, laquelle, dans ses manuels « d’histoire » de 3e, prétend que le Sacré-Cœur a été bâti en réparation des crimes des communards. C’est faux : le projet – dont l’architecture, reconnaissons-le, est discutable, mais c’est un autre débat… – datait de novembre 1870, tandis que la révolution communarde éclata l’année suivante, le 1 1871. La première discipline de l’historien, c’est de respecter les dates ; mais justement, on comprend qu’elles soient quasi systématiquement occultées par l’Éducation nationale, parce qu’ainsi, il est plus facile d’impressionner les sensibilités.

    La Commune a duré 72 jours, donc, qui suffirent à brûler plusieurs monuments historiques parisiens, dont les Tuileries, et à tuer de nombreux suspects, parmi lesquels l’archevêque de Paris en personne, Mgr Darbois : un scénario que l’on retrouvera en Espagne peu avant le soulèvement d’une partie droitière de l’armée, en juillet 1936. La différence entre les deux événements, c’est que la gauche modérée, celle de Thiers, s’est occupée elle-même de mater cette rébellion ; un peu comme si, sous la IIe République espagnole, le président espagnol Azana, ou au moins les chefs du gouvernement comme Giral ou Negrin, avaient su mater les révolutionnaires qui tenaient la rue. En France, la Commune avait cru pouvoir tenir l’archevêque en otage sans réaliser que le gouvernement républicain de Thiers réfugié à était tout aussi anticlérical et se moquait bien de son sort. Mais toujours est-il que la République modérée a réprimé la République sanguinaire, quitte à en cultiver aujourd’hui le mythe romantique pour conserver son emprise sur la jeunesse scolarisée éprise de mouvement et « d’orages désirés ».

    Quant à notre clergé contemporain, à supposer qu’il en connaisse la véritable histoire, il est peu probable qu’il le fasse savoir. Le procès en béatification de Mgr Darbois, martyr de la foi, est ensablé jusqu’aux essieux pour ne pas déplaire au régime qui, rappelons-le, peut censurer la nomination des évêques français ; ce qui explique également l’interventionnisme de connivence de notre épiscopat dans les campagnes électorales majeures : nous le vérifierons encore l’année prochaine.

     

  • Le pass sanitaire obligatoire : une usine à gaz coercitive, par Marie Delarue.

    Les autorités médicales ont, ces dernières années, fait la guerre à l’homéopathie qui, nous dit-on, n’aurait au mieux qu’un effet placebo. En revanche, « la dose homéopathique », elle, est vantée par les autorités médicales.

    Ainsi l’OMS, qui veut vacciner tous les citoyens de cette planète, juge qu’« une telle obligation ne pourra être instaurée que de façon progressive ». À dose homéopathique, donc. Trois gouttes de persuasion tous les matins à jeun.

    2.jpgL’Académie de médecine est pour. Il faut piquer tout le monde, vu que « Les mesures individuelles (gestes barrières) et collectives (couvre-feu, confinement) sont incapables de contrôler dans la durée » l’épidémie de Covid-19.

    On va commencer par « les professions essentielles : enseignants, professions de santé, police et fonction publique en général, services d’approvisionnement en alimentation, eau, énergie, argent liquide et matériel informatique ». Cela, en préalable, aux « activités professionnelles comportant un contact avec le public », à savoir commerces, restauration, hôtellerie, établissements culturels et sportifs, avant « toutes les activités comportant déplacements ou rassemblements » tels voyages internationaux, cures thermales, événements associatifs, enfin les « avant la rentrée universitaire 2021 » et les donneurs de sang.

    On en oublie ? Non, liste Le Figaro, puisque les adolescents et les petits enfants sont aussi dans le viseur. Et de rappeler que « les vaccins protégeant contre 11 maladies sont obligatoires chez les nourrissons », alors pourquoi pas 12, hein ? C’est vrai, quoi, balancer un peu plus ou un peu moins de charge virale dans un organisme immature, quelle importance ?

    O-BLI-GA-TOI-RE, et pis c’est tout ! Allez hop, on ne discute pas !

    Malgré tout cela, notre Président jure que non : personne ne sera obligé d’y passer. C’est un choix individuel : soit on se confine à vie, soit on se fait piquer. C’est simple comme la citoyenneté : consommation + vaccination.

    Pour nous aider dans la prise de décision, les vingt-sept États membres de l’Union européenne ont décidé, mardi, de la mise en place urgente d’un « “certificat numérique” permettant une réouverture large et coordonnée des pour les citoyens vaccinés, testés ou immunisés ». Comme titre l’édito de Libération : «  : il était temps ! »

    Sur le papier, ou plutôt sur le smartphone, c’est simple. Dans la réalité, c’est un vrai casse-tête. L’Élysée l’admet : « Impossible de faire du pass sanitaire une condition pour voyager. Il sera au mieux un outil de fluidification », chaque État demeurant maître de ce qu’il exige ou accepte (quels tests, quels vaccins, quarantaine ou no, etc.). De plus, « même les personnes complètement vaccinées ne seront pas tout à fait à l’abri d’un durcissement des mesures », car « si la situation du pays d’origine se détériore, le pays d’arrivée reste libre d’introduire de nouvelles restrictions. Il devra simplement en informer la Commission et les États membres 48 heures à l’avance. »

    Vous pensez pouvoir être tranquille en renonçant aux à l’étranger ? Erreur. À partir du 9 juin prochain, si vous voulez aller au restaurant,vous devrez non seulement respecter la distanciation sociale et le port du masque, mais présenter votre « carnet de rappel numérique » dont l’utilisation sera rendue obligatoire par un décret dans les jours prochains. La CNIL est pour.

    Avis aux récalcitrants : « Une personne qui refuse de scanner le code ou de laisser ses coordonnées de manière manifeste – ou emploie un pseudonyme volontairement farfelu – peut se voir interdire l’accès du lieu concerné. Et les gérants de ces mêmes lieux qui refuseraient d’appliquer ces mesures seront, eux, passibles d’une amende, voire risqueront la fermeture administrative de leur établissement. »

    Question de ma voisine : ils croient vraiment que je vais embaucher quelqu’un pour faire la police à l’entrée ?

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Polémique Causeur : la belle hypocrisie des censeurs libertaires, par Marie d'Armagnac.

    « Souriez, vous êtes grand-remplacés » : ce titre accrocheur du dernier numéro de Causeur légende une photo de cinq bébés d’origine ethnique diverse. La une annonce un dossier sur le bouleversement démographique de la France, avec des chiffres et des cartes éloquentes tirées de France Stratégie, institution autonome rattachée au Premier Ministre qui propose dossiers et prospectives. Rien de plus officiel donc.

    9.jpgCette étude sur la ségrégation résidentielle en France et ces cartes « permettent de suivre l’évolution, entre 1968 et 2017, de la composition sociodémographique des différents quartiers des 55 unités urbaines françaises de plus de 100 000 habitants : par catégorie socio-professionnelle, statut d’activité, origine migratoire, ménages HLM et tranches d’âges. »

    Alors que les sont interdites en France, -et autorisées en Grande Bretagne et aux États-Unis -, les chiffres de la répartition des nationalités des immigrés et de leurs enfants vivant sur notre sol sont établis par l’INSEE lors des recensements. On ne prend donc pas en compte les immigrés naturalisés. L’évolution est spectaculaire : à Rennes, Angers, Le Mans, Poitiers, le taux de mineurs nés de parents extra-européens est de 21 à 23%, le triple d’il y a trente ans. Ils sont majoritaires en Seine Saint-Denis. Et ainsi de suite.

     

    Comme l’analyse Jean-Paul Brighelli toujours dans Causeur, « le différentiel de reproduction entre femmes françaises et immigrées est tel que des zones entières du territoire sont aujourd’hui majoritairement peuplées d’étrangers. Des étrangers dont une habile a refusé l’assimilation ».

    La pétulante Élisabeth a déclenché, une fois de plus, toutes les tempêtes de la bien-pensance. ne l’appelait-il pas, dès 2013, la causeuse de troubles ? On gage qu’elle ne s’en laissa pas impressionner. Elle tweetait ce week-end : « Abject, ignoble, infâme : les grands mots du dimanche sont de sortie. Notre « une » suscite beaucoup de criailleries et zéro argument. Le braillomètre est au max : preuve que nous avons touché juste. » Et renchérissait ce matin sur CNews : « Maintenant Causeur c’est Je suis partout ! »

    Invitée sur TPMP sur C8, Élisabeth Lévy s’est expliquée : « On montre qu’il y a un changement de peuple […] Le problème n’est pas que notre soit multiethnique, c’est qu’elle soit multiculturelle. Si tous ces enfants étaient élevés comme des Français […] de valeurs et de mœurs, je m’en foutrais complètement [mais] ça n’est pas le cas ».

    Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’Égalité des chances a signalé le cas Lévy au Procureur de la République : « Soyons clairs : derrière la théorie complotiste du “grand remplacement” fondée sur la couleur de peau ou l’origine ethnique se cache du décomplexé ». Avec elle, le réel tient souvent du fascisme ou du complotisme, qui en est le nouveau variant. Une petite incursion dans les quartiers non-ministériels de la capitale ne serait peut-être pas inutile.

    Rappelons qu’en 2016, le National Geographic montrait en couverture trois hommes d’origine extra-européenne accompagnées d’une femme voilée. Le titre : « Les nouveaux européens. Comment des vagues de sont en train de remodeler un continent. » Nul doute qu’à l’époque la bien-pensance s’était extasiée. Pourtant ces deux « une » montrent strictement la même chose, illustrent le même bouleversement. Mais pour le camp du bien, sortir de l’idéologie pour analyser la réalité est vraiment une trop grande souffrance.

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • Filiation n’est pas parentalité, par Marie-Hélène Verdier.

    La Commission Européenne (CE) a lancé, jusqu’au 25 août, une enquête pour recenser les problèmes qui naîtraient des « situations transfrontières à l’intérieur de l’UE quand la parentalité d’un enfant, établie dans un Etat membre, n’est pas reconnue dans un autre État membre. » 

    8.pngLe 30 juillet, l’association Juristes pour l’enfance (JPE) dont Aude Mirkovic, professeur de droit, est le porte- parole, demande à la Commission européenne la révision de ce questionnaire : la parentalité n’est pas un concept juridique mais désigne un état de fait ; seule la filiation désigne un droit unissant parents et enfants. En réponse, le 3 août 2021, Andréas Stein, chef d’unité de la direction générale de justice civile, suggère de « lire le mot filiation lorsque le terme « parentalité » est utilisé dans le questionnaire. » Sauf que, comme le fait remarquer Aude Mirkovic dans :” tant que le terme de parentalité est employé à la place de celui de filiation, les questions ne veulent tout simplement rien dire”.

    La loi bioéthique, promulguée et publiée au J.O., le 2 août 2021, n’est pas effective tant que les décrets d’application n’ont pas été validés. Malgré la promesse d’ d’une validation «  dans la foulée », les décrets ne sont toujours pas là. Le magazine Têtu s’interroge. Pourquoi ce retard ? Parce que les décrets doivent être examinés par le Conseil d’Etat et que cette haute juridiction est encore en vacances. Têtu s’inquiète : et les bébés de mai promis par Olivier Véran ?

    Si une virgule déplacée crée, en droit, un vice de forme, que dire d’un mot mis pour un autre ? La parade trouvée par la CE obéit à une idéologie. Difficile de croire, en effet, à une erreur de frappe ou de traduction de la CE : il s’agit d’une malice du discours pour laisser du temps au temps. L’important était de faire passer la PMA. Il faut, à présent, banaliser le mot filiation, le flouter, le neutraliser, dégoupiller son sens ancien. Répétons vingt fois le mot parentalité à la place de filiation : les deux mots deviennent interchangeables. Une nouvelle du monde s’impose avec un état de fait.

    A force de déconnecter la filiation de la procréation charnelle, de détourner le sens des mots mariage, paternité, père et mère, le droit met le doigt dans un guêpier juridique. “La du Code napoléonien, ce n’est plus la famille d’aujourd’hui, et personne n’a le monopole de la famille” avait dit, avec autorité, à la Chambre, Monsieur Dupont-Moretti. Vraiment ? Etablir une filiation sans père est une fiction dangereuse qui appelle un boomerang. Les problèmes d’héritage des nouvelles familles vont clarifier le sens du mot filiation. Car l’argent, c’est le disque dur des relations humaines.

    La CE, seule institution à caractère juridique, a pour mission de veiller à l’application des traités. Comment se fait-il que le respect de l’article 7 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant concernant le droit des enfants de connaître leurs parents et d’être élevés par eux continue à mettre sa vigilance en échec comme le prouvera également la tenue du Salon « Désir d’enfant » le 4 septembre ?

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques
  • Vive la folie de l’écriture !, par Marie-Hélène Verdier.

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    Il suffit de regarder les scotchés sur leurs écrans dans le métro pour en être convaincu. Près de cinquante pour cent des Français qui ont acheté, en librairie, un livre depuis le 17 mars souhaitent refaire cette expérience unique. Le livre, j’adore ! Ce qu’on ne savait pas, c’est que, selon un rapport de , un Français sur dix s’était lancé, durant le confinement, dans « l’écriture ».

    5.pngUne enquête récente de Harris Interactive révèle, en effet, que 1.166 personnes de 18 ans et plus ont envoyé leur prose au site de la « Journée du Manuscrit et Actualitté » (comprendre : « actu » plus « »), témoignant de leur attachement indéfectible à Gutenberg. Excellente nouvelle pour Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition. L’écran n’a pas détrôné l’écrit. Enfants des Lumières, les Français, tout confinés qu’ils sont, ont lu et écrit ! C’est fou mais vrai : l’imagination est au pouvoir. Déjà « des pépites en gestation » fleurissent sur Internet d’autant plus que, depuis 2013, les écrivains en herbe ont la possibilité de publier gratuitement leurs textes sur le site « La Journée du Manuscrit francophone », créée sur le modèle de la . La moisson s’annonce riche. Outre le classique « Chloroquine, mon amour », façon Prévert tout en nuances, on attend « Journal d’un confinement », « Seul.e avec le confi ! » et « Bien confiné ! » Mais le must espéré, c’est la voix donnée aux agresseurs présumés : « Pangolin et Souris la Chauve ».

    À quoi est dû cet engouement des Français pour l’écriture ? Ce frémissement des cœurs, des esprits et des plumes ?

    À la solitude, l’ennui, la déscolarisation, le narcissisme ? Au besoin d’écrire, tout simplement ! Eh quoi ! Les fans de textos inclusifs et de hashtags, aventuriers de l’écriture ? Mais oui, les Scrognogneux ! Ne boudez pas votre plaisir pour les fictions futures (les vôtres, en premier), depuis le journal intime orné d’un cœur à l’uchronie. Libre aux Grincheux de voir dans cette scriptomania une addiction au grand incubateur qu’est l’ordinateur et, dans cette « Journée du manuscrit », la mise à mort de la littérature.

    Certes, on est passé, en quelques années, de l’atelier d’écriture thérapeutique à l’écrit de consommation. Certes, à chaque automne, 458 romans de rentrée, empilés dans les supermarchés, finissent au pilon deux mois plus tard. Qu’importe ! Le made in France de notre langue s’affiche sans complexe avec les ventes physiques de livres, la filière livre est vendue en « drive » et en « click and collect ». Ainsi va l’actualitté. Ainsi va le bonheur d’écrire français !

    Finie la littérature à vocation esthétique ! Voici venu le temps de la culture pour tous. À bas l’élitisme ! Tweeter à en mourir. RV tous sur balancetaprose#pango ! Le livre de la rentrée ? Le confinement m’a libéré/e. Une autofiction en inclusive. Purepeople.

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques
     
  • Les discriminations de genre commencent dans le ventre maternel !, par Marie Delarue.

    À en croire Christophe Castaner, ex-ministre de l’Intérieur, et sa consœur Albane Gaillot (hier LREM, aujourd’hui non inscrite), il n’y a rien de plus urgent, avant la fin du quinquennat, que la réforme de l’IVG, une loi déjà rejetée par le Sénat.

    2.jpgL’objectif est de rallonger le délai légal de 12 à 14 semaines, c’est même « une priorité absolue », dit Mme Gaillot. Tout comme il est indispensable d’en finir avec la clause de conscience spécifique pour les médecins qui ne veulent pas pratiquer d’avortements.

    dénonce, en ce domaine, « de vraies inégalités territoriales et sociales. Si on veut garantir un droit réel et égal à celles qui doivent être protégées, il est nécessaire d’allonger les délais », dit-il, précisant qu’en l’espèce, il « n’avait pas la même approche » que le chef de l’État. En ces temps de « zemmouritude », ne veut pas se fâcher avec son électorat de droite.

    Cela s’inscrit dans la série de mesures en faveur des femmes : un enfant si je veux quand je veux, toute seule, sans papa, avec une autre maman, cela grâce à la PMA pour toutes. Néanmoins, il reste encore un peu de travail à faire pour échapper aux stéréotypes discriminateurs.

    C’est Libération qui nous révèle, ce jeudi, le contenu d’un rapport remis à la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Rédigé par Gaël Le Bohec, député LREM d’Ille-et-Vilaine, et Karine Lebon, députée Gauche démocrate et républicaine de La Réunion, il alerte sur la nécessité d’éduquer les parents avant même la naissance de leur enfant car « les stéréotypes de genre peuvent commencer in utero ».

    Karine Lebon est professeur des écoles ; elle voit là de drôles de choses. Ça commence dès la maternelle, dit-elle : « Quand on installe des jeux de dînette ou des poupées, les enfants s’en servent de manière mixte sans problème. Mais ça n’est pas toujours du goût des adultes. J’ai déjà entendu des agents communaux dire aux enfants : “Sortez de là, les garçons ! La cuisine, c’est pour les filles.” Ces phénomènes sont à l’œuvre très tôt, signe que le patriarcat, point de départ des violences, est déjà à l’œuvre. »

    Nos rapporteurs sont allés quérir l’aide d’une chercheuse du CNRS, la sociologue Christine Delphy. Cette dame est catégorique : « Les stéréotypes de genre s’immiscent déjà avant même que l’enfant ne soit venu au monde, influant la manière dont les parents vont décorer sa chambre, toucher le ventre de la future mère ou projeter leur vie future avec lui. » Maman rêve d’acheter des petites robes à sa fille et papa de jouer au ballon avec son fils. C’est horrible. Si, en plus, on offre une Barbie™ à la gamine et un camion de pompiers au gamin, c’est le assuré. Il faut donc « éduquer les parents à l’égalité entre les filles et les garçons dès la grossesse » et, pour cela, mettre en place « des séances d’accompagnement à la parentalité axées sur l’égalité par les mairies ou les caisses d’allocation familiales ». C’est urgent, insiste Gaël Le Bohec, car « les stéréotypes de genre peuvent commencer in utero. Il faut mobiliser tous les intervenants à chaque étape de la vie de l’enfant, depuis la parentalité jusqu’à la scolarité, en passant par la petite enfance. »

    Je me demande même s’il ne faudrait pas commencer avant de monter au lit, en amont de la conception, laquelle est déjà, en soi, une violence patriarcale. Surtout, il faudrait interdire l’échographie en ce qu’elle révèle aux parents mal éduqués si l’enfant est pourvu ou non d’un petit robinet, source de toutes les dérives.

    Les rapporteurs proposent une vingtaine de mesures, dont la « masculinisation des métiers de la petite enfance ». Trop de femmes pour s’occuper des gosses, faut que ça change ! Et puis, il faut former les enseignants, réécrire les manuels scolaires et dégenrer les cours d’école. Et puis des quotas « du le moins représenté » dans les classes prépa.

    Au fait, c’est quel genre, ça ?

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Pour prolonger notre dernier Café actualités : à l'écoute d'Abdelwahab Meddeb, ”grand témoin” sur Radio Notre-Dame...

            Le thème de notre dernier Café actualité de la saison, avec Annie Laurent, était : Le monde arabo-musulman brûle-t-il ?... Annie Laurent nous a parlé, entre autres, d’Abdelwahab Meddeb, cet intellectuel qui explique calmement que rien ne changera dans les mondes islamiques tant que les musulmans n’accepteront pas (ou ne laisseront pas…) se développer une étude critique de leur livre saint. « Critique », en son sens éthymologique, ne voulant évidemment pas dire « hostile », comme on le voit bien, depuis deux mille ans, chez les chrétiens, qui ne cessent de lire, de fouiller leurs Écritures, afin de les approfondir toujours plus…. 

            Ce mardi 21 juin 2011, Abdelwahab Meddeb est l’invité de Radio Notre-Dame.

            Cet enregistrement s’inscrit donc parfaitement, et heureusement,  dans la continuité de notre dernier Café actualité

            http://www.radionotredame.net/emission/legrandtemoin/2011-06-21 

    meddeb 

    Abdelwahab Meddeb, franco-tunisien, professeur à Paris-X, animateur de l'émission Cultures d'islam (France Culture), adversaire de l'intégrisme, auteur traduit en vingt langues. Il vient de publier un essai sur les nouvelles révolution arabes ("Printemps de Tunis", Albin Michel, 173 pages, 14 euros).

  • Sur Sud Radio avec André Bercoff, François Gervais - ”La France n’est responsable que de 0,9% des émissions de carbone”

    François Gervais, physicien, auteur « L’Urgence climatique est un leurre » est l'invité d'André Bercoff sur Sud Radio.


  • Sur Sud Radio avec André Bercoff, Thibauld Kerlirzin ” Soros, c’est quelqu’un qui a les moyens d’imposer ses idées”.

    Thibaud Kerlirzin, auteur d’une enquête exceptionnelle sur #Soros « Soros l’Impérial » Ed. Perspectives libres

  • Sur Sud Radio, François Boulo face à André Bercoff : ”Macron n'a aucune volonté de négocier avec les gilets jaunes”

    François Boulo, avocat, porte-parole des Gilets Jaunes à Rouen, auteur du livre "La ligne jaune" aux éditions Indigènes est l'invité d'André Bercoff.


  • Sur Sud Radio avec Eric Morillot, Michel Onfray : ” Il faut virer le patron de LCI si il n'a pas compris qui était Eric

    Eric Morillot reçoit Michel Onfray dans l'émission des Incorrectibles pour parler de son nouveau livre " Le crocodile d'Aristote" . Il répondra également au sujet d'actu avec Philipe Pascot et Pierre Dumazeau.


  • Sur Sud Radio, Daniel Sibony ”L'important sur l'épidémie, ce n'et pas le coupable, mais c'est ce que cela révèle”.

    Daniel Sibony, auteur du livre "Un amour radical, croyance et identité" est l'invité d'André Bercoff sur SudRadio