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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (18)

     

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    Aujourd'hui : Les deux reliquaires de la Madeleine (I/III)

     

    Les deux reliquaires de la Madeleine (I/III)

     

    Dans l'église de l'Île (l'église de la Madeleine, ou de Sainte Madeleine) que les martégaux appellent aussi volontiers "la cathédrale" se trouvent deux reliquaires de Gérard Tenque (son corps se trouvant à Manosque).
    On les aperçoit tout au fond de l'église, en hauteur, derrière le maître-autel, sur les deux piliers de droite et de gauche :

    Les deux reliquaires de la Madeleine (II/III), Détail : sur le pilier de gauche, derrière le maître-autel...

    Les deux reliquaires de la Madeleine (II/III)

     

    Les deux reliquaires de la Madeleine (III/III)Détail : sur le pilier de droite, derrière le maître-autel...

     

    Les deux reliquaires de la Madeleine (III/III)

     

    À Manosque, et ci-dessous, le buste en argent de Gérard, dans la Mairie de la ville, classé Monument historique depuis 1909. À l’origine, cette tête faisait partie d’un buste-reliquaire contenant les ossements de Gérard Tenque. 

    Au 17ème siècle, deux bustes en argent furent réalisés pour contenir ces reliques : l’un commandé par le bailli Jean-François de Puget-Chasteuil, le second, réalisé par Pierre Puget. En 1793, les cloches et objets en métal des couvents et chapelles ont été envoyés à la fonderie et les deux bustes en argent également. Quelques fragments de reliques furent sauvés et enfermés sous le maître-autel de l’église Saint-Sauveur. Quand la situation s’apaisa, on retrouva la tête d’un des deux reliquaires, celle-là même qui est aujourd’hui visible à l’Hôtel de Ville. Mais il est impossible de savoir s'il s'agit de celle commandée par le bailli de Puget-Chasteuil ou de celle de Puget... 

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (19)

     

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    Aujourd'hui : 11 Août 1891 : l'hommage de Mistral...

     

    11 Août 1891 : l'hommage de Mistral....

     

    Ce 11 Août 1891, c'est grande fête à Martigues : Frédéric Mistral et des repésentants de tout le Félibrige inaugurent une plaque en marbre, apposée au premier étage de la Mairie, l'Hôtel Colla de Pradines, pour rendre hommage à Gérard Tenque, fondateur de l'Ordre de Malte...

    La plaque porte ces mots :

    L'AN DÓU SAN CRIST MXL
    DINS NOSTO CIÉUTA DÓU MARTÈGUE
    NASQUÈ LOUS BENUROUS
    GERARD TENQUE
    FOUNDATOUR DI MOUNGE ESPITALIÉ
    DE SAN JAN DE JERUSALEN
    E
    LOU XI D'AVOUST
    MDCCCXI
    LI CIGALIÉ ME LI FELIBRE
    AN OUNOURA PER AQUEST MABRE
    LA MEMÒRI
    DÓU GRAND PROUVENCAU PIÉTADOUS

    L'an du saint Christ 1.040
    Dans notre ville de Martigues
    Naquit le Bienheureux Gérard Tenque
    Fondateurs des Moines Hospitaliers
    De Saint Jean de Jérusalem
    Et
    Le 11 Août
    1.891
    Les Majoraux (1) et les Félibres
    Ont honoré par ce marbre
    La mémoire
    Du grand provençal miséricordieux

    (1) : Le Félibrige possède en son sein une académie appelée consistoire (counsistòri), garante de la philosophie félibréenne, composée de cinquante "majoraux", dont le Capoulié, élus à vie par cooptation.
    Le majoral (majourau) est détenteur d’une cigale d’or : d'où ce nom de "CIGALIÉ"...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (20)

     

     

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    Aujourd'hui : Le Mur des Fastes (I/IV)

     

    Le blason de Martigues

     

    Montons donc, et arrivons au Mur des Fastes.


    En tête, la devise de Martigues :

    "Tuta manet in pelago, damnoque fit tutior".

    Pour laquelle on pourrait proposer une traduction comme :


    "Elle reste forte dans la mer calme et devient plus forte dans la tourmente..."

    Cette devise survole les armes parlantes de la ville :

    "De gueules à la tour donjonnée d'argent, ouverte du champ, ajourée et maçonnée de sable, adextrée de la lettre capitale F d'argent et senestrée d'une clef du même, le tout posé sur un pont de trois arches d'argent, maçonné de sable, lui-même posé sur une mer d'argent."


    Puis l'abrégé des gloires historiques en commençant par les plus anciennes :

    "Six cents ans avant notre ère, au témoignage de Strabon, Aristarchè, prêtresse de Diane d'Éphèse, accompagna en Gaule les colons phocéens. Son monument a été retrouvé à Martigues...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (22)

     

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    Aujourd'hui : Le Mur des Fastes (III/IV et IV/IV) : les deux bas-relief de gauche et de droite...

     

    1. Le bas-relief de gauche.

    Cette inscription est comprise entre deux modestes piliers carrés :

    au sommet de l'un, le bas-relief d'Aristarchè, copie fidèle de celui de l'Académie de Marseille...

    Le Mur des Fastes (III/IV) : bas-relief de gauche.

     

    2. Le bas-relief de droite..

    Cette inscription est comprise entre deux modestes piliers carrés :

    au sommet de l'autre, le relief ovale des Tremaïe, réunissant les trois personnages cités par Plutarque :
    Marius, viril sous la toge est à gauche; Marthe, la prophétesse syrienne, long voilé à l'oriental, est au centre;
    Julie, à la toge romaine, la tante de César et femme de Marius, le fondateur des Légions romaines, est à droite.

    Le Mur des Fastes (IV/IV) : bas-relief de droite..

     

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (23)

     

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    Aujourd'hui : Un merlon grec de Saint Blaise...

     

    Un merlon grec de Saint Blaise....

     

    Devant le Mur des Fastes, ce portrait/buste de Maurras, offert par une confrérie de pêcheurs, est l'oeuvre du sculpteur Henri Bernard, Grand prix de Rome.

    Il a été placé sur un merlon grec, provenant de l'établissement Grec de Saint Blaise, et offert à Charles Maurras par Henri Rolland.

    Ce merlon remonte à l'arrivée des Grecs en Provence, il est contemporain des vestiges de Marseille, l'antique Massalia, et ramène donc vingt six siècles en arrière...

    Tête-buste, détail :

    Tête-buste, détail

     

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (24)

     

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    Le jardin (II) : Illustrations du Mur des Fastes..

     

     

    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (I/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (I/XIX)

     

    "...Six cents ans avant notre ère, au témoignage de Strabon, Aristarchè, prêtresse de Diane d'Éphèse, accompagna en Gaule les colons phocéens. Son monument a été retrouvé à Martigues..."

    Illustration : Artémis (pour les Grecs, et Diane, pour les Romains), Déesse d'Éphèse, majestueuse et nourricière de ses multiples mamelles.

    Les Grecs partis de Phocée, avant d’arriver à Marseille, avaient fait étape à Éphèse, grande cité ionienne, pour consulter la grande déesse de l’époque : Artémis aux mamelles multiples.

    Artémis (ou Diane) annonça de bonnes augures pour l’épopée de Protis, si bonnes qu'Aristarchè, grande prétresse d’Éphèse, décida de les accompagner...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (26)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (III/XIX)

    Illustrations du Mur des Fastes (III/XIX)

     

    "...au sommet de l'autre, le relief ovale des Tremaïe, réunissant les trois personnages cités par Plutarque : Marius, viril sous la toge; Marthe, la prophétesse syrienne, long voilé à l'oriental; Julie, à la toge romaine, la tante de César et femme de Marius, le fondateur des Légions romaines. Sur la stèle des Baux, Marthe est au centre, avec la mitre d'Orient, la crosse fleurie, le manteau agrafé sur l'épaule; Marius porte la toge d'avant Auguste; Julie est en retrait..."



    Illustration : la "stèle" des Baux, dont parle Maurras, rocher sculpté des Baux de Provence.
    Énorme bloc de rocher, qui s'est détaché voici plus de deux mille ans de la falaise sur laquelle se dresse le château, ce bloc a été sculpté, après la victoire de Marius, pour commémorer son triomphe.
    On l'appelle les "Tremaïe", ce qui veut dire, en latin, "tres marii imagenes" : les trois images de Marius : Marius lui-même; sa femme Julie, la tante de Jules César; et la prophétesse Marthe, qui lui insuffla l'ardeur nécéssaire en lui prophétisant sa victoire; sans Marthe, qui a su créér l'enthousiasme, rien n'aurait été possible : volià pourquoi, sur cette stèle, c'est elle qui est au centre, et non Marius, pourtant général victorieux...
    Le nom de "Tremaïe" est la transposition, en grec, du latin "tres marii imagenes" : en effet, à l'époque, toute la région d'Arles faisait partie de la Massalie, où l'on parlait grec, et non latin...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (27)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (IV/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (IV/XIX)

     

    "...Gérard de Martigues fonda l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, chevaliers de Rhodes et de Malte..."

    L'ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte est une organisation catholique souveraine à vocation humanitaire, créée au milieu du XIème siècle.
    Installé successivement à Jérusalem, Chypre, Rhodes, Malte et enfin Rome, il est tourné vers les pauvres et les malades en vertu de la première règle de l'ordre : "Protéger la foi, secourir les indigents, accueillir les sans-logis, soigner les malades et œuvrer pour la paix et le bien dans le monde".

    Néanmoins, au cours de sa longue existence, il a été aussi un des principaux remparts de l'Occident chrétien, durant les Croisades dans un premier temps, puis à l'époque où ses marins aguerris sillonnaient la Méditerranée, avant de développer, à partir de la Renaissance, un savoir médical envié et mondialement reconnu.

    Son siège actuel est à ROME.


    Et sa devise depuis sa création est :


    "Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum",
    "Défense de la Foi et Assistance aux Pauvres"

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (28)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (V/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (V/XIX)

     

    "Le roi Charles IX vint à Martigues préparer l'union de nos trois cités, Jonquières, l'Ile, Ferrières, et lui confia le drapeau tricolore..."

    Voici un extrait du tome II de la Statistique du département des Bouches-du-Rhône, par le comte de Villeneuve, ancien préfet du Département, où il est question des armoiries et de la devise de la ville de Martigues :

    "En 1564, Charles IX étant venu en Provence, voulut voir les villes de Martigues.
    Il y arriva le 14 novembre vers le soir et il y reçut les députations des trois villes et des trois paroisses.
    Le lendemain, il se promena en bateau sur les étangs, et partit, après avoir accepté un dîner dans le château de l'Île.
    Dans les conférences qui eurent lieu avec les notables du pays, le roi fit entendre qu'il verrait avec plaisir la réunion des trois villes en une seule communauté.
    Ce projet, dicté par la raison et les convenances, ne put avoir lieu que le 21 avril 1581 (donc, sous Henri III, ndlr).
    L'acte d'union fut dressé dans l'église paroissiale de Ferrières entre les consuls et les habitants des trois communautés, sous la présidence du prince Henri d'Angoulême, grand prieur, amiral de France et gouverneur de Provence, assisté de M. de Coriolis, président au Parlement.
    L'article 1er porte : Les dites trois communautés seront réunies en un seul corps de ville appelé et institué d'hors en avant VILLE DE MARTIGUES, composée des quartiers de l'Isle, Jonquières et Ferrières.
    Les principales dispositions des autres articles sont qu'il y aura trois consuls, un de chaque quartier, et que la préséance sera donnée au plus âgé.
    La bannière de la ville de Martigues se forma de la réunion des bannières des trois quartiers et porta les trois couleurs. Les armes furent : de gueules, à la tour d'argent maçonnée de sable (c'est la tour de l'île Saint-Geniès), accostée de deux clefs du même, posées en pal et adossées (Jonquières et Ferrières), avec la devise :


    TUTA MANET IN PELAGO, DAMNOQUE FIT TUTIOR."

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (29)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (VI/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (VI/XIX)

     

    "...Madame de La Fayette, dans La Princesse de Clèves, introduisit Madame de Martigues aux plus secrètes beautés de la Cour de France..."

    (capture d’écran : Josée Steiner : Madame de Martigues - Anthony Stuart : l'ambassadeur ..)

    Extrait de "La Princesse de Clèves" :

    "...Madame de Martigues, qui n'avait pu partir avec la cour, lui promit d'aller passer quelques jours à Coulommiers. La faveur de la reine (Marie Stuart) qu'elles partageaient ne leur avait point donné d'envie ni d'éloignement l'une de l'autre; elles étaient amies, sans néanmoins se confier leurs sentiments.
    Madame de Clèves savait que madame de Martigues aimait le vidame ; mais madame de Martigues ne savait pas que madame de Clèves aimât monsieur de Nemours, ni qu'elle en fût aimée.
    La qualité de nièce du vidame rendait madame de Clèves plus chère à madame de Martigues; et madame de Clèves l'aimait aussi comme une personne qui avait une passion aussi bien qu'elle, et qui l'avait pour l'ami intime de son amant.
    Madame de Martigues vint à Coulommiers, comme elle l'avait promis à madame de Clèves; elle la trouva dans une vie fort solitaire.
    Cette princesse avait même cherché le moyen d'être dans une solitude entière, et de passer les soirs dans les jardins, sans être accompagnée de ses domestiques.
    Elle venait dans ce pavillon où monsieur de Nemours l'avait écoutée; elle entrait dans le cabinet qui était ouvert sur le jardin.
    Ses femmes et ses domestiques demeuraient dans l'autre cabinet, ou sous le pavillon, et ne venaient point à elle qu'elle ne les appelât. Madame de Martigues n'avait jamais vu Coulommier; elle fut surprise de toutes les beautés qu'elle y trouva et surtout de l'agrément de ce pavillon. Madame de Clèves et elle y passaient tous les soirs. La liberté de se trouver seules, la nuit, dans le plus beau lieu du monde, ne laissait pas finir la conversation entre deux jeunes personnes, qui avaient des passions violentes dans le coeur; et quoiqu'elles ne s'en fissent point de confidence, elles trouvaient un grand plaisir à se parler.
    Madame de Martigues aurait eu de la peine à quitter Coulommiers, si, en le quittant, elle n'eût dû aller dans un lieu où était le vidame. Elle partit pour aller à Chambord, où la cour était alors.

    Le sacre avait été fait à Reims par le cardinal de Lorraine, et l'on devait passer le reste de l'été dans le château de Chambord, qui était nouvellement bâti. La reine (Marie Stuart) témoigna une grande joie de revoir madame de Martigues; et après lui en avoir donné plusieurs marques, elle lui demanda des nouvelles de madame de Clèves, et de ce qu'elle faisait à la campagne. Monsieur de Nemours et monsieur de Clèves étaient alors chez cette reine.
    Madame de Martigues, qui avait trouvé Coulommiers admirable, en conta toutes les beautés, et elle s'étendit extrêmement sur la description de ce pavillon de la forêt et sur le plaisir qu'avait madame de Clèves de s'y promener seule une partie de la nuit.
    Monsieur de Nemours, qui connaissait assez le lieu pour entendre ce qu'en disait madame de Martigues, pensa qu'il n'était pas impossible qu'il y pût voir madame de Clèves, sans être vu que d'elle.
    Il fit quelques questions à madame de Martigues pour s'en éclaircir encore; et monsieur de Clèves qui l'avait toujours regardé pendant que madame de Martigues avait parlé, crut voir dans ce moment ce qui lui passait dans l'esprit..."

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (30)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (VII et VIII/XIX)

    1. VII/XIX :

     

    Illustrations du Mur des Fastes (VII/XIX)

     

    "...Jerôme Tenque, de l'Université de Montpellier, rédigea certains formulaires médicaux qui restèrent longtemps fameux..."

    On sait fort peu de choses sur lui. Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier en 1668, Jérôme Tenque mourut en 1688.



    Illustration : couverture de son Intrumenta Curationis Morborum, deprompta ex Pharmacia, Chyrurgia, et Diaeta. De Instrmentis Pharmaceutiis ex Galenicis & Chymic
    Tenque, Jerome (Heinrich Tencke).
    Lyon: Caesarem Chappuis, 1684.

    Un site en anglais précise :


    "Tenque (d.1687) was a member of the faculty of medicine at the University of Montpellier."Of special interest are the descriptions of instruments, etc., as for injections, pessars, plasters."

     

    2. VIII/XIX :

     

    Illustrations du Mur des Fastes (VIII/XIX)

     

    "...Claude Couture écrivit chez nous un Traité de l'olivier que firent imprimer les États de Provence..."



    Claude Couture : Traité de l'olivier, présenté à nos seigneurs et messieurs les procureurs des gens des trois-états du pays et comté de Provence.

    Consultable à la Bibliothèque Méjanes, d'Aix-en-Provence.

    Publié à Aix : chez Antoîne David, 1786

    Autre intitulé : Traité de l'olivier, présenté à nosseigneurs & messieurs les procureurs des gens des Trois-états du pays & Comté de Provence. Par Mre. Couture, curé de Miramas, de l'Académie des Arcades de Rome. Livre premier [-second].
    Éditeur : À Aix, chez Antoine David, imprimeur-libraire du Roi & du Pays. M. DCC. LXXXVI.

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (32)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (X/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (X/XIX)

     

    "...le grand Malherbe fut blessé au siège qu'il avait mis devant Martigues..."

    Si tout le monde connaît le Malherbe poète ("Enfin, Malherbe vint !..." dit Boileau...), certains ignorent que, s'étant attaché à Henri d'Angoulême, fils naturel d’Henri II, il s'est aussi battu, dans les rangs de la Ligue, et qu'il a passé une bonne partie de sa vie en Provence, fixant sa résidence à Aix.
    Dans "Les secrets du soleil" (à Pierre Varillon), Maurras en dit un peu plus sur l'épisode qu'il évoque dans son "Mur des Fastes", et l'arquebusade qui blessa bel et bien, quoi qu'il en ait dit, le grand poète :

    "...Le XVIème siècle s'étant achevé en combats, ces joyeux "bragards" ne s'y étaient pas montrés méprisables ; avec ma chère petite ville originelle de Roquevaire et la tour de Toulon, Martigues fut des trois places de Provence qui résistèrent aux Impériaux de l’amiral Doria. Pendant les guerres de religion, la ville à peine réunie s'était de nouveau subdivisée et nos quartiers se partageaient entre les deux cultes, puis entre le Roi et la Ligue. Bataille, siège, assaut, reprises, trahisons, massacre, épidémie, toutes les misères !
    On connaît sur ce point un trait assez bien inventé : Autrefois à Racan, Malherbe l'a conté...

    Cette gasconnade du grand Normand est recueillie dans la Vie de Malherbe :
    "Il m'a encore dit plusieurs fois, écrit le disciple fidèle, qu'étant habitué à Aix depuis la mort de M. le grand prieur, son maître, il fut commandé de deux cents hommes de pied devant la ville de Martigues qui était infectée de contagion et que les Espagnols assiégeaient par mer et les Provençaux par terre, pour empêcher qu'ils ne communiquassent le mauvais air, et qui la tinrent assiégée par ligne de communications si étroitement qu'ils réduisirent le dernier vivant à mettre le drapeau noir sur la ville avant que de lever le siège."

    Le dernier vivant ! Presque aussi grand fanfaron que puissant poète, Malherbe faisait subir à nos bons aïeux le même sort qu'à ces deux moitiés de Ronsard qu'il ratura successivement un jour d'humeur et qui ne s'en portent pas plus mal. Mais les survivants de la peste et du siège durent rire de ce massacre digne de l'Ajax furieux. Car une de leurs arquebuses l'avait blessé autrement qu'en pensée ou figure de rhétorique. C'est l'ère qui suivit cette vengeance malherbienne où, très exactement, doit se placer notre âge d'or. Pareils en cela à beaucoup d'autres Français, notre grande prospérité est marquée à ce chiffre du XVIIe siècle. Le retour de la paix civile fit affluer les autres biens. Dès la première moitié du règne de Louis XIV, l'essor avait été si vif que la population s'était élevée à seize mille âmes..."

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (35)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (XVI/XIX, XVII/XIX et XVIII/XIX)

     

    1. XVI/XIX :

     

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    "...Barthèlemy Vidal fut de l'Académie des Sciences..."

    Modeste, il préférait être utile plutôt que connu, comme on le verra dans le texte ci-après.

    Sa devise était "Amicus Plato, amicus Aristoteles, sed magis amica veritas".

    Il était "infatigable quand il s'agissait de secourir l'humanité souffrante", disaient de lui ses contemporains...

     

    2 : XVII/XIX

     

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    "...Joseph Boze fut peintre de Louis XVI..."

    Né à Martigues le 7 février 1745, mort à Paris le 25 janvier 1826, Joseph Boze fut un portraitiste de talent.
    Il représenta aussi bien Louis XVI et Marie-Antoinette, Mirabeau, La Fayette, Marat, Barnave...
    Cité à comparaître au pseudo-procès de Marie-Antoinette, il déclara aux Conventionnels hurlants et vociférants : "

    "Ma tête serait sur le billot que je ne témoignerais pas contre Sa Majesté"...

     


    3 : XVIII/XIX

     

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    Portrait de Marie-Antoinette, par Joseph Boze

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (41)

     

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    Aujourd'hui : 13 juillet 1934...

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    ...la Duchesse de Guise est reçue par Charles Maurras en son Jardin de Ferrières.


    Elle est l'épouse de celui qui aurait été Jean III, s'il avait régné, le Duc de Guise, père du Comte de Paris, Henri VI (le grand-père du Prince Jean).


    La Loi d'exil en vigueur à l'époque (elle ne sera abrogée qu'en 1950) empêchait de recevoir le Prince en personne, et son héritier, mais, ne s'appliquait qu'à eux, et non aux autres membres de la Famille : c'est ce qui explique que Maurras a pu inviter, et recevoir, la Duchesse, mais seule, et sans son mari...

    C'est elle que Maurras et Daudet, et la foule présente à Notre Dame de Paris, virent entrer dans la cathédrale, le jour où l'on y célébra les obsèques de Philippe VIII... Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo :

    La Reine de France aux obsèques de Philippe VIII

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (40)

     

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    Aujourd'hui : Les quatre stèles (IV/V et V/V)

     

    1. La quatrième stèle

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    L'étoile "à sept rayons", choisie par Mistral comme emblème du Félibrige

     

    Elle rappelle "une innocente soirée de poésie vécue le 9 septembre 1943" :


    "Dans la soirée du 9 Septembre 1943... les rédacteurs de Latinité, félibres qui venaient de Maillane, Paris, Lyon, Orléans, les Charentes, le Vivarais, Avignon, Montpellier, Nîmes, Arles, Marseille et le Nizard ont rencontré leurs camarades de Martigues et répandu les vers éternels de Mistral sur une pierre neuve, au flanc de la vieille maison."

    Ce fut le dernier des 9 Septembre que Maurras devait passer en liberté !


    "Quelles belles heures nocturnes !" écrit-il, évoquant d'une façon particulièrement émouvante la récitation de ces vers "où le meilleur de nous subsiste quand le matériel disparaît tout entier".

     

    2. La cinquième et dernière, qui ne figurait pas dans le programme initial 

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    La Prud'hommie des pêcheurs de Martigues, qui fait face au théâtre

    Enfin, nous ferons un ultime arrêt devant une cinquième stèle, rajoutée plus tard, et qui ne se trouve pas, pour cette raison, dans la partie du jardin que nous venons de visiter : elle est apposée directement sur l'angle de la maison, côté ouest, et fait suite, ou réponse, "à l'infâme verdict du 27 Janvier 1945".

    On y lit "la lettre historique écrite, à l'automne de 1944, par le Président du Conseil de nos Prud'hommes Pêcheurs" :

    Communauté des Patrons-Pêcheurs de Martigues.

    Martigues, le 16 Octobre 1944.

    Nous, Conseil des Prud'hommes pêcheurs des quartiers maritimes de Martigues, représentant 700 pêcheurs, attestons que notre concitoyen Charles Maurras a, depuis toujours et jusqu'à son incarcération, faisant abstraction de toute opinion politique, fait entendre sa grande voix pour la défense des intérêts de notre corporation.
    Par la presse, il a attaqué les trusts et les autres grands profiteurs, ainsi que certaines administrations qui voulaient nous brimer.

    Pour le Conseil des Prud'hommes, le Président Dimille.

    Nous écrivons ici "elle est", mais cette stèle a  mystérieusement disparu. Pourtant, les deux plaques étaient bien là, côte à côte, comme en témoigne cette photo où l'on voit François Davin qui les montre aux membres d'un groupe auquel il explique et fait visiter la "partie architecturée" du jardin, telle que l'a voulue et réalisée Charles Maurras.

    La Mairie communiste a-t-elle voulu faire disparaître le témoignage courageux des pêcheurs et du petit peuple de Martigue, qui reconnaossait un "ami" en la personne du grand Maurras ?...

    Bizarre, bizarre...

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