"M. le Maudit" : l'antisémitisme de Maurras ? (I).
A ce stade de la présentation de ce que furent la vie, l'oeuvre, les combats de Léon Daudet, il convient pendant quelques instants de ne plus parler, sur ce sujet de l'antisémitisme, que du seul Daudet, mais de prendre du recul, et d'élargir la réflexion à l'ensemble de L'Action française.
En effet, Daudet, Maurras, Bainville, l'Action française, pour le Système, c'est tout un. Ce que l'on reproche à l'un s'applique à tous les autres.
Nous avons vu plus haut, dans le document "Les débuts de la conspiration du silence", ce qu'expliquait Daudet de Jaurès et de Clemenceau :
"...Jaurès et Clemenceau disaient de lui, depuis un article célèbre et qui avait retourné une situation compromise : "Il ne faut jamais discuter avec celui-là, ne jamais lui répondre."
A cette conspiration du silence s'est ajoutée, depuis la re-Terreur que fut l'Epuration, en 1944/1945, la disqualification de toute l'école de pensée d'Action française, par l'accusation infâmante d' "antisémitisme", qui se veut ipso facto "disqualifiante"...
Alors que la tartufferie de cette accusation saute aux yeux, il faut cependant la dénoncer, face au mensonge établi, à temps et à contre-temps...
Henri Massis, dans le document suivant, explique en un passage très court, et très fort, "ce qu'on ne pardonne pas à Maurras", ni à Daudet, ni à tous ceux qui ont formé l'Action française, et la prolongent aujourd'hui : l'accusation d'antisémitisme, largement partagé par tous les milieux, en France et dans le reste du monde, n'est qu'une basse calomnie si - et lorsque - on la réserve au seul Maurras et à ses amis; une basse calomnie uniquement destinée à éliminer "le seul dangereux" pour le Système : Maurras.
En effet, si Maurras (et avec lui tous "les siens"...) est aujourd'hui enfermé par la conspiration du silence dans un cercueil fermé à double tour, et si ce cercueil est à son tour écrasé sous la chape de plomb du conformisme ambiant de la vérité officielle, c'est pour une raison bien simple : Maurras est celui qui a osé élaborer la critique globale et cohérente du Système en tant que tel; radicalement, au sens étymologique et premier du terme, c'est-à-dire en critiquant la République idéologique à sa source, dans ses racines et ses fondements mêmes.
Le Système ne s'y est pas trompé : à ce titre, Maurras est, non pas dangereux, pour la République idéologique, mais, comme nous l'avons dit, "le seul dangereux".
Le Système a ainsi fabriqué un épouvantail, un "M. le Maudit", qu'il lui est de cette façon facile et commode de faire disparaître - officiellement - ce qui lui permet de ne pas lui répondre...
Il suffit à ceux qui souhaitent consulter notre Dossier "M. le Maudit", dans lequel nous nous proposons de faire justice de cette hypocrisie officielle, de taper le lien suivant dans leur barre de navigation :
http://lafautearousseau.hautetfort.com/list/documents/m-le-maudit1.html
Ensuite, il n'y a plus qu'à lire ce court passage d'Henri Massis, dans le document suivant...