Le mois d'octobre

L’image traditionnelle du mois d’octobre – les semailles – à Paris, sous les murailles du Louvre.
Comme pour le mois de juin, la scène se déroule sur la rive gauche de la Seine, dans un champ à proximité de l'hôtel de Nesle, face au Louvre, puissante forteresse, reconstruite par Charles V.


Au premier plan, à gauche, un paysan , monté sur un cheval, herse un champ ; sa herse est alourdie par une grosse pierre pour permettre aux dents de pénétrer plus profondément dans la terre.

A droite, un autre homme sème à la volée. Des pies et des corneilles picorent les semences à proximité d'un sac blanc rempli de grains et d'une gibecière. Un épouvantail représentant un archer – homme d’armes devenu déjà assez impopulaire à cette époque – et des fils tendus cherchent à éloigner les oiseaux. Dans l’imaginaire médiéval, les pies et les corneilles passaient pour des créatures du Diable, et de mauvais augure.


Comme dans la composition du mois de juin, l’artiste anime le plan intermédiaire de minuscules personnages qui vaquent à leurs occupations ou qui flânent sur les bords de la Seine. Certains conversent ou se promènent ; un autre s'apprête à partir dans une barque, tandis qu’un autre encore amarre la sienne. Les personnages sont vêtus à la mode de l’époque . Ils portent des vêtements sombres, unicolores, courts et cintrés.


A l’arrière-plan, le Louvre déploie ses bretèches, ses ouvrages avancés crénelés en maçonnerie ; au centre du château lui-même, la tour du Louvre, c’est-à-dire le donjon qui renfermait le trésor royal ; puis de droite à gauche, la Tour de la Taillerie, la façade orientale avec deux tours jumelées, la tour de la Grande Chapelle, et la façade méridionale munie elle aussi de deux tours jumelées.


A noter, la perspective atmosphérique et les ombres portées (cheval, semeur plus tous les personnages ainsi que l’épouvantail).