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  • IL FAUT LIBÉRER L'EUROPE

    par Louis-Joseph Delanglade 

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    « Pour une renaissance de la vraie Europe, celle si variée des peuples et des nations, dont les seuls représentants sont les Etats... » 

    L’argument prétendument dirimant des européistes est que, conçue pour assurer la paix en Europe, ce qui est devenu aujourd’hui l’Union européenne a parfaitement réussi. Argument rien de moins que fallacieux.

    l_equilibre_de_la_terreur_2005_1.jpgEn effet, une Allemagne écrasée par la coalition soviéto-américaine et une France empêtrée dans ses guerres coloniales eussent été bien incapables, dans les années d’après-guerre, de se ré-affronter militairement alors même que le continent européen était tenu, voire occupé, par les deux super-puissances. C’est donc bien plutôt l’équilibre dit « de la terreur », forme moderne de la paix armée, qui a permis l’éclosion de la CECA puis du Marché commun, l’Union d’aujourd’hui n’étant en fait que le dernier avatar de cette Europe-croupion, forcément inféodée dès le début aux Etats-Unis. 

    Ces derniers ont tout naturellement, après leur victoire de 1945, continué d’imposer leur vision des choses au Vieux Continent, conformément à leur idéologie mise en oeuvre dès les traités de paix qui ont suivi la première guerre mondiale. Et cela s’est poursuivi même après la disparition de l’Union soviétique, ce que prouve la gestion du démembrement de la Yougoslavie. Aux diverses puissances qui composent de jure l’Union d’aujourd’hui, il convient donc d’ajouter les Etats-Unis, devenus de facto une sorte de puissance européenne grâce à leur force militaire et à leur influence culturelle. La première raison est évidente puisque l’Otan est à leurs ordres. M. Trump peut bien faire mine de bouder l’organisation, celle-ci reste un formidable moyen de pression sur les capitales concernées (confort sécuritaire oblige) mais aussi de profit (vente d’armes aux « alliés »).

    830x532_donald-trump-emmanuel-macron-washington-24-avril-conference-presse-commune.jpgLa seconde raison est plus subtile qui fait des Etats-Unis une « puissance douce » du fait de l’américanisation des élites européennes : la plupart de ceux qui sont aux postes de commande ou d’influence de ce côté-ci de l’Atlantique, formés si ce n’est « formatés » dans les universités d’outre-Atlantique, manifestent même inconsciemment une complaisance évidente pour les les façons d’être, de faire et de penser américaines. 

    Au regard de ces enjeux, qu’il a paru décalé le débat-brouhaha concocté par France 2 (jeudi 4) ! Du fédéralisme incantatoire d’un Lagarde au Frexit assumé d’un Asselineau on a bien eu droit à tout l’éventail des propositions. Mais les opposants les plus déterminés à l’Union, ceux qui la critiquent à  juste titre en tant que telle, semblent mal mesurer et les problèmes posés par une sortie plus ou moins sèche et l’illusion d’une réforme de l’intérieur via un groupe parlementaire important.

    capture_decran_2016-09-07_a_10.52.35.pngEt ceux qui, malgré tout, maintiennent plus ou moins leur confiance à l’Union, ne veulent pas admettre que cette Europe-là est une impasse politique car, d’essence rationaliste, il lui manque l’assentiment populaire : faite par et pour des élites coupées de l’Histoire, mais aussi dépourvue d’affect et d’imaginaire, elle « ne se souvient d'aucun passé et ne définit aucun avenir », selon l’écrivain-philosophe Régis Debray (Le Figaro, 29 mars). 

    Pour une renaissance de la vraie Europe, celle si variée des peuples et des nations, dont les seuls représentants sont les Etats, il faudra bien, à défaut de pouvoir l’amender, se débarrasser de l’Union mais aussi recouvrer une indépendance perdue il y a un siècle au profit de l’allié américain. Alors ou en même temps on pourra envisager non une copie de l’Etat fédéral américain mais bien ce qui correspondrait davantage au génie propre de l’Europe, à savoir une confédération.  

  • Patrimoine cinématographique • Le promeneur du Champ de Mars

     

    Par Pierre Builly

    Le promeneur du Champ de Mars de Robert Guédiguian (2005)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgLe vieil homme et la mort 

    Pour une fois, Robert Guédiguian n’évoque pas l'Estaque, le boulevard Michelet, le glorieux Olympique de Marseille et le cours Belzunce. 

    Mais il réalise un film sans aucun rapport avec les docks, la brise marine, le mistral et les calanques. Un film tout entier consacré à un homme. Que cet homme soit alors, et pour quelques mois encore Président de la République n'est pas sans importance, mais n'est pas si décisif que ça. 

    C20eSMOUkAAF46y.jpgAucune ennuyeuse rétrospective, dans Le promeneur du Champ de Mars, de l'action du quatrième chef d’État de la Vème République, aucun jugement de valeur, ni d'appréciation des forces politiques en présence : c'est à peine si est évoquée la réalité, l'actualité ennuyeuse et fébrile : c'est la marche vers la mort évidente et annoncée d'un lettré qui a vécu une vie intense, grisante, éblouissante. 

    D'ailleurs, le film commence par deux éblouissements : le survol de la Beauce et de Chartres à la scansion des mots de Charles Péguy et la présentation des gisants de la basilique de Saint-Denis, nécropole des Rois de France. Celui qui va mourir, et qui le sait, se pétrit encore de la force et de la beauté de ce qu'il a aimé, sans doute de singulière façon, comme il a passionnément aimé le Pouvoir, avec orgueil, cynisme, distance, hauteur. 

    le-promeneur-du-champ-de-mars.jpgFrançois Mitterrand aura été le dernier Président lettré de notre pays, sans doute, et même sûrement pour toujours (si, par malheur, l'agrégé de Lettres classiques François Bayrou était élu, en mai prochain, il ferait tout pour passer pour inculte, n'en doutons pas !) ; un Président qui avait le sens et le goût de l'Histoire et de la permanence des peuples, et celui de la transcendance, aussi (à la fin de son dernier message de vœux, le 31 décembre 1994 Je crois aux forces de l'esprit, et je ne vous quitterai pas !). 

    Du cinéma, tout ceci ? Et comment ! L'ivresse et la vanité du Pouvoir, la solitude du chef, la perspective de la mort douloureuse (et surtout de la perspective d'abandonner tout ça - ainsi que disait Mazarin, autre grand homme d’État -, c'est-à-dire toutes les beautés et les douceurs de la vie...) Du cinéma, bien sûr, quand un réalisateur trouve un acteur aussi exceptionnel que Michel Bouquet, prodigieux de ressemblance, de force intériorisée, de sens du sacré et de sens du dérisoire... 

    le-promeneur-du-champ-de-mars-01.jpgDeux réticences, toutefois : l'ennui de l'anecdote sentimentale qui secoue le confident (Jalil Lespert) du Président, anecdote d'une banalité peu soutenable au regard de la lente agonie du vieil homme (mais, après tout, c'est peut-être voulu, cette juxtaposition), et la trop lourde insistance sur le passé trouble, ou prétendu tel de François Mitterrand, regard vertueux, donc agaçant. 

    Un vieillard hédoniste, ambitieux, secret, cynique et profond meurt devant nous, désespéré, à sa façon, de n'être parvenu au faîte de l’État qu'à l'heure où l'action politique n'avait plus d'existence, avait disparu, noyée par l'omnipotence du Marché et des multinationales. Il aurait été un parfait Capétien. 

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    DVD épuisé, qu’on peut néanmoins trouver autour de 35 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Éric Zemmour : « Vox ou la fin du ”modèle” espagnol »

     

    thUKZO41O8.jpgEn introduction à cet intéressant article, Le Figaro écrit : Les raisons de la percée du parti Vox en Espagne sont d’une banalité confondante: d’abord et avant tout l’immigration et l’islam. (Figaro Magazine du 3.05). Éric Zemmour montre aussi que ce n'est pas que cela et c'est à lire.  LFAR 

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    « Les leaders de Vox ont donc posé la question du peuple.»

    L’Espagne était la dernière à résister. Au nom de l’Europe, de l’humanisme, du traumatisme franquiste.

    La dernière à ne pas avoir de députés « d’extrême droite » ou « populiste » à l’Assemblée nationale. La dernière à « faire barrage ». La dernière à connaître une alternance d’ancien monde entre sociaux-démocrates et chrétiens-démocrates. Même l’Allemagne avait cédé.

    Depuis les dernières élections législatives du dimanche 28 avril, l’Espagne ne pourra plus se vanter de son « exception ibérique ». Le parti Vox a réalisé une percée remarquable (gagnant 24 députés d’un coup) dans une bataille électorale où les places étaient chères et la participation forte (75%).

    Les raisons d’une semblable percée sont d’une banalité confondante : d’abord et avant tout l’immigration et l’islam. Comme en Allemagne avec l’AfD, comme en Italie avec la Ligue. Comme en France avec le Front national. Il n’y a que les aveugles pour continuer à ne pas voir ce qu’ils voient et surtout dire ce qu’ils voient, selon la célèbre formule de Péguy.

    Longtemps, l’Espagne a résisté parce que sa situation était atypique. Les immigrés ne restaient pas, sauf en Catalogne, à cause des salaires trop bas et de la faiblesse des allocations. Le pays se voulait un Européen exemplaire, le meilleur élève de la Bruxelles et des juges européens. Le meilleur soutien de l’Allemagne, aussi. Quand l’Italie de Salvini a fermé ses ports aux migrants, l’Espagne a ouvert les siens. Depuis quarante ans, l’après franquisme avait viré à un antipatriotisme. Médias, universités, école déversaient un discours militant de « haine de soi ». Tout y était passé : l’empire de Charles Quint, la découverte de l’Amérique, les rois très catholiques. Même la tauromachie. Le féminisme, dominé par le lobby LGBT, attaquait et ridiculisait le « machisme » national. La Catalogne tentait de faire sécession. Interdisait la langue castillane. Et faisait venir en masse des travailleurs marocains pour mieux « déshispaniser » la « nation ». Dans ce contexte de « suicide » national, voulu par le politiquement correct d’extrême gauche, la crise de 2008 a encore aggravé la situation. Le modèle économique, qui reposait sur la spéculation immobilière, s’est effondré. Les Espagnols ont, eux, subi une réelle austérité avec des baisses de salaires de 25 %.

    La révolte vint donc de l’extrême gauche avec Podemos. Le fameux populisme de gauche tant admiré par Mélenchon et même par les plus grands esprits comme Jean-Claude Michéa. Un populisme qui se limitait au combat du bas contre le haut. Du peuple contre les élites.

    Mais quel peuple ? La question n’a pas tardé à se poser. C’est la question qui pose la limite du populisme de gauche. La question identitaire. La question qui ramène tout naturellement les prétendus populistes dans le giron d’une gauche traditionnelle.

    Les leaders de Vox ont donc posé la question du peuple. La question de l’islam et de ces militants islamistes qui veulent reconquérir l’Andalousie par « le ventre de leurs femmes ». Et toutes les questions adjacentes, celles du féminisme, de la famille, de la démographie qui s’effondre aussi en Espagne, de la place de l’homme, donc. Des traditions, de l’histoire, de la nation. Des questions qui fâchent. Et qui n’ont pas fini de fâcher.    

    Éric Zemmour

  • Lettres & Philo • « Pour Boutang, Les Fables de La Fontaine proposent une sagesse de la limite »

    Une Lecture de Bérénice Levet

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLa Fontaine politique, de Pierre Boutang vient récemment d'être réédité. Bérénice Levet salue un ouvrage qui décèle dans les Fables une profondeur philosophique digne d'Aristote [FigaroVox, 26.12]. Penseur assumé d'une condition humaine noble parce que limitée, La Fontaine peut être un maître pour notre temps, souffle, en philosophe, Bérénice Levet. D'ailleurs, elle fait bien plus que saluer l'ouvrage réédité de Pierre Boutang. Elle le prolonge de sa propre méditation. Ouvrage difficile dont on sent qu'elle l'a lu avec passion, sympathie, gourmandise, et, en un sens, avec affection, ou à tout le moins, empathie pour son auteur, dont nous n'oublions pas, ici, qu'il est l'un de nos maîtres. Il faut en rendre grâce à Bérénice Levet.  Lafautearousseau. 

     

    6792525lpw-6792702-sommaire-jpg_4039695.jpgQuasiment disparu de l'école républicaine depuis les années 1970 - si vous en doutez, interrogez vos enfants, et si vous êtes quarantenaires, interrogez-vous vous-mêmes ! -, La Fontaine connaît depuis plusieurs années un regain d'intérêt et de faveur. À la fin des années 1990, le comédien Fabrice Luchini inscrit Les Fables au programme de ses représentations. La gourmandise, la délectation, la jubilation avec lesquelles il les récite provoquent un effet d'entraînement qui dure depuis lors. En juin dernier, dans le cadre de l'opération « un livre pour les vacances », le ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer offrait à 800 000 élèves sortant de classe de CM2, un recueil des œuvres du poète. Ce printemps, Le Monde et Le Figaro consacraient chacun un numéro spécial au fabuliste, Le Point, L'Obs, Lire lui réservaient leur couverture. Sans être dupe des motifs purement mercantiles qui président à ce retour en force et en grâce - l'industrie culturelle, avide de produits toujours neufs, toujours frais se plaît à puiser et à épuiser les ressources spirituelles du passé -, ce phénomène dit quelque chose de notre présent. Comme si nous pressentions que rouvrir La Fontaine ne nous serait peut-être pas inutile, comme si nous devinions que cette œuvre avait encore bien des choses à nous dire, bref qu'il était, pour user d'une formule vermoulue, un poète pour notre temps.

    arton771.jpgPour Pierre Boutang, ce n'est pas qu'un pressentiment, c'est une conviction, qu'il déploie dans cet ouvrage que « Les provinciales » ont l'heureuse idée de rééditer aujourd'hui, La Fontaine politique.

    Le titre est hasardeux, et Boutang le sait. « Prenons garde, écrit-il, se souvenant de Sainte-Beuve qui recommandait de toujours s'imaginer l'auteur auquel on se voue assis à nos côtés, tendant l'oreille, prenons garde donc, que La fontaine ne s'enfuie par le fond du jardin, s'il entend notre dessein de lui attribuer une politique ». Mais précisément Boutang ne se brise pas sur cet écueil, il n'attribue pas une politique au fabuliste, il ne transforme pas Les Fables en programme électoral ni en petit livre rouge. Mais il célèbre en La Fontaine le penseur de la condition politique des hommes, c'est-à-dire de l'homme comme « animal politique ». On y aura reconnu l'empreinte d'Aristote. « Animal politique » désignant l'homme comme être d'emblée pris dans le faisceau des relations humaines. Politique renvoie donc d'abord à une essentielle sociabilité de l'homme, consubstantielle au don du logos, du langage et de la raison intrinsèquement mêlés, qui le distingue d'entre toutes les espèces vivantes (et fonde, soit dit en passant, sa responsabilité à leur égard). C'est parmi et avec ses semblables que l'homme accomplit son humanité. L'atome des modernes est une fiction. « Politique, définit Boutang, veut dire que ni bête ni dieu, l'homme se revêt de son image dans le regard et les projets de ses frères humains incertains et bigarrés ». Anthropologie pré-moderne avec laquelle Boutang n'est pas seul à renouer, songeons à Hannah Arendt ou à Léo Strauss, par exemple.

    Les Fables sont donc politiques parce qu'elles n'ont pas d'autre objet que cette chétive créature avec ses passions, ses grandeurs et ses faiblesses, aux prises avec des questions qui ne se résolvent pas à la façon d'une équation mathématique ou d'un problème technique et financier. Comment vivre, comment rendre le monde plus habitable, la vie un peu plus douce, le commerce avec nos semblables un peu moins âpre ? La réponse n'est écrite nulle part. À nous, hommes, de nous débrouiller, de nous bricoler, de nous composer un art de vivre. En dehors de tout système, de tout dogme, La Fontaine nous est une béquille: « La Fontaine n'enseigne pas, dit si justement Boutang, il montre, […] il aide à faire naître la douce habitude ». Et l'on peut dire de La Fontaine ce que Pascal disait du christianisme, il a bien connu l'homme, « il montre tout, sa paideia va au meilleur et au pire ».

    Mais Les Fables sont politiques aussi, et c'est peut-être la leçon première que nous devons retenir de ce livre, parce qu'elles nous donnent la langue, et qu'il n'est pas d'autre force politique que la possession, la maîtrise de cette langue : « La seule réelle force politique [est] la perfection d'une langue […] et d'abord sa transmission religieuse aux enfants de chaque patrie. […] Je ne dis plus seulement que ma patrie c'est la langue française, mais que c'est l'enseignement et la tradition de cette langue dans son intégrité. Tous les autres biens passent effectivement par celui-là ; c'est en lui que l'intérêt et les intérêts deviennent par une métamorphose quotidienne, le bien commun national ». La langue est le ciment d'un peuple : « Chaque fois qu'un enfant apprend sa langue, il imite et prolonge l'aventure capétienne du rassemblement d'une terre dans l'unité de sa parole maîtresse ». À un moment où non seulement les « gilets jaunes », mais la classe politique tout entière et le Président de la République lui-même peinent tant à formuler le discours salutaire et réaliste dont nous avons besoin - nous comprenons que c'est cet apaisement que notre langue nationale est capable de produire en traduisant dans sa perfection et avec sa franchise singulière la réconciliation des intérêts dans le bien commun national, que tout un peuple espère. Apprendre sa langue dans La Fontaine, c'est acquérir un vocabulaire de la sensibilité et de l'intelligence d'une extrême richesse. Boutang est parfaitement accordé à La Fontaine, à l'anthropologie de la transmission qui est la sienne : relisons sa préface aux Fables : Une des grandes « utilités » de son ouvrage, indique-t-il d'emblée, est d'escorter les enfants, de les accompagner : « ces derniers sont nouveaux venus dans le monde, ils n'en connaissent pas encore les habitants ; ils ne se connaissent pas eux-mêmes. On ne les doit laisser dans cette ignorance que le moins qu'on peut ».

    La Fontaine nous est précieux, parce qu'il nous donne les mots, parce qu'il nous donne les histoires pour être rapatriés sur terre, dans le monde des hommes, ce monde humain trop humain. Un politique qui ne donne audience qu'à la raison technicienne, technocratique, calculante, est comme condamné à méconnaître et à sacrifier la réalité humaine, qui crie parfois pathétiquement pour être reconnue et entendue, sans même pouvoir trouver les mots. « Nous avions cessé de regarder le hibou et les souris (cf XI, 9) mais la figure de meurtre et de servitude qui y était contenue, associée cette fois, hors nature, avec la raison calculatrice et technicienne, est revenue sur nous. Qu'est-ce qu'un camp d'extermination, ou un goulag, avec leur finalité industrielle ? Ne reconnaissons-nous pas le hibou et les souris aux visages d'homme ? »

    Prenons l'exemple d'une question politique majeure aujourd'hui, la question écologique, la question de notre rapport à la nature. Avant toute mesure, avant toute interdiction, c'est d'une autre philosophie que celle de l'individu et de ses droits que nous avons besoin. Et à cet égard, le détour par La Fontaine lu par Boutang ne serait peut-être pas vain. « La Fontaine devrait être le saint patron des ‘'écologistes'' authentiques ». Rien que de très convenu, dira-t-on : La Fontaine, la nature, les animaux … Mais le propos de Boutang est autrement hardi et fécond. Lisons avec lui, L'homme et la couleuvre. Si La Fontaine mériterait d'être érigé en saint patron de l'écologie, ce n'est pas seulement parce qu'il rend une âme aux bêtes et même aux végétaux (et particulièrement dans cette fable, aux arbres), mais parce qu'il se fait le poète d'une disposition sans laquelle il ne saurait y avoir de véritable sauvetage de la nature : la gratitude, la capacité à remercier, à se tenir pour les obligés de ce dont nous ne sommes pas les auteurs, à voir un don dans ce qui nous est donné, dans ce que nous recevons. Il faut lire les pages très inspirées qu'il consacre à la vertu de gratitude. « La Création n'est confiée à l'homme qu'aux conditions de l'Alliance », disposition qui, au-delà de l'écologie elle-même, devrait être considérée comme le critère et le principe de toute vie politique.

    font-couvR.jpgAvant d'aller plus avant, prévenons un malentendu. On conçoit que résumé ainsi, l'objet de ce livre puisse rebuter et ce n'est plus seulement La Fontaine qui risque de prendre ses jambes à son cou mais non moins l'éventuel lecteur de Boutang, redoutant de voir le fabuliste enseveli sous des considérations abstraites, dépossédé de son charme, de sa grâce, de sa légèreté, de son « sourire ». Il n'en est rien. Pierre Boutang ne cède à ce péché (familier à ses semblables) d'abaisser la fable au statut de servante de la philosophie, et le fabuliste à celui de simple illustrateur de thèses et de concepts.

    Car précisément, par-delà La Fontaine, un des enjeux majeurs de cet ouvrage est de rendre leurs lettres de noblesse aux œuvres de fiction en tant qu'œuvres de fiction, d'exalter, de faire rayonner la puissance de vérité et de signification du mythe, de la fable, des histoires. La condition humaine ne se laisse pas dire dans la langue de la science ou du concept, non plus, soit dit en passant, dans la langue de carton des technocrates, des politiques et des médias. Et c'est bien pourquoi nous avons tant besoin des poètes, de leurs mots, de leurs fables. « Grâce à l'art, disait Soljenitsyne, il nous arrive d'avoir des révélations, même vagues, mêmes brèves, qu'aucun raisonnement si serré soit-il, ne pourrait faire naître ». L'art est en effet le lieu de l'épiphanie de la vérité, d'une vérité humaine, toute humaine.

    Le projet de ce La Fontaine politique, qui paraît pour la première fois en 1981, remontait à loin, au début des années 1950, Boutang devait surseoir à son exécution mais sans jamais y avoir vraiment renoncé. La rencontre avec l'œuvre du philosophe Giambattista Vico fut l'étincelle qui ralluma la mèche, en quelque sorte. La scienza nuova lui donna la clef des Fables … « J'y découvrais, se souvient-il, une philosophie de l'être et de l'homme » et une philosophie qui donnait à la fable, au mythe, leurs fondements anthropologiques. D'où vient que les hommes, depuis l'aube de l'humanité, racontent des histoires ? D'où vient ce que La Fontaine lui-même appelle le « pouvoir des fables », pouvoir irrésistible, sans rival: « Et moi-même, confesse le fabuliste, au moment que je fais cette moralité, /Si peau d'âne m'était conté, j'y prendrais un plaisir extrême » (VIII, IV) ? Vico est en effet ce philosophe qui, contre Descartes, pour dire les choses rapidement, réhabilite l'imagination, le vraisemblable, le mythe, refuse d'abandonner à la rationalité scientifique et à ses critères, le monopole de la vérité. Souvenons-nous de Flaubert: « Pécuchet voulut faire lire [à Bouvard] Vico. Comment admettre, objectait Bouvard, que des fables soient plus vraies que les vérités des historiens ?''» - , échos d'une époque où, notons-le au passage, grâce à Michelet qui s'en faisait le traducteur, l'auteur de la Scienza Nuova était redécouvert.

    Giovan_Battista_Vico.jpgBoutang puisa chez « le grand, le sublime Vico » (photo) différents outils conceptuels, et tout particulièrement, la notion d' « universaux fantastiques ». Que désigne cette expression peu amène à l'oreille, qui sent son jargon philosophique ? « Fantastique» s'entend en son sens grec étymologique, produit par la « fantasia », par l'imagination mais une imagination qui n'est pas la folle du logis, mais l' « ouvrière d'universaux », c'est-à-dire de généralités, de vérités qui mordent sur la condition humaine, qui mettent en forme les invariants de l'humaine condition. Des universaux, et c'est là leur spécificité par rapport aux universaux produits par les sciences ou la philosophie, sans abstraction, qui procèdent du particulier, qui se donnent sous la forme colorée, chatoyante, concrète d'histoires singulières, de récits. Et Boutang se propose d'établir une sorte de table des universaux, des catégories d'intelligibilité, du vocabulaire de la sensibilité et de l'intelligence que recèlent Les Fables de La Fontaine.

    Aristote est l'autre grande figure philosophique invoquée, sollicitée par Boutang. Et là encore le détour se révèle fécond et nullement forcé. Car il ne s'agit pas d' « éclairer » La Fontaine par Aristote mais de faire apparaître qu'il y a chez le fabuliste une pensée de la condition politique et morale des hommes aussi consistante, aussi puissante que chez le philosophe. Chacune des « vertus » requises par et pour l'action, les qualités qui font le citoyen, dont Aristote fait en quelque sorte l'inventaire dans L'Éthique à Nicomaque, ont trouvé en La Fontaine leur poète, leur conteur. Phronesis, kairos, c‘est-à-dire repérage du moment opportun, rôle de l'opinion, du conflit des opinions dans la prise de décision, La Fontaine met en scène ces notions, leur donne un contenu narratif et opère à l'avance la critique radicale des complaisances électoralistes dont la totalité de notre personnel politique ne sait plus comment se dépêtrer. C'est ainsi que Boutang propose une lecture extrêmement stimulante du Meunier, son fils et l'âne.

    Et l'épreuve de la mise en regard se révèle âpre pour le philosophe : comment rivaliser avec la saveur d'une fable, avec « la langue des dieux telle que La Fontaine en use » et grâce à laquelle il fait droit à cet excès de sens que recèle l'expérience vivante, concrète ? C'est elle que charriaient les proverbes et que le poète restitue à sa manière pour constituer le vrai socle de l'antique sagesse populaire et la transmettre à nos riches autant qu'aux pauvres auxquels elle manque si cruellement.

    Le corbeau, la gazelle, la tortue, et le rat.jpgLe thème de l'amitié en offre une belle illustration. Aristote est le philosophe par excellence de cette vertu, mais les deux livres de l'Éthique à Nicomaque qu'il lui consacre pâlissent face à ce « chef d'œuvre absolu » qu'est « Le Corbeau, la Gazelle, le rat, la tortue » (XII, 15): cet «universal fantastique complexe, [cette] délicate machine de l'imaginaire ne contredit point aux chapitres d'Aristote mais combien plus elle parle à tout homme encore capable de devenir pareil à des enfants'' » , « à quelle profondeur elle pénètre dans nos vies » ?

  • Une mesure sociale mais incomplète : le repas à un euro à la cantine

    Par Jean-Philippe Chauvin

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    Réfléchir sur une stratégie plus audacieuse contre la pauvreté contrainte

    La pauvreté contrainte est, en France et aujourd’hui, un véritable scandale social, ne serait-ce que parce que notre société contemporaine a désormais les moyens de l’éradiquer, ce qui n’était pas forcément le cas en des temps plus lointains.

    Or, que constate-t-on ? Non seulement la pauvreté ne recule plus, alors que ce mouvement était, depuis des décennies, inscrit dans la suite des événements et de l’histoire, mais elle grignote des pans entiers de la société française, allant jusqu’à lécher de plus en plus les abords des classes moyennes fragilisées par la mondialisation, cette « guerre de tous contre tous » à l’échelle mondiale. Bien sûr, les raisons de cette persistance de la misère sociale sont multiples et cette dernière n’a pas les formes terribles qu’elle pouvait avoir jadis, jusqu’au terme fatal, mais cela n’enlève rien à son incongruité dans une société de consommation où près d’un tiers de la production alimentaire est détruit avant même d’avoir été consommé et dans laquelle l’écart entre les revenus les plus élevés et les plus faibles ne cessent de s’accroître, contre toute logique ou justice sociale.

    Et pourtant, la République a inscrit dans le marbre de ses frontons le mot fraternité, qui pourrait être, si l’on considérait la nation comme une grande famille, une solidarité véritable entre tous les Français et non un simple copinage entre puissants de quelques réseaux devenus de solides (et parfois sordides) « états dans l’Etat ». Aussi, lorsqu’il est annoncé que le coût d’un repas à la cantine serait ramené à un euro pour les familles les plus nécessiteuses, il faut s’en réjouir sans s’en satisfaire : s’en réjouir parce que cela va assurer un bon repas du midi à nombre d’enfants aujourd’hui réduits à une portion alimentaire plutôt congrue ; ne pas s’en satisfaire parce que cela ne va pas régler le problème de la précarité et qu’il y a un risque, si l’on n’y prête attention, d’assistanat (et non de louable assistance). D'autre part se pose la question du financement de cette mesure : les communes doivent-elles encore être mises à contribution alors même que les petites et moyennes villes connaissent de plus en plus de difficultés à boucler leur budget ? Sans doute faudra-t-il penser à une réponse multiple et adaptée aux conditions locales, sans suivre un seul modèle centraliste mais plutôt une ligne générale éminemment sociale sans oublier d’être politique.

    7791747590_une-eleve-mange-a-la-cantine-illustration.jpgNéanmoins cette mesure est aussi l’occasion de réfléchir sur une stratégie plus audacieuse contre la pauvreté contrainte : elle ne peut être séparée d’une véritable stratégie d’aménagement du Territoire qui doit redonner place et avenir aux zones rurales et aux petites et moyennes villes, et qui doit se dégager de la seule logique de la métropolisation, celle-ci trop liée à la mondialisation pour pouvoir (ou vouloir) redonner vigueur à une décentralisation enracinée pourtant bien nécessaire pour revivifier notre pays en tous ses recoins habités. La mesure des repas à un euro peut d’autant mieux réussir et se crédibiliser que seront partout organisés des réseaux de circuits courts entre productions agricoles et alimentaires, appuyés sur une maîtrise raisonnée et raisonnable des territoires et de leurs potentialités : c’est un enjeu important, et une nécessité absolue, et il faudrait bien que la République, si peu « sociale » malgré les milliards qu’elle distribue en se croyant « Providence », réfléchisse au-delà de son propre calendrier perpétuellement quinquennal… Le peut-elle, le veut-elle ? Il est possible d’en douter…    

     Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 27. 1919 : "Comment est née la Révolution russe"...

    1919 : "Comment est née la Révolution russe"...

     

    Parmi les raisons de la révolution russe, Bainville relève principalement l'incapacité du pouvoir à se renouveler, donnant en exemple l'évolution des assises sociales de la maison de Savoie, à l'heure du Risorgimento, cherchant à faire corps avec la nation. 
    Bainville nous montre au contraire, en Russie, un pouvoir victime des réformes mises en oeuvre par les prédécesseurs de Nicolas II. D'institutions qui avec le temps entraînent le pouvoir politique dans leur décomposition et leur combat pour la défense de leurs intérêts particuliers. 
    La crise politique se révèle alors dans le sentiment des populations de ne plus être gouvernées autrement que par l'arbitraire, quand la mise en avant des "traditions" ne parvient plus à dissimuler le vide des projets et des ambitions pour la nation...



    (Extraits) : 

    1. "...Nous croyons, sans pédantisme, pouvoir dire que ce qui aura surtout manqué à Nicolas II, parmi ses précepteurs, c'est un bon professeur d'histoire. Il est fâcheux pour lui, sa dynastie et son empire, qu'à aucun moment il ne se soit trouvé quelqu'un pour lui montrer l'exemple de ce que d'autres monarchies avaient fait pour retremper leurs forces dans un grand courant national. 
    Le passage de l'absolutisme au régime constitutionnel se trouvait étrangement facilité par la guerre. L'occasion s'offrait aux Romanov de prendre cet élixir de jeunesse qui avait si bien réussi à la maison de Savoie, grâce au Risorgimento, à la maison Hohenzollern, grâce aux deux guerres de 1866 et 1870. 
    Victor-Emmanuel et Guillaume 1er, chacun à son heure, avaient renouvelé leurs traditions, rompu avec leurs conservateurs .." 

    2. "...En réalité, la Russie n'était plus gouvernée, et, chose grave, ne se sentait plus gouvernée. En fait d'absolutisme, il n'y avait que celui des policiers. La faiblesse de l'autocrate faisait reparaître le règne des boyards..."

    3. "...Cela prouve qu'il ne faut pas parler de tradition à l'aveuglette... Et puis, plus ou moins, tout le monde a la sienne. De même qu'un pur trouve toujours un plus pure qui l'épure, il y a toujours un traditionaliste dont la tradition remonte plus haut que celle du voisin. Il y a eu des gens, en France, pour estimer que la monarchie française s'était corrompue à partir de Louis XIV, d'autres à partie de Philippe Le Bel... 
    Où et quand s'est altérée la tradition russe, c'est ce qu'on serait bien empêché de dire. Cette tradition est-elle dans les républiques de l'ancienne Russie ? Car on l'oublie trop : La Russie a un passé républicain, et elle n'a jamais tout à fait oublié le régime populaire tel qu'il avait été pratiqué, au Moyen Age, à Novgorod, à Viatka, à Pskov (où, par une rencontre singulière, Nicolas II aura abdiqué)....Lorsque cinquante ans plus tard, une autre réforme agraire fit passer les masses paysannes du communisme à la propriété individuelle, il y eut peut être des traditionalistes pour regretter la condamnation du mir. 
    Si la véritable tradition de la Russie doit être recherchée quelque part, il n'y en a qu'une : c'est celle de l'unité nationale, c'est celle qu'ont représentée les tsars "rassembleurs de la terre russe". Que leur oeuvre ne soit pas compromise, que leur héritage ne soit pas "gâché", et la Russie d'aujourd'hui restera dans sa ligne de toujours..." 

    4. "...Presque toujours, de loin, les problèmes politiques des autres peuples nous paraissent simples et faciles à résoudre. Nous ne tenons pas compte de traditions, de sentiments qui ne nous touchent pas, des situations acquises et des ambitions montantes, de conflits d'intérêts où nous ne sommes pas parties et dont, par suite, nous faisons bon marché..."

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

     

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    A LA ROCHELLE :

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    Le Cercle de Flore fait sa rentrée ! Il recevra Pierre Glaudes le mercredi 25 septembre pour un entretien autour de son livre "Bloy journaliste. Chroniques et pamphlets". Une séance de dédicace suivra la conférence.

    Le 25 septembre à 20h, 10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre. PAF : 5 €

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    • GRAND RULLECOURT, Samedi 28 septembre : Journée royaliste d’Action française (entre Doullens (80) et Avesnes-le-Comte (62)

    Organisée par la fédération Nord-Picardie de La Restauration Nationale - Centre royaliste d’Action française.

    L’actualité politique avec Philippe Mesnard et Hilaire de Crémiers. Présence de François Bel-Ker , Secrétaire général du mouvement 

    Envoi de la circulaire d'organisation et d'inscriptions sur simple demande à :

     af.picardie@free.fr 

     

    • BORDEAUX, Samedi 5 octobre : réunion de rentrée de la Section...

    • PARIS, Dimanche 6 Octobre : Marche contre la PMA :

    https://www.nouvelobs.com/societe/20190724.OBS16351/des-associations-anti-pma-annoncent-une-manifestation-en-octobre-a-paris.html

    https://www.francetvinfo.fr/societe/mariage/mariage-et-homoparentalite/video-pma-on-va-demultiplier-les-besoins-en-gametes-masculins-alors-que-nous-n-en-avons-pas-suffisamment-selon-la-manif-pour-tous_3592389.html

    • Aix-en-Provence :

    Comme chaque année, le Café d’Actualité d’Aix-en-Provence reprendra en octobre.
    A noter : la prochaine réunion n’aura pas lieu le premier mais le second jeudi du mois.
    Nous vous attendons donc JEUDI 10 OCTOBRE.
     

    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    -  Michel Grunewald sera l'invité du Cercle le 11 octobre à 20 h :

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    - Jean-Pierre Deschodt sera l'invité du 25 octobre pour son livre sur le socialisme :

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    Sur Radio Courtoisie : https://www.radiocourtoisie.fr/

    1. Retrouvez Hilaire de Crémiers dans le  libre journal de Jacques Trémolet de Villers, toutes les quatre semaines, à 18 heures...

    Prochaines émissions : Jeudi 19 septembre / Jeudi 17 octobre

    2. Retrouvez Philippe Mesnard dans le libre journal de la réaction, toutes les deux semaines, à 21H30...

    Prochaines émissions : Mardi 17 septembre / Mardi 1er octobre

     

     

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    Reprise en octobre...

     

    nar.jpgLES MERCREDIS DE LA NAR :

    A Paris, chaque mercredi, débat avec un conférencier, personnalité politique ou écrivain.

    La conférence commence à 20 heures très précises (accueil à partir de 19 h 45 - Entrée libre, une participation aux frais de 2 € est demandée), elle s'achève vers 22 h. 
    Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 7 €).

    Au siège, 38, rue Sibuet 75012 Paris, Métro: Picpus, Bel-Air (ligne 6). Tél : 01 42 97 42 57 - Courriel : info@nouvelle-action-royaliste.fr

     

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    Le Cercle de Flore fait sa rentrée ! Il recevra Pierre Glaudes le mercredi 25 septembre pour un entretien autour de son livre "Bloy journaliste. Chroniques et pamphlets". Une séance de dédicace suivra la conférence.

    Le 25 septembre à 20h, 10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre. PAF : 5 €

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  • Poutine convainc Erdoğan de mettre fin à son offensive par Antoine de Lacoste

     

    L’accord était loin d’être acquis. Mais en six heures de tête-à-tête, Poutine et Erdoğan se sont mis d’accord sur plusieurs points importants à Sotchi, sur les bords de la mer Noire. Le plus urgent était de régler le problème kurde, bête noire des Turcs. Sans retrait de leurs milices armées, Erdoğan avait affirmé qu’il reprendrait son offensive, appuyée par les milices islamistes venues d’Idleb, qui ont d’ailleurs multiplié les exactions depuis le début des hostilités.

     

     

     

    antoine de lacoste.jpgPoutine, sachant que rien n’était possible sans ce préalable et ne devant rien aux Kurdes, s’est engagé au retrait des combattants kurdes à au moins 30 kilomètres de la frontière syro-turque. Des forces russes et syriennes quadrillent, d’ailleurs, déjà une partie des territoires concernés. Afin de rassurer l’ombrageux Turc, Poutine a accepté que des patrouilles communes (russes et turques) soient effectuées à partir du 29 octobre jusqu’à 10 kilomètres à l’intérieur de la Syrie afin de vérifier que plus aucun combattant kurde ne s’y trouve. Erdoğan s’est montré enthousiaste, déclarant même : « Nous avons signé un accord historique avec Poutine sur l’intégrité territoriale et politique de la Syrie et le retour des réfugiés. »

    Cette mention d’« intégrité territoriale de la Syrie » est une concession nouvelle et fondamentale de la part d’Erdoğan. C’est, en effet, la première fois depuis le début de la guerre (2011 !) qu’il reconnaît à la Syrie le droit de reconquérir son territoire. Poussant son avantage, Poutine a suggéré à son interlocuteur de reprendre le plus rapidement possible des contacts directs avec le président syrien Bachar el-Assad. Erdoğan n’a pas exclu cette hypothèse, qu’il avait d’ailleurs lui-même évoquée plusieurs fois ces derniers jours. Cette fois, c’est plutôt du côté d’Assad que des réticences sont apparues. En visite auprès de son armée près de la ligne de front d’Idleb, où 20.000 islamistes d’Al Nosra l’attendent de pied ferme, il a traité Erdoğan de « voleur de territoires » et l’a enjoint de quitter totalement la Syrie. La route est donc encore longue avant que les deux frères ennemis ne se parlent, mais les avancées de l’accord de Sotchi sont tout de même considérables.

    Le point le plus délicat va concerner ensuite le sort des réfugiés syriens installés en Turquie (plus de trois millions !), dont Erdoğan aimerait bien se débarrasser. Il a annoncé vouloir en installer deux millions dans le nord de la Syrie dès que possible. Poutine ne s’est pas engagé et l’accord reste très vague sur le sujet. Il faut dire que les Syriens ne sont guère pressés de récupérer ces réfugiés, dont la plupart sont des sunnites et, pour beaucoup, proches des islamistes. Selon l’agence de presse syrienne SANA, Poutine et Bachar ont eu une conversation téléphonique peu après l’entretien entre Poutine et Erdoğan. Nul doute que tout cela ne puisse que satisfaire le dirigeant syrien.

    Quant aux Kurdes, l’histoire ne dit pas ce qu’ils pensent de cet accord mais, lâchés par les Américains, ils n’ont plus guère le choix. D’ailleurs, des milliers de Kurdes ont commencé à quitter la Syrie pour rejoindre l’Irak. La plupart en viennent, et récemment pour beaucoup. Ce sont surtout des civils, pour l’instant, et le comportement des combattants kurdes des milices PYD reste une inconnue. Assad leur a proposé d’intégrer son armée pour lutter contre les islamistes, mais rien ne dit qu’ils accepteront. Dans ce cas, la plupart rejoindront l’Irak où l’anarchie régnante leur permettra peut-être de se tailler un nouveau fief autonome.

    En tout état de cause, en Syrie, personne ne les regrettera.

  • Patrimoine cinématographique • Full metal jacket

     

    Par Pierre Builly  

    Full metal jacket de Stanley Kubrick (1987)

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    Ma seule amie c'est mon flingue ...  

    J'irais volontiers jusqu'à comparer Full metal jacket, avant-dernier film de Stanley Kubrick et Barry Lyndon (le film que tout le monde apprécie) sous l'aspect de la perfection formelle et de la beauté picturale des images (et peut-être aussi, mais là je fais de la provocation, de l'absence d'intérêt de l'intrigue).

    Beauté picturale évidente et sans doute plus compliquée à susciter que ne l'ont été les tableaux de la société du 18ème siècle, des salles de jeu du Saint Empire et des prairies de la verte Angleterre. Parvenir à créer une esthétique à partir d'un parcours du combattant particulièrement exigeant, d'une chambrée austère, de la plaine des Jarres balayée par un tireur fou, d'un décor urbain souillé d'incendies et de fumées noires est tout de même un sacré défi, sans doute réalisable par le seul Kubrick.

    Tout le monde s'est naturellement étonné de la différence apparemment considérable entre les deux segments du film, celui de l'entraînement des Marines à Parris Island et celui de leur combat sur le terrain, dans cette guerre absurde, incomprise par l'opinion publique et rejetée par elle, sur un territoire où les États-Unis avaient beaucoup moins à faire que la France, abandonnée par eux à Dien Bien Phû, et y subissant un traumatisme dont ils se remettent à peine.

    img_02.jpgMais cette apparence d'absurdité dans la composition du film donne précisément un parfait éclairage à l'enlisement terrifiant dans un pays inconnu, pour un combat sans espérance, dans une boue toujours poisseuse.

    Guignol (Matthew Modine) n'étant, d'évidence, par la relative pâleur de son personnage, qu'un lien assez friable entre les deux parties, quelles sont les deux vraies vedettes du film ? Évidement le sergent instructeur Hartman (Lee Ermey) et Grosse baleine (Vincent D'Onofrio).

    FullMetalJacketDeluxeEdition_85391186274_2-1525275736-726x388.jpgNotons que l'un et l'autre n'étaient pas acteurs professionnels avant le tournage, ce qui permet de jauger l'invraisemblable capacité de Kubrick à hausser des inconnus à la hauteur de ses ambitions. Notons aussi qu'ils n'apparaissent que dans la première partie et que leur disparition, après la césure, laisse une impression de vide et de chaos naturellement recherchée par le réalisateur, qui est exactement celle du merdier (The short timers) titre du roman de  Gustav Hasford) dont Full metal jacket est très lointainement adapté.

    Est-ce un film antimilitariste ? Pourquoi le serait-il ? L'entraînement des Marines (qui sont des engagés volontaires dans une Arme d'élite) n'est pas différent de ceux que la télévision nous montre périodiquement pour être celui des Légionnaires, du GIGN ou du Raid ; certains camarades militaires m'ont même dit que certaines unités spéciales (par exemple, en France, le 13ème régiment de Dragons parachutistes), connaissaient des exercices beaucoup plus durs. Et l'enseignement - pour le moins pittoresque - du sergent Hartman vise à préparer des combattants aux pires conditions de guerre.

    full-metal-jacket_WEB-585x391 (1).jpgLa guerre, précisément. Full metal jacket est-il un film contre la guerre ? Va savoir ! Selon le co-scénariste Michael Herr, ancien correspondant au Vietnam, ce n'était pas du tout l'intention de Kubrick qui s'attachait bien davantage à essayer de représenter la réalité du combat ; ce que vivent Guignol et ses camarades, c'est un peu ce que voit Fabrice del Dongo, à Waterloo au début de La chartreuse de Parme ou ce que dit de la vie Shakespeare dans Macbeth : c’est une histoire pleine de bruit et de fureur, racontée par un idiot, et qui ne signifie rien.

    Et pour qui en douterait, voilà la glaçante séquence finale, ces petits gars du Wisconsin, de l'Alabama ou du Texas qui marchent dans le crépuscule sur fond d'incendies, la peur au ventre, et qui pour se rassurer, revenir un peu au pays de l'Oncle Sam et au pays de leur enfance, chantent le générique du Mickey mouse club.

    L'enfant est le père de l'homme, comme dit l'autre...   ■

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    DVD autour de 10€     

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Patrimoine cinématographique.
  • Nous courrons droit à ... À quoi exactement ?

     

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    « Comment sortirons-nous des troubles en cours ? Sur quoi finiront-ils par déboucher ? »

    C'est là une question qui colle parfaitement à l'actualité étrange que nous vivons. Un lecteur l'a formulée ainsi : « à défaut de vraie remise en cause, nous courons droit… À quoi exactement ? » 

    XVMce09c996-c4f0-11e8-8ab8-0865eb3bb52c.jpg« Une vraie remise en cause » s'entend sans-doute des principes sur lesquels se fondent l'idéologie dominante, le régime politique qui l'incarne, la politique qu'il conduit. Or, cette remise en cause du Système n'existe pas de façon efficiente si elle ne s'agrège pas une doctrine de la remise en ordre. Cette dernière manque de toute évidence aussi bien aux braves gens exsangues qui manifestent dans la rue depuis quatre mois, qu'à ceux qui sont censés gouverner la France. Des premiers il ne reste plus grand monde, depuis le phagocytage de le-palais-des-tuileries-jardin-des-tuileries-et-le-palais-du-louvre-musee-et-monument-historique-francais-paris-france-17e-siecle-gjbjrh.jpgleur mouvement - les Gilets jaunes - par l'ultragauche. Les seconds - les gouvernants - n'ont pas d'autre politique qu'euro-mondialiste, multiculturaliste, diversitaire, immigrationniste. Etc. À quoi s'ajoute une volonté constante de révolution sociétale. Ne doutons pas que - passée la crise, si elle passe - cette politique polymorphe ne demande qu'à reprendre son cours, se pérenniser. Elle détruit la France historique dont elle n'a que faire... 

    Ne restent plus que les affrontements de la rue, ce qu'il reste des Gilets jaunes - rougis - et les hordes Black Blocs surentraînés, suréquipés, aguerris au combat de rue, qui tiennent tête aux forces de l'ordre, les attaquent avec la dernière violence et finissent par les déborder au point qu'elles ne suffisent plus et que, craignant pour la sécurité des bâtiments officiels (!), le Pouvoir doit se résoudre, comme il était prévisible que cela finirait par s'imposer, à utiliser l'armée ... Avec tous les risques y afférents. Les armes des militaires ne sont pas celles des policiers ...

    01-Antifas.jpgLes Blacks Blocs - contre lesquels rien de sérieux n'a jamais été tenté - décideront-ils une suspension d'armes ? Estimeront-ils qu'il est temps d'arrêter la lutte pour la reprendre à la première occasion favorable ? Ou de la déplacer ? Ailleurs dans Paris ? En province ? Ou simplement de la poursuivre. C'est à eux en tout cas que le Pouvoir est affronté en réalité. Et ce sont eux qui ont l'initiative. N'oublions pas pour finir le risque toujours menaçant d'embrasement ou de sécession des banlieues, « républiques islamiques en puissance » comme le pense Éric Zemmour.  

    federacion-14-julio-1790-grabado-siglo-xviii-location-musee-carnavalet-P30936.jpgAu sein de ces événements chaotiques, peut-être devons-nous admettre avec simplicité que nous nous trouvons dans l'un de ces moments de l'Histoire où il n'est guère possible de prévoir ou même d'imaginer de quoi demain sera fait. L'on a cru que la révolution était terminée avec la fête de la Fédération. Presque personne n'était républicain parmi les têtes pensantes et agissantes de la Révolution en marche quasiment jusqu'à la veille du vote de la Convention qui décida - comme on le sait, à une voix de majorité - la mort de Louis XVI. 

    Qui sait aujourd'hui ce qui va arriver ? Comment sortirons-nous des troubles en cours ? Sur quoi finiront-ils par déboucher ? Une rupture systémique - mais laquelle ? - ou un Xème sauvetage du Système ? Il nous semble presque impossible à cette heure, de nous faire une opinion sur ce point-là.  

    Nos certitudes sont d'un autre ordre. Dans le chaos actuel des politiques et des idées, leur pertinence est une évidence. 

    lafautearousseau
    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (118 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 
    En deux mots, réflexion sur l'actualité
  • A la découverte de l'homme Maurras (13) : ”...De la conque de Fos aux frères de La Mède...”

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui  (13) : "...De la conque de Fos aux frères de La Mède..."

    Vous commencez à mieux connaître et situer lieux et personnages de "Mon Martigues, plus beau que tout" qu'évoque Maurras dans son magnifique poème, Où Suis-je ?, écrit juste après l'inique condamnation de 1945; et surtout ce qui se rapporte à la maison de Maurras.

    Cette maison de Ferrières, "jardin" et "pavillon carré" (voir les deux notes d'hier et d'avnt-hier), se trouve assez en hauteur pour qu'on y jouisse d'une vue splendide, comme vous l'avez déjà vu également, dans le texte des Trente beautés de Martigues...

    Et Martigues se trouve à égale distance de deux autres beautés, nommés par Maurras dans ce poème Où Suis-je ? : "la conque de Fos" (ci-dessous), ouverte sur la grand'mer (reliée à Martigues par le Canal de Caronte) et, de l'autre côté, vers Marseille, "les frères de La Mède"

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    Fos, on le verra plus tard sur le Mur des Fastes du jardin de la Maison de Maurras,  tire son nom des "Fosses mariennes", ce gigantesque canal que fit creuser Marius, lequel, nous dit Plutarque, "tira le Rhône jusqu'à la mer", lorsque le consul vint chez nous, en Provence, pour écraser les Cimbres et les Teuton, un siècle avant notre ère...
    Ce canal partait du Rhône proprement dit, là où le fleuve était toujours un fleuve puissant, et le continuait en le suppléant, à partir du moment où il se perdait en divagations et marécages.
    Le consul voulait en effet à tout prix barrer la route maritime et côtière aux barbares, qui auraient pu, sans ce "mur liquide" qu'il leur opposa, se rendre très rapidement à Massalia puis à Rome.
    Marius, en bon général, avait choisi l'endroit où il voulait livrer bataille : près d'Aix, au pied de la montagne qu'on appellera, après son triomphe , la montagne de la Victoire, et qui deviendra par la suite la Sainte Victoire....
    Fos est donc le premier maillon de cette sorte de "route de Marius", dont elle conserve l'histoire en son nom toponymique...

     

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    Curiosité géologique, situés sur la commune de La Mède, à deux pas de Martigues "li dous fraire" (les deux frères, ci-dessus) sont deux rochers de taille très inégale, situés tout près du rivage.
    Alexandre Dumas - qui aimait beaucoup le site de l'Etang de Berre -  et la commune de Martigues en particulier - parle de ces rochers dans son ouvrage "Le Midi de la France" (texte ci dessous).
    Il y en avait trois autrefois : il n'en subsiste plus que deux, le troisième ayant été détruit au début du XXème, lors du creusement du canal de Marseille au Rhône; mais, si l'on regarde au bord du rivage, on voit très bien son emplacement et ses restes au fond de l'eau...

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    lafautearousseau

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    Illustration : la réédition de 2013 du Tome consacré à la première année de la Grande Guerre...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 14. Oeuvre majeure longtemps cachée : le "Journal"...

    A partir du 30 août 1901, date de la première note qu'il y a rédigée, et jusqu'au au 11 octobre 1935, c'est-à-dire - à deux jours près - quatre mois avant sa mort prématurée, Jacques Bainville a tenu un Journal, intime et personnel, dans lequel il déposa tout ce qu'il ne voulait ou ne pouvait écrire dans le quotidien L'Action française. 

    Primitivement, le "Journal" de Bainville fut édité en trois Tomes :

    1. De 1901 à 1918 ("achevé d'imprimer" le 25 octobre 1948).
    2. De 1919 à 1926 ("achevé d'imprimer" le 30 avril 1949).
    3. De 1927 à 1935 ("achevé d'imprimer" le 25 octobre 1949) : très émouvante, la dernière note de ce troisième Tome est datée du "11 octobre 1935". Elle commence par ces mots : 
    "Empêché - depuis quelques semaines - d'écrire, mais non de regarder, je me suis plu à voir l'autre côté des choses et des temps, celui que toute contestation néglige..." 


    Et Bainville poursuit sur l'Italie, l'Ethiopie et critique les sanctions prises contre l'Italie, qui vont la précipiter dans l'alliance d'Hitler, alors que - même si, idéologiquement, "nous sommes séparés du fascisme par l'immense fossé de la religion d'Etat - religion politique, s'entend - dont nous a dispensés le régime le plus souple et le plus évolué de l'Histoire, la monarchie française" - comme le disait Léon Daudet - la France pouvait très bien s'allier avec elle, par pur intérêt politique et militaire, contre le Reich allemand. 


    Stupidité criminelle du Système, qui préféra une fois de plus et jusqu'au bout l'idéologie à l'intérêt national; et lucidité, clairvoyance du côté de Bainville qui, atteint du cancer de l'oesophage qui allait l'emporter moins de quatre mois plus tard, continua jusqu'à l'extrême limite de ses forces à servir son pays, en prodiguant de sages conseils à un Pays légal qui, jusqu'au bout, refusa de les écouter et, à fortiori, de les suivre. 


    On sait comment tout cela a fini...

    A ces trois Tomes du "Journal" vint s'ajouter, pour ainsi dire, un "Journal dans le Journal" : celui de la première année de la Grande Guerre (sa première note étant du 2 août 1914, et sa dernière du 15 juin 1915).

    Ce "Journal de la première année de la guerre" remplaça pratiquement le Journal proprement dit, puisque, dans le Tome 1 de son Journal, Bainville n'a déposé que dix notes pour 1914 et treize pour 1915, à partir du moment où il eut entrepris la rédaction de ce Tome particulier, auquel il devait donner le nom de "La Guerre démocratique".

    Pas plus que les autres tomes du Journal, cette réflexion sur "La Guerre démocratique" n'était pas destiné à être publiée du vivant
    de Jacques Bainville. C'est son unique enfant, Hervé Bainville - décédé le 17 juin 2014 - qui autorisa en 1953, d'accord avec sa mère, la publication de sa première partie, sous le titre "Journal - Inédit, 1914" ("achevé d'éditer" le 25 avril 1953, par la librairie Plon). Cette première partie s'achevait donc sur la note du 31 décembre 1914.
    Enfin, en 2000, Hervé Bainville autorisa la publication de la partie inédite, de janvier à juin 1915... 

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir d'aujourd'hui, vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 1. Dénonciations des persécutions juives...

    1. Journal, Tome III, 1927/1935, note du 9 novembre 1933 :

    - "La Grande-Bretagne poursuivra l'oeuvre du désarmement", affirme sir John Simon.

    Deux hommes, hier, ont connu des chiffres qui les ont rendus également heureux. L'un est le coiffeur de Tarascon, l'autre est Hitler. Ils ont chacun gagné le gros lot.

    Figurez-vous la joie qu'a sentie le Führer en suivant par la radio le discours de sir Jonh Simon à la Chambre des Communes. Discours prodigieux, presqu'inconnu dans les annales de l'Histoire. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement britannique se félicitait d'abord que l'Angleterre eût fait tout ce qui était en son pouvoir pour relever l'Allemagne. Hitler, lui aussi, a ce relèvement pour but. Puisque l'Angleterre et lui veulent la même chose, c'est parfait. Il n'y a même pas à chercher querelle au Führer sur les moyens dont il se sert pour conduire son peuple vers les sommets. De fait, sir John Simon a oublié la persécution d'Israël autant qu'Arthur Henderson a oublié les camps de concentration où sont parqués les social-démocrates..." (la note se poursuit par 27 lignes, sur l'inconséquence et l'aveuglement des gouvernements français et anglais qui désarment, au lieu d'armer...) 



    2. Journal, Tome III, 1927/1935, note du 26 novembre 1933 :

    "Hitler a pu faire jusqu'ici ce qu'il a voulu, heurter de front les idées reçues, braver l'opinion du monde, persécuter les juifs, mettre ses adversaire politiques dans des camps de concentration, jeter par terre la Conférence de Genève, crier raca sur la Société des Nations et lui porter un coup terrible, tout cela impunément. Il est prouvé que l'Allemagne arme avec activité et méthode. Péché véniel. On lui demande simplement auhourd'hui de ne pas armer trop et de faire preuve de modération dans sa préparation militaire... Hitler a déjà partie aux trois quart gagnée. Il en conclut que les puissances capitulent parce que leur résistance politique et morale est brisée. Il ne s'arrêtera pAs là dans ses déductions." 



    3. Journal, Tome III, 1927/1935, note du 5 janvier 1934 :

    Le garde de fer qui a tué Jean Duca a frappé ce qu'il peut y avoir en Roumanie, dans un coeur et un esprit ardemment roumain, de plus français par les habitudes de penser, et ce qu'il peut y avoir aussi de plus francophile en politique . Ce n'est peut-être pas ce que l'assassin voulait, mais c'est ce qu'il a fait.

    Les amis de la France seront-ils supprimés l'un après l'autre ? On dit que leurs noms sont inscrits sur une liste noire. En tout cas, ceux qui sont poursuivis par la haine de la croix gammée se trouvent encore être nos amis.

    Ainsi, autour du meurtre de Jean Duca, se nouent bien d'autres drames, de même que l'attentat auquel le chancelier Dolfuss a échappé récemment était une lueur dans la nuit de l'Europe danubienne.

    Le roi de Roumanie avait fait appel, devant les difficultés du pays, au parti libéral. Il persiste dans son intention, et elle est digne d'un roi. Car il ne faut pas se dissimuler que ce prince a dû prendre beaucoup sur lui pour revoir dans ses conseils les fidèles de Jean Bratiano qui, autrefois, avaient jugé nécessaire d'écarter du trône l'héritier présomptif. 

    Il y a près de trois quarts de siècle qu'un rameau des Hohenzollezrn s'est détaché pour accepter la couronne de Roumanie. Jamais, au fond, l'Allemagne ne s'est résignée à voir ses souverains se nationaliser. Elle a toujours prétendu les tenir sous sa coupe, même avant le racisme. Ils lui ont échappé toujours. Elle ne les reprendra pas par la bombe et le poignard. Mais on voit trop se dégager, dans cette partie de l'Europe, sous l"emblème et le prétexte de l'antisémitisme, l'intrigue servie par la terreur.



     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

     

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    Le Cercle de Flore fait sa rentrée ! Il recevra Pierre Glaudes le mercredi 25 septembre pour un entretien autour de son livre "Bloy journaliste. Chroniques et pamphlets". Une séance de dédicace suivra la conférence.

    Le 25 septembre à 20h, 10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre. PAF : 5 €

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    • GRAND RULLECOURT, Samedi 28 septembre : Journée royaliste d’Action française (entre Doullens (80) et Avesnes-le-Comte (62)

    Organisée par la fédération Nord-Picardie de La Restauration Nationale - Centre royaliste d’Action française.

    L’actualité politique avec Philippe Mesnard et Hilaire de Crémiers. Présence de François Bel-Ker , Secrétaire général du mouvement 

    Envoi de la circulaire d'organisation et d'inscriptions sur simple demande à :

     af.picardie@free.fr 

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    • BORDEAUX, Samedi 5 octobre : réunion de rentrée de la Section...

    • PARIS, Dimanche 6 Octobre : Marche contre la PMA :

    https://www.nouvelobs.com/societe/20190724.OBS16351/des-associations-anti-pma-annoncent-une-manifestation-en-octobre-a-paris.html

    https://www.francetvinfo.fr/societe/mariage/mariage-et-homoparentalite/video-pma-on-va-demultiplier-les-besoins-en-gametes-masculins-alors-que-nous-n-en-avons-pas-suffisamment-selon-la-manif-pour-tous_3592389.html

    • Aix-en-Provence :

    Comme chaque année, le Café d’Actualité d’Aix-en-Provence reprendra en octobre.
    A noter : la prochaine réunion n’aura pas lieu le premier mais le second jeudi du mois (Café Le Festival, Place de la Rotonde).
    Nous vous attendons donc JEUDI 10 OCTOBRE.
     

    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    -  Michel Grunewald sera l'invité du Cercle le 11 octobre à 20 h :

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    - Jean-Pierre Deschodt sera l'invité du 25 octobre pour son livre sur le socialisme :

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    Sur Radio Courtoisie : https://www.radiocourtoisie.fr/

    1. Retrouvez Hilaire de Crémiers dans le  libre journal de Jacques Trémolet de Villers, toutes les quatre semaines, à 18 heures...

    Prochaines émissions : Jeudi 19 septembre / Jeudi 17 octobre

    2. Retrouvez Philippe Mesnard dans le libre journal de la réaction, toutes les deux semaines, à 21H30...

    Prochaines émissions : Mardi 17 septembre / Mardi 1er octobre

     

     

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    Reprise en octobre...

     

    nar.jpgLES MERCREDIS DE LA NAR :

    A Paris, chaque mercredi, débat avec un conférencier, personnalité politique ou écrivain.

    La conférence commence à 20 heures très précises (accueil à partir de 19 h 45 - Entrée libre, une participation aux frais de 2 € est demandée), elle s'achève vers 22 h. 
    Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 7 €).

    Au siège, 38, rue Sibuet 75012 Paris, Métro: Picpus, Bel-Air (ligne 6). Tél : 01 42 97 42 57 - Courriel : info@nouvelle-action-royaliste.fr