Leurs origines familiales n’avaient pas suffi à protéger Alain Finkielkraut ou Eric Zemmour des accusations les plus violentes et les plus saugrenues. En dépit de son immense talent de romancier et de sa totale allergie à tout engagement, notamment politique, Michel Houellebecq est depuis peu désigné par la grande famille des gens comme il faut à la vindicte publique. Tous trois ont rejoint sur la liste noire des infréquentables Richard Millet, Renaud Camus, Alain de Benoist, Elisabeth Lévy ou Ivan Rioufol. Philippe Tesson avait jusqu’à présent échappé à la vigilance des chasseurs de sorcières. Il devait ce privilège aussi bien à la singularité de son parcours qu’à celle de sa personnalité.
Journaliste, et rien d’autre que journaliste, Tesson bénéficiait du réseau de connaissances et d’amitiés qu’il a tissé au long de plus d’un demi-siècle d’une vie entièrement consacrée à sa profession. Il est peu de « grandes plumes » contemporaines qui n’aient débuté ou transité par le légendaire Combat ou par Le Quotidien de Paris, les deux journaux dont il fut le rédacteur en chef, le directeur et l’animateur entre 1960 et 1994. Il n’est aucun connaisseur de la presse écrite qui ne garde la nostalgie du climat de liberté, de diversité, d’attachement au pluralisme de l’expression et de la pensée qui firent, tant qu’il en fut l’âme et le patron, l’originalité de ces deux titres. Les centaines de milliers de bonnes gens qui les regardaient de loin, je veux dire sans les acheter, n’en déplorèrent pas moins, et le plus sincèrement du monde, leur disparition. Ainsi va la vie.
Redevenu simple pigiste dans des journaux qui ne lui appartenaient pas, Philippe Tesson n’a cessé depuis vingt ans, sans jamais manifester la moindre amertume, d’y déployer, comme sur les plateaux de télévision ou de radio où il est régulièrement invité, une inlassable activité. Acrobatique funambule, impulsif, incisif, léger, charmeur, spirituel, mais surtout, mais d’abord, mais avant tout inclassable et indépendant, il restait l’inlassable danseur de corde de l’actualité à qui l’on pardonnait tout, bien que, de notoriété publique, il fût considéré comme un homme « de droite ». Ses rides d’expression et son regard pétillant avaient accentué sa saisissante ressemblance avec Voltaire. Il est de pires références. L’âge venu, du moins s’il faut en croire l’état-civil auquel il ne cessait d’apporter le plus insolent et le plus quotidien des démentis, il faisait figure de saint patron d’un journalisme à l’ancienne où l’on mettait du style non seulement dans ses écrits mais dans sa vie.
L’immunité de Philippe Tesson a pris fin le 13 janvier 2015, lorsque, sur Europe 1, dans le cours d’un débat qui tournait autour des légères infractions à l’ordre public commises ces derniers temps par des fans de Mahomet, il s’est emporté jusqu’à dire : « Ce ne sont pas les musulmans qui amènent la merde ? » Interrogation apparemment scandaleuse dans un pays où il est bien entendu qu’il n’existe aucun lien entre les musulmans et l’islam, entre l’islam et les islamistes, entre les islamistes et le terrorisme, entre le terrorisme et l’assassinat de dix-sept innocents.
Certes, en d’autres temps, et sous d’autres climats, une telle assertion aurait seulement relancé la discussion. Tel aurait pu approuver totalement, tel autre contester absolument, un troisième faire valoir que si tous les terroristes sont musulmans, tous les musulmans ne sont pas terroristes… Nous n’en sommes plus là. À peine l’émission terminée, un quidam outré portait plainte (!), de bonnes âmes sommaient la radio de la rue François 1er et Le Point d’interdire le fautif de plume et de parole, le Conseil supérieur de l’audiovisuel était saisi, et le Parquet, enfin, ouvrait une enquête préliminaire pour « incitation à la haine raciale », une imputation doublement étonnante.
Il est en effet pour le moins surprenant, dans un contexte où l’on nous affirme constamment que le concept de race est une invention du racisme, que des magistrats, confondant race et religion, semblent considérer que les musulmans ont une morphologie ou une couleur particulières.
Il est surtout choquant que le cadre de la liberté d’expression, menacée par des tueurs fanatiques, mais garantie par la Déclaration des droits de l’homme, la Constitution, la loi, solennellement réaffirmée par le président de la République, ne cesse dans les faits de se rétrécir. Des propos comme celui de Philippe Tesson, tenus journellement dans le privé, à tort ou à raison, par des millions de Français, doivent-ils être attaqués, poursuivis et éventuellement condamnés par la justice ? Tout est possible quand Arno Klarsfeld, pour avoir énoncé la triste évidence d’un nouvel
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Par Mathieu Bock-Côté
Comme toujours, avec Mathieu Bock-Côté, on trouve ici une analyse serrée, lucide, sans concession, qui va au fond du sujet et qui lui donne un puissant éclairage [Le Journal de Montréal, 27.10]. Ce qu'il appelle en conclusion « vigilance démocratique », compte-tenu de ce qu'est la démocratie française, nous préfèrerons l'appeler vigilance citoyenne. C'est sans doute, au fond ce qu'il veut dire. Avec quoi nous sommes d'accord. LFAR
La question de la radicalisation est à l’ordre du jour. On en parle beaucoup et on en parlera encore longtemps. Et on peut être à peu près certain qu’on en parlera assez mal. Parce que cette question est très mal posée. D’abord parce que le thème de la radicalisation lui-même est piégé : il est là pour détourner notre attention et masquer la question spécifique de l’islam radical, qu’on veut occulter, parce qu’on craint qu’elle ne contribue à la stigmatisation des musulmans. Ensuite, parce que lorsqu’on abordera néanmoins la question de l’islam radical, on risque d’assister à la victimisation de ceux qui s’y engagent. C’est la discrimination dont ils seraient victimes qui pousserait les jeunes musulmans vers l’islamisme, à la manière d’un réflexe de défense malheureux mais inévitable. En gros, on nous dira que l’islam radical n’est pas vraiment un problème, et lorsqu’il devient un problème, c’est à cause de nous. Lorsque l’islam radical frappe, nous en sommes d’une certaine manière coupables.Reprenons ces deux questions distinctement.
Le phénomène de la radicalisation ne veut à peu près rien dire en soi. Comme j’aime le dire, quand un péquiste [NDLR : membre du Parti québécois, favorable à l'indépendance de la Belle province] se radicalise, il veut tenir un référendum coûte que coûte dans un premier mandat, lorsqu’un conservateur fédéral se radicalise, il veut privatiser Radio-Canada, quand un social-démocrate se radicalise, il rêve d’une augmentation généralisée des impôts, quand un catholique se radicalise, il rêve de lois morales plus coercitives, mais quand un islamiste se radicalise, il peut verser dans le terrorisme et le djihadisme. En d’autres mots, c’est l’islam radical qui pose un problème de sécurité majeur aujourd’hui. Il ne représente pas une variante parmi d’autres du problème du radicalisme : il représente un problème à part entière, qu’on ne peut sérieusement dissoudre dans un problème plus vaste.
Mais on ne veut pas l’avouer. Alors on jette un voile sur le phénomène et on parle de radicalisme en général. On dira s’inquiéter de tous les radicalismes, histoire de diluer la responsabilité de l’islamisme dans un phénomène plus global de radicalisation. Au nom de la lutte contre l’islamophobie, on pratique le déni de réalité et on va même jusqu’à dire que toutes les religions et les doctrines menacent également, par la tentation radicale qui leur serait consubstantielle, la paix civile et la sécurité dans nos pays. Un exemple parmi d’autres : après l’attentat d’Orlando, par Omar Mateen, n’a-t-on pas assisté au procès des grandes religions monothéistes, comme si le christianisme et le judaïsme étaient coupables par association des crimes commis au nom de l’islam radical ?
Mais il arrive qu’on doive quand même poser la question de l’islamisme. On a beau balayer le réel sous le tapis, il en reste toujours des traces. Que faire d’elles ? En général, on victimisera ceux qui sont tentés par l’islamisme. C’est la société d’accueil qui, en les rejetant, les pousserait vers l’islam radical. En un mot, l’islamophobie serait à l’origine de l’islamisme. C’est très fort. En gros, le monde occidental serait coupable du fait qu’on le rejette et qu’on veuille entrer en guerre avec lui. L’Occident serait structuré autour d’un système discriminatoire poussant à la persécution des minoritaires, et plus particulièrement, des musulmans, et parmi ces derniers, certains trouveraient refuge dans une idéologie radicale qui répondrait aussi au besoin d’absolu des plus jeunes. On ne luttera convenablement contre la tentation islamiste qu’en luttant contre ces discriminations supposées et en se convertissant plus ou moins officiellement au multiculturalisme, une doctrine favorisant l’ouverture à l’autre et le respect des différences. C’est en déconstruisant la nation qu’on pourrait créer une société véritablement inclusive qui ne pousserait plus les jeunes désemparés dans les bras des islamistes. Dans cette perspective, on condamnera toutes les politiques visant à restaurer une culture de convergence et c’est ainsi qu’on fera le procès notamment de ceux qui souhaitent mettre de l’avant une vraie laïcité nationale. On relativise au même moment l’influence du discours islamiste et la haine de l’Occident qu’il propage dans nos pays en cherchant à instrumentaliser les contradictions qui traversent nos sociétés pour imposer sa loi ou verser dans la violence meurtrière. Nous peinons à comprendre que le monde occidental trouve dans l'islamisme un ennemi qui veut sa perte.
En d’autres mots, nous sommes en ce moment devant une offense rhétorique et sémantique pour imposer un vocabulaire culpabilisateur. Devant les discours et les études qui prétendent nous éclairer sur ce phénomène, il n’est pas interdit de faire preuve de scepticisme. Dans les circonstances, c’est l’autre nom de la vigilance démocratique. •
Journal de Montréal
Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.
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Un projet de loi visant à renoncer à l'interdiction du port de signes religieux du secteur public vient d'être déposé au Québec. Pour Mathieu Bock-Côté*, reléguer l'identité nationale dans le domaine privé et réduire la citoyenneté à ses droits relève de l'illusion. On remarquera son coup d'épingle final aux valeurs universalistes ou aux valeurs républicaines, comme on dit en France. LFAR
Depuis 2006, avec la crise des accommodements raisonnables, la question du multiculturalisme s'est invitée au cœur de la politique québécoise et cela, de nombreuses manières. À travers elle, on se demande de quelle manière assurer la meilleure intégration possible des immigrés. La société d'accueil est-elle en droit d'imposer ses références historiques et identitaires à la manière d'une culture de convergence? Encore doit-elle, pour cela, assumer cette identité et ne pas la réduire à un catalogue de valeurs universelles. Ou doit-elle plutôt considérer l'identité de la nation d'accueil comme une identité parmi d'autres, pour éviter de discriminer celle des immigrés ?
Le précédent gouvernement, celui du Parti Québécois (2012-2014) était de la première école et entendait, avec son projet de Charte des valeurs québécoises, définir un cadre d'intégration reposant sur la valorisation de la laïcité. Mais il ne s'agissait pas d'une laïcité abstraite, désincarnée. À travers sa défense de l'égalité entre les hommes et les femmes, elle s'accompagnait d'une défense des mœurs de la société d'accueil et cherchait, avec plus ou moins de succès, à traduire politiquement le principe suivant: à Rome, fais comme les Romains. Elle reconnaissait aussi le patrimoine historique et religieux particulier du Québec, marqué en profondeur par le catholicisme. La laïcité était considérée comme un outil pour favoriser l'intégration des immigrés à l'identité québécoise.
La proposition péquiste recevait un appui majoritaire de la population, mais s'est vue sévèrement attaquée par la presque totalité des commentateurs, ralliée à une version ou une autre de l'idéologie multiculturaliste, et convaincue qu'on ne saurait s'en éloigner sans heurter et transgresser les droits de l'homme. Il ne serait plus légitime, dans une société pluraliste et évoluée, d'imposer quelque norme substantielle que ce soit. Si un gouvernement s'y engage néanmoins, on pourra l'accuser de pratiquer la tyrannie de la majorité et de nous faire régresser vers les heures les plus sombres de l'histoire. La démocratie contemporaine reposerait en fait sur la neutralisation de la nation et la déconstruction de tous ses privilèges illégitimes.
Le gouvernement libéral de Philippe Couillard, élu en avril 2014, est ouvertement partisan du multiculturalisme et entend trouver la solution la moins contraignante possible à la crise de l'intégration. Faut-il permettre aux employés de l'État de porter le tchador? C'est à cette question qu'a cru devoir répondre positivement le gouvernement québécois cette semaine en présentant un projet de loi visant à encadrer de la manière la plus minimaliste qui soit les accommodements raisonnables et autres revendications ethnoreligieuses provenant plus souvent qu'autrement des communautés issues de l'immigration. Le premier ministre Couillard l'a dit: pour peu que les services publics soient offerts et demandés à visage découvert, il sera satisfait. On ne dira certainement plus qu'à Rome, on fait comme les Romains, mais qu'ici, tout est permis.
Mais une société peut-elle n'être qu'un rassemblement d'individus atomisés seulement reliés par les droits qu'ils se reconnaissent entre eux? Une des grandes illusions de la philosophie libérale consiste à croire que la question du sens, dans le monde moderne, est appelée à se résoudre d'elle-même, en se privatisant. Tout comme la religion a été progressivement reléguée dans le domaine privé, l'identité nationale serait aussi appelée à l'être dans les décennies à venir, et les pouvoirs publics auraient simplement pour vocation d'encadrer le «vivre-ensemble» en balisant les libertés de chacun. Il n'y aurait plus de culture commune, seulement des règles partagées que les tribunaux devront faire respecter.
Mais le libéralisme ne parvient jamais vraiment à assécher définitivement les passions politiques et à convaincre l'individu d'évoluer seulement dans le domaine privé. Car ce dernier ressent un besoin intime d'appartenance à sa collectivité. L'anthropologie des Anciens nous apprend ici une leçon qui échappe aux modernes: l'homme est un animal politique et désire s'inscrire dans la cité autrement que par un simple lien formel, administratif. Le cœur de l'homme est bouillant et il veut s'identifier existentiellement au monde dans lequel il évolue. Une cité n'est pas une construction purement artificielle, elle s'ancre dans l'histoire, elle est investie de sentiments fondamentaux inscrits dans la nature humaine et qu'elle doit canaliser politiquement.
Lorsqu'on censure cette part de l'homme, inévitablement, elle finit par resurgir. C'est vrai dans toutes les sociétés occidentales. On aura beau vouloir dépolitiser l'identité collective et se contenter d'une forme de citoyenneté strictement réduite aux droits qu'elle offre et garantit à chacun, un pays n'est pas une page blanche non plus qu'un territoire sans profondeur historique. Et on ne saurait non plus réduire le politique au droit. L'immigration massive qui bouleverse les sociétés occidentales les force à redécouvrir leur propre identité historique et à sortir de l'illusion moderniste qui les poussait à se définir seulement par des valeurs universalistes - ou des valeurs républicaines, comme on dit en France. •
* Mathieu Bock-Côté est sociologue. Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels « Exercices politiques » (VLB, 2013), « Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois » (Boréal, 2012) et «L a dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire » (Boréal, 2007).
Mathieu Bock-Côté FIGAROVOX
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Par Mathieu Bock-Côté*
Le maire de Palerme a appelé ce jeudi à l'instauration de la libre circulation des clandestins dans l'UE. Mathieu Bock-Côté rappelle que les peuples ne sont pas interchangeables et constituent des réalités historiques qu'il faut préserver.
Touche pas à mon pote. C'était le slogan de l'antiracisme des années 1980. Il abolissait la distinction entre le citoyen et l'étranger et résorbait le lien politique dans la simple amitié privée. L'humanité étant une, les frontières distinguant les groupes nationaux seraient arbitraires. Il faudrait saisir chaque occasion d'en finir avec elles, en les déconstruisant comme en les transgressant. Qu'importe que l'immigrant soit légal ou illégal, officiellement le bienvenu ou clandestin. Il forçait la nation à se déprendre de son ethnocentrisme, à s'examiner de l'extérieur et à célébrer la différence rédemptrice. D'ailleurs, au fil du temps, le clandestin est devenu le sans-papier. Il ne se définissait plus par sa présence illégale mais par un manque à combler.
Ces jours-ci, les clandestins sont devenus des migrants. Singulier euphémisme correspondant au grand récit mis de l'avant par la mondialisation selon lequel nous serions tous des immigrants. Et comme hier, nous entendrons probablement bientôt touche pas à mon migrant. Le terme masque bien mal une véritable déferlante migratoire qu'il n'est pas permis de nommer sans quoi on se fera accuser de céder au fantasme de la submersion démographique. Évidemment chaque immigré porte une histoire singulière. Mais c'est à l'échelle de l'histoire qu'il faut saisir ce phénomène, qui prend l'allure d'une révolution démographique appelée à changer le visage d'un vieux monde faisant semblant de s'en réjouir en chantant la célébration des différences.
Les élites européennes adhèrent à un humanitarisme qui ne veut plus voir le monde qu'à travers une vision fondamentaliste des droits de l'homme. Évidemment, aucune communauté n'est définitivement close. Chacune est transcendée par une certaine idée de l'universel. Le christianisme nous disait déjà de tous les hommes qu'ils étaient égaux devant Dieu, et les droits de l'homme ont sécularisé cette noble idée. Faut-il néanmoins rappeler que les peuples ne sont pas tous interchangeables entre eux, quoi qu'en pensent ceux qui veulent définir les peuples simplement par leur adhésion à des valeurs universelles? Un peuple n'est pas une construction juridique artificielle: c'est une réalité historique profonde qui a un droit à la continuité.
Il ne s'agit pas de penser, comme le suggèrent certains esprits aussi inquiets qu'excessifs, en termes de conquête de l'Europe par l'islam. À tout le moins, on parlera pour l'Europe d'une immigration de peuplement subie qui engendre des crises sociales de plus en plus nombreuses. Il faut aller au-delà de la seule crise des migrants, qui ne fait que radicaliser la question de l'immigration. Mais ces populations nouvelles ne s'assimilent ni ne s'intègrent vraiment et se constituent souvent en contre-sociétés qui deviennent aisément hostiles aux pays dans lesquelles elles s'installent. Elles arrivent dans les pays européens sans avoir l'intention d'en prendre le pli. Naturellement, les populations locales se sentent dépossédées et se crispent.
Nul besoin d'aller jusqu'à prophétiser un choc des civilisations pour constater que des mœurs trop fortement contrastées peuvent difficilement cohabiter sur un même territoire sans que ne s'installe une crise permanente. Évidemment, les explications de ces conflits sont aussi nombreuses que contradictoires. À droite, on a tendance à l'expliquer par l'incompatibilité culturelle entre les populations étrangères et la société d'accueil. À gauche, on accuse surtout cette dernière de ghettoïser les immigrés et d'en faire les victimes d'un système discriminatoire à grande échelle. C'était la formule aussi dangereuse que toxique de Manuel Valls qui a accusé la France de pratiquer l'apartheid contre ses immigrés. Mais plus personne ne croit vraiment que tout va bien.
Évidemment, il n'y a pas de solution simple, même si certains se réfugient derrière la complexité de la situation pour justifier leur inaction. Le fait est pourtant que les nations européennes devront envoyer d'une manière ou d'une autre un message clair: les vagues massives de clandestins qui entrent par effraction dans leurs frontières ne sont pas les bienvenues et sont appelées, tôt ou tard, à être refoulées. L'immigration massive doit cesser, et plus encore quand elle prend le visage de ces derniers mois. Cela ne veut pas dire qu'il faille railler toute sensibilité humanitaire en y voyant de la sensiblerie humanitariste. D'ailleurs, quoi qu'en disent les cyniques, les pays européens déploient des efforts significatifs et admirables pour sauver le plus de vies possibles.
Le fantasme universaliste qui pousse la civilisation européenne à se mirer exclusivement dans l'idéal d'une humanité réconciliée l'empêche de comprendre ses intérêts spécifiques. Elle en vient à se désarmer politiquement et psychologiquement pour ne plus se voir qu'à la manière d'un espace plat sans identité particulière appelé à accueillir la planète entière. Il n'est plus bien vu, aujourd'hui, d'évoquer la figure de la décadence. On veut y voir une catégorie réservée à la pensée réactionnaire et aux obsédés du déclin. C'est peut-être à sa lumière, néanmoins, qu'il faudrait penser la crise actuelle d'une civilisation renonçant à défendre ses frontières en bonne partie parce qu'elle ne voit plus au nom de quoi et en quel droit elle le ferait. •
* Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels «Exercices politiques» (VLB, 2013), «Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois» (Boréal, 2012) et «La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire» (Boréal, 2007).
Mathieu Bock-Côté - Figarovox
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Par Mathieu Bock-Côté*
L'intellectuel québécois, Mathieu Bock-Côté réagit à la polémique sur l'avenir des églises qui seraient peu fréquentées par les fidèles. Comme toujours jusqu'à présent, nous apprécions la pertinence de son analyse.
Vues de Montréal, où je vis, les controverses sur l'avenir d'églises catholiques qui seraient désertées par les fidèles ont l'immense mérite de poser directement une question qu'on a l'habitude d'esquiver ou de dissimuler derrière des considérations plus générales : celle des liens intimes entre l'identité de la France et son héritage chrétien. Cette question heurte de plein fouet ceux qui voudraient faire commencer la France en 1789 et qui ne lui connaissent qu'une identité républicaine. Elle oblige à reconnaître l'histoire et la mémoire sans lesquelles les sociétés sont condamnées à l'apesanteur.
On sait comment la question est apparue publiquement. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, y est allé d'une proposition faussement candide : puisque des églises sont vides, pourquoi ne pas les confier aux musulmans en manque de mosquées? Une religion en vaut bien une autre. D'ailleurs ne prient-ils pas le même Dieu ?
Sauf que c'est faire preuve ici d'un immense relativisme qui confirme le penchant postmoderne pour l'interchangeabilité de toutes choses. « Un temple est un temple : qu'importe qui on y priera », entend-on dans les cénacles parisiens. « Dans la mesure où l'État est indifférent aux religions, il ne distingue pas entre elles, pourquoi faudrait-il s'inquiéter de ce transfert d'appartenance ? », estime-t-on à Saint-Germain-des-Prés.
Alain Finkielkraut a encore une fois trouvé les bons mots en rétorquant que ce raisonnement confortait la crainte récurrente d'une « submersion culturelle ». Le transfert massif des lieux de culte confirmerait une mutation radicale de l'identité française. Elle serait vécue comme un mélange d'agression et de dépossession.
Il est évidemment légitime que les musulmans jouissent, en France, d'une égalité totale en matière de liberté de conscience et de culte. Toutefois, au plan symbolique, et quoi qu'on en pense, l'islam ne saurait prétendre au même statut en France que le catholicisme. L'islam est d'implantation récente dans ce pays alors que le catholicisme a façonné la France dans ses profondeurs les plus intimes. C'est un simple fait qu'il ne devrait pas être scandaleux de rappeler.
Ce constat semble inacceptable pour l'égalitarisme multiculturel à la mode, qui assimile la reconnaissance du poids de l'histoire à une intolérable exclusion des nouveaux arrivés. Dans un monde remis à zéro, devant tout à l'utopie diversitaire, le passé serait dépouillé de ses privilèges. Une proposition revient souvent en France : il faudrait permettre à chaque confession d'avoir son jour férié au calendrier. Ou reconnaître un jour férié musulman valable pour l'ensemble des Français. On confirmerait ainsi l'inscription positive de l'islam dans la culture française.
Il est pourtant permis d'y voir autre chose : le refus de se plier aux mœurs françaises et aux repères identitaires de la société d'accueil. Ne demandait-on pas traditionnellement aux étrangers de respecter les us et coutumes de leurs hôtes ? La vocation de l'immigré est de prendre le pli de la société qui l'accueille. Nul ne lui demande de sacrifier ses croyances intimes, mais elles ne s'inscriront pas socialement de la même manière que dans son pays d'origine. La courtoisie voudrait même qu'on ne cherche pas à les imposer aux autres. La religion chrétienne est un marqueur de la civilisation occidentale. Les musulmans qui vivent dans les sociétés occidentales devraient savoir qu'ils sont dans des pays se définissant d'une manière ou d'une autre par leur identité chrétienne, et l'accepter.
On a hurlé au populisme, il y a quelques années, quand les Suisses ont voté en faveur de l'interdiction de nouveaux minarets dans leur pays. On a voulu y voir le symptôme d'une crispation identitaire ou, pire encore, d'une poussée xénophobe et islamophobe rappelant, comme il se doit, « les heures les plus sombres de l'histoire ». Le refrain est connu. Le référendum suisse exprimait pourtant autre chose : un pays n'est pas qu'une entité administratrice et juridique seulement définie par son adhésion aux droits de l'homme. Un pays, c'est aussi des paysages, une physionomie culturelle, une mémoire inscrite dans mille lieux. Une identité, pour le dire ainsi.
Il est légitime de vouloir conserver l'héritage historique d'un pays, de rappeler son droit à la continuité. La votation suisse annonçait un réinvestissement existentiel du politique. L'État n'a pas seulement pour vocation d'administrer tranquillement, de manière gestionnaire, une société à la petite semaine. Dans les périodes de crise, quand l'histoire redevient houleuse,et c'est certainement le cas aujourd'hui, la puissance publique doit se porter à la défense des fondements de son pays, de sa part sacrée, qui ne saurait être altérée sans qu'il ne soit mortellement blessé. On pourrait dire qu'en renouant avec sa part chrétienne, la France assume une part refoulée de son identité civilisationnelle.
La question n'est pas seulement politique. Une France qui se couperait de son héritage chrétien se condamnerait probablement à l'assèchement spirituel. Qu'on le veuille ou non, c'est essentiellement à travers la médiation du catholicisme que la France s'est interrogée, au fil des siècles, sur les questions éternelles. Le catholicisme, à travers son héritage architectural et culturel, connecte la France à la part la plus intime et charnelle de son identité. On voudrait aujourd'hui disqualifier moralement ce désir d'enracinement. Mais le patriotisme n'est pas une forme de maladie mentale. •
* Mathieu Bock-Côté est sociologue. Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels « Exercices politiques » (VLB, 2013), « Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois » (Boréal, 2012) et «L a dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire » (Boréal, 2007).
Mathieu Bock-Côté FIGAROVOX
Ouvert, attentif, soucieux du bien commun, le nouveau comte de Paris est depuis un an un témoin actif de la vie politique française et de la vie des Français.
Il est le descendant direct du dernier roi des Français, Louis-Philippe Ier. Depuis le 21 janvier 2019, date à laquelle il est devenu l’héritier de la couronne de France, Jean d’Orléans s’est mué en véritable homme politique et médiatique. En un an, il a été sur tous les fronts, multipliant les interviews à la télévision, les déclarations à la radio ou publiant des tribunes dans divers journaux. Surnommé le « prince de l’avenir » par ses partisans, le comte de Paris surprend, intrigue, fascine et se positionne comme une possible alternative à la république.
"Je ne souhaite pas être l’homme d’un parti. Mon projet, c’est de défendre l’intérêt général".
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On le disait discret, voire effacé du vivant de son père, Henri d’Orléans. Il a démontré en peu de temps qu’il était un homme de conviction. « Un déséquilibre profond s’est installé dans nos institutions, aggravé par le fait que les élections législatives se déroulent immédiatement après l’élection présidentielle. Le temps du chef de l’État se confond avec le temps du Premier ministre et avec celui de l’Assemblée nationale, et il est scandé par les mêmes échéances électorales. Selon une logique implacable, le président de la République a pris en charge toute la politique de la nation au détriment du Premier ministre en titre et le chef de l’État est devenu, plus directement que jamais, le chef du parti majoritaire. La fonction arbitrale, qui se confond avec celle de chef de l’État dans notre tradition millénaire, n’est plus assumée de manière effective » écrit-il dans une tribune publiée dans le FigaroVox en octobre 2018. En filigrane, une véritable critique contre les institutions actuelles, un plaidoyer pour le retour aux vraies valeurs d’une constitution mise en place en 1958 par le général de Gaulle qui reste « à transformer et à accomplir ». La maison France brûle ? Jean d’Orléans se précipite à son chevet et va là où on ne l’attend pas. Au plus fort de la crise des Gilets jaunes, mouvement social de contestation populaire, le prince se fait l’écho des « fractures » entre les Français, n’hésitant pas à appeler à se rassembler autour « d’un dénominateur commun à partir duquel avancer, un socle commun a minima sur lequel nous puissions bâtir un projet fédérateur ». Il n’hésite pas à aller à la rencontre des Gilets jaunes pour évoquer leurs difficultés. Lorsque la cathédrale Notre-Dame de Paris, le cœur religieux et historique de la France, est victime d’un incendie accidentel, le comte de Paris, profondément catholique, est sur le terrain pour constater les dégâts. Mariage pour tous, PMA-GPA, euthanasie ou avortement, lois bioéthiques, patrimoine, défense de l’environnement, de la langue française, le comte de Paris a des avis précis sur tous ces sujets et le fait savoir. « Que serait un prince sans ses principes » déclare-t-il à Téléstar, en avril 2019. Déserts médicaux ou défense de l’environnement, Jean d’Orléans s’attelle à trouver des solutions à tous les problèmes que traversent l’Hexagone. Son credo ? « Servir simplement la France ! ».
Être un arbitre
« J’ai une bonne connaissance des problèmes de notre pays mais également de la situation internationale ». Politique intérieure, mais politique extérieure aussi. Le prince connaît l’art de la diplomatie. « J’ai suivi de près les tensions entre l’Italie et la France. Des tensions qui m’ont suffisamment alerté pour que je fasse un courrier au Président de la République, Emmanuel Macron, pour lui suggérer de recevoir le président italien à Amboise. » De tous temps la République a eu besoin de ses princes, qu’elle a pourtant exilés entre 1886 et 1950. Et c’est encore grâce à un Orléans que la France et l’Italie ont pu se réconcilier après des mois de tensions entre les deux pays. La rencontre entre le président Emmanuel Macron et le président Sergio Mattarella, en mai 2019, organisée au château d’Amboise sur les terres du comte de Paris, a été largement médiatisée. Il a été l’invité du grand-duché du Luxembourg lors des funérailles de son souverain. « Le fait, par exemple, que je sois à côté du chef de la Maison de Prusse a été très commenté, lu comme une perspective d’avenir de paix pour l’Europe » déclare le prince au journal L’Écho Républicain. Le prince a d’ailleurs des idées bien arrêtées sur l’avenir de l’Union européenne, cette institution critiquée. « Une Europe technique ne suffit pas, il faut une Europe des idées, des concepts » martèle le comte de Paris qui marque son rejet de Bruxelles incapable de faire barrage aux puissances américaines et russes. « La France est très partagée entre le vote pour l’Europe et celui contre l’Europe qui semble prendre le pas notamment avec le Rassemblement National. Nous avons encore des difficultés avec cette notion d’Europe. Peut-être parce que contrairement aux Allemands, par exemple, la France n’a pas l’expérience du fédéralisme » ajoute-t-il.
Et le retour de la monarchie ? Le prince bénéficie de soutiens importants sur une idée qui, selon les sondages, rassemble près de 17 % des Français. Les deux principaux mouvements royalistes, la Restauration nationale et la Nouvelle action royaliste, lui assurent une vraie visibilité dans la rue comme sur les réseaux sociaux. Il a pleinement conscience du rôle qui est le sien et entend lui donner toute l’impulsion qu’il mérite. 2020 devrait être marqué par un tour de France afin de se faire connaître ; et pourquoi pas des négociations avec le gouvernement pour un éventuel statut officiel pour le chef de la maison royale qu’il voit comme un « rôle de conseiller permanent auprès de la République » ? L’idée a séduit quelques députés et autres grands personnages de l’État. « Ma vocation à l’arbitrage dans le souci primordial du bien commun et de l’unité du pays me place au-delà des affrontements partisans » explique-t-il dans l’hebdomadaire Marianne. Et bien qu’il souhaite une monarchie constitutionnelle comme en Espagne, comme il l’indiquait sur les ondes de la radio Europe 1 au journaliste Nikos Aliagas, il est réaliste sur la situation actuelle qui prévaut en France. L’heure n’est pas encore venue pour un roi. Il se tient prêt et qui sait si, demain, il ne pourrait pas lui-même participer à une élection. Une ébauche de programme est même à disposition sur la page qui lui est consacrée sur l’encyclopédie en ligne. « Je ne souhaite pas être l’homme d’un parti. Mon projet, c’est de défendre l’intérêt général » précise-t-il.
Illustration : Le prince et le président en terre royale, au château d’Amboise.
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Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...
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Colloque de l'Action Française : Au service de l’Ecologie intégrale.
Samedi 9 Mai 2020, de 14h à 22h
Colloque organisé par Le bien commun, L’Incorrect et Politique magazine.
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https://www.actionfrancaise.net/evenement/colloque-au-service-de-lecologie-integrale/
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Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...
Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :
1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...
2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...
3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...
Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...
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• Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...
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La conférence sera précédée de l'assemblée générale du centre Lesdiguières à 18h30. Vous pouvez y assister.
L'Action française Bourg en Bresse vous invite à son 1er cercle de formation dont le thème sera "Bases de la doctrine maurrassienne" animé par Stéphane Blanchonnet le Jeudi 27 Février à 19h30.
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• PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :
à 20h,
10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.
PAF : 5€ (conférence) 10 € (conférence + buffet)
Le Cercle de Flore recevra Gérard Leclerc Vendredi 28 Février à 20h00 pour une conférence hommage à Pierre Debray dont le thème sera "Une politique pour le XXIe siècle".
Une séance de dédicace ainsi qu'un buffet suivront la conférence.
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• Les Mardis de Politique magazine :
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GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)
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DEXTRA
Page FB : https://www.facebook.com/dextra.franceenracinnee/
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• Le Café Actualité d'Aix-en-Provence
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• Le Café Histoire de Toulon
1) Le Café Histoire de Toulon vous informe de la causerie de Yohan Picot : " De la Loge au confessionnal ". Cette causerie aura lieu le dernier mercredi du mois, le 26 février 2020 au pub des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal (377 avenue de la République , 83000 Toulon - entrée gratuite).
La causerie de Yohan Picot se construira autour du témoignage d'un parcours en société initiatique, la Franc-Maçonnerie . Il abordera le principe des cultes à mystère, la prétendue compatibilité entre la maçonnerie traditionnelle et le christianisme catholique, la théorie du symbolisme, l'ésotérisme et l'occultisme. Le débat de fin de causerie sera animé par le professeur Alain Vignal. Sur place il sera possible de se procurer auprès de nos amis de La Librairie de l'Enfant Jésus, l'ouvrage de Monseigneur Rey « Peut-on être chrétien et franc-maçon ? ».
2) Le Café Histoire de Toulon vous informe d'une causerie exceptionnelle le 27 mars 2020 pour le centenaire de la béatification de Sainte Jeanne d'Arc.
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• Sur Radio Courtoisie :
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1. Retrouvez Hilaire de Crémiers dans le libre journal de Jacques Trémolet de Villers, toutes les quatre semaines, à 18h...
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2. Retrouvez Philippe Mesnard dans le libre journal de la réaction, toutes les deux semaines, à 21h30...
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• Les Mercredis de la NAR :