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  • LIVRES & HISTOIRE • Le Roi Siméon II de Bulgarie à Chantilly les 20 et 21 juin derniers

     

    A l’occasion de la sortie de son livre autobiographique « Un Destin Singulier », Sa Majesté le Roi Siméon II de Bulgarie, accompagné de la Reine Margarita a choisi de venir à Chantilly pour rappeler les liens qui unissent la France et son Pays. Chantilly est chère à son cœur, car c’est la ville de la Princesse Clémentine d’Orléans, son arrière-grand-mère, fille de Louis-Philippe, et donc sœur du Duc d’Aumale qui a légué ce magnifique Domaine de Chantilly à l’Institut de France, et dont Son Altesse l’Aga Khan préside la Fondation. 

    Après avoir été accueillis au Château pour une visite et une présentation de souvenirs familiaux, samedi, le Roi et la Reine se sont rendus dans le superbe cadre du Potager des Princes magnifiquement restauré par Yves Bienaimé. 

    Un public très nombreux et des personnalités parmi lesquelles le Comte et la Comtesse de Paris ont assisté aux activités préparées par les associations bulgares du « Club Chrétien Monarchique » et de l’association « Joie des Horizons », en liaison avec l’association cantilienne « Le Valois Monarchique ». 

    Le spectacle a débuté par la projection d’un film sur la Princesse Clémentine, puis s’est poursuivi par un concert de musiciens et de jeunes choristes, et s’est terminé par une exposition de tableaux d’enfants bulgares. 

    Dimanche, le Roi Siméon et la Reine Margarita ont assisté à la messe de l’église de Chantilly, avant de se rendre aux célèbres « Grandes Ecuries » pour le spectacle équestre « Kavallisté ». 

    La journée s’est terminée au Potager des Princes où un public à nouveau très nombreux s’était réuni pour entendre le Roi Siméon donner sa conférence sur son « Destin Singulier », et dédicacer ses livres, avant de recevoir à l’Hôtel de Ville la médaille de la ville des mains du député-maire, Eric Woerth. 

    Le Roi Siméon II de Bulgarie 

    Enfant, le Roi Siméon II de Bulgarie a régné pendant quelques années, à la suite de la mort mystérieuse de son père, avant de connaître un long exil à Madrid, pendant lequel il a vécu les grands bouleversements de l’Europe: monarchie, nazisme, communisme, et « chute du Mur » côtoyant et se liant d’amitié avec de grands dirigeants : Juan Carlos, Hassan II ou Hussein de Jordanie, l’empereur d’Ethiopie, ou le Shah d’Iran. 

    Ce qui singularise le Roi Siméon, c’est d’être toujours resté au cœur de l’action : homme d’affaire avisé, il a toujours voulu rester dans le monde du « possible » ; il a accepté d’être le premier ministre de son Pays, quelques années après l’accueil triomphal des Bulgares en1996 ; et il a essayé de le redresser par une politique axée sur le Bien Commun, avec une volonté de réduire les divisions et de recomposer au-delà des partis une unité nationale, tout en l’ancrant à l’Occident. 

    Retiré de la politique, il vit en Bulgarie où l’on vient souvent prendre des conseils auprès de lui. 

     

    La Restauration Nationale

     

  • Zemmour : La Turquie d'Erdogan et les mirages du Califat ... L'Histoire joue à l'éternel retour

     

    Eric Zemmour sur RTL : "Le Président Turc Erdogan se rêve en calife". Mais il n'est pas le seul au Proche-Orient à se vouloir Calife. Et les prétendants au Califat se multiplient. 

    Le président turc a perdu la majorité absolue qu'il détenait depuis treize ans au Parlement. Malgré cette déconvenue, il n'a rien perdu et tentera de se relever et de poursuivre son projet de restauration ottomane.

    Zemmour énumère les différents points du globe où l'Histoire fait ainsi de tels retours.

    Avis à ceux qui croient que l'Histoire se construit sur du neuf. Ou croient à la fin de l'Histoire. Il n'en ont pas fini avec les déconvenues !   •

     

     

     

  • LIVRES • Pour cette fin de semaine : Histoire de rire... Par Hilaire de Crémiers

     

    Clémentine Portier-Kaltenback a l’art de raconter des histoires. C’est vif, enlevé, drolatique et, en l’occurrence, c’est à propos de la grande histoire de France dont elle dévoile, pour ainsi dire, quelques dessous.

    Ça peut être affriolant, ce n’est pas toujours très propre ni très beau ; c’est même quelquefois très affligeant. Car elle ne se contente pas des secrets d’alcôve, elle s’intéresse aux questions familiales, ce qu’elle appelle les embrouilles.

    C’est toujours d’un compliqué inimaginable et, pourtant, à la fois très simple : la vie, quoi. Il ne reste plus grand-chose des grands hommes, rois, empereurs, génies, littérateurs. On le savait, mais à ce point !

     

    Embrouilles familiales de l’Histoire de France, Clémentine Portier-Kaltenbach, J.C. Lattès, 390 p, 19 euros.

     

  • HISTOIRE • Pourquoi le comte de Chambord renonça-t-il, en 1873, à une restauration alors annoncée comme imminente ?

    Le comte de Chambord, par le baron Louis-Auguste Schwiter. Photo © AFP

    L'analyse de Christian Brosio, dans Valeurs actuelles 

     

    Pourvu que leur motivation ne soit pas la nostalgie, le folklore, une sorte de jeu sans conséquence, ce qui est parfois le cas, la véritable grande affaire des royalistes, ceux d'aujourd'hui, comme ceux de toutes les époques, ce fut toujours, selon l'expression des plus anciens des Camelots du Roi, de faire le Roi. D'établir la monarchie. Les occasions ont existé, même si, jamais encore, elles n'ont abouti. Les plus sérieuses, dans un pays comme le nôtre, sont celles qui se seraient passées selon ce que De Gaulle appelait un processus régulier. Naturellement dicté par les circonstances et les nécessités. Du temps du Comte de Chambord, il se fût encore agi d'une restauration. Christian Brosio nous dit ici comment et pourquoi elle fut ratée. Et son explication nous paraît être plutôt à l'honneur du Comte de Chambord. Ceux parmi nos lecteurs qui sont historiens feraient oeuve uile s'ils nous donnaient leur avis ...  LFAR

     

    Tout semblait prêt, en cet automne 1873, pour une restauration.

    Le 8 février 1871, cinq mois après le désastre de Sedan, le suffrage universel avait élu une Assemblée comptant 400 royalistes. Mais ceux-ci étaient divisés entre “orléanistes”, tenants des Bourbons-Orléans, représentés par Philippe, comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe, et “légitimistes”, fidèles à la branche aînée des Bourbons, incarnée par Henri, comte de Chambord, petit-fils de Charles X et sans descendance.

    L’obstacle de cette division paraissait aplani depuis que, lui ayant rendu visite, le 5 août 1873, dans son exil de Frohsdorf, en Autriche, le comte de Paris avait salué en son cousin Chambord « le représentant du principe monarchique en France ». Arrivé secrètement à Paris le 9 novembre, Henri s’est installé à Versailles où siégeait l’Assemblée. Avec l’intention, le moment venu, de se faire acclamer par elle sous le nom d’Henri V. Ce moment ne vint jamais. Pourquoi ?

    Selon une opinion largement admise, la faute en reviendrait au comte de Chambord lui-même. Notamment en refusant le drapeau tricolore au profit du drapeau blanc. Ce “grand refus” a laissé de lui l’image d’un prince passéiste. Une image fausse, forgée par ses ennemis. Autrement dit par les “conservateurs”, le “parti de l’ordre” incarné par une grande bourgeoisie et une fraction de l’aristocratie imprégnées des “valeurs” du capitalisme manchestérien. Thiers, le fusilleur de la Commune, fut l’un de leurs hérauts. Leur modèle : un régime oligarchique —monarchique ou républicain — tenant le peuple à distance par le suffrage censitaire. Voilà ce qu’ils mettaient derrière le drapeau tricolore. Voilà ce que refusait Henri V, promoteur, au contraire, du suffrage universel et d’une monarchie renouvelée, sociale, fédérative et décentralisée. Salué par Proudhon, le comte de Chambord s’était vu, en revanche, reprocher par Guizot ses « liens d’intimité avec les factions anarchiques ». C’est ainsi que, le 20 novembre 1873, l’Assemblée, manoeuvrée par Albert de Broglie, prorogea de sept ans le mandat de Mac-Mahon à la tête de l’État plutôt que d’acclamer Henri V.   

                

    Christian Brosio - Valeurs actuelles

  • Histoire & Actualité • Éric Zemmour : « René Grousset, cet historien d'antan qui parle de nous »

    René Grousset, « un immense historien »

     

    Par Eric Zemmour

    CHRONIQUE - A propos d'une histoire universelle écrite au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, par un immense historien. La réédition bienvenue d'un chef-d'œuvre lumineux [Le Figaro - 14.12.2016]. Zemmour la commente en la comparant aux réalités et aux idées en vogue aujourd'hui. Passionnant. LFAR

     

    1245093644.2.jpgL'histoire monde est à la mode. Nos historiens contemporains jouent à saute-mouton avec les frontières, les civilisations et les époques. Entre mépris du « roman national » et adaptation à la mondialisation, leur démarche se veut transgressive et se croit originale. Ils nous trompent et se trompent. Leurs prédécesseurs ne les ont pas attendus. On se souvient bien sûr de la somptueuse histoire du capitalisme de Fernand Braudel. Moins connu, mais non moins talentueux, René Grousset nous a légué, lui aussi, une histoire universelle, mais où le politique et le culturel sont privilégiés. Elle est écrite au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ce qui explique sans doute l'impression crépusculaire de fin du monde qui s'exprime dans le titre choisi : bilan de l'histoire.

    Cette réédition est fort judicieuse. On a toujours intérêt à lire les historiens des temps passés. Il n'y a pas de progrès en histoire, seulement de nouvelles approches, répondant aux questions que les contemporains se posent. Les textes des grands historiens du passé sont en eux-mêmes une borne historique. Leur prose claire et élégante fait honneur à la langue française, et honte au jargon abscons et prétentieux des universitaires d'aujourd'hui. Leur liberté de ton et d'expression leur donne rétrospectivement une allure iconoclaste à nos yeux et nos esprits hantés par les menaces judiciaires du politiquement correct.

    René Grousset serait aujourd'hui accusé d'islamophobie, car il ne fait aucune distinction entre islam et islamisme ; de germanophobie quand il analyse l'histoire allemande comme le retour récurrent « des mauvais rêves qui montent par moments de son tempérament de demi-barbare à son cerveau de civilisée » ; ou encore de complotisme, lorsqu'il explique les motivations avant tout commerciales de l'entrée en guerre des États-Unis du président Roosevelt : « Mais les marchés se fermaient. L'autarcie allemande, l'autarcie soviétique, l'autarcie japonaise… posaient à l'hôte de la Maison-Blanche les plus graves problèmes. » Il serait cloué au pilori par toute l'Université française pour son plaidoyer pourtant fort convaincant sur les Croisades.

    René Grousset est tout pourtant sauf un franchouillard borné. Ayant rejoint le général de Gaulle à Londres, il ne dissimule pas sa gratitude envers « nos amis » anglais et américains ; même le régime stalinien de l'URSS est gratifié d'un éloge qui sonne curieusement à nos oreilles nourries d’antitotalitarisme : « un régime qui donne en stabilité, une continuité d'action, tout ce qu'on recherchait naguère en régime monarchique. » René Grousset fut par ailleurs conservateur en chef des musées Guimet et Cernuschi ; et a voué une grande part de son œuvre à la connaissance des cultures orientales.

    Un fou d'Asie, de son histoire, de son art, de sa civilisation, à la manière d'un Chirac mais qui ne se sentirait pas obligé de renier les racines chrétiennes de la France et de l'Europe. Au contraire. Il n'hésite pas à présenter les religions asiatiques comme un christianisme inachevé : « La spiritualité des foules d'Asie et le mérite de leur enquête philosophique restent immenses, leurs virtualités chrétiennes infinies. » On comprend mieux en le lisant l'essor des spiritualités indiennes parmi la jeunesse occidentale des années 1960, et la progression des conversions au catholicisme dans la Chine d'aujourd'hui.

    Grousset est un esprit universel justement parce qu'il est français : « qu’il s'agisse de Bossuet ou de Voltaire, notre esprit classique, suivant les habitudes cartésiennes qui constituent son intime essence, simplifie pour mieux comprendre, et, pour être sûr de dominer le réel, le ramène d'office à l'aspect le plus général… l'esprit français légifère dans l'universel. » Pour le meilleur et pour le pire.

    Avec notre auteur, c'est pour le meilleur et sa capacité de dégager des lois historiques qui valent pour tous les pays et tous les temps : « À bien lire l'Histoire, aucune civilisation n'est détruite du dehors sans s'être tout d'abord ruinée elle-même, aucun empire n'est conquis de l'extérieur, qu'il ne se soit préalablement suicidé. »

    Grousset est un adepte de la « théorie des grands siècles » : chaque nation incarne successivement l'esprit du temps et donne alors ce qu'elle a de meilleur. Puis passe le relais à d'autres, quand le temps du déclin est venu. La France a eu le privilège d'avoir deux grands siècles : le XIIIe et le XVIIe. Et « nos deux plus grands siècles nationaux sont ceux où la discipline latine a été chez nous la plus forte ». On transmettra à Najat Vallaud-Belkacem…

    Notre auteur n'a pas attendu Huntington pour raisonner en termes de conflits de civilisations. Et son explication par les décalages chronologiques parle étonnamment à notre époque : « L’islam date ses éphémérides du quatorzième siècle de l'Hégire, et il est exact que nombre de ses fidèles vivent encore à l'époque de notre trecento… ce décalage chronologique constitue pour l'humanité le plus grave péril. La plupart de nos malheurs viennent de ce que les peuples, ne vivant pas à la même époque, n'obéissent pas ni à la même logique, ni à la même morale. Combien de guerres a causées ce dénivellement culturel !»

    Grousset n'a pas non plus attendu les théoriciens du « monde plat » pour déceler les virtualités unificatrices et belliqueuses à la fois de la technique : « Tous les peuples désormais se touchent… des peuples que nous venons de voir séparés par des abîmes psychologiques et culturels devront vivre en étroite symbiose, cohabiter dans une maison commune aux parois soudain resserrées, aux cloisons abattues. »

    Même la menace du réchauffement climatique ne lui est pas inconnue, qu'il nomme poétiquement « lente saharification de la planète ».

    René Grousset n'est pas un prophète ; seulement un grand historien. Un esprit universel, mais enraciné. Une âme ouverte sur toutes les spiritualités de l'univers mais qui reste un chrétien. Une race d'hommes disparue. 

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    Bilan de l'histoire. René Grousset, Desclée de Brouwer, 387 p., 20,90 € 

    Eric Zemmour

  • Café Histoire de Toulon, ce lundi 23 janvier : « Eric Zemmour et le fait religieux ». A ne pas manquer !

     

    Certains catholiques pensent que les "conservateurs" auraient gagné la suprématie culturelle et qu' Eric Zemmour est le représentant emblématique de ce retournement. Cependant connaissons-nous son positionnement vis à vis du fait religieux ? Lui qui est paradoxalement accusé d'anti-islamisme et fait l'objet d'une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme islamiste. C'est à cette question que tentera de répondre Danielle Masson, auteur d'un livre sur les « nouveaux philosophes », d'une biographie intellectuelle de Jean Madiran, du recueil et de la rédaction des mémoires de Gustave_Thibon, de la direction d'une large "Enquête sur les Nouveaux Réactionnaires" et d'un livre d'entretiens avec Emile Poulat, l’un des plus grands sociologues du fait religieux contemporain. 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • LIVRES • Histoire de l'Afrique du Nord : un nouveau livre de Bernard Lugan

     

    Présentation de l'éditeur :


    L’Afrique du Nord est formée de cinq pays (Égypte, Libye, Tunisie, Algérie et Maroc) que ce livre présente dans leur longue durée historique. À l’est, centrée sur l’étroit cordon du Nil, l’Égypte développa, dès le 5e millénaire av. J.-C., une civilisation aussi brillante qu’originale. À l’ouest, en Berbérie, apparurent au VIe siècle av. J-C., trois royaumes berbères dont les limites correspondaient aux actuels États du Maghreb. Rome imprégna ensuite toute la région de sa marque. L’empire byzantin qui lui succéda s’établit de l’Égypte jusqu’à l’est de l’actuelle Tunisie, renonçant à la plus grande partie du Maghreb où la « reconquête » berbère eut raison du vernis romano-chrétien. Aux VIIe-VIIIe siècles, l’islamisation provoqua une rupture entre les deux rives de la Méditerranée ainsi qu’une profonde mutation des sociétés nord-africaines. Au XVIe siècle, l’expansion turco-ottomane subjugua toute l’Afrique du Nord avant de buter sur le Maroc qui réussit à maintenir son indépendance en s’alliant à l’Espagne chrétienne. Durant la période coloniale, les Britanniques s’installèrent en Égypte, les Italiens disputèrent le vide libyen à la Turquie et, à l’exception de la partie nord du Maroc devenue protectorat espagnol, le Maghreb fut tout entier rattaché au domaine français. L’Égypte recouvrit son indépendance en 1922, la Libye en 1951. Quant au Maghreb, il connut des péripéties sanglantes avec la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962). En dépit d’une « arabité » postulée et d’une islamité commune, les cinq pays composant l’Afrique du Nord eurent ensuite des destins divers illustrés par l’épisode dit des « printemps arabes ». Riche d’une centaine de cartes en couleur, ce livre est l’outil de référence indispensable à tous ceux qui veulent connaître les constantes qui fondent la géopolitique de cette arrière-cour de l’Europe qu’est l’Afrique du Nord.  •

    - 736 pages
    - 72 cartes couleur
    - Index et bibliographie
    - Prix : 29€

    Il est possible de le commander directement à l'Afrique Réelle moyennant une participation aux frais de port :
    - 6€ pour livraison (colissimo suivi) en France métropolitaine, soit 35€
    - 10€ pour l'UE, soit 39€
    - 15€ pour le reste du monde et Dom-Tom, soit 44€

    Pour le commander à l'Afrique Réelle, deux possibilités :

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    Le blog de Bernard Lugan

  • Histoire & Actualité • C’est reparti comme en 1400... Démondialisation et réveil des nations : retour vers le futur

     

    Par Thomas Flichy de la Neuville

    Un remarquable article - presque une fable, lui aussi - dont la morale tient justement de la manière des fabulistes et concerne éminemment notre époque prétendument postnationale et vouée au Marché. [Causeur, 26.10] Mais l'Histoire nous enseigne que cette situation n'est ni nouvelle ni irréversible. Et nous vient à la mémoire que deux siècles après les faits qui sont rappelés ici, d'autres décrets d'importance majeure furent pris, non plus en Italie, mais cette fois-ci en Espagne, par ses Rois, non plus pour réduire l'emprise des financiers, mais en la circonstance celle de l'Islam. Autre récit, autre morale, aussi, pour notre temps. Dédié aux gens qui croient que les choses vont toujours dans le même sens ...   Lafautearousseau

     

    photo_7.jpgNous avons tellement cru en la fable d’un monde pacifié par une mondialisation heureuse que la résurgence des identités – désormais au cœur du débat politique – nous semble aller contre la marche du temps. En réalité,  la transition 2010-2030  rappelle fortement celle que connaît l’Europe entre 1340 et 1400. Au début du XIIIe siècle, les banquiers vénitiens font tout pour éviter l’émergence de gouvernements nationaux forts, comme celui d’Edouard III d’Angleterre. Pour ces banquiers, le modèle politique à abattre est celui de Frédéric II Hohenstaufen, saint empereur romain germanique de la seconde moitié du XIIIe siècle.

    Le rôle des banquiers florentins

    Pour éviter l’émergence d’Etats forts, les banquiers florentins ne se contentent pas de prêter de l’argent aux rois, ils s’assurent en retour d’avantages en nature. En 1325, les Peruzzi possèdent tous les revenus du Royaume de Naples, soit la moitié sud de l’Italie. Ceci leur permet de recruter l’armée de Robert de Naples, de nommer les membres de son gouvernement et de vendre à sa place ses productions céréalières.

    Dans ce contexte, il ne sert à rien pour Dante Alighieri de vanter le modèle de Frédéric II dans De Monarchia. Venise force Dante à quitter Florence et fait la promotion d’une contre-littérature. Il s’agit des ouvrages de Bartolomée de Lucca ou de Marsile de Padoue. Les banquiers vénitiens finissent par ligoter financièrement des embryons d’Etat comme l’Angleterre, la France et l’Espagne. Puis, la banque vénitienne génère une gigantesque bulle financière qui paralyse la production et vient éclater en 1345. Télécommandées par Venise, les familles Bardi et Peruzzi de Florence déclenchent un crash financier au cours duquel tout crédit s’évanouit. S’enclenche alors une période de grave instabilité, caractérisée par la résurgence de la famine et des épidémies.

     

    La politique domestique la finance

    Mais après 1400, les forces politiques se retournent contre les méthodes des banquiers italiens. En 1401, le roi Martin Ier d’Aragon les expulse d’Espagne, en 1403, Henri IV d’Angleterre limite fortement leur activité. En 1409, la Flandre emprisonne les banquiers génois. En 1410, les banquiers italiens sont expulsés de Paris. La résurgence des identités nationales a alors mis en échec les projets de la finance internationale. L’histoire se répétera-t-elle ? 

    Thomas Flichy de la Neuville

    enseigne à Saint-Cyr. Dernier livre : Les grandes migrations ne détruisent que les cités mortes (L’Aube, 2016). Du même auteur : Syrie : Poutine sur les traces de Pharaon

     

  • Jean Sévillia : « L'intérêt des hommes politiques pour l'histoire dure le temps d'une campagne »

    Succès des émissions d'Histoire à la télévision - Photo : Franck Ferrand, L'Ombre d'un doute  

    Par Alexis Feertchak        

    A droite notamment, les candidats à la primaire font assaut de références historiques, parfois jusqu'à la polémique. Jean Sévillia, considère que ce besoin d'histoire répond au déracinement d'une société qui perd ses repères. On lira vec intérêt l'entretien qu'il vient de donner au Figarovox [7.10] sur ce sujet qu'il relie à l'actualité politique - ou politicienne - et au Politique tout court rappelant à cet égard quelques définitions et distinctions essentielles. Mathieu Bock-Côté, le brillant jeune sociologue québecquois, a désigné Jean Sévillia comme « un dissident de la première heure contre le terrorisme intellectuel ». Il a raison. Et les patriotes royalistes que nous sommes en savent gré à Jean Sévillia.  LFAR 

     

    XVM512bf016-8cad-11e6-b076-4c98042c7b75.jpgNicolas Sarkozy a suscité une vive polémique en reprenant à son compte le mythe de « nos ancêtres les Gaulois ». François Fillon souhaite quant à lui demander à trois académiciens de réécrire les manuels d'histoire en les inscrivant de nouveau dans le récit national. Comment expliquez-vous que l'histoire soit au cœur de ce début de campagne présidentielle, notamment à droite ?

    Permettez-moi de rappeler que la formule « Nos ancêtres les Gaulois » ne relève pas que du mythe. Les travaux de l'historien-démographe Jacques Dupâquier ont montré que les vagues migratoires qui se sont étalées entre le IIIe et le Xe siècle sur le territoire français n'ont représenté qu'un apport de 50 000 à 100 000 personnes pour 7 à 8 millions d'autochtones gallo-romains. La population, ensuite, n'a quasiment pas bougé, jusqu'à l'apparition d'un courant migratoire européen à partir du XIXe siècle et extra-européen à partir du XXe siècle. Ce qui signifie que tout un fond de la population française, encore aujourd'hui, compte des Gaulois parmi ses lointains ancêtres, même s'il a d'autres ascendances, et même si des Français tout aussi français que les autres n'ont pas une goutte de sang gaulois. La part du mythe relève évidemment du récit national élaboré entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle qui a fait des Gaulois les ancêtres de tous les Français. Alors que l'identité nationale est source de questionnements et de débats, alors que la France connaît une immigration sans précédent, les Gaulois sont donc sollicités dans cette polémique.

    Ultimement, deux visions s'opposent. Celle de la nation-contrat, héritée de Rousseau, conception préférée à gauche, qui ne prend en compte que la volonté d'être français comme signe d'appartenance à la nation. Et une conception qui mêle la nation-héritage, intégrant les données de l'histoire, et la nation choisie, à laquelle on peut s'agréger en adoptant les règles et les codes majoritaires, tout en conservant des traditions et une mémoire particulière. Cette conception équilibrée, qui est celle de Renan, a plutôt cours à droite. Ainsi un débat historique a-t-il des résonances très contemporaines dont s'emparent les politiques de droite qui savent quelles sont les préoccupations de leurs électeurs. Mais cet aspect politique et même politicien donne les limites du genre, car on peut prévoir qu'après l'élection présidentielle, ce sujet quittera l'esprit des hommes au pouvoir. Si la droite avait fait mieux que la gauche pour l'enseignement de l'histoire, cela se saurait…

    Quant à la proposition de François Fillon, elle postule que tous les académiciens soient indemnes d'une influence par l'idéologie du politiquement correct, ce que je trouve optimiste. Trouvons de bons historiens indépendants du ministère de l'Education nationale pour écrire les manuels scolaires, ce sera déjà bien.

    Les hommes politiques ne sont pas les seuls à se passionner pour l'histoire. Les Français de manière générale apprécient de plus en plus les émissions de radio, de télévision et les ouvrages consacrés à l'histoire. D'où vient ce besoin ?

    Dans une société en perte de repères, les gens cherchent des explications et des modèles, et ils les trouvent aussi dans le passé. La réduction de la place accordée à l'histoire à l'école et les torsions idéologiques auxquelles on assiste dans l'enseignement n'échappent pas non plus aux parents qui n'ont pas envie que leurs enfants apprennent n'importe quoi ou n'apprennent rien. Et d'une manière générale, dans un monde qui se globalise et s'uniformise, la quête de racines est très forte. Ce besoin d'enracinement se manifeste aussi par ce succès de tout ce qui touche à l'histoire.

    Vous avez écrit l'essai Historiquement correct. Cette réaction d'une partie de la classe politique et des Français en général est-elle une réaction à une histoire passée sous les fourches caudines du politiquement correct ?

    Pour partie, oui. Les Français sentent bien que l'école, et l'histoire à l'école, peuvent être le champ d'une manipulation des esprits. Pour reprendre l'exemple des Gaulois, il est assez sidérant de constater que la mention d'une hérédité qui est un fait pour une grande part de la population française est stigmatisée comme si elle trahissait une conception ethnique de la nation et un regard raciste sur la société. L'ascendance gauloise - terme d'ailleurs historiquement imprécis - est une donnée pour certaines familles. Pourquoi cette donnée historique devrait-elle être occultée ? Qu'est-ce qu'elle enlève aux Français qui n'ont pas le moindre ancêtre gaulois ? Le problème, c'est que le politiquement correct voudrait se débarrasser du passé. Mais faire de l'histoire en se débarrassant du passé, cela s'appelle du mensonge. Or beaucoup de Français sont las qu'on leur mente. 

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    Essayiste et historien, Jean Sévillia est chroniqueur au Figaro Magazine et membre du comité scientifique du Figaro Histoire. Il vient de publier Ecrits historiques de combat (Perrin).  

    Alexis Feertchak           

  • Famille de France & Histoire • Les Princes, à la présentation du livre sur le duc de Montpensier et sa descendance

    le duc de Vendôme et son fils le prince Joseph, la duchesse de Vendôme, la princesse Antonella d’Orléans-Bourbon (qui a écrit la postface du livre) et sa fille la princesse Eulalia, filleule du roi Juan Carlos d’Espagne.  

     

    Le 15 octobre dernier à l’initiative de l’expert Xavier Dufestel, de nombreuses familles princières s’étaient donné rendez-vous au Palais Vivienne à Paris pour la présentation de l’ouvrage de Ricardo Mateos intitulé « Le Duc de Montpensier ou la descendance espagnole du dernier Roi des Français » publié chez Riveneuve éditions.


    Après la présentation de l’auteur par Xavier Dufestel, Ricardo Mateos a assuré une brillante conférence sur la vie du Duc de Montpensier et de ses descendants, les Princes d’Orléans-Bourbon. 

    On notait dans l’assistance outre le Duc et la Duchesse de Vendôme, le Duc de Castro et ses filles les Duchesses de Palerme et de Capri, la Princesse Alvaro d’Orleans-Bourbon et sa fille Eulalia, le Prince Sixte de Bourbon-Parme, la Princesse Hélène de France, Comtesse Evrard de Limburg-Stirum, la Princesse Beatriz d’Orleans-Bourbon, la Duchesse Sophie de Wurtemberg, la Comtesse de La Marche et son fils le Prince Robert, Comte de La Marche, la Princesse Melekper Toussoun, le Prince et la Princesse Grégory de Bourbon-des-Deux-Siciles, la Princesse Chantal de Bourbon-Parme, le Prince et la Princesse Czartoryski, le Comte José Zamoyski, le comte Farini, la marquise Capelletti, le Comte Robert de Nicolay,  le Comte et la Comtesse Gerardo Farini, des écrivains, des journalistes et des généalogistes. 

    Le soir même, les Princes présents à la conférence et certains membres de la famille du Duc de Montpensier se sont retrouvés place Vendôme, pour un dîner de gala offert par Xavier Dufestel au Ritz. 

     

    2723547656.jpgBiographie du duc de Montpensier

    Parution fin octobre de cet ouvrage : « Le duc de Montpensier ou la descendance espagnole du dernier roi des Français« .

    En voici le descriptif : « Fils du dernier roi de France Louis-Philippe Ier, Antoine d’Orléans, duc de Montpensier, épouse l’infante Louise-Fernande d’Espagne à l’âge de 22 ans. Plusieurs fois candidat au trône [d'Espagne], il est chassé de son pays d’adoption par la révolution de 1868. 

    Il y rentre définitivement en 1875. Il est l’ancêtre de nombreuses têtes couronnées d’Europe, dont les rois Felipe VI et Juan Carlos. »

    « Le duc de Montpensier ou la descendance espagnole du dernier roi des Français », Ricardo Mateos traduit de l’espagnol par Emmanuelle Dunoyer, Editions Riveneuve, 2016.   

    (Source Noblesse & Royautés)

  • 28 septembre 1914 ... L'Histoire n'admirera ni la France républicaine ni l'Angleterre libérale

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    Tous ceux qui reviennent de là-bas (dire que nous considérons comme un très beau résultat et même comme un succès que la bataille ait lieu non sur la Marne mais sur l'Aisne !), tous ceux qui reviennent des lieux terribles où règne la mort, disent que tous ceux qui tombent prononcent le même mot : "Maman !".

    Pour celui qui découvre les ensembles de l'Histoire, une grande voix dominant le champ de bataille répond à ce cri des jeunes soldats qui meurent par cette clameur d'Apocalypse : "Ce sont les erreurs de vos pères que vous payez." 

    Je crois de moins en moins que la postérité puisse admirer l'histoire du peuple français, qui, après avoir travaillé deux cents ans à détruire l'Allemagne, l'a reformée de ses propres mains, et qui a vécu quarante ans à côté d'une formidable puissance militaire sans se protéger contre l'agression. Il y a six mois, l'Allemagne ayant porté son armée de première ligne à 900.000 hommes et prélevé sur sa population une contribution de guerre d'un milliard de marks, il y avait une immense majorité de Français qui croyaient que c'était pour rien, pour le plaisir, que l'Allemagne s'armait jusqu'aux dents. Quand on disait aux habitants de la vallée de l'Aisne et de la vallée de l'Oise que l'envahisseur guettait leurs villes, ils riaient comme d'une bonne plaisanterie. L'Angleterre de Léon Daudet leur faisait l'effet d'un livre très exagéré, écrit par un illuminé... C'est ainsi que Lille, Maubeuge, La Fère, Reims etc., n'ont pas eu les fortifications qui eussent arrêté l'ennemi. C'est ainsi que l'insuffisance de notre grosse artillerie nous retient en ce moment devant les tranchées allemandes dans l'Aisne. Et pourtant, comme le dit le critique militaire du Berliner Tageblatt, "le dernier mot dans cette guerre appartient à l'artillerie".

    D'après le même, nos artilleurs sont excellents, notre tir parfait, notre canon de 75 hors de pair, mais l'artillerie lourde nous manque. Ce n'est pourtant pas faute qu'on l'ait dit, qu'on l'ait écrit...

    Je ne crois pas non plus que la postérité admire la politique de l'Angleterre élective et parlementaire depuis 1870. Après avoir laissé se faire l'Empire allemand, elle l'a laissé grandir, elle l'a laissé devenir puissance maritime, puis elle s'est engagée dans une diplomatie qui devait la conduire un jour ou l'autre à un conflit avec l'Allemagne sans avoir une armée de terre suffisante, après avoir renoncé à l'effort qui, sur mer, par le principe du two powers standard, lui assurait la maîtrise absolue (1). 

    L'Histoire n'admirera ni la France républicaine ni l'Angleterre libérale. Et ces deux démocraties passeront pour des modèles d'imprévoyance et d'aveuglement. Telles qu'elles sont, avec leurs immenses ressources et le génie de leurs populations, il est scandaleux que la France et l'Angleterre soient tenus en échec par ceux que tout le monde appelle les "Barbares" germaniques.   u

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    1. La taille de la force navale anglaise devait être égale  à la somme des forces navales de ses deux rivaux immédiats.

  • Café Histoire de Toulon, ce mercredi 25 octobre avec Alain Vignal & Julien Langella

     

    Le 25 octobre à 20 h 00, le Café Histoire de Toulon modifie sa formule habituelle pour un débat sur Identité et racines chrétiennes. En peu de temps plusieurs ouvrages ont été publiés sur le thème de l'identité et c'est au tour de Julien Langella de sortir Catholiques et identitaires. Il présentera son nouvel ouvrage, préfacé par l'abbé Guillaume de Tanouärn, et reviendra sur sa mise en cause par Erwan Le Morhedec, auteur de Identitaire, le mauvais génie du christianisme. Il débattra avec le recteur des pénitents noirs de Toulon, le professeur Alain Vignal qui a publié une série de quatre articles intitulée Peut-on être catholique et identitaire ? On parle souvent d'identité au risque de tout embrouiller en l'idéologisant, c'est pourquoi l'on tentera de mieux se retrouver dans la jungle des mots identité, culture, mémoire et racines au sens où la philosophe Simone Weil l'a traité.  

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • Histoire • 27 octobre 1873 : L’espoir d'un retour du roi s'effondre

     

    Par Georges Michel
     
    Un article intéressant et écrit dans une belle langue, ce qui devient rare. [Boulevard Voltaire, 27.10]. Des événements historiques qu'il est bon de rappeler, notamment aux royalistes. Une seule observation sur la formule finale : l'Histoire - surtout celle des occasions ratées - se ramène parfois à une loterie mais ne peut y être réduite. Sinon, ce ne serait même pas la peine de la méditer.  LFAR 

     

    865f954cd878d7db6568a7a2f493cb71.jpegRefaire l’Histoire, c’est un peu comme imaginer ce qu’on ferait si, un beau matin, on gagnait au Loto. Et l’Histoire, on le sait depuis Cléopâtre jusqu’aux ailes du papillon, tient parfois à pas grand-chose. Tenez, si le comte de Chambord, en ce 27 octobre 1873, n’avait pas signé cette lettre dans laquelle il rappelait qu’il faisait du drapeau blanc un principe non négociable – sa ligne rouge, comme on dit aujourd’hui -, qu’en serait-il devenu de la France, de l’Europe ?

    La monarchie traditionnelle aurait-elle été rétablie ? Une monarchie traditionnelle mais en même temps revisitée, pour parler moderne, si l’on en juge le manifeste que le petit-fils de Charles X publia le 5 juillet 1871, au sortir de cette guerre contre la Prusse qui avait conduit notre pays au désastre. « Dieu aidant, nous fonderons et quand vous le voudrez, sur les larges assises de la décentralisation administrative et des franchises locales, un gouvernement conforme aux besoins réels du pays. Nous donnerons pour garanties à ces libertés publiques auxquelles tout peuple chrétien a droit, le suffrage universel, honnêtement pratiqué, et le contrôle des deux chambres, et nous reprendrons en lui restituant son caractère véritable, le mouvement national de la fin du dernier siècle. »

    Et l’Europe – et nous en resterons là – aurait-elle été précipitée dans le carnage de 14-18, l’Empire austro-hongrois aurait-il été anéanti sous les coups des idéologues ? 

    Ainsi donc, en ce 27 octobre 1873, il y a 144 ans, Henri, comte de Chambord, aîné de la maison de France, alors qu’il se trouve à Salzbourg, met les choses au clair, définitivement, en écrivant une lettre à Charles Chesnelong, député d’Orthez et l’un des chefs du parti légitimiste. Une lettre publiée dans le journal L’Union qui achèvera l’espoir d’un rétablissement de la monarchie, alors même que l’Assemblée nationale était royaliste, qu’elle avait renversé Thiers au mois de mai, lequel avait déclaré « La monarchie est impossible », et alors qu’en ce mois d’octobre les chefs du parti royaliste s’affairaient pour préparer le retour du prince. 

    Le duc d’Audiffret-Pasquier, notamment, qui fut l’un des négociateurs principaux entre les différents partis royalistes, avait préparé une résolution dont l’article 3 précisait que « le drapeau tricolore est maintenu ; il ne pourra être modifié que par l’accord du roi et de la représentation nationale ». Cet article était, comme l’expliqua le duc de Castries dans son magistral ouvrage Le Grand Refus du comte de Chambord (Hachette, 1970), une solution provisoire pour assurer la rentrée du roi en France. Il ne restait à courir que le risque d’un désaccord postérieur…

    Mais dans cette lettre, le comte de Chambord réitère son refus de devenir le « roi légitime de la Révolution ». Il ne peut « consentir à inaugurer un règne réparateur et fort par un acte de faiblesse ». Et rappelle, dans une phrase qui est restée célèbre : « Ma personne n’est rien, mon principe est tout. »

    L’Assemblée nationale comptait alors 396 royalistes sur 644 députés. Quatre ans après, ils n’étaient plus que 55 sur 521 députés. Ceux qui pensent, aujourd’hui, que la droite ne peut pas disparaître devraient méditer l’Histoire qui n’est pas qu’une loterie…  •

    Le Grand Refus du comte de Chambord

    Colonel à la retraite
  • Café Histoire de Toulon, ce mercredi 22 février : « Les catholiques durant la IIe guerre mondiale ». A ne pas manquer !

     

    Le professeur d'Histoire Philippe Franceschetti exposera les difficultés des catholiques français plongés dans la tourmente de la guerre entre 1939 et 1945. Les enjeux de l’époque les ont poussés à répondre à une question de conscience : comment réagir face à l’Occupation, au régime de Vichy et à la Résistance ? Dans ce contexte, comment s’est poursuivie la vie de l’Eglise en France ? S'engager dans le vie politique et sociale sans renier leur foi devient alors un problème auquel les catholiques, clergé comme laïcs, apportent des solutions diverses. 

     

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

    Signalons en outre le texte passionnant de la causerie du mois de janvier 2017, de Danièle Masson, agrégée de Lettres classiques sur Eric Zemmour et le fait religieux. A lire ci-après. Café Histoire de Toulon  Danielle Masson.pdf