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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (56)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Le "jardin", le "bâtiment carré" et l'enfant (II)

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    Maurras commet un sacrilège...

    "...Aux premières vacances, celles de 1882, on s'était tant bien que mal installé en procédant à quelques accomodations très rudimentaires. "Réformer pour conserver...", c'était déjà le bon programme. Or, parallèle à la maison, perpendicualire à l'allée centrale, il existait, comme un petit jardin dans le grand, complètement effacé du sol aujourd'hui : quelques pauvres carrés d'iris, d'oeillets et de roses, abondamment tendus de toiles d'araignées, bornés par des demi-lunes de pierre grise et - écoutez-moi bien ! - complantés de puissants cyprès, de neuf grands cyprès plus que beaux qui passaient pour avoir deux siècles. On disait au juste : cent quatre-vingt-dix ans. Notre malchance voulut qu'un nouveau fermier vint d'entrer en charge, excellent homme, mais maniaque : il détestait nos cyprès parce que leurs racines énormes lui mangeaient de la bonne terre arable et, disait-il, empiétaient sur le verger, sur le fruitier. Ses premières réclamations furent mal reçues, il les répéta, il osa parler d'abattre nos arbres...
    - Les plus anciens ! les plus grands ! les plus beaux ! c'était un péché !
    Ma mère et mon frère en étaient indignés. Quel mauvais démon me fit prendre le contre-pied ? Je plaidai pour l'ennemi des arbres et sur un ton de fausse raison, si persuasif que peu à peu j'obtins le plus triste et le plus honteux des succès. On peut trouver comme un écho de ma faute flagrante et de mon repentir gêné dans un petit poème de ma Musique intérieure qui a pour titre "Les témoins" :


    "Le sort et ses coups, la Vie et ses songes / Ne sont pas obscurs, / Disent les cyprès que la lune allonge au ras de ton mur. / Devant la maison que trois siècles dorent, / Fuseaux ténébreux, / Nous recommençons le rêve d'enclore / Votre jardin creux... / Tu dis que la loi les a fait renaître ? / Mais je vois encor quel rustre acharné qui te dit son maître / Nous porta la mort."



    Si la jeunesse est folle, l'adolescence l'est bien plus. Dans ses dix ans, mon jeune frère était bien plus sage que moi...
    Plus donc j'y réfléchis en y appliquant toutes les ressources de la mémoire et de l'expérience, et plus il me semble certain que je ne pris parti contre nos beaux cyprès qu'en raison de leur charme mystérieux et de cette beauté contre laquelle je voulais me mettre en garde, au nom de quelque chose de meilleur encore, pour y faire un sacrifice dont la peine me semblait avoir aussi sa beauté. Tout est dit contre l'erreur de cette Antiphysie stoïcienne. Il me fut dur et long de m'affranchir de ce préjugé de raison appauvrie ou dénaturée. Alors que le paysan avait réagi en fonction de ce qu'il croyait son intérêt, moi, nouveau philosophe scythe, je m'étais plu au conformisme de cette barbarie.
    Elle eut donc le dessus et les cyprès furent abattus. Je vois encore saigner entre leurs ramures d'un vert bronzé la chair rose de leurs aubiers... Le dernier tronc à peine couché au sol, tout aussitôt, sans intervalle, j'eus la claire conscience de la faute, et le deuil du malheur, et le désir de réparer l'irréparable ou de le compenser..."



    Illustration : l'un des nombreux cyprès plantés par Maurras pour "racheter" sa faute (ici, au-dessus du Mur des Fastes)...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (57)

     

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    Aujourd'hui : Le "jardin", le "bâtiment carré" et l'enfant (III)

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    Le rachat (I) : plantation de dix-huit cyprès...

    "Quelques saisons après ce crime, quand de médiocres labours eurent occupé toute la place du jardin de notre grand'mère, je fis planter en sens inverse (où et comme je pus), du nord au sud le nombre double de celui des cyprès sacrifiés : dix-huit.
    Un seul est mort depuis.
    Le reste me murmure les versets et les répons de l'expiation méritée.
    Au surplus, leur croissance ne m'apporta qu'un faible repos d'esprit.
    Je caressai longtemps le têve de dédier d'autres satisfactions aux ombres des premiers martyrs, mais la vie à Paris et mes rares retours ne le permirent pas..."


    Illustration : un autre cyprès ("de Florence") du Jardin, vu en se plaçant de dos au précédent...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (5)

     

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    Aujourd'hui : D'un (très mauvais) document d'époque...

    Un (très mauvais) document d'époque...

     

    ... mais qui permet de se faire une idée plus précise de ce que Maurras voyait depuis "chez lui", et de mieux comprendre combien "les choses" ont changé depuis !...

    ...à une vue aérienne d'aujourd'hui...

    Aujourd'hui

     

    Cette vue aérienne, regardée juste après la précédente photo, permet de mesurer les différences !
    On voit parfaitement la maison de Maurras et son jardin, dans le quartier de Ferrières, juste en face du bord inférieur gauche du stade.

    Le grand bâtiment circulaire, en quatre parties, que l'on voit à droite du stade est la nouvelle Mairie, d'une banalité qui n'a d'égale que sa laideur (ou l'inverse, au choix...)

    Pour le reste, dire que tout a été bouleversé relèverait de l'euphémisme...

    Même vue (Google), prise du sud....

     

    ... et à la même vue (Google), mais prise du sud....

    ...c'est-à dire en arrivant de Marseille.
    On a d'abord, tout en bas, le quartier de Jonquières; puis, l'Île; et, en haut, le quartier de Ferrières, où l'on voit le stade : la maison de Maurras se distingue à peine, à l'angle supérieur gauche de ce stade...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (4)

     

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    Aujourd'hui : Il y a bien longtemps... (I/III)

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    ...Au seizième siècle, avant que les trois communes de Jonquières (la première, en arrivant de Marseille), l'Île et Ferrières (au Nord) ne s'unissent pour former une seule commune - Martigues - le "quartier" de Ferrières était le moins favorisé des trois.
    Une église, du XVIIème siècle, dominait sa colline : elle est toujours là, aujourd'hui, dominant l'ensemble de la ville et donc, aussi, sur l'arrière, la maison de Maurras : c'est l'église Notre-Dame de Miséricorde, dite également Notre-Dame des Marins...

     

    Il y a bien longtemps... (II/III)

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    ...Non loin de cette église, mais en contrebas, se trouve le seul moulin restauré - du moins, pour l'instant... - de Martigues, qui en compte plusieurs autres...
    Il est situé entre l'église et la maison de Maurras, qu'il domine donc, lui aussi...
    Pour le reste, l'ensemble du quartier était constitué d'une terre relativement ingrate, vouée à l'agriculture, et plutôt instable. Tout en bas, au bord de l'eau, se trouvaient des marais salants.
    C'est pourtant là, vers 1664/1665 que fut édifié la maison, un des plus beaux édifices civils de la ville.
    On comprend pourquoi Maurras tenait tant à son jardin, et à l'embellir...

     

    Il y a bien longtemps.....(III/III)

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    ...des marais salants s'étendaient devant la maison, entre elle et les eaux séparant Ferrières (le quartier de Maurras) de l'Île...
    Sur cette photo d'époque, la maison de Maurras est dans l'angle inférieur gauche; le quartier de l'Île est en face, "au loin".
    Aujourd'hui, les marais salants que l'on voit devant la maison ont intégralement disparus, remplacés par un Stade, le Théâtre et... l'urbanisation !
    Il y a, maintenant, plusieurs centaines de mètres entre la maison et l'actuel Quai Paul Doumer.
    Si certains sites, certains lieux ont peu, ou pas changés depuis qu'on les connaît, il est clair qu'on ne peut en dire autant du "quartier de Charles Maurras", ni, du reste, du "Martigues de Charles Maurras"...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (3)

     

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    Aujourd'hui : Brescon, ou Miroir aux oiseaux : "mon quai natal"...

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    "Aux bords des eaux de lumière fleuries...", à Martigues, la pointe du Brescon, le "miroir aux oiseaux", dans le prolongement du quai natal de Charles Maurras...

    On aura reconnu la phrase empruntée au poème envoyé par Anatole France à Charles Maurras (et qui figure en préambule des Contes du Chemin de Paradis) accompagné du billet suivant :

    "Voici, cher ami, l’épigramme dans la manière de Christodore de Coptos, qui mit des inscriptions aux statues de Zeuxippe. J’aurai voulu qu’elle fût plus digne de votre beau livre." :

    Au bord des eaux de lumière fleuries,
    Sur l’antique chemin où le Vieillard des mers,
    Entre les oliviers de la Vierge aux yeux pers,
    Vit dans leur manteau bleu passer les trois Maries,
    Tu naquis. Ton enfance heureuse a respiré
    L'air latin qui nourrit la limpide pensée
    Et favorise au jour sa marche cadencée.

    Le long du rivage sacré,
    Parmi les fleurs de sel qui s'ouvrent dans les sables,
    Tu méditais d'ingénieuses fables,
    Charles Maurras; les dieux indigètes, les dieux
    Exilés et le Dieu qu’apporta Madeleine
    T’aimaient : ils t’ont donné le roseau de Silène
    Et l’orgue tant sacré des pins mélodieux,
    Pour soutenir ta voix qui dit la beauté sainte,
    L’Harmonie, et le chœur des Lois traçant l’enceinte
    Des cités, et l’Amour et sa divine sœur,
    La Mort qui l’égale en douceur. 

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (2)

     

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    Aujourd'hui : En Haute Provence, le hameau "Les Maurras"...

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    C'est de Saint Julien le Montagnier, dans la Haute Provence, pas très loin de Manosque, que sont partis, il y a bien longtemps, les ancêtres des Maurras...

    Petite - mais charmante... - commune du Haut Var, Saint Julien le Montagnier est située sur l'aire du Parc naturel régional du Verdon, à deux pas du très beau lac d'Esparron-sur-Verdon.

    Elle abrite aujourd'hui un circuit "Les Maurras", paradis des amateurs de randonnée, VTT et autre vie saine, au grand air pur. Son itinéraire en boucle (9,485 Km) offre un dénivelé de 102 mètres, et demande environ 5 heures pour être parcouru.

    En partant de L'Office du Tourisme, le sentier propose d'abord ses magnifiques paysages, caractéristiques de l’arrière-pays provençal, contrastés en toute saison. Il fait parcourir les plaines agricoles avec leurs cultures céréalières, leurs vigne et leurs chênes truffiers, pour découvrir un magnifique panorama sur le village perché de St Julien et ses moulins à vent.

    Pour ce qui est de la flore, la végétation est encore typique des Préalpes calcaires : forêts de pins sylvestres, pins d’Alep, chênes blancs et chênes vert, garrigue provençale : cette flore sauvage méditerranéenne, xérophile et aromatique rappelle la richesse des parfums de la Provence.

     ... aux alentours du "Piton des Maurras" :

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    Les attraits paysagers et floristiques de ce circuit s’ajoutent au patrimoine rural :
    * le lavoir des Fontettes (XIXème);
    * la fontaine et la chapelle situées à Saint-Pierre;
    * l’oratoire Saint-Éloi (1948);
    * l’oratoire Saint-Denis (XIXème);
    * le lavoir des Phélines (1880);
    * l’oratoire Saint-Marc;
    * la Bastide Neuve;
    * le pont de pierre...


    De plus, l’itinéraire du circuit permet de découvrir la Bastide Neuve, sans oublier le pont de pierre autrefois très emprunté.

    Pour ceux qui veulent connaître Maurras, cette sorte de retour aux sources paternelles est comme un passage obligé, autant qu'agréable...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (10)

     

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    Aujourd'hui : Le "Plan masse" de la Maison (1/3). Vue d'ensemble...

     

    Le "Plan masse" de la Maison....

     

    ...établi par le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine des Bouches-du-Rhône (relevés de Monuments Historiques).
    Dans le cadre des missions de conservation et entretien des Monuments Historiques, le service réalise des relevés permettant de fixer l'état existant et de définir des travaux.
    Ce dessin est de Dominique ALBERTINI, la maison étant inscrite partiellement aux Monuments Historiques depuis le 2 septembre 1975 pour "Les façades et les toitures" (cad. AO 128).

    La maison est orientée Nord-Sud : lorsqu'on franchit le portail, tout en bas du croquis, on regarde donc vers le nord; les fenêtre de la maison, donnant sur la ville, regardent - elles - vers le sud...
    On a, à droite et à gauche, de part et d'autre du portail, l'Allée des philosophes, plantée de deux rangée de cyprès, espacés de façon à permettre la promenade et la méditation (d'où le nom d'Allée des philosophes), et s'achevant chacune par une petite table de pierre ronde.
    La première partie du jardin, la partie basse, dans laquelle on s'engage en premier, n'a pas été transformée : elle forme, de part et d'autre de l'allée centrale, comme un losange posé horizontalement...
    C'est ce qu'on pourrait appeler "le quart supérieur gauche" qui a été transformé par Maurras, en l'honneur de Gérard Tenque, des gloires de la Cité, et des grandes amitiés de sa vie...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (9)

     

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    Aujourd'hui : Un bel édifice des XVIIème et XVIIIème siècles...

     

    Un bel édifice des XVIIème et XVIIIème siècles...

     

    On sait que Louis XIV était très fier de ses jardins de Versailles, et qu'il aimait beaucoup les faire visiter lui même à ses hôtes de marque.
    Il a d'ailleurs rédigé de sa main une "Manière de montrer les jardins de Versailles" (dont on possède une quinzaine de variantes, revues et corrigées par le roi lui-même).

    Maurras a fait un peu la même chose - mutatis mutandis, évidemment... - pour expliquer ce qu'il avait voulu faire dans le jardin de sa maison du Chemin de Paradis.
    Le texte est consultable dans les Oeuvres Capitales, Tome IV, Le Berceau et les Muses, Partie intitulée Suite provençale, paragraphe sept : Mon jardin qui s'est souvenu.

    Maurras explique d'abord qu'il aurait aimé "offrir à la municipalité de Martigues la statue ou le buste de ce fameux Gérard, gloria civitatis, gloire de la cité, dit une inscription, pour avoir été fondateur des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, les futurs chevaliers de Rhodes et de Malte (1)...Je ne l'ai pu faire sur la place publique, j'ai dû agir entre les haies de mon jardin..."

    "Il y a fort longtemps aussi que je rêve de n'être plus le simple et oiseux possesseur de mes myrtes et de mes roses, et veux y aménager quelque chose qui le fasse servir à la communauté" (page 250).

    C'est en 1942/1943 que Maurras a mis son projet à exécution, aidé de l'architecte Henri Mazet, qui avait déjà dessiné les corbeilles rustiques de buis et d'agaves...

     

    Vue, à partir de l'allée centrale (1/2)

    Vue, à partir de l'allée centrale (1/2)

    À peine franchi le portail, tout en bas de l'allée centrale (on a, alors, à droite et à gauche, l'Allée des philosophes)...

    Vue rapprochée, à partir de l'allée centrale (2/2)

    Vue rapprochée, à partir de l'allée centrale (2/2)

    Tout en haut de l'allée centrale, on est arrivé juste en dessous de la terrasse...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (7)

     

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    Aujourd'hui : Grande maison, d'où le père est parti trop tôt...

    Grande maison, d'où le père est parti trop tôt...

     

    Maurras en 1877.
    Son père est mort en 1874 : il avait six ans. Il en a neuf sur la photo.
    C'est la première épreuve terrible de sa vie : parents et enfants étaient très unis, et la perte du père chéri fut une douleur immense pour le petit garçon de six ans.
    Le malheur terrible frappera une seconde fois, presque après le même laps de temps : petit garçon plein d'énergie, de force, de vitalité, et ne rêvant que de devenir marin, "à la Surcouf, à la Jean Bart", Maurras devint très fortement mal-entendant : ce sera la ruine de toutes ses illusions enfantines, et ce que l'on pourrait appeler "un séisme intérieur" : le petit enfant ne deviendra jamais l'adulte qu'il rêvait d'être, jamais "la gloire du vrai fer" ne brillera "dans (sa) main débile"...
    Un Maurras en devenir disparaît à l'adolescence, laissant la place à un autre, qui sera... "Charles Maurras"...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (6)

     

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    Aujourd'hui : L'église paroissiale de Ferrières...(I)

     

    L'église paroissiale de Ferrières....(I)

     

    ...à deux pas de la maison de Maurras, est dédiée à Saint Louis d'Anjou.
    Datant pour partie du XIVème siècle, elle fut reconstruite en 1675.
    Son clocher est surmonté d'une flèche de pierre dont la sobriété désigne bien la modestie de cette église, dans le quartier de Martigues le plus pauvre au XVIIème siècle.
    C'est pourtant là que, le 21 avril 1581, fut signé l'acte d'union des 3 quartiers qui donna naissance à Martigues, évoqué par Maurras sur son "Mur des Fastes".

     

    L'église paroissiale de Ferrières... (II) : ...depuis la porte d'entrée;

    L'église paroissiale de Ferrières.... (II)

     

    L'église paroissiale de Ferrières... (III) : ...vue depuis l'abside;

    L'église paroissiale de Ferrières.... (III)

     

    L'église paroissiale de Ferrières.... (IV) :

     

    L'église paroissiale de Ferrières.... (IV)

     

    Tout de suite à gauche, en entrant, un petit espace est réservé au rappel de l'Acte d'union :

    "C'est ici, dans l'église Saint Louis de Ferrières, qu'a été signé le 21 avril 1581 l'Acte d'union entre les communautés de l'Île, de Jonquières et de Ferrières, instituant la commune de Martigues"...

     

    L'église paroissiale de Ferrières... (V) : L'Acte d'union, détail (1/2)...

    L'église paroissiale de Ferrières.... (V)

     

    L'église paroissiale de Ferrières... (VI) : L'Acte d'union, détail (2/2)...

    L'église paroissiale de Ferrières... (VI)

     

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (82)

     

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    Aujourd'hui : 1926, Joseph Kessel vient interroger Maurras dans sa Bastide...

     

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    Grand reporter de haut niveau, grand écrivain et journaliste, né Juif russe (le 10 février 1898), devenu grand patriote patriote français : tel était Joseph Kessel, admirateur de "l'homme Maurras" et du journaliste talentueux qu'il était.

    Bien qu'il n'en partageât pas les idées, Joseph Kessel alla chez Charles Maurras, dans sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues, au début de l’été 1926, pour l’interroger sur le retour de Poincaré aux affaires...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (81)

     

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    Aujourd'hui : Daniel Halévy, grand intellectuel juif et grand admirateur et ami de Maurras, évoqué par Jean Guitton...

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Frédéric Amouretti, Maurras et le Fédéralisme...

    1863 : Naissance de Frédéric Amouretti

     

    S’il est vrai que la pensée régionaliste trouva son véritable maître en Charles Maurras, de nombreux auteurs en bâtirent les premières fondations : des plus connus comme Frédéric Mistral à de plus méconnus comme Frédéric Amouretti, ces auteurs ont, apporté les premières pierres essentielles à l’édification de la véritable pensée régionaliste.

    Frédéric Amouretti naquit le 18 juillet 1863 à Toulon, et mourut le 29 août 1903, tout juste âgé de 40 ans...

    Parti à Paris pour décrocher sa Licence ès lettre Amouretti rencontra à Paris Frédéric Mistral et fut reçu félibre en 1882. Revenu en Provence, il entama une carrière de journaliste et de publiciste. Dès 1890, à peine âgé de 27 ans, il lança son premier journal avec son ami Bérenger, Le réveil du Provençal : Organe des revendications autonomistes de la Provence.

    Prônant le fédéralisme et luttant résolument contre le jacobinisme républicain, Amouretti écrira, près de 30 ans avant l’Idée de Décentralisation de Maurras :

    "En adoptant le plan de Sieyès, et en découpant la France comme matière inerte en départements tracés arbitrairement sur la carte, la Convention a anéanti ces admirables cadres historiques où les hommes, unis par l’identité des souvenirs, de la langue, des mœurs, des intérêts pouvaient bien s’entendre pour s’occuper de tout ce qui les touchait de près...".

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    Pour Amouretti, au contraire, et pour les "fédéralistes", il faut respecter la liberté des communes reliées entre elles selon "sis enclin istouri, ecounoumi, naturau...", ce qui passe par la suppression des départements au profit des anciennes provinces avec à leur tête "uno assemblado soubeirano, à Bourdèus, Toulouso, à Mount-Pelié, à Marsiho o à-z-Ais". Ces assemblées devant jouir d'une autonomie complète en ce qui concerne l'administration, la justice, l'enseignement, les travaux publics…

    L'engagement régionaliste d'Amouretti se concrétisa davantage avec la Déclaration des Félibres Fédéralistes du 22 février 1892, co-rédigée avec le jeune Charles Maurras, Amouretti pouvant être considéré, à bon droit, comme "lou paire e lou redatour de la declaracioun", les deux amis se lançant donc face à l’ennemi républicain et jacobin.

    Face aux multiples reproches de séparatisme ou d’anarchisme, Amouretti répondait ceci :

    "Quelle erreur ! C’est l’unitarisme au contraire qui mène la France au séparatisme. La fusion, c'est-à-dire l’anéantissement des nationalités particulières où vivent et se distinguent les citoyens en une nationalité abstraite que l’on ne respire ni ne connaît plus, voilà l’unité. Le fédéralisme au contraire, respectant les diversités ethniques et favorisant le libre développement de chaque région, est le plus grand ennemi du séparatisme en le rendant inutile". 

     

    Amouretti avait compris que seule la voie monarchique et la présence d'un Roi au sommet de l'Etat pourrait permettre cette fédération :

    "Il faut rétablir les provinces, leur rendre la gestion des intérêts provinciaux, surtout en matière de travaux publics, et rétablir les assemblées provinciales avec une compétence assez étendue pour qu’elles aient des sessions fréquentes, longues, fécondes, de nature à attirer l’attention, le respect, la vue."

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