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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • L'Afrique Réelle n°135 - Mars 2021, par Bernard Lugan.

    Sommaire
     
    Actualité :
    - Ethiopie-Soudan : la question du triangle d’El-Fashaga
    - Les trois guerres du Sahel
     
    Dossier : L’Algérie deux ans après le début du Hirak
    - L’impasse politique
    - L’impasse économique et sociale
    - La fin annoncée des hydrocarbures
    - Comment l’Algérie peut-elle tenter de réagir ?
     
    Histoire :
    L’Egypte est-elle la fille du Sahara ?

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan :
     
    En Algérie, le Hirak a débuté le 16 février 2019 en protestation contre la candidature du président Bouteflika à un 5e mandat présidentiel. Il s’est ensuite transformé en lame de fond contre le « Système » qui a fait main basse sur le pays depuis l’indépendance de 1962. Or, si le Covid19 a mis un terme (provisoire) aux immenses manifestations populaires, la crise politique, sociale et morale demeure sur fond d’épuisement de la rente pétrolière et donc de naufrage économique...
     
    L'Algérie a connu son pic pétrolier entre 2005 et 2007 avec 2 millions de barils/jour, puis, la courbe décroissante s’amorça. Jusqu'en 2014, la baisse de production fut voilée par l'envolée des prix, mais, depuis le 3e trimestre 2018, le ralentissement se fait dans des proportions inquiétantes. Cette année-là, la production algérienne a ainsi baissé de 70.000 barils/jour avec une production d’un peu moins de 1 million de b/j (966 000) alors que les chiffres officiels étaient de 1,2 million b/j. 
     
    Le choc est donc double, avec à la fois, baisse du prix et épuisement des nappes. En effet, non seulement les gisements actuellement en activité déclinent, mais, encore plus grave, aucune découverte majeure susceptible de redresse le volume des productions n’a été faite.
     
    La situation du gaz n’est guère meilleure. La production moyenne de gaz algérien est d’environ 130 mds de m3. Or, comme 30 à 40% de cette production sont réinjectés dans les puits pour qu’ils puissent demeurer actifs, le pays ne dispose en réalité que d’environ 86 mds de m3 de production commercialisable. De plus, sur ces 86 mds de m3, environ 35 à 40 mds de m3 sont consommés localement pour la fabrication d’électricité. Dans l’état actuel de la production, il ne reste donc qu’une quarantaine de mds de m3 pour les exportations.
     
    Comme pour le pétrole, les exportations algériennes de gaz sont en baisse. Elles sont ainsi passées de 64 mds de m3 en 2005, à 51 mds en en 2018, puis à 48 mds en 2019 et enfin à 41 mds en 2020. Selon M. Abdelhamadjid Attar, actuel ministre de l’Energie, en 2025, les exportations devraient atteindre environ 25 mds de m3, soit moitié moins qu’en 2005...
     
    Ces quelques chiffres illustrent le drame algérien. En effet, les hydrocarbures fournissent, bon an mal an, entre 95 et 98% des exportations et environ 75% des recettes budgétaires algériennes, ce qui permet, puisque le pays ne produit rien, d’acheter à l’étranger de quoi nourrir, habiller, soigner et équiper la population. Or, avec l’effondrement de la rente des hydrocarbures, comment l’Algérie pourra-t-elle encore satisfaire les besoins élémentaires de sa population ? Au mois de janvier 2021, l’Algérie comptait ainsi plus de 44 millions d’habitants avec un taux d’accroissement annuel de 2,15% et un excédent de plus de 900 000 habitants chaque année.
     
    La leçon des crises des années 1986, 1990 et 1994 n’ayant donc pas été retenue par le « Système », l’économie algérienne ne s’est pas diversifiée et elle a continué à vivre sur la rente des hydrocarbures. D’où l’impasse actuelle.
     
    Pour tenter de calmer la révolte populaire qui gronde, les dirigeants algériens utiliseront donc leur joker habituel, à savoir la dénonciation de l’héritage colonial français. Mais ils l’ont tant de fois abattu que le Peuple va finir par ne plus être dupe…
  • La conquista islamiste dans les Yvelines, par Jérôme Serri.

    Dans les Yvelines, en juin 2016, c’est un couple de policiers qu’on assassine à Magnanville. En octobre 2020, c’est un professeur d’histoire qu’on décapite à Conflans-Sainte-Honorine. En février 2021, c’est un professeur de philosophie qui, à Trappes, est menacé de mort. 

    4.jpegIl y a quelques années, c’est le président du Sénat qui, alors qu’il rencontrait les élus d’Ecquevilly, avait été exfiltré par son officier de sécurité au moment où des salafistes se rassemblaient sous les fenêtres de la mairie en vociférant, comme me l’avait confié, à l’époque, un conseiller à la présidence du Sénat.

    Dans les Yvelines, lors des élections départementales, on se moque de savoir dans les quartiers si le candidat est de gauche ou de droite, on ne veut savoir qu’une chose : « T’es Bédier ou t’es pas Bédier ? » Après avoir purgé sa peine de cinq ans d’inéligibilité, Pierre Bédier est revenu à la tête du département. Celui qui l’avait remplacé durant ces années lui redonna son fauteuil puis fut élu sénateur en 2017 sur la liste de Gérard Larcher. Après l’assassinat de Samuel Paty, Marianne consacra deux articles à Pierre Bédier dans lesquels on apprenait que celui-ci aurait contribué à évincer le président modéré du Conseil des institutions musulmanes des Yvelines au profit d’une personnalité proche de la mouvance salafiste.

    Convoqués, au printemps dernier, au Sénat pour être auditionnés par la commission d’enquête sur la radicalisation islamiste, les représentants du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) ne se sont pas présentés. Ils n’ont pas été pour autant poursuivis. Or, l’ordonnance de 1958 est claire : « La personne qui ne comparaît pas […] devant une commission d’enquête est passible de deux ans d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende. » Ayant fait campagne, en 2014, sur l’idée que « le Sénat peut relever la République », Gérard Larcher pense-t-il que c’est en laissant une organisation islamiste enfreindre la loi que le Sénat y arrivera ?

    Comment les élus des Yvelines font-ils pour ne pas, malgré leur impuissance, se faire remercier par leurs électeurs ? Ne partagent-ils pas avec eux un même aveuglement sur l’Europe ? Non pas celle du fondateur de la Ve République mais celle du marché dans laquelle le citoyen doit abdiquer son appartenance à une communauté nationale pour n’être plus qu’un consommateur. Cette Europe qui est celle de George Soros, de Jacques Attali et d’ n’a de cesse de vider de sa substance notre Déclaration des « droits de l’homme et du citoyen ». Elle est celle des « droits de l’homme mais plus du citoyen ». Celle de l’homme abstrait, sans racine, sans passé, sans nation, sans frontière, sans drapeau. Là est le talon d’Achille de notre humanisme, dans cet abandon de la notion de citoyenneté au profit d’un universalisme abstrait. C’est à cet universalisme, défendu par la Cour européenne des droits de l’homme, que se réfèrent en permanence les islamistes.

    « Cela fait trente ans que les politiques ne font rien », s’indignait Pascal Praud, sur CNews. Disons plutôt « qu’ils ne peuvent rien faire ». Prisonniers de cette Europe et livrés par elle à toutes les forces destructrices de l’idée de nation, ils s’adaptent à la progression du communautarisme des islamistes en leur cédant, jour après jour, du terrain. En 2022, cela fera quarante ans qu’est née aux Mureaux, dans les Yvelines, l’association Tariq ibn Ziyad qui a donné son nom au centre islamique de la ville. Tariq ibn Ziyad est un stratège berbère qui a conduit, en 711, la première grande expédition militaire de la conquête musulmane en Espagne.

    Un musulman modéré suggèrera-t-il de « déboulonner » ce colonisateur ?

     

    Jérôme Serri

    Ancien collaborateur parlementaire, journaliste littéraire
  • Emmanuel Macron n’aime pas la France, par Philippe Kerlouan.

    On serait tenté de dire qu’il est « l’anti-France », mais on n’ignore pas les connotations historiques de cette expression. Vaudrait-il mieux parler d’« anti-République » ? Ce serait confondre, comme le font beaucoup de politiciens, la France et la République. Or, la France n’est pas née avec la République, ce sont le christianisme et la monarchie qui l’ont construite. 

    9.jpegÀ y regarder de près, on ne trouve guère chez lui d’amour de la France, ni dans sa pensée ni dans ses actes, et il s’écarte, en plusieurs occasions, des valeurs républicaines qu’il prétend incarner.

    Ainsi, un de ses premiers actes fut de reconnaître officiellement le drapeau de l’Union européenne. « C’est un geste avant tout symbolique et politique », expliqua alors l’Élysée, ajoutant que « la France confirme ainsi son attachement aux symboles européens, non seulement le drapeau mais aussi l’hymne ou la journée de l’Europe ». Il avait déjà fait jouer l’Ode à la joie, le soir de son élection, et posé avec les drapeaux européen et français pour son portrait officiel. Actes symboliques, peut-être, mais qui traduisent un amour de l’Europe au moins aussi fort que l’amour de la France.

    Le 4 mars 2019, il a lancé la campagne européenne dans une tribune intitulée « Pour une Renaissance européenne », diffusée dans les 28 pays membres. Preuve, s’il en fallait, que la souveraineté européenne lui tient plus à cœur que la souveraineté de la France. On l’a vu encore pendant la crise sanitaire, avec ses réticences à fermer les frontières à l’intérieur de l’espace Schengen. Et que dire de l’allocution prononcée depuis l’Élysée, quelques heures après l’intrusion de manifestants pro-Trump dans l’enceinte du Capitole, devant le drapeau français, européen et… américain ?

    Un autre exemple, qui souligne bien sa mentalité. Pour favoriser le rapprochement avec l’, il n’a pas hésité à manifester une sorte de complaisance pour les anciens ennemis de la France, à tomber dans une repentance qui ne dit pas son nom. D’abord, quand il était candidat, en qualifiant, sur le sol algérien, la colonisation de « crime contre l’humanité ». Puis en déclarant, le 13 septembre 2018, que Maurice Audin, un mathématicien, communiste et anticolonialiste, disparu en 1957, avait été « torturé puis exécuté ou torturé à mort par des militaires » de l’armée française. Enfin, récemment, en reconnaissant l’assassinat de l’avocat et militant FLN Ali Boumendjel.

    Pas un mot sur les atrocités commises, pendant la guerre d’Algérie, contre des Européens et des Algériens. Pas un mot sur le « massacre oublié » d’Oran, le 5 juillet 1962, où sept cents habitants, pieds-noirs et Algériens ayant choisi la France, furent massacrés sans qu’interviennent les 18.000 militaires, confinés dans leur caserne par le général Katz, qui obéissait lui-même aux instructions venues de plus haut. On ne peut pas mettre toutes ces omissions sur le compte de la jeunesse d’un Président qui n’a pas connu cette période tragique – un Président devrait savoir l’Histoire de son pays : elles révèlent aussi un parti pris qui ne va pas dans le sens de l’amour de la France.

    Macron n’aime pas la France, il n’aime pas non plus la République. Il ne la met en avant que pour légitimer son action, dont il n’est pas prouvé qu’elle serve les intérêts de la France. Il feint de se préoccuper tantôt des plus âgés, tantôt des plus jeunes, en fonction des circonstances. Il se préoccupe surtout d’élargir son électorat, quitte à se contredire ou à défendre demain le contraire de ce qu’il défendait hier. Il prétend vouloir transformer la France, mais il la rend difforme et la dissout dans l’européisme et le mondialisme. Il n’aime que lui-même.

     

  • Barrès, Déroulède et leurs héritiers…, par Erwan Boreau.

    Face à l’actuel marasme intellectuel où le niveau des débats politiques prêtent plus à rire qu’à réfléchir, il peut être intéressant de comparer l’effervescence politique du XIX° et début du XX°Siècle à notre époque actuelle, où Barrès, Bourget, Maurras, La Tour du Pin, Bacconier et encore tant d’autres noms de penseurs politiques renverraient les actuels chefs de partis au bac à sable politique, avec la fessée réglementaire.

    Si l’Action Française continue de transmettre et d’actualiser la pensée politique de ses fondateurs et maîtres, les actuels héritiers du nationalisme barrésien font apparemment pâle figure. Barrès, Déroulède ou encore Bazin : non seulement ces grands noms ont complètement disparu du vocable des partis dits « nationalistes », mais l’actuel paradigme politique d’une grande partie de leurs héritiers, en semble bien éloigné.

    Que ce soit par appétence électorale ou par couardise politique, ces rocs inaliénables que constituaient la souveraineté politique et économique de la France, le respect de la vie humaine, les racines chrétiennes de la France ou encore l’enseignement de l’Histoire de la Patrie s’écroulent doucement, pour laisser place à une copie diaphane et sans saveur de ce qu’était, historiquement, le nationalisme républicain.

    Toutefois, même s’il était intrinsèquement stérile car dans l’erreur républicaine, même s’il n’avait saisi que la démagogie est consubstantielle au système démocratique, ce patriotisme – parce qu’attachement réel et inexpugnable à la « Terre et les Morts » – était une première marche vers le Royalisme et donc, de facto, vers le Salut de la France. Comme l’écrivait en Août 1906 Maurras à son ami Barrès :

    « Est-il possible de transformer chez quelques Français intelligents, énergiques, puissants, le vague sentiment nationaliste en une claire volonté royaliste […] ? Voilà les questions. Bien posées, elles ne comportent que des réponses affirmatives. »

    Si historiquement, « La France Seule ! » de l’Action Française pouvait donc trouver un écho certes partiel, mais réel, dans le « Qui vive ? France ! » de la Ligue des Patriotes, force est de constater qu’aujourd’hui, le patriotisme est principalement royaliste en France. Barrès, dans l’introduction de sa conférence « La Terre et les Morts » à la Ligue de la Patrie Française, rappelait « votre principe qui doit marquer toute votre destinée : nous sommes des gens de toutes classes, convoqués par une élite d’historiens, de savants, d’artistes et de grands lettrés, dans un sentiment d’utilité générale, pour aviser aux nécessités de la Patrie. »

    Comme l’a parfaitement expliqué François Marcilhac dans son récent éditorial sur la stratégie de l’évitement, l’utilité générale, le sens du dévouement patriotique ont cédé face à la compromission électoraliste : Maurras a gagné par l’exemple. Aujourd’hui, qui se bat réellement contre la décrépitude française ? Qui est réellement aux avant-postes pour la défense de la Patrie contre l’islamo-gauchisme, l’abandon de notre industrie et savoir-faire français, contre la soumission de notre Patrie aux décisions bruxelloises ? L’Action Française.

    Les héritiers de Barrès et Déroulède existent encore, bien évidemment. Fiers nationalistes, viscéralement attachés à la terre de leurs pères, ils ne se retrouvent toutefois plus dans ces grands partis à l’électoralisme coupable. A l’instar du lorrain Barrès, ils se posent certainement cette question « Par quels moyens pourrions-nous relever l’État ? » – à nous, royalistes, de les mener vers la conclusion monarchique.

    Site : https://urbvm.fr/

  • Les terroristes français qui n’en ont que les papiers d’identité, par Pierre Arette.

    Le vendredi 23 avril, vers 14 h 20, Stéphanie Monfermé, agent administratif de 49 ans, a été égorgée par le chauffeur-livreur Jamel Gorchene, 36 ans, dans le sas de l’hôtel de police de Rambouillet. On nous a dit qu’il était « radicalisé » !

    7.pngMais encore ? Un islamiste étranger, tunisien, entré illégalement en France en 2009 et – comme s’il s’agissait d’une récompense à la fraude – régularisé en 2019 par une « autorisation exceptionnelle de séjour salarié » sous la présidence Macron. Et ce, conformément aux préconisations d’une circulaire Valls, de 2012, pour « la promotion d’une politique d’ lucide et équilibrée » ; en lien avec les « associations […] de défense des étrangers » ; le tout « dans un souci de bonne gestion administrative ».

    Les Français n’en peuvent plus de ces aberrations. La tête de l’État s’enferme dans le refus de la réalité ; désorientée, elle envoie ses ministres pour étouffer le ressenti de la masse. Les « terroristes » sont des « loups solitaires » qui sont « en dehors des radars », répète Gabriel Attal, comme pour excuser le pouvoir du fiasco. Et d’assener le catéchisme humanitaire hérité de la gauche des années 1980 : pas de lien entre immigration et terrorisme ! Bruno Le Maire joue, plus subtil, du verbe « équivaloir » : « Il serait injuste et dangereux d’établir une équivalence entre immigration et terrorisme. » Arguties d’une élite déconnectée des réalités, dont le manque de vigueur morale et de sens politique, sous prétexte d’humanité, alimente la pouponnière à tueurs.

    Et voilà, le 26 avril, sur France Inter, une esquive de plus dans la grande pataugeoire du déni de responsabilité de la dream team gouvernementale : c’est Laurent Nuñez-Belda, ancien alter ego de l’indigéniste Castaner, devenu par la grâce du prince « coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme » et « conseiller renseignement » du président de la République, qui s’y colle avec une mauvaise foi administrative d’appareil et une rhétorique trompeuse bien digérées.

    Sans doute en « service commandé » pour écarter la foudre, il a balayé les critiques de la droite gaulliste qui, sentant venir le vent du boulet électoral pour 2022, demande enfin, par la voix de Valérie Pécresse (Soyons libres !), que l’on cesse de nier le lien entre terrorisme et immigration. Niant, à son tour, cette évidence, il s’est défaussé par ce sophisme islamo-gauchiste : « Depuis 2015, les quatre cinquièmes des auteurs d’attentats terroristes sur le territoire national sont des ressortissants français. » Comme s’il suffisait de se voiler la face sur l’origine du mal pour se dédouaner de l’échec.

    Non, ceux-là ne sont pas Français de cœur, mais seulement d’. Être Français, c’est s’agréger plus de mille ans d’Histoire, de culture, de civilisation ; avec ses lumières et ses ombres ; d’où que l’on vienne. Laurent Nuñez le sait pourtant qui a, dans son bureau, les médailles de son grand-père, gagnées sous Verdun, et l’avis de de son oncle tué en 44 dans les Vosges. Être Français, c’est surtout une volonté, nous dit Zohra Bitan, fille d’immigrés qui a choisi d’être de ce pays, corps et âme. Les fils d’immigrés, nés en France, qui refusent la transmutation sont, pour reprendre sa formule, des « schizophrènes de leur identité », pris dans le « syndrome de la Oumma ». Ceux qui passent au djihad, avec quelques souchiens convertis, n’ont plus que la haine pour une France qui veut dire pour eux « ennemi » ! Leur définitive allégeance est à la nation islamique, mère retrouvée, ou choisie, de cœur et d’esprit.

    « Nous, nous sommes dans l’action », a dit Laurent Nuñez, en se targuant de 36 attentats déjoués depuis 2017. Propos obscènes quand une Française vient d’être égorgée… mais soyons rassurés, puisque nos assassins sont nos compatriotes. De la même « patrie », vraiment ?

     

    Pierre Arette

    Agriculteur
  • Il ne faut pas plaisanter avec cette menace de Putsch, par Michel Michel.

    C’est vrai que si l’ex­trême droite pre­nait le pou­voir, la démo­cra­tie serait gra­ve­ment en dan­ger, avec des consé­quences ter­ribles pour nos liber­tés fon­da­men­tales et les valeurs huma­nistes que nous portons.

    Sous ce régime, on pour­rait subir des res­tric­tions de notre liber­té de cir­cu­la­tion, voire un couvre-feu, on serait contraints de four­nir aux forces de l’ordre des attes­ta­tions, des sortes d’Aus­weiss pour se dépla­cer. Des règle­men­ta­tions absurdes seraient impo­sées aux com­merces par des petits chefs tatillons. La bureau­cra­tie serait par­tout. On inter­di­rait la vente d’al­cool à empor­ter. La police met­trait des amendes aux simples pro­me­neurs jusque sur les plages. Des mili­taires fac­tieux patrouille­raient dans les rues. Des lieux cultu­rels, des musées seraient cer­tai­ne­ment fer­més et même des librai­ries, comme pen­dant les heures les plus sombres de notre his­toire. Avec cette dérive auto­ri­taire, l’exé­cu­tif pour­rait décré­ter un état d’ur­gence per­ma­nent, le par­le­ment serait réduit au rôle de chambre d’en­re­gis­tre­ment, toutes les déci­sions seraient prises dans le secret par un conseil de défense, sans débat ni contre-pouvoir.

    La jus­tice pren­drait par­ti contre les hon­nêtes citoyens, et excu­se­rait les com­por­te­ments vio­lents des petits ner­vis, dans un cli­mat de peur et d’insécurité.

    Une sorte de gou­ver­ne­ment orwel­lien pour­rait contrô­ler notre ali­men­ta­tion, chaque faits et geste de notre quo­ti­dien, au pré­texte de s’oc­cu­per de notre san­té et de pré­ve­nir les risques. Le pou­voir médi­cal, de sinistre mémoire, serait à la botte de man­da­rins enfermistes.

    Il y aurait le retour de la cen­sure, et des pla­te­formes de déla­tion seraient ins­tau­rées. Nos conver­sa­tions seraient épiées au moyen d’al­go­rithmes, le délit d’o­pi­nion serait réta­bli. Notre vie pri­vée et nos don­nées per­son­nelles seraient confis­quées. Des méthodes tota­li­taires seraient appli­quées à la popu­la­tion pour la sur­veiller, des mou­chards implan­tés dans nos télé­phones, et cer­tains pous­se­raient cette dérive fas­ciste jus­qu’à impo­ser le modèle chi­nois de pas­se­port sanitaire.

    Heu­reu­se­ment ce scé­na­rio noir reste une menace hypo­thé­tique, car contrai­re­ment à la Rus­sie de Pou­tine, nous vivons dans un état de droit garan­ti par les ins­ti­tu­tions européennes.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Tous les Français ne sont pas militaires, mais…, par Jean-Pierre Pélaez.

    Tous les Français voient bien le délitement de leur pays. Sauf le gouvernement !

    Faillite économique, surendettement abyssal, immigration incontrôlée, envahissante, qui atteint des proportions ahurissantes, attentats islamistes qui n’en finissent pas, perte de notre et de tous nos repères de civilisation, éducation nationale en ruine conduisant à un bac pochette surprise donné à 95% des élèves, , pauvreté, système de santé en perdition, “cancel culture” made in , écriture inclusive, qui ne voit pas aujourd’hui, à part les aveugles du gouvernement et de sa petite caste, la déliquescence de notre pays ?

    12.jpegÀ tel point que même la grande muette se met à parler et à mettre en garde contre une guerre civile qui se fait chaque jour plus probable.

    Mais, sourd à tous les avertissements, en plus d’être aveugle, le gouvernement En marche refuse de voir l’évidence, son seul argument, sa seule réponse, accuser l’extrême droite. Je l’écrivais récemment ici même : si elle n’existait pas, il l’inventerait. Enfermé dans un déni de réalité où la mauvaise foi le dispute à l’arrogance, il ne veut voir qu’une tentative de l’extrême droite pour s’emparer du pouvoir. L’extrême droite invente ce qui crève les yeux à tout le monde, mais que le gouvernement ne voit pas, comme il n’a pas encore vu que Marine n’est pas d’extrême droite ! Peut-être la marine, qui sait ?

    Et l’on voit Jean Castex, au milieu de la débâcle, s’agiter dans tous les sens derrière ses grosses lunettes de myope, et crier au loup RN comme un faux berger des Pyrénées qui a cru voir un ours derrière un tronc d’arbre, et Florence Parly la menace qui annonce des sanctions, et ,  comme Tartarin le lion, parti dans les Hauts de France chasser l’extrême droite. Et sans doute reviendra-t-il avec la peau d’un vieux costume de collabo oublié dans un grenier. Un jour, on va les voir tous organiser un carnaval de Nice où des figurants habillés de noir et le visage recouvert d’une cagoule vont marcher sur l’Assemblée Nationale…

    Et pendant ce temps, la pauvre France continue sa dégringolade, les policiers se font tirer dessus,  les commissariats reçoivent des tirs de mortier, les font de grand feux d’artifice, et l’on cherche en vain quelque chose qui marche, on ne peut plus dire que les usines ferment puisqu’elles sont déjà toutes fermées, on ne peut plus dire qu’on a arrêté de produire quoi que ce soit puisque tout se fait en Chine, on ne peut plus dire qu’on décide quelque chose, puisque tout se décide à Bruxelles et que la France est un petit pion dans une Europe allemande, et de toute façon, on ne peut plus rien dire qui soit la vérité et ce gouvernement ressemble à une sorte de théâtre guignol où jean Castex gesticule, dressant le menton, son bâton à la main, proclamant son inébranlable fermeté. Emmanuel Macron reconstruit l’Histoire et les nous rebattent les oreilles avec l’ sous Napoléon, le , et la colonisation. En voilà un programme !

    Le disque rayé de l’extrême droite tourne sur l’antique phonographe des années 30, le feuilleton des LR est en vente dans tous les kiosques, avec sa question shakespearienne  : être ou ne pas être allié avec la REM pour les régionales ?  Heureusement qu’il y a Xavier Bertrand, lui aussi parti chasser l’extrême droite, et qui attend son tour pour reprendre le théâtre guignol en faillite et en refaire un autre, avec de nouvelles marionnettes, le temps de faire trois petits tours et puis s’en vont…

     

    Jean-Pierre Pélaez

    Auteur dramatique
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Mercredi 26 Mai, à 20h00, l’Action française Toulon vous convie pour une conférence dont le thème sera l'humanisme en Europe, le sens d'une Renaissance animée par Benjamin Mathieu.

    Inscription par mail ou mp.

    Toulon@actionfrancaise.net

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    Mercredi 26 Mai, à 20h30, l’Action française Compiègne vous convie pour une audio-conférence dont le thème sera le marxisme animée par Aymeric Hachard, militant d'AF, sur Discord.

    Le cercle est ouvert aux sympathisants, n'hésitez pas à nous contacter en message privé pour y assister !
     
    Plus d'infos en mp.

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    Dimanche 30 Mai, à 10h30, l'Action française Metz organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc.

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    Dimanche  30 Mai, l'Action française Toulouse rendra localement Hommage à Sainte Jeanne d'Arc pour le 590ème anniversaire de son martyre et pour rappeler l'audace de nos aînés qui rendirent hommage à cette même sainte, il y a trente ans de cela, en bravant l'interdiction républicaine.

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    Dimanche 30 Mai, à 11h, l'Action française Lyon organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc à la  Place Puvis Chavannes .

    Hommage Lyonnais pour Jeanne d’Arc !
    « La jeunesse d’un grand pays, dans les temps heureux, reçoit des exemples. Dans les temps critiques, elle en donne. »
    Abel Bonnard
     
    HOMMAGE À JEANNE POUR LA FRANCE !

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    Dimanche 30 Mai, à 15h, l'Action française Vannes organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc au Monument du Comte de Chambord à quelques mètres du Sanctuaire de Sainte Anne d'Auray (56) : venez nombreux, invitez votre entourage, partagez et diffusez l'invitation! Pour que vive la France, vive le Roi !

    Hommage à Sainte Jeanne d'Arc Gratuit · Sainte-Anne-d'Auray

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    Dimanche 30 Mai, à 15h, l'Action française Nantes organise un Hommage à Sainte de la Patrie.

    Pour que vive la France, vive le Roi !

    Nous contacter sur "nantes@actionfrancaise.net" pour plus d'informations et connaitre le lieux de rendez-vous.

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    Dimanche 30 Mai, à 16h, l'Action française La Rochelle rend hommage à la sainte de France à l'église Saint-Sauveur, Port de La Rochelle.
    Les rois, les saints et les preux et les humbles ont fait la France, venez nombreux pour leur rendre les honneurs.

    Pour que vive la France, vive le Roi

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    Dimanche 30 Mai, à 17h30, l'Action française Clermont-Ferrand organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

  • L’envoi massif de migrants, nouveau moyen de gestion des conflits entre États ?, par Marie Delarue.

    Des milliers de points noirs sur la mer et les plages bondées où s’avancent les chars et la Guardia Civil… C’est à Ceuta, enclave espagnole sur la côte nord du Maroc, où ont débarqué, lundi, près de 8.000 Marocains arrivés à la nage ou bien en longeant à pied les digues qui bordent les plages. 

    2.jpgLa moitié des adultes ont déjà été renvoyés au Maroc, mais il est impossible d’expulser les 2.000 mineurs. Dans le même temps, plus de 300 ont aussi tenté le passage vers Melilla, l’autre enclave espagnole, à 400 km.

    Ceuta et Melilla sont les frontières sud de l’Europe, le dernier mur avant l’Afrique. Alors Pedro Sánchez, le chef du gouvernement socialiste espagnol, l’a assuré : « L’intégrité territoriale de l’, de ses frontières, qui sont aussi les frontières extérieures de l’Union européenne, et surtout la sécurité de nos compatriotes et leur tranquillité, seront défendues par le gouvernement espagnol, à tout moment, face à n’importe quel défi, avec tous les moyens nécessaires et conjointement avec ses partenaires européens. » Si l’Europe y met autant d’empressement qu’elle en met à défendre les côtes italiennes, les habitants de Ceuta ne sont pas près de retrouver la paix…

    Comment ces milliers de Marocains ont-ils pu prendre la mer à la nage ou en canot sans que la marocaine n’intervienne ? Elle regardait ailleurs, tout simplement, quand elle n’a pas carrément facilité le passage.

    Pour résumer d’un mot : on a sciemment « lâché » ces flots de à l’assaut de l’Espagne, puis de l’Europe.

    Ce n’est rien d’autre qu’un coup de semonce de la part des autorités marocaines. Une nouvelle manière de faire pression dans un conflit qui les oppose au gouvernement espagnol. En effet, comme le dit Juan Jesús Vivas, le président de Ceuta : « Notre ville a subi une invasion, ce serait une erreur de traiter la question comme un problème migratoire. »

    C’est un problème . Le Maroc reproche à l’Espagne d’avoir accueilli le chef des indépendantistes du Front Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital de Logroño. Selon Jeune Afrique, « une équipe de médecins algériens a accompagné le leader sahraoui à Saragosse à bord d’un avion médicalisé affrété par la présidence algérienne ».

    Le Maroc réclame le respect de la parole donnée. Voilà 45 ans que le statut du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est au cœur du conflit. Le Polisario réclame son autonomie ; le Maroc, qui contrôle plus des deux tiers du territoire, propose un plan d’autonomie sous sa . Comme la France le fait avec la Nouvelle-Calédonie. Or, rappelle Le Monde, « depuis que, le 10 décembre 2020, l’ancien président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, Rabat attend de l’Espagne – et si possible de l’Europe – qu’elle fasse de même. Sans succès. Or, en échange, le Maroc avait rétabli ses relations avec , une décision déjà difficile à l’époque, qui risque, dans le contexte actuel des bombardements sur Gaza, d’enflammer son opinion publique. »

    S’ajoute à cela la question financière. C’est France Inter qui la résume : « Rabat a vu comment, en 2016, la Turquie a obtenu 6 milliards d’euros de l’Europe pour stopper l’arrivée massive de migrants. Même la a été servie en obtenant, en 2015, plus de 350 millions d’euros ! Le Maroc, lui, walou ! » Or, « retenir les migrants a coûté à Rabat 3,5 milliards d’euros en cinq ans. L’Europe a donné 140 millions et l’Espagne a ajouté 30 petits millions par an. Le compte n’y est pas et la pandémie a rendu les histoires de gros sous très pressantes. »

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • “Putain, ils sont là !” : pour parler aux jeunes, faire le choix d’être vulgaire plutôt qu’exemplaire, par Gabrielle Clu

    Ce que j’aimais bien – mais oui – chez Emmanuel , au début de son mandat, c’était son vocabulaire suranné de Comtesse de Ségur, son champ lexical de schtroumf à lunettes : chicaya, galimatias et Perlimpinpin je vous fiche mon billet et le truchement ou encore croquignolesque

    gabrielle cluzel.jpegCela sentait son bon élève poli et bien peigné rendant des rédactions dorées sur tranche. Bref, une espèce plus rare aujourd’hui que le rhinocéros blanc du Nord, la tortue de Cantor, le marsouin du Pacifique, le gibbon de Hainan.

    « Croquignolesque, truchement, galimatias et autres expressions désuètes d’Emmanuel Macron : ça veut dire quoi ? » titrait le site Femme actuelle le 16 octobre 2017, considérant que ses lectrices avaient sans doute besoin d’un explication de texte. Elles pourraient ensuite, pouvait-on y lire, « crâner dans les dîners ». L’article commençait, flagorneur : « On peut reprocher beaucoup de choses à notre président, mais pas son usage de la  » : « Les politiques emploient tous la langue de bois. Emmanuel Macron, lui, manie en plus la langue de Molière autrement que ses prédécesseurs » et il a « prouvé qu’il reste avant tout un amoureux de la langue française, à laquelle l’a initié la professeure de Français qu’il a épousée, , ex-Trogneux”. Pour le célèbre magazine féminin, il « [émaillait] son discours de mots rares qui, assemblés tous ensemble, [constituaient] ce que l’on [appelait] désormais le Style Macron. »

    Le style Macron tu parles.

    Comme un enfant précoce que l’on a convaincu de faire un travail sur lui-même pour parler comme ses pairs et s’abaisser, histoire de se faire admettre, le « style Macron » châtié s’est volatilisé. Il y avait déjà eu le très polémique, « foutre le bordel », lors d’une visite en Corrèze marquée par des manifestations des salariés de GM&S. Cela, encore, pouvait-être mis sur le compte de la colère.

    Mais il n’avait donc aucune aucune autre interjection pour exprimer sa joie et sa surprise – que l’on imagine tellement sincères… – en découvrant la présence radieuse du groupe de métal Ultra vomit derrière un bosquet des jardins de l’Élysée qu’un « Putain » ? Pour s’adresser aux Français, il a donc jugé qu’il était préférable d’être vulgaire qu’exemplaire ? Qu’il lui fallait parfaire jusqu’à la caricature une image d’adulescent quadragénaire auquel il ne manquait plus que quelques boutons d’acné et des bagues sur les dents pour réussir à leur plaire ?

    C’est qu’il veut “casser les codes”, ma chérie. C’est écrit partout, dans tous les journaux. Comme si cette expression ridicule n’était pas éculée, usée jusqu’à la nausée. Comme si tous les codes – traductions extérieures de dispositions intérieures, signifiants matériels confortant des signifiés  immatériels, ou comme l’écrit le Larousse « ensemble de règles qui font loi en matière sociale »… bref mœurs et savoir-vivre commun qui font que l’on ne va pas en tongs à l’enterrement de son grand-père et que l’on ne dit pas putain quand on est président de la , ou alors seulement à la rigueur quand on est seul, en caleçon dans la salle de bain, et que l’on vient de se coincer le doigt dans le placard –  n’avaient pas été déjà broyés, brisés, pulvérisés ? Comme si, au contraire, la transgression, mais surtout le début de solution à nos insondables problèmes, n’étaient pas, aujourd’hui, de retrouver les morceaux de ces codes, de les recoller, patiemment, un à un, avec humilité et respect, de retrouver tout leur lustre et de les faire aimer ?

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Sur le blog ami du Courrier Royal : la Monarchie française, pour les libertés et contre la dictature !

    Voici un argument que certains opposent régulièrement aux royalistes et auquel il nous semble utile de répondre : « La Monarchie, c’est la dictature, tout le contraire de la République… » Eh bien, non, la Monarchie, ce n’est pas la dictature tout comme la République, ce n’est pas la liberté, et nous le prouvons !

    jean philippe chauvin.jpgDans l’histoire comme dans le projet contemporain, et c’est de la France dont il s’agit ici, la Monarchie n’est pas une dictature et n’a pas vocation à le devenir, même si la tentation d’un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d’une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique et, bientôt, à l’occupation de notre pays.

    Sous l’Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l’historien Funck-Brentano a pu parler d’une « France hérissée de libertés ». Cela n’empêchait pas la construction d’un État central qui s’imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l’équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l’exercice et de l’essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d’un état d’urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n’est pas « parfaite », en particulier parce qu’elle reconnaît, justement, l’imperfection des hommes, et qu’elle s’en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d’instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle…

    La Monarchie, aujourd’hui, ne serait pas plus une dictature qu’elle ne l’a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l’installation définitive d’un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu’en 1958 et l’instauration d’une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu’à son terme institutionnel logique…

    S’il y a l’exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l’envi que l’idéal monarchique n’a rien de dictatorial, et, dans le cas de l’Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens… Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.

    La Monarchie « à la française », par son essence même, est la meilleure antidote à la dictature, y compris à celle de l’Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d’un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d’un trait d’union entre les diversités françaises, d’un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif… En somme, tout l’inverse d’une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste dont l’état d’urgence désormais presque permanent depuis 2015 apparaît comme la défense maladroite d’un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre…

    Jean-Philippe Chauvin

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Les Sleeping Giants attaqués en justice par BV, CNews et Valeurs Actuelles, par Sabine de Villeroché.

    Si j’étais méchante je dirais que Rachel n’a pas de cran. En tout cas pas le courage de ses opinions. A moins qu’elle ne soit tout simplement complotiste. Ou un peu de tout ça à la fois. Celle qui se définit comme “activiste anonyme de prétendant “stopper les médias racistes et sexistes en les attaquant au portefeuille” agit sous pseudo, multiplie les interviews dans les médias mainstream, milite bien au chaud derrière son petit écran et n’en finit plus de prendre des précautions pour se dissimuler.

    5.jpegLorsqu’elle est invitée sur une radio financée par nos impôts, je l’imagine chaussant lunettes noires, anti Covid  et chapeau mou pour parler avec Sonia Devillers.

    Rachel édicte les codes de conduite, les manières de se comporter sur les réseaux sociaux, décide quel média a le droit ou nom de s’exprimer, traque, dénonce, menace et sanctionne. Elle s’est donné pour mission d’expurger de la toile les sites “haineux” et fait de Boulevard Voltairemédia spécialisé dans la manipulation par la ,” sa première cible en date avant de s’attaquer à et à . Et s’en justifiait ainsi à Télérama  : “Avec mon partenaire, nous avons choisi de commencer par Boulevard Voltaire : c’était moins dangereux. En plus, Boulevard Voltaire fait passer des idées nauséabondes sous couvert de respectabilité chrétienne. Cela le rend à mes yeux encore plus insidieux.” 

    Son mode d’action est toujours le même : alerter les annonceurs publicitaires qui sont en affaire avec ses cibles pour priver ses ennemis de ressources, les convaincre de collaboration avec l’ennemi en postant ce type de message : “Bonjour, votre pub s’affiche sur le détestable BVoltaire et le finance à votre insu. Bloquez le svp”. Des méthodes dignes des pires époques de notre histoire mais efficaces. Par principe de précaution, le trouillomètre à zéro, par crainte de perdre des clients ou simplement de déplaire, une à une les marques se déculottent : Décathlon, Cyrillus, le Slip français et d’autres… Parmi elles, qui a pris la peine d’écouter ou de lire Boulevard Voltaire et de pousser plus loin la réflexion ? En retour chacune aura reçu ses trente deniers : un tweet de félicitations des Sleeping Giants, le salaire de la soumission…

    Mais Rachel n’opère pas toute seule. Elle a piqué l’idée de son réseau d’activiste chez les Sleeping Giants américains qui se sont organisés en réaction à l’élection de Donald . Le choix d’un peuple qu’ils ne supportaient pas. Depuis le réseau se dit implanté dans 16 pays.

    Si rien ni personne ne s’oppose au petit business de Rachel et de ses amis,  c’est la d’expression de tous qui est menacée. Après Boulevard Voltaire, CNews et Valeurs Actuelles, à qui le tour ?

    Dès les premières attaques, en 2019, Boulevard Voltaire a réagi et porté l’affaire devant les tribunaux. Car les agissements de Rachel sont illégaux et sanctionnés par le Code Pénal.  Aujourd’hui CNews et Valeurs Actuelles saisissent à leur tour la . Pour eux, “l’heure de la riposte a sonné”. Une bonne nouvelle pour Boulevard Voltaire et ses lecteurs car plus nous serons nombreux à agir et résister, plus nous aurons des chances de mettre fin à ce chantage odieux.

    Parce que nous refusons de nous laisser dicter ce que nous avons le droit de dire, d’écrire et de penser par Rachel et que la liberté guide nos pas…

     

    Sabine de Villeroché

    Juriste

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Les deux 14 Juillet, par Christian Vanneste.

    Il y a toujours eu deux 14 Juillet. La Fête nationale commémore une autre fête qui eut lieu en 1790, la Fête de la Fédération qui s’est déroulée sur le Champ de Mars un an après la prise de la Bastille. Le Roi revenu à Paris depuis octobre la préside. La Fayette est le grand homme du jour. Il commande la garde nationale de Paris et c’est lui qui organise ce rassemblement des fédérations des gardes nationales  venues de toute la France.

    christian vanneste.jpgIl prête serment à la Nation, à la Loi et au Roi qui lui même jure fidélité à la Constitution. Talleyrand célèbre la messe. La France est devenue une monarchie constitutionnelle. La famille royale est acclamée avec une ferveur qui semble unir les Français dans cette adhésion à une France nouvelle. A quelques jours près, l’année suivante, La Fayette et Bailly, le premier maire de Paris, font tirer sur la foule au même endroit. Le pays descend la pente vers la Terreur, dont les germes étaient apparus l’autre 14 Juillet, celui de 1789, lorsque après la reddition de la prison-forteresse, la foule avait massacré le gouverneur De Launay, tandis que l’on assassinait le prévôt des marchands De Flesselles, les têtes de l’un et de l’autre étant ensuite “promenées” dans la ville au bout d’une pique. Quand en 1880 cette date devint celle de la Fête Nationale, la gauche y voyait la commémoration de la révolte populaire qui commença la révolution conduisant à la république. La droite, au contraire, voulait que ce soit la célébration de l’union nationale dans un pays ayant retrouvé un équilibre de ses institutions. Les uns pensaient à 1789, les autres à 1790.

    Cette dualité française a subsisté. Il y a eu cette année deux 14 Juillet : celui de la cérémonie officielle circonscrite à la Place de la Concorde, et celui de la manifestation de la Place de la République qui a entraîné des heurts avec la police. Il y avait des soignants des deux côtés, ceux que l’on mettait à l’honneur à la Concorde, et ceux qui manifestaient pour réclamer des moyens et protester contre un pouvoir qui les méprise, à la République. Le spectacle d’affrontements entre manifestants et Forces de l’ordre un jour de Fête Nationale est choquant. La réduction de la Fête officielle, habituellement marquée par un grand défilé militaire propre à stimuler la fierté nationale, à un spectacle plus composite et plus intime, s’inscrit dans la “réinvention” annoncée. Sans véritable public, il tenait à la fois de la remise des prix, pour récompenser les “premiers de corvée” du COVID-19, et de la page d’histoire afin de récupérer comme prévu la silhouette du Général de Gaulle pour rehausser l’image du titulaire actuel de la présidence. Peut-on en même temps se mettre dans l’ombre du Général qui voulait la grandeur de la France et rapetisser la manifestation qui chaque année la rappelle ? La voix doucereuse et même parfois éteinte de M. Macron lors de l’interview à laquelle il a cette année condescendu participait du même changement. Jupiter avait entamé son mandat sur un ton péremptoire, en premier de cordée méprisant et parfois transgressif, entouré de ses amis socialistes “progressistes”. Avec un nouveau gouvernement lesté d’opportunistes venus des Républicains, il se veut davantage le grand frère qui vient en aide à sa famille dans le malheur, donneur de conseils de prudence, presque “Père Noêl” pour les annonces généreuses de celui qui aime et ne compte pas, et pas du tout Père Fouettard pour les impôts. Mais les deux journalistes complaisants n’ont pas eu l’indélicatesse d’insister sur la contradiction.

    En somme le 14 Juillet 2020  a réuni une Fête de la fédération rabougrie et tristounette, et un petit désordre bien de chez nous avec ces éternels insoumis qui ont toujours des Bastilles à prendre pour soigner leur vide intérieur. Dans le fond, c’était une Fête Nationale au rabais. On remarquera que Poutine, s’il a changé la date, n’a, lui, rien retiré au faste habituel du grand défilé sur la Place Rouge, destiné à montrer au monde entier que la Russie s’est réinvitée parmi les grands du monde. Pour cause de pandémie, la France militaire a été priée de se faire plus discrète. Ni la Fête de la musique, ni les rassemblements racialistes et antinationaux n’ont subi de restriction, comme si les activités privées ou revendicatives étaient désormais plus importantes que les célébrations nationales. Pour Macron, la France est un pays de 66 Millions d’habitants, non une nation de citoyens. Pas un mot d’ailleurs de politique étrangère : alors que la Turquie marque des points et se fait de plus en plus provocante et offensive, la France se tait sur un monde arabe où elle a accumulé les fautes et les déconvenues. Le 14 Juillet permet une démonstration de puissance et de volonté. Il n’a été cette année que la fête d’une nation qui se recroqueville sur ses problèmes de santé.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Loi bioéthique : au temps masqué, par Marie-Hélène Verdier.

    « Beau jour pour notre pays ! » a dit Olivier Véran au micro de Info, le 29 juin, pour parler non pas des ordinations, en la fête des saints apôtres Pierre et Paul, mais du vote qui « crée » de nouveaux droits dont le droit à l’enfant. Pressé, il promettait aux femmes en attente depuis si longtemps « des parcours de  » pour la rentrée.

    7.pngAprès 500 heures de débat, il fallait promulguer très vite. Sauf qu’on ne peut aller plus vite que la musique. Et la musique est la suivante : vote de la loi, saisine du , rédaction des décrets d’application, promulgation de la loi, dans les 15 jours, par le Président. Après quoi, la loi entre en vigueur après sa publication au JO. Pour optimiser le temps, il fallait donc aller « à temps masqué », selon le terme couramment employé pour un outil de productivité. Les masques, le ministre connaît. À une question sur la , il opposa le panneau d’interdiction « Ligne rouge » car « il n’y avait aucun lien de causalité » entre la PMA et la GPA. Où avait-on la tête, en effet ? Inutile, également, d’agiter un chiffon rouge. Rouge, c’est rouge, un point c’est tout.

    L’émission de Mediapart du 15 juin dernier mettait en face Coralie Dubost et Marie, militante de l’association Arc-en-ciel. Nous ne revenons pas sur le contenu de la loi que tout le monde devrait connaître. Peu importe que Mme Dubost, fidèle à M. Touraine et M. Véran, croie avoir inventé le fil à couper le beurre anthropologique après 2000 ans. Ce qui ressortait du dialogue, c’était la confusion (feinte ?), dans la bouche de Marie, entre don d’organes, don de sang et de sperme, ainsi que les désaccords entre les deux femmes sur beaucoup de points non résolus. Car si l’insémination d’une femme n’est pas difficile avec du sperme, le problème de l’approvisionnement  se pose, et surtout le problème épineux de la filiation « à la française ».

    Ressortait donc toute l’ambiguïté (vice de forme ?) de cette loi qui ne relève pas de la bioéthique mais du droit de la famille. Et là, tout est à faire, de l’aveu même de Coralie Dubost. La preuve était donnée par Marie qui, séparée de sa compagne alors qu’elle était enceinte de sa fille, irait sans doute faire une autre PMA ailleurs. Ça augurait bien ! Rien n’est donc réglé dans notre pays au droit retardataire.

    On l’a bien compris : l’essentiel était de promulguer cette loi avant les . Que viennent les difficultés : on aura la tête ailleurs. Dans l’Homme pressé (1941), Paul Morand raconte l’histoire d’un homme… pressé qui a vu son temps ralentir quand il a rencontré l’amour d’une femme. Et puis, il redevient l’homme pressé qu’il était, allant jusqu’à demander à sa femme de déclencher l’accouchement deux mois avant le terme. Que ceux qui croient avoir inventé un monde nouveau lisent Faust. Qu’ils cessent de mettre sur le compte des réactionnaires ce qu’ils ne peuvent régler selon la raison : la filiation logique d’un enfant avec père exclu.

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques
  • Anti-éoliennes, antivax : des menaces et bientôt des sanctions ?, par François Teutsch.

    Les sociétés civilisées admettent l’expression des désaccords et l’opposition . Au moins en principe, dans les discours et les déclarations. En actes, le régime s’éloigne chaque jour d’une ligne pourtant traditionnelle, n’hésite plus à stigmatiser ouvertement les opposants puis à les menacer et, demain, à les sanctionner.

    6.jpegCe fut, hier, un journaliste évoquant la nécessité de discriminer les réfractaires au vaccin anti-Covid, puis la piqûre de force entre deux policiers. Dérapage sans doute, qu’aucun ministre n’a dénoncé. C’est, désormais, le tour de Jean-François Carenco, haut fonctionnaire, ancien préfet promu à la tête d’une commission de régulation de l’énergie. Commentant les manifestations d’opposants aux , ce républicain de stricte obédience a exprimé sans vergogne sa détestation démocratique : « Je suis pour que ceux qui ne veulent pas des éoliennes soient privés d’électricité. Au moins, c’est plus simple ! »

    C’est, en effet, plus simple. Au lieu de faire voter – de moins en moins – des citoyens dont l’avis sera de toute façon ignoré, la loyauté technocratique nécessite d’annoncer que l’opinion du peuple ne prime pas sur les exigences des grands de ce monde. Au lieu de faire semblant, l’honnêteté impose d’annoncer la couleur. Ceux qui gouvernent les affaires de ce pays et – ce sont souvent les mêmes – cherchent la lumière la trouveront indifféremment dans les éoliennes ou dans le , selon les intérêts économiques du moment.

    Nulle question de politique, dans tout cela. Voici une idée trop éthérée pour présider aux destinées d’un pays. Il ne s’agit pas plus d’un pays, encore moins d’une nation. Le peuple, uni par la langue, la culture, la terre et l’, n’a rien à faire dans les affaires de ce monde. L’éviter semble impossible, l’endormir est à la portée de gouvernants qui n’ont plus besoin d’user de . L’hypnose suffit, alimentée par une gigantesque aux ressorts puissants : la , la culpabilisation, la jouissance individuelle.

    L’habileté de ces gens est d’échapper à toutes comparaisons avec les dictatures du passé. Il leur suffit d’user des trop fameuses « valeurs de la République ». Celle-ci n’a jamais accepté de se soumettre à l’épreuve référendaire : elle s’est imposée par l’émeute, en 1792 comme en 1848 ; elle a pris le pouvoir en 1870 sans honneur, profitant d’une défaite ; elle l’a conforté ensuite par le moyen le plus simple en se présentant comme l’expression de la volonté populaire, en diabolisant ses prédécesseurs, en se prétendant l’incarnation de la France, qui lui préexiste et lui survivra. Et les Français l’ont crue.

    – en tout cas, ceux qui n’ont que ce mot à la bouche – n’ont strictement aucune considération pour le peuple. Si, d’aventure, celui-ci se prononçait pour l’institution d’un consulat à l’antique, d’une constitutionnelle ou le rétablissement des institutions de l’Empire, ils dénonceraient un peuple factieux. Eux seuls détiennent la vérité, une vérité qui se confond ici avec l’exercice du pouvoir.

    La politique est sans doute la forme la plus élevée de la charité. Le cadre de son exercice est perverti à tel point qu’une question devient légitime : est-il possible d’y agir ? Certains – et qui leur donnerait tort ? – attendent plutôt que le régime s’effondre.

    On ne répare pas un édifice vermoulu. On le brûle jusqu’aux fondations et on en bâtit un nouveau.

     

    François Teutsch

    Avocat

    Source : https://www.bvoltaire.fr/